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L'autre 11 septembre
M
22 mars 2005 15:56
L'autre 11 septembre, le 11 septembre 1973......L'année où les USA ont anéhanti la démocratie Chilienne




1.Le 11 septembre de Salvador Allende

[lbsjs.free.fr]

2.11 septembre ... 1973

[lbsjs.free.fr]




[www.la-bas.org]
M
23 mars 2005 04:21
Chili
LES MÉDIAS : DU COUP D’ÉTAT À LA "DÉMOCRATURE"
par Frédéric Lévêque

Interview de Jorge Magasich, réfugié chilien en Belgique, historien & professeur à l’IHECS, Bruxelles. Thème : "le rôle des médias dans l’histoire récente du Chili".

Panorama des médias à l’arrivée d’Allende au pouvoir / Le rôle du Mercurio dans le coup d’Etat / Interventionisme états-unien / Mensonges, harcèlement & déstabilisation / Pluralisme et concentration / L’affaire du Clarin et la lutte de Victor Pey / De la destruction de la presse indépendante / Du Chili d’Allende au Venezuela de Chavez / ...

Musique : Quilapayun / Inti Illimani / Silvio Rodriguez

[risal.collectifs.net]
A
23 mars 2005 10:58
Salam Moreau,


J'ai connu des réfugiés chiliens, et parmis eux il y avait un ancien soldat qui servait dans une milice fasciste dans les années 70, un jour il m'a demandé si Dieu allait lui pardonné ce qu'il a fait, il ne m'a pas raconté les détails des horreures qu'il a commit, mais il regrettait sincérement!
M
23 mars 2005 15:21
Oui tu trouves soldats Israéliens qui regrettent également!....
e
23 mars 2005 16:39
Moreau, tu es (ou vous êtes, car le nombre et le volume de tes participations me laisse perplexe) de quelle planète?
M
23 mars 2005 16:45
Aller dis moi tout!...Pourquoi es tu si perplexe?
A
23 mars 2005 17:57
Faut pas en vouloir à elfe9sa dans notre culture on ne nous a pas habituer à entendre des bonnes versions sur l'histoire des pays communistes ou socialistes, en vrai chez nous on nous a toujours dit que les communistes sont les méchants qui veulent nous empêcher de croire en Allah (même si ils veulent remplir nos assiéttes), et les gentils c'est les ricains (ceux qui piquent dans nos assiettes), mais depuis que ces derniers balancent des bombes sur la tête des frangins au Moyent-orient c'est la panique total dans certains cerveaux !
M
23 mars 2005 22:32
A LIRE SUR LE MËME SUJET:



LA MAISON AUX ESPRITS

Isabel ALLENDE





Résumé :

Une grande saga familiale dans une contrée qui ressemble à s'y méprendre au Chili. Entre les différentes générations, entre la branche des maîtres et celle des bâtards, entre le patriarche, les femmes de la maison, les domestiques, les paysans du domaine, se nouent et se dénouent des relations marquées par l'absolu de l'amour, la familiarité de la mort, la folie douce ou bestiale des uns et des autres, qui reflètent et résument les vicissitudes d'un pays passé en quelques décennies des rythmes ruraux et des traditions paysannes aux affrontements fratricides et à la férocité des tyrannies modernes. Isabel Allende a quitté le Chili après le coup d'Etat militaire. La Maison aux esprits, son premier roman, tantôt enchanteur, tantôt mordant, est à inscrire parmi les révélations de la littérature latino-américaine d'aujourd'hui. Il est traduit dans une dizaine de pays et a obtenu le prix du Grand Roman d'évasion 1984.

[perso.wanadoo.fr]

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Film tiré de ce livre:

[images-eu.amazon.com]

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Film documentaire sur le Chili d'Allende

Salvador Allende

Réalisation et scénario : Patricio Guzman
Pays : Chili,
Année : 2004
Durée : 100 min.
Genre : Documentaire
Acteurs : Salvador Allende
Musique : Jorge Arriagada
Photo : Julia Munoz

Patricio Guzmán réalise là un documentaire sur un homme qui l'a profondément marqué : Le Président chilien Salvador Allende, assassiné par les militaires lors du coup d'état de 11 septembre 1973 du Général Augusto Pinochet.

Le réalisateur reconstitue le parcours de Salvador Allende, de son enfance à son supposé suicide, de ses années d'engagement au sein du parti socialiste chilien jusqu'à son investiture en tant que président, après la victoire de la Izquierda Unida (la gauche unie) aux élections de 1970.

Fondateur du Parti Socialiste Chilien, Salvador Allende est avant tout un humaniste qui lutta durant une vingtaine d'année avant de gagner enfin les élections présidentielles du 4 novembre 1970.
Il s'engage complètement dans la transformation sociale de son pays mais, obsédé par le respect de la démocratie, des lois et de ses institutions, il ne pourra faire face aux complots qui allaient lui coûter la vie et plonger le Chili dans les ténèbres.

Le 11 septembre 1973, après l'espoir revenu pour beaucoup de chiliens, le pays tombe dans le chaos. Les Etats Unis tentent de destabiliser le pouvoir en fomentant des grèves dans les mines de cuivre, enjeu stratégique. Et c'est la terreur qui s'installe avec Pinochet, balayant les rêves d'un Chili plus juste.

A l'aide de documents d'archives, de témoignages d'anciens militants, de l'ambassadeur des Etats-Unis en poste durant cette période, le documentaire retrace les différentes étapes de la vie de Salvador Allende et nous fait découvrir qui était vraiment cet homme politique qui rendit l'espoir aux chiliens.

Ce film est un magnifique hommage à un homme qui a oeuvré pour la démocratie dans son pays en tentant d'instaurer plus d'égalité sociale entre tous les chiliens.


[www.americas-fr.com]
e
24 mars 2005 16:35
Amar du sous a écrit:
-------------------------------------------------------
> Faut pas en vouloir à elfe9sa
c'est la panique total dans certains
> cerveaux !


al hamdoulillah que notre bon dieu nous a préservé le CERVEAU de notre éminent penseur je cite Hmar du sous de cette panique totale.

sans rancune, bien à vous.
A
24 mars 2005 18:48
elfe9sa Salam,

Tu dis : " al hamdoulillah que notre bon dieu nous a préservé le CERVEAU de notre éminent penseur je cite Hmar du sous de cette panique totale."

héhéhé

J'ai par habitude toujours gardé une foi tranquille en Allah, en politique c'est pareille, j'ai depuis longtemps fixé mon cap et aucune tempête sociale ou religieuse ne pourait me faire dévier de mon but ! Et voila c'est aussi simple que cela, rien d'extraordinaire !


M
25 mars 2005 02:28
Noir Désir, Zebda, Zazie, Jean-Louis Aubert, Marc Lavoine
Noir Désir joue pour Salvador Allende...



Lors de la prochaine Fête de l'Huma qui se tiendra du 12 au 14 septembre au Parc de La Courneuve, Noir Désir se produira le 1er soir à l'occasion d'une soirée hommage à Salvador Allende, Président chilien décédé le 11 septembre 1973 lors du coup d'Etat du Général Pinochet. Joueront également ce soir-là Zebda et Angel Parra...



[www.mcm.net]
e
25 mars 2005 12:48
Amar du sous a écrit:
-------------------------------------------------------
> elfe9sa Salam,
>
> Tu dis : " al hamdoulillah que notre bon dieu nous
> a préservé le CERVEAU de notre éminent penseur je
> cite Hmar du sous de cette panique totale."
>
> héhéhé
>
> J'ai par habitude toujours gardé une foi
> tranquille en Allah, en politique c'est pareille,
> j'ai depuis longtemps fixé mon cap et aucune
> tempête sociale ou religieuse ne pourait me faire
> dévier de mon but ! Et voila c'est aussi simple
> que cela, rien d'extraordinaire !
>
>
>


C'est ce que je disais, tu as une foi tranquille qui sait se modeler avec la mode et les nouvelles tendances.

sans rancune et bien à vous.
A
25 mars 2005 17:11
En tout cas je suis progressiste à fond !
M
26 mars 2005 04:04
Pinochet, à nouveau blanchi

L’ancien dictateur chilien Augusto Pinochet échappe une nouvelle fois à la justice. La Cour suprême de son pays vient de confirmer son immunité dans l’affaire de l’assassinat du général Carlos Prats. Ce militaire était un proche du président Salvador Allende renversé et assassiné en 1973, à l’occasion du coup d’État mené par Augusto Pinochet. Commandant en chef des armées, le général Carlos Prats fut vice-président et ministre de l’Intérieur de Salvador Allende. Il a été tué avec son épouse Sofia Cuthbert, le 30 septembre 1974, lors d’un attentat à la bombe dans le quartier de Palermo, à Buenos Aires, où il s’était exilé. Dans son verdict qui ne peut être frappé d’appel, les magistrats de la Cour suprême du Chili ont infirmé par 15 voix contre quatre la décision du 2 décembre de la cour d’appel de Santiago de lever la protection dont bénéficie Augusto Pinochet. En 2002, la Cour suprême avait déjà une première fois permis à l’ex-dictateur d’échapper à procès portant sur une partie des plus de 3 000 morts et disparus du régime militaire. La Cour suprême du Chili avait estimé qu’il ne pouvait pas se défendre à cause de son état de santé.

[www.humanite.presse.fr]
A
26 mars 2005 09:43
Pourquoi il n'y a pas de milice comme l'Irgoune qui irait chercher cet enflure et le livrer à Cuba ?
M
27 mars 2005 03:35
Amar, je pense que c'est aux Chiliens de juger Pinochet!....Malheureusement, ce dernier possède encore de nombreux soutiens!!!
M
28 mars 2005 16:09
L'épouse de Pinochet accusée d'évasion fiscale



SANTIAGO, 26 mars (XINHUANET) -- Les autorités chiliennes de perception des impôts ont accusé Lucia Hiriart, épouse de l'ancien président Augusto Pinochet, de l'évasion fiscale de 2,35 millions de dollars, rapporte samedi le journal chilien El Mercurio.

Ce fonds a été déterminé selon la banlance nette des investissements de Hiriart, "comme cette personne n'a présenté aucun rapport sur les impôts sur les taxes", a indiqué le Service interne des taxes (SII).

Le Service a indiqué que Hiriart devait justifier devant les autorités l'origine de ce fonds.

Pinochet est soumis à une enquête sur ses comptes bancaires de plusieurs millions de dollars tenus secrètement aux Etats-Unis. Les cours ont gelé tous ses avoirs et enquêtent sur ses évasion et fraude fiscales.

Le SII a noté que Pinochet et son épouse disposaient de comptes dans la US Riggs Bank de 1994 à 2002, et utilisaient de différentes compagnies comme Ashburton Limited et Althrop Limited pour cacher des fonds. Fin



[www.french.xinhuanet.com]

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"Pinochet a perdu son impunité. Les Chiliens ont cessé d'avoir peur"


ous êtes professeur de sciences politiques à l'université catholique du Chili. la transition démocratique, amorcée il y a quinze ans, est-elle terminée au Chili ?

Elle sera achevée une fois que la réforme de la Constitution, héritée de la dictature militaire, sera approuvée par la Chambre des députés, car, pour l'instant, elle a seulement reçu l'accord du Sénat. Je reste méfiant car plusieurs projets de réforme ont déjà échoué. Il y a beaucoup d'intérêts en jeu, pour ne pas parler de ces quatre sénateurs désignés par les militaires et du ministre de la défense qui n'a aucune prise sur le bunker des forces armées. Si les députés approuvent la Constitution, ce sera l'aboutissement de la transition démocratique"formelle". La transition réelle a été plus rapide, le Chili a beaucoup changé ces dernières années.



Comment expliquez-vous cette évolution ?
L'arrestation, le 16 octobre 1998, à Londres, d'Augusto Pinochet, puis son retour, en 2000, au Chili, où il a dû affronter la justice de son pays marquent un tournant décisif. Pinochet a perdu son impunité. Les Chiliens ont cessé d'avoir peur de lui, mais aussi de la droite qui le défendait ainsi que les forces armées et les hommes d'affaires. Au cours des derniers mois, le mythe Pinochet s'est écroulé avec la découverte de comptes secrets aux Etats-Unis. L'image de probité dont bénéficiait le régime militaire a été détruite. Ceux qui pardonnaient à Pinochet d'avoir violé les droits de l'homme en estimant qu'il avait fait de bonnes choses pour le Chili, sur le plan économique, lui ont tourné le dos. La société dans son ensemble sait que Pinochet est un dictateur corrompu qui a utilisé le pouvoir pour s'enrichir, lui, sa famille et ses amis. La droite est désormais orpheline.

Quels sont les changements fondamentaux ?

Parallèlement à l'affaire Pinochet, d'autres facteurs ont contribué, depuis cinq ans, à libéraliser la société. Entre autres, le fait qu'il y ait eu des jugements pour punir les responsables des violations des droits de l'homme, ou bien le rapport Valech sur les arrestations illégales pendant la dictature qui a révélé 35 000 cas de tortures. Il y a eu aussi l'abolition de la peine de mort, la réforme de la justice, la loi autorisant le divorce et celle contre les discriminations sexuelles.

Dans un pays traditionnellement conservateur et machiste, il faut noter que ce sont deux femmes qui briguent la candidature de la coalition au pouvoir, en vue des élections présidentielles de décembre. Elles sont favorites dans les sondages. La grande favorite étant la candidate socialiste et ex-ministre de la défense, Michelle Bachelet. Elle est divorcée, a élevé ses trois enfants et de surcroît, fille d'un général, mort sous la torture, pour s'être opposé au coup d'Etat de Pinochet.


Propos recueillis par Christine Legrand
Article paru dans l'édition du 25.03.05

www.lemonde.fr

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L'immunité de Pinochet maintenue



Augusto Pinochet a échappé, jeudi, à un procès pour l'assassinat de l'ancien général chilien Carlos Prats, il y a plus de 30 ans. La Cour suprême du Chili a refusé de lever son immunité.

Dans leur verdict, les magistrats ont renversé, par 15 voix contre 4, la décision de la Cour d'appel de Santiago, rendue le 2 décembre, qui levait la protection dont bénéficie Pinochet en tant qu'ancien président.

La Cour suprême n'a pas immédiatement publié le texte du jugement, mais celui-ci se baserait essentiellement sur la détérioration de la santé de Pinochet, 89 ans, qui souffre de diabète, d'arthrite et doit porter un stimulateur cardiaque.

Tué par la police secrète de Pinochet



Le général Prats, prédécesseur de Pinochet à la tête de l'armée chilienne, a été vice-président et ministre de l'Intérieur du président socialiste Salvador Allende.

Il s'est opposé au coup d'État qui a propulsé Pinochet au pouvoir, le 11 septembre 1973.

Après s'être réfugiés en Argentine, le général Prats et sa femme ont été tués par une bombe placée sous leur voiture, le 30 novembre 1974.

L'enquête des autorités argentines a attribué cet assassinat à la police secrète de Pinochet, la DINA.

Un ex-agent secret chilien purge une peine de prison à perpétuité à Buenos Aires pour ce meurtre depuis novembre 2000.

D'autres causes en suspens


Augusto Pinochet peut toutefois encore être jugé pour d'autres affaires liées à des violations des droits de l'homme.

L'ancien dictateur est notamment inculpé pour neuf enlèvements et un homicide dans le cadre de l'Opération Condor, un plan d'élimination des opposants monté par les dictatures sud-américaines dans les années 70 et 80.

Un juge enquête aussi sur des comptes bancaires contenant plusieurs millions de dollars dont il aurait disposé aux États-Unis.

Augusto Pinochet a occupé le pouvoir sans partage de 1973 à 1990. Selon un rapport officiel du gouvernement civil qui a succédé à la junte militaire, 3190 personnes ont été tuées pour des raisons politiques pendant ses 17 années de dictature.

[www.lemonde.fr]
M
28 mars 2005 16:11
DU VIETNAM AU CHILI
Les crimes de guerre de M. Henry Kissinger

Par Ibrahim Warde
Chercheur au Center for International Studies, Massachusetts Institute of Technology (Cambridge), auteur de The Financial War on Terror (IB Tauris, Londres, à paraître).


Dans son dernier ouvrage, destiné à servir de bréviaire aux diplomates du XXIe siècle, M. Henry Kissinger se départit de son ton docte et froid aussitôt qu’il évoque l’intrusion récente du principe de la « juridiction universelle » dans les relations internationales (1). L’ancien secrétaire d’Etat américain ne décolère pas lorsqu’il parle de l’arrestation à Londres, en 1998, de son protégé, le général chilien Augusto Pinochet, sur ordre d’un juge d’Espagne. Il affirme que le discours sur les droits de la personne (dont il revendique par ailleurs la paternité) devait « servir avant tout d’arme diplomatique fournie aux citoyens des pays communistes pour leur permettre de combattre le régime soviétique, et non d’arme légale pouvant être utilisée contre des dirigeants politiques devant des tribunaux de pays tiers ». Un paragraphe plus loin, il affirme cependant qu’il est aujourd’hui impératif d’interdire que « les principes du droit soient utilisés à des fins politiques ».

Si l’analyse est embrouillée, sinon contradictoire, c’est sans doute en raison du trouble que ressent M. Kissinger depuis l’affaire Pinochet. En effet, de passage à Paris le 28 mai 2001, l’ancien secrétaire d’Etat reçut la visite de la brigade criminelle, qui venait lui remettre une convocation du juge Roger Le Loire. Invité à comparaître au palais de justice comme témoin dans l’affaire de la disparition de cinq Français au Chili, M. Kissinger, impliqué directement ou indirectement dans la création du plan « Condor » - réseau de chasse aux opposants dans six dictatures militaires d’Amérique latine (Chili, Bolivie, Brésil, Paraguay, Uruguay, Argentine, alors gouvernés par des dictatures militaires) -, réserva sa réponse. Le lendemain, il quitta précipitamment la France.

Le journaliste britannique Christopher Hitchens a effectué l’inventaire des agissements du « magicien de la diplomatie » qui pourraient, à l’aune de la nouvelle jurisprudence internationale, constituer des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité ou d’autres délits justiciables (2). Ses révélations, fondées pour l’essentiel sur des documents officiels américains récemment « déclassifiés », contredisent les versions présentées par l’intéressé dans trois volumes de Mémoires aussi massifs que tendancieux.

La carrière politique de l’homme qui obtint le prix Nobel de la paix en 1973 fut en effet marquée par le culte de la violence et du secret. La responsabilité directe de M. Kissinger ne fait plus aucun doute dans la prolongation (injustifiée d’un point de vue stratégique) de la guerre du Vietnam et son extension au Cambodge et au Laos, ni dans les campagnes d’assassinats et de subversion de la démocratie au Chili, à Chypre, en Grèce et au Bangladesh, non plus qu’en ce qui concerne sa complicité dans le génocide du Timor-Oriental.

L’ancien secrétaire d’Etat connaîtra-t-il pour autant le sort des Pinochet et autres Milosevic ? Sans doute pas. Mais le diplomate le plus célèbre du monde est un homme inquiet, sinon traqué. Lorsqu’il parcourt la planète pour pontifier au tarif de 200 000 francs de l’heure, il évite désormais tout pays dont le système de justice pourrait l’importuner. Et tandis qu’il jouissait jusqu’à présent d’une révérence médiatique sans faille, il doit maintenant exiger de ses intervieweurs l’engagement écrit qu’ils ne poseront aucune question touchant de près ou de loin au livre de Christopher Hitchens ou aux sujets que ce dernier aborde.

(1) Henry Kissinger, Does America Need a Foreign Policy ? Toward a Diplomacy for the 21st Century, Simon & Schuster, New York, 2001, 352 pages, 30 dollars US.

(2) Christopher Hitchens, Les Crimes de monsieur Kissinger, Editions Saint-Simon, Paris, 2001, 206 pages, 99 F.

[www.monde-diplomatique.fr]
M
31 mars 2005 02:09
Qui a renversé Salvador Allende ? (Documentaire de Michael Trabitzsch)

"Salvador Allende - histoire d'un complot" 64 mn en Realvideo 33Kb.

[www.dissident-media.org]

Interview de Michael Trabitzsch :
Monsieur Trabitzsch, 30 ans exactement se sont écoulés depuis le coup d'État militaire qui renversa le président chilien Salvador Allende. Dans votre film, vous retracez les étapes de son ascension et de sa chute. Pour ce faire, vous reprenez les déclarations d'anciens agents de la CIA et de fonctionnaires du gouvernement américain. Comment se fait-il maintenant qu'ils parlent assez ouvertement et en donnant des détails sur l'implication américaine dans ce putsch ?

Une raison essentielle me paraît être justement ce recul historique. Il y a maintenant 30 ans que cet événement a provoqué en quelque sorte un délire sanguinaire. En effet, personne ne s'attendait à ce que le Chili de l'après-11 septembre fût le théâtre de tant de meurtres et d'atrocités - pas même ceux qui combattirent contre Allende. C'est une question de morale, 30 ans après, de témoigner sur ce qui s'est véritablement passé, sur ce que l'on savait effectivement, et de fournir des détails précis sur les circonstances et les formes de son implication personnelle.

Comment avez-vous mené vos investigations pour ce film ? Les archives vous ont-elles ouvert leurs portes, ou, au contraire, a-t-on cherché à vous soustraire certaines informations ?

Au Chili, les recherches étaient assez faciles puisque j'ai travaillé avec un journaliste qui vit là-bas depuis plusieurs années et qui est marié à une Chilienne. Elle-même vient d'une famille de tradition socialiste. Les témoins des événements, côté Unité populaire, se sont laissé contacter assez facilement. A l'approche du 30e anniversaire, ils étaient disposés à parler, étant donné l'attention internationale que cela suscitera. Les entretiens étaient relativement ouverts. Nous avons été surpris par la franchise avec laquelle se sont confiés à nous des Chiliens qui, à l'époque, avaient soutenu le coup d'État sans hésiter.

Vous dites que même le gouvernement américain n'avait pas prévu que la dictature militaire deviendrait aussi brutale. Qui, en définitive, a décidé qu'Allende devait être renversé ?

Personnellement, ce qui m'a intéressé le plus dans cette histoire du Chili et d'Allende est un événement qui a longtemps connu une incroyable popularité en Europe de l'Ouest. En lançant ce projet, il n'était pas dit que nous raconterions une histoire absolument nouvelle. Le Chili, plus spécialement dans le contexte du putsch, a quelque chose qui me fascine et qui n'est à rien comparable, si ce n'est à une tragédie shakespearienne : tous les acteurs de ce putsch se connaissent. Peu nombreux, ils ont parfois même fréquenté les mêmes écoles, leurs familles avaient été longtemps liées d'amitié. C'est vrai d'un grand nombre d'adversaires ou d'ennemis mortels d'Allende. Cet exemple de passage démocratique au socialisme, cette vision d'alors - fonder une société plus juste sans pour autant renoncer à la démocratie - tout cela était plus ou moins dirigé contre le rôle des Etats-Unis de l'époque, tout particulièrement en Amérique latine, et ne pouvait pas ne pas susciter de réaction immédiate. Peu après l'élection d'Allende, on se consulte à Washington pour entreprendre quelque chose. Les préparatifs sont concrets, ils prévoient même des actions violentes pour empêcher l'investiture d'Allende dans ses fonctions de président six semaines plus tard. Par ailleurs, il existe au Chili une classe dirigeante, une collusion de familles qui, d'emblée, s'opposent par tous les moyens aux réformes d'Allende et qui s'engagent sur une voie à l'écart du débat démocratique.

A l'inverse, peut-on dire que la position américaine était si faible, qu'une Amérique souveraine et sûre d'elle ne se serait pas acharnée à renverser Allende ?

Au moment de l'élection d'Allende, fin 1970, si le prestige de Castro est si grand, c'est aussi parce qu'il est le fer de lance d'une troisième voie entre l'énorme influence des grands trusts américains, surtout en Amérique latine, et le socialisme ou le communisme sclérosé qui règne en URSS. A l'époque, la puissance d'attraction de ce modèle est considérable, le monde aspire profondément au changement. Et Allende en est l'incarnation.

Mais votre film fait aussi apparaître, même aux yeux d'un sympathisant d'Allende, que le gouvernement socialiste a commis des erreurs gravissimes et qu'il a totalement méconnu certaines évolutions. Les hommes arrivés au pouvoir n'étaient-ils pas des socialistes romantiques ?

Oui, c'est vrai dans une certaine mesure. Avec du recul, il faut dire qu'Allende n'avait pas le droit de commettre la moindre faute, vu la situation dans laquelle se trouvait son gouvernement de coalition, et qu'il aurait dû avoir beaucoup de chance pour faire appliquer son programme dans le contexte national et international de l'époque. Mais certains étaient impatients, notamment une large fraction de la jeune gauche radicale, pour laquelle Allende était trop patient ou trop circonspect, trop timoré, et qui souhaitaient accélérer le mouvement et précipiter les changements, même par la violence. Avec le processus qui s'engage, Allende va en définitive s'aliéner les sympathies des classes moyennes. Aujourd'hui, il faut reconnaître que le romantisme social se mêlait à l'impéritie ; les rejetons de la classe moyenne ou de la grande bourgeoisie, bien plus radicaux et avides de s'orienter nettement à gauche, ont pratiqué un radicalisme rhétorique, ils ont agité des armes imaginaires. Ils se sont comportés comme s'ils étaient disposés à jouer le rôle de Vietcongs chiliens. Or, rien de cela n'était réaliste. Il ne s'agissait que de rodomontades, mais mises en scène de telle manière - et c'est là tout le tragique d'Allende - que la partie opposée les a prises terriblement au sérieux.

Le 11 septembre, après que les troupes de Pinochet eurent encerclé et bombardé le palais présidentiel, Allende a préféré le suicide à la reddition. Que se serait-il passé s'il s'était livré à Pinochet ?

A bien y réfléchir, la junte n'aurait pas pu laisser Allende s'enfuir à l'étranger. Un Allende en exil serait devenu un symbole. Après le putsch, la junte semait la terreur dans l'intention déclarée d'éradiquer littéralement toute forme de résistance. Il ne faut pas oublier que ses services secrets ont assassiné des hommes politiques en exil. Il était inconcevable que la junte laisse filer Allende. Et lui-même n'y aurait pas davantage songé. Pour lui, la « dignité » incarne l'essence même de la politique humaine. C'eût été une ignominie à ses yeux de fuir la Moneda, le palais présidentiel, et de s'exposer à un traitement indigne. Les compagnons qui l'entouraient ont tous donné la même réponse à notre question sur la mémoire qu'ils ont conservée de lui : « Allende avait un singulier courage de ses opinions. »

Propos recueillis par Thomas Neuhauser

[www.hns-info.net]
M
31 mars 2005 02:35
Immunité confirmée pour Augusto Pinochet

L'ancien dictateur chilien Augusto Pinochet, au pouvoir de 1973 à 1990, ne sera pas jugé pour l'assassinat de l'ex-général chilien Carlos Prats, mort le 30 septembre 1974 dans un attentant à Buenos Aires. La Cour suprême du Chili a refusé, le 24 mars, de lever l'immunité spéciale dont bénéficie Pinochet en tant qu'ex-président, indique AP. Elle a ainsi infirmé la décision de la Cour d'appel de Santiago du 2 décembre 2004, qui avait voté en faveur de la levée d'immunité. Le seul condamné à ce jour dans cette affaire est Enrique Arrancia Clavel. Cet ancien agent de la police politique de Pinochet, a été condamné à perpétuité en 2000. Pinochet reste inculpé pour neuf enlèvements et un homicide dans le cadre de l'opération Condor.

[www.justicetribune.com]

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Des avocats genevois
veulent expulser Kissinger du CIO

Des organisations de droits de l'homme lui reprochent un "passé chargé de crimes".
Prix Nobel de la paix en 1974 pour avoir négocié le retrait des troupes américaines du Nord Vietnam, Henry Kissinger est de plus en plus fréquemment épinglé pour son passé politique. Hier, au trentième anniversaire du coup d'Etat de Pinochet au Chili, deux associations suisses de défense des droits de l'homme ont requis son expulsion de la commission d'éthique du Comité international olympique (CIO). Henry Kissinger, âgé de 80 ans, est membre d'honneur de cette commission depuis 2000.
"Il ne s'agit pas d'une action en justice", précise l'avocat Philip Grant, président de l'association TRIAL, dont fait aussi partie l'ancien Procureur Bernard Bertossa. "Nous avons adressé notre plainte à la commission d'éthique. Il est inacceptable que M.Kissinger puisse siéger dans cette commission."
Créée il y a un an et demi, l'association TRIAL ("procès" en anglais) s'est donné pour mission de traquer l'impunité partout dans le monde. En ce qui concerne Henry Kissinger, TRIAL veut prouver que l'ex-secrétaire d'Etat américain à la Défense s'est rendu complice de crimes de guerre. Les reproches portent sur l'impact de sa politique sur le Chili, l'Indochine (Vietnam, Laos, Cambodge) et l'Indonésie (Timoré Oriental).
TRIAL et le comité "Justice et mémoire" se rendront le 10 décembre prochain à Oslo, où ils demanderont que le Nobel soit retiré à M.Kissinger. "Nous voulons aussi qu'il soit démis de ses fonctions de président du Comité pour le Prix de la paix de l'Unesco", explique Philip Grant.
L'avocat genevois ne compte pas s'arrêter là: "J'ai déjà préparé des plaintes contre d'ex-dirigeants communistes, que je déposerai s'ils se rendent en Suisse." En 2001, "TRIAL" avait publié un ouvrage traitant de "La lutte contre l'impunité en droit suisse". Un mode d'emploi de ce qu'on appelle la compétence universelle, principe qui autorise que les bourreaux, les dictateurs, les criminels de guerre soient jugés par un tribunal étranger, une fois déchus et en exil ou simplement de passage dans un pays tiers. Y compris la Suisse.
(Source: B. F. Tribune de Genève, 12 septembre 2003)

Dépêche AFP du mercredi 24 avril 2002, 14h32
A Londres,
Kissinger évite les juges mais pas les manifestants


"Henry Kissinger criminel de guerre", "Mettez Kissinger en prison!": après avoir échappé à trois recours simultanés en justice, l'ancien secrétaire d'Etat américain a été "rattrapé" mercredi par une foule de manifestants à Londres, où il donnait une conférence sur la mondialisation.
"Notre monde n'est pas à vendre!", "Henry K. combien d'enfants as-tu tués aujourd'hui?", scandaient quelque 200 manifestants devant le Royal Albert Hall, accusant M. Kissinger d'atteintes aux droits de l'Homme dans les années 70 en Amérique latine et en Asie du sud-est.
Quelques échauffourées ont éclaté entre les manifestants et des policiers, déployés en grand nombre, avant que l'ancien secrétaire d'Etat, âgé de 78 ans, n'arrive ce matin accompagné d'une escorte policière.
M. Kissinger, qui devait s'adresser à quelque 2.500 hommes d'affaires et responsables économiques, a refusé de répondre aux questions des journalistes.
Plus loin, sur une banderole en forme de billet de train, on pouvait lire: "Réservé pour H. Kissinger. Londres-La Haye (ndlr: siège du Tribunal pénal international/TPI). Direct".
"Nous sommes ici pour demander l'arrestation de Kissinger pour crimes contre l'humanité", déclare en agitant un drapeau chilien, Jimmy Bell, porte-parole d'International Human Rights Project, une organisation de défense des droits de l'Homme.
Puisque les Américains "parlent de faire la guerre au terrorisme, ils devraient commencer par traduire en justice leurs propres criminels", dit-il.
Le trafic a été interrompu devant le Royal Albert Hall, où un mannequin de M. Kissinger a été érigé par le "Get Kissinger Group" (Mouvement pour l'arrestation de Kissinger), sous l'oeil médusé des participants à la conférence arrivant en costume-cravate.
Pour Vasilis Zoumpos, militant de l'ONG Globalise Resistance, "Henry Kissinger est le criminel de guerre vivant le plus notoire". "Il est responsable de la mort de millions de gens à travers le monde. Nous exigeons qu'il soit traduit en justice immédiatement".
Londres a rejeté cette semaine deux demandes d'audition séparées de M. Kissinger formulées par les juges français Sophie-Hélène Château et espagnol Baltasar Garzon, Washington n'ayant pas donné son aval.
Les magistrats tentent de rassembler des éléments sur le "plan Condor", action concertée de plusieurs dictatures latino-américaines dans les années 70 visant à traquer et à éliminer les opposants politiques, quel que soit le pays où ils se trouvaient. Des Espagnols et des Français ont été assassinés en Amérique latine dans le cadre de ce plan.
Le militant britannique des droits de l'Homme Peter Tatchell avait demandé lundi sans succès qu'un mandat d'arrêt soit délivré à l'encontre de M. Kissinger, qu'il accuse de crimes de guerre pendant le conflit vietnamien.
Dans un livre publié en 2001, intitulé "Le procès de Henry Kissinger", le journaliste britannique Cristopher Hitchens concluait que M. Kissinger, un adepte de la "realpolitik" était un criminel de guerre au même titre que l'ancien président serbe Slobodan Misolevic ou le général Pinochet.
M. Kissinger fait l'objet à Washington d'un plainte pour l'assassinat en 1970 du chef de l'armée chilienne René Schneider, qui s'était refusé à déclencher un coup d'Etat contre le président Salvador Allende.
La veuve du journaliste américain Charles Horman, assassiné au début de la dictature Pinochet (1973-1990), cherche de son côté à contraindre M. Kissinger à témoigner dans cette affaire.
Pour Kendrick Oliver, expert de politique étrangère américaine à l'université de Southampton (sud), quelles que soient les chances de traduire M. Kissinger en justice, certains "tentent de rendre sa vie plus difficile en utilisant des procédures judiciaires".

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