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L'attitude à avoir face à la divergence
12 mars 2016 10:26
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Salam aleykoum wa rahmatullahi wa barakatuh
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La divergence est un sujet important et le négliger est certainement une erreur.
Savoir pourquoi les savants ont divergés et quelle doit être notre attitude face à leurs divergences cela ne peut être que bénéfique du fait de la récurrence de ce problème auxquels nous ne pouvons qu'être confrontés tout au long de notre apprentissage de la religion.




Comprendre d'où vient la divergence



En connaissant et en comprenant les raisons de la divergence nous pouvons alors déjà faire la distinction entre les raisons qui sont acceptables objectivement parlant de celles qui ne le sont pas.
De là, par l'objectivité (qui repose sur les textes), la connaissance (qui repose sur l'authentique) et la raison (qui repose sur les règles établies dans les sciences islamiques) nous pouvons alors commencer à faire le tri entre ce qui se tient et ce qui ne se tient pas concrètement (et non pas par ce ce que nous estimons nous par notre seul avis).


Quelques exemples de causes de divergences :

- De deux savants l'un estime qu'un hadith est utilisable et l'autre en dit qu'il ne l'est pas.

Les règles qui définissent le droit ou non à utiliser un hadith sont nombreuses et il peut arriver que la position d'un savant se confronte à l'une d'entre elles.
Si la règle n'est pas contredisable, par exemple si elle est reconnue par consensus des savants, alors celui dont la compréhension des textes s'oposera à cette règle verra son avis rejeter sur ce point concerné.

Un hadith peut aussi être rejeter ou non du fait de l'un de ses transmetteurs.
Parce que là encore il y a des règles/ des conditions qui permettent de définir le transmetteur qui est fiable de celui qui ne l'est pas. Certaines sont cependant tout à fait subjectives et donc parfois irrecevables.
De là des savants ont été qualifiés comme étant durs (parce qu'ils écartaient des transmetteurs trop facilement) et d'autre ont été considérés comme étant laxistes (parce qu'ils acceptaient des transmetteurs trop facilement). Parfois même un savant a pu être considéré comme étant dur ou laxiste selon les cas.
Ibn Hibban par exemple était considéré comme laxiste dans sa façon de rendre fiable un transmetteur inconnu en partant du principe que les musulmans sont à l'origine dignes de confiances mais il était aussi cependant considéré comme étant dur quand il s'agissait d'écarter quelqu'un dès lors qu'il apprenait quelque de plus ou moins mal à son sujet.

Ici donc les savants divergent, quelles sont les conditions recevables ou non, de quelle manière faut-il considérer l'avis de ces savant dur ou laxiste, etc.
[Cheikh Soulayman Rouhaylî] Le Minhaj des Salafs : https://www.youtube.com/watch?v=hcKVtfSM9aU
12 mars 2016 10:26
- Un savant a pu ne pas avoir connaissance ou même avoir oublié un dalil

Les gens de la sunna ne croient pas en l'infaillibilité des savants.
Quels que soit leurs niveaux ou leurs statuts.
Si l'évidence est qu'ils se sont trompés sur un point alors nous leur cherchons des excuses et nous écartons simplement leur avis sur ce point.
En aucun cas nous ne tombons dans le fanatisme qui consiste à nier l'évidence et à suivre le savant dans son erreur par attachement pour lui.

Et pour les exemples cités nous pouvons rappeler Omar ibn Khattab (qu'Allah l'agrée) quand il apprit que le Prophète (aleyhi salat wa salam) était décédé et qu'il ne l'accepta pas, Abou Bakr (qu'Allah l'agrée) lui rappela alors le verset : « Muhammad n'est qu'un messager - des messagers avant lui sont passés. S'il mourait, donc, ou s'il était tué, retourneriez- vous sur vos talons? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Allah; et Allah récompensera bientôt les reconnaissants. » [Sourate 3 Verset 144] et Omar alors de s'écrier : « c'est comme si je n'avais jamais entendu ce verset avant ce jour !»

Si Omar ibn Khattab a pu oublier alors que dire d'un autre après lui ?

Quant à l'idée qu'un savant puisse ne pas avoir eu un dalil nous pouvons aussi rappeller l'histoire de l'imam Malik (qu'Allah lui fasse miséricorde) :

En effet, Ibn Wahb ( qu'Allah lui fasse miséricordre ) rapporte : «J'ai entendu Malik se faire questionner sur le fait de frotter entre les orteils pendant les ablutions.
Il répondit : "Ceci n'est pas obligatoire". J'ai alors attendu qu'il ne reste plus personne autour de lui, puis je lui ai dit : "Nous avons une sounna à ce propos". Il me dit : "Et quelle est elle ?" Je lui dis : «Al-Layth Ibn Sa‘d, Ibn Luhay’a, ‘Amr Ibn Al-Harith m'ont rapporté d'après Yazid Ibn ‘Amr Al-Ma‘afiri d'après Abou ‘Abd Rahman Al-Halabi que Al-Mustawrid Ibn Chaddad Al-Qurachi a dit : "J'ai vu le Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) frotter entre ses orteils avec son auriculaire pendant les ablutions".» L'imam Malik dit alors: "Ce hadith a une bonne chaîne de rapporteurs, et je n'en ai pas eu connaissance jusqu'à présent".
Par la suite, lorsqu'il était questionné à ce sujet, je l'entendais ordonner de frotter entre les orteils".»


Et c'est cela la voie des gens de la Sunna, quand la preuve arrive et quelle est indéniable alors ils l'acceptent comme telle.

- Les savants divergent sur la compréhension d'un texte.

C'est qu'il y a au travers de la révélation différents types de textes. Certains sont sans équivoques, ils ne peuvent être compris autrement que par leurs sens apparents à moins d'une preuve recevable venant démontrer le contraire. Certains sont équivoques mais des preuves à côté démontrent qu'une compréhension l'emporte sur les autres. Certains encore sont équivoque et rien ne permet de déclarer qu'une compréhension l'emporte sur les autres.

À partir de là la divergence peut apparaitre du fait de la compréhension personnelle de chaque savant. De celui qui comprendra de tel texte qu'il ne peut être compris que de telle manière de celui qui dira qu'il ne peut être compris que de telle autre. De celui qui dira que les preuves soutiennent un sens de celui qui dira que les preuves en soutiennent un autre. De celui qui dira que l'absence de preuves permettant de soutenir un sens rend le texte inutilisable de celui qui affirme qu'il y a au contraire des preuves qui sont là pour soutenir une compréhension.

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Et encore pleins de causes que je ne détaillerais pas ici, comme le fait de pouvoir prétendre ou non au consensus ou bien de savoir quand est-ce que nous pouvons considérer un texte abrogé ou la sentence d'un acte modifiée du fait de deux textes en oppositions.

Dans tout les cas, la vérité se trouvera chez celui qui a les preuves objectives s'il en est, une fois tout les arguments passés par le filtre des règles qui leur sont applicables d'après les sciences islamiques.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 12/03/16 10:28 par al Khidr.
[Cheikh Soulayman Rouhaylî] Le Minhaj des Salafs : https://www.youtube.com/watch?v=hcKVtfSM9aU
12 mars 2016 10:26
Distinguer la divergence légitime de celle qui ne l'est pas



La divergence entre le vrai et le vrai :

Comme deux hadiths authentiques qui peuvent tout deux être utilisés sans probléme.

Exemple: Deux invocations différentes ont étés rapportées de manière authentique et de là deux savants en ont chacun mis une plus en avant que l'autre. Au final les deux n'en reste pas moins utilisables, puisque authentiques.

La divergence entre le vrai et le faux :

Comme deux hadiths qui se contredisent et qui ne peuvent pas être concilier.

À cela l'imam Ash-Shatîbi rapporte là encore dans le tome 5 de Al Mouwafaqât :
«Les savants spécialisés dans Ousoul Al-fiqh sont tous d'accord pour dire que lorsque deux sources s'opposent et qu'on ne peut les concilier, il faut trouver une prédominance (tarjîh) dans l'une des deux. On ne peut pas prendre l'un des deux au hasard. Donc dire que la législation accepte les contradiction rend inutile cette notion de prédominance.»

Mâlik Ibn Anas a dit pour sa part : "(...). La vérité n'est qu'une. Deux avis différents, tous deux justes ? La vérité, le juste n'est qu'un" (Jâmi'u bayân il-'ilm, n° 887)

La divergence légitime :

Cette légitimité dans la divergence peut se retrouver au travers des deux catégories précédemment citées.

- Quand deux avis sont basés sur le vrai. Ici nous ne pouvons pas dire de l'un des avis qu'il est dans le faux ou qu'il doit être délaissé.

- Quand il s'agit de deux avis contradictoires et inconciliables mais que cependant les arguments d'un côté comme de l'autre ne permettent pas de faire une distinction claire et certaine entre l'avis authentique de celui qui ne l'est pas (ou encore que la personne, de par son niveau, ne soit pas en mesure de discerner ce qui est clair de ce qui ne l'est pas), alors ici nous ne pouvons pas nous permettre de déclarer égaré celui qui, par sa compréhension, à penché pour l'avis opposé que nous nous estimons indéniable.

[www.3ilmchar3i.net]

Et si je souligne "par sa compréhension" c'est qu'il faut faire cependant la différence entre celui qui aura vu le vrai dans le faux et dont l'effort de réflexion aura fait qu'il aura été convaincu par cette position même si elle est erronée concrètement parlant de celui qui sait bien que l'avis pour lequel il a opté n'est pas celui qui est juste mais qui préfère malgré cela rester sur sa position en s'appuyant sur le fait de la légitimité de la divergence.

Ici ce n'est rien d'autre que le suivi des passions puisque pour celui qui sait il n'est alors plus question de choix :

«Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu’Allah et Son messager ont décidé d’une chose d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir.» [Sourate Al-Ahzab:36]

Bien que soit encore différent le cas de celui qui n'applique pas par faiblesse de celui qui n'applique pas par rejet.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 06/05/16 17:18 par al Khidr.
[Cheikh Soulayman Rouhaylî] Le Minhaj des Salafs : https://www.youtube.com/watch?v=hcKVtfSM9aU
12 mars 2016 10:27
La méthodologie à adopter


Face à la divergence nous devons nous efforcer de trouver le vrai malgré le faux et ce même si nous estimons que nous ne pouvons pas de toute façon avoir de certitude. Il n'empêche qu'il n'en faut pas moins faire des efforts pour savoir si c'est vraiment le cas ou non. Abandonner avant même de commencer n'est certainement pas la solution. Je dirais même que c'est certainement là une ruse de Sheytan. ''Rien ne sert que tu t'interroges, de toute façon tu ne pourras pas être sûr".

Allah nous dit :
« Demandez aux gens de science si vous ne savez pas. » [Sourate 16 Verset 43]


Donc que disent les gens de science ?

Quelques exemples :

Cheikh Fawzan :


Cheikh Albani : [www.3ilmchar3i.net]

Cheikh Outheymine : [www.3ilmchar3i.net] [www.3ilmchar3i.net]

Les points essentiels :

- Revenir au Coran et à la Sunna comme nous le demande le Coran.

Allah a dit dans la sourate Nissa n°4 verset 59 : « Ô vous les croyants ! Obéissez à Allah, obéissez au Prophète ainsi qu'à ceux d'entre vous qui détiennent l'autorité. Puis, si vous divergez sur quoi que ce soit, renvoyez cette chose à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleur interprétation ».

Comme nous l'a enjoint aussi le Prophète :
Abu Najih al-'Irbad ibn Sariya rapporte : Le Messager de Dieu nous fit une exhortation telle que nos coeurs en frémirent et que nos yeux s'emplirent de larmes. Nous dîmes alors : « O Messager de Dieu ! On dirait un sermon d'adieu, fais-nous donc une recommandation. » Il dit : « Je vous recommande la crainte de Dieu ainsi que l'obéissance totale à ceux d'entre vous qui vous gouvernent, serait-il un esclave abyssin. Celui d'entre vous qui vivra verra de grandes discordes. Accrochez-vous à ma Sunna et à celle des califes bien guidés. Saisissez-la de toutes vos forces et méfiez-vous des innovations, car toute innovation est égarement. »
[Abu Dawud et Tirmidhi]

- Pour ceux qui sont mouqalid (qui n'ont pas le niveau pour trancher par le ijtihad), revenir vers les savants comme le stipule le Coran.

- Faire un effort de réflexion pour voir les arguments avancés, ne pas prendre n'importe quoi insouciamment.

- S'en remettre à ce qui est le plus rassurant, le savant le plus reconnu pour ses compétences, le savant le plus ancien et donc le plus expérimenté, voir si la majorité des savants penche pour une position en particulier, etc.

- S'en remettre à la voie la plus aisée comme cela est fait mention dans les textes tant que ce n'est pas un péché.

Aicha a dit : « Chaque fois que le Prophète avait à choisir entre deux options dont l’une était plus facile que l’autre, Il choisissait la plus facile tant qu’elle ne comportait pas de péché ; s’il s’agissait d’un péché, Il s’en éloignait plus que quiconque. »
(Hadith rapporté par Muslim)

- Ne pas choisir ce qui nous convient le plus mais selon ce qui nous semble le plus vrai aux vu de la conformité vis à vis des textes.

Comme l'excuse qui consiste à dire "il y a divergence sur ce point" :
[www.alghourabaa.com]

Ibn Al Qayyim rahimahu Llah : "La science se définit à travers : ALlah ta3ala a dit, le Prophète sallaLlahou 3aleyhi wa sallam a dit, les compagnons radiaLlahu 3anhoum ont dit et non pas au moyen du camouflage. Et la science ne consiste pas à ce que tu exposes avec insolence la divergence entre la parole du prophète et l’avis d’un savant. "
[ Al-Fawâ-id 1/105 ]



Modifié 2 fois. Dernière modification le 12/03/16 10:41 par al Khidr.
[Cheikh Soulayman Rouhaylî] Le Minhaj des Salafs : https://www.youtube.com/watch?v=hcKVtfSM9aU
12 mars 2016 10:27
Le taqlid



"Fatawa du Comité Permanent pour la Recherche Islamique et l’Ifta (Fatawa Saint-Laurent-du-Var lil-buhuth wal-Ifta Al-'ilmya)", Volume 5 : Fiqh et Tahara, Réuni et organisé par Shaykh Ahmad ibn Abdur-Razaq Ad-Duwaysh, Dar Al-'Asima, 1413H
Deuxième question de la Fatwa n°11296


Question : Quelle est la vraie signification de Taqlid et quels sont ses catégories et son jugement ?

Réponse : La louange est à Allah Seul et que la Paix et les Bénédictions soient sur Son messager, sa famille et ses compagnons.


a) Les savants d'Ussul (principes de base) ont mentionné des définitions pour clarifier la vraie signification et l'essence du taqlid et parmi celles-ci est la parole de certains d'entre eux que le taqlid est l'acceptation de la parole d'une personne sans connaître sa preuve. Et certains d'entre eux [les savants] ont tenu l’avis que le taqlid est l'acceptation de la parole d'une personne sans argument. Et Abû Ma'ali Al-Juwayni a choisi comme définition du taqlid le suivi de quelqu’un et que ce suivi ne soit pas basé sur une preuve et ne soit pas lié à la science. Et ces définitions des savants d'Ussul, qui sont toutes proches dans le sens, ont des différences [dans la formulation] qui viennent de l'habileté de l'énonciation, mais le point principal ici est de clarifier approximativement l'essence du taqlid.

b) Et quant à ses catégorie et le jugement de chaque catégorie, alors c'est comme suit :


1) Le taqlid (d’un savant) de celui qui a les compétences pour faire l'ijtihad, après que la vérité lui soit parvenue avec les preuves confirmées du prophète (prières et bénédictions d’Allah sur lui)

Il ne lui est pas permis de faire du taqlid avec ce qui contredit ce qui lui est parvenu des preuves et de l’ijma' (consensus).

2) Le taqlid de celui qui a les compétences pour faire l'ijtihad, et qui suit un autre que lui parmi les mujtahidin avant qu'il ne parvienne à un jugement avec son [propre] ijtihad.
Il ne lui est pas permis de suivre aveuglément d'autres.

[Ceci est ce que] As-Shafi'i, Ahmad et d'autres (qu’Allah leur fasse miséricorde) tenaient comme avis et c’est le plus correct, en raison de sa capacité à parvenir à un jugement tout seul. Il est responsable de l'ijtihad pour connaître ce que la Shari'a lui a imposé et ce d’après la Parole d’Allah, le Très-Haut : «Craignez Allah autant que vous le pouvez»

Et ce qui a été authentifié de la parole du prophète (prières et bénédictions d’Allah sur lui): «ce que je vous ai enjoint de faire, faites-le selon vos capacités»


3) Le taqlid de celui qui n'est pas capable de faire des recherches sur les preuves et d’en tirer des règles, envers un savant qui a les compétences de l'ijtihad dans les preuves de Shari'a.

Ceci est permis, en raison de Sa Parole, le Très-Haut :

«Allah ne charge pas une âme plus qu’elle ne peut porter»

«demandez aux gens du rappel [les savants] si vous ne savez pas»


Et d'autres textes semblables à ceux-ci, qui indiquent comment sortir des difficultés et la protection contre l’égarement dans les décisions et de parler d'Allah sans science.
[Cheikh Soulayman Rouhaylî] Le Minhaj des Salafs : https://www.youtube.com/watch?v=hcKVtfSM9aU
12 mars 2016 10:27
4) Le taqlid envers celui qui est en contradiction avec la Shari'a des prédécesseurs, des leaders et des dirigeants, en raison du nationalisme ou par suivi des désirs.

Ceci est interdit par l’ijma'. Et en vérité beaucoup de textes du Qur'ân et de la Sunna ont été mentionnés [à ce sujet]. Et Allah, le Très-Haut dit :

«Et quand on leur dit : “Suivez ce qu’Allah a fait descendre”, ils disent : “Non, mais nous suivrons les coutumes de nos ancêtres.” - Quoi ! et si leurs ancêtres n’avaient rien raisonné et s’ils n’avaient pas été dans la bonne direction ?» [Sourate Al-Baqara:170]

«Non, par ton Seigneur, ils ne croiront pas tant qu'ils ne te fassent juger dans toutes leurs discussions et ils ne trouvent en eux aucune résistance contre tes décisions et acceptent avec la pleine soumission.» [Sourate An Nisa: 65]

«Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu’Allah et Son messager ont décidé d’une chose d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir.» [Sourate Al-Ahzab:36]

«Que ceux, donc, qui s’opposent à son commandement prennent garde qu’une épreuve ne les atteigne, ou que ne les atteigne un châtiment douloureux.» [Sourate Nur:63]

«Dis : “Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux.» [Al Imran:31]

«Allah a maudit les infidèles et leur a préparé une fournaise, pour qu’ils y demeurent éternellement, sans trouver ni alliés ni secoureur. Le jour où leurs visages seront tournés dans le Feu, ils diront : “Hélas pour nous ! Si seulement nous avions obéi à Allah et obéi au Messager ! ”. Et ils dirent : “Seigneur, nous avons obéi à nos chefs et à nos grands. C’est donc eux qui nous ont égarés du Sentier. Ô notre Seigneur, inflige-leur deux fois le châtiment et maudis les d’une grande malédiction”.» [Sourate Al-Ahzab:64-68]
[Cheikh Soulayman Rouhaylî] Le Minhaj des Salafs : https://www.youtube.com/watch?v=hcKVtfSM9aU
12 mars 2016 10:28
À cela je rappelle aussi le hadith de ‘Adiy ibn Hâtem qui rapporte : «Je me suis dirigé vers le prophète en portant une croix autour du cou, il me dit alors : ô ‘Adiy ibn Hâtem ! retire cette amulette de ton cou !
Lorsque je suis arrivé devant lui, je l’ai entendu réciter : «Ils ont pris leur moines et leurs rabbins comme divinité en dehors d’Allah».
Je lui est dit : Ô Messager d’Allah ! Nous ne les prenions pas comme divinité en dehors d’Allah!
Il dit : bien sûr que Si ! Ne vous autorisaient-ils pas ce qu’Allah avait interdit, et vous les suiviez dans celas, et vice et versa ?
Je répondis : oui !
Il dit : Et bien, c’est en cela votre adoration ! »

[Hadith bon, authentifié par abou al-Achbâl, et al-Albany [silsilat sahihat, hadith 3293])
Voir aussi ibn Taymiya dans son livre «la fois» p 64 édition maktaba islamiya.
]

De même que la parole de ibn Mas’oud (qu'Allah l'agrée) qui a dit : « ne soyez pas des gens indécis (« des moutons ») qui disent : « « si les gens font le bien alors nous le faisons et si les gens font le mal, nous le faisons aussi », mais soyez maître de vous même et faites le bien lorsque les gens le font et ne faites pas le mal lorsque les gens le font. ».
[ Ibn Hazm, Al ahkâm ]

Ainsi que celles des quatre fondateurs :

Mâlik ibn Anas a dit : « Chacun parmi nous peut rejeter une parole ou voir sa parole rejetée, sauf la parole de celui qui occupe cette tombe » et il indiqua la tombe du Messager d’Allah (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui).

Abu Hanifa a dit : « Si le Hadith est authentique c'est mon madhab»

Ash Shâfi’i a dit : « Si vous trouvez dans ma parole une opposition au Prophète prenez la Sunna du Prophète et délaissez ma parole. »

Ahmed Ibn Hanbal a dit : « Ne m’imitez pas, ni l’imam Malek, ni Chafi’i, ni Awza’i, ni Thawri, mais prenez d’où ils ont pris»

Il faut donc prendre garde aux pseudo-arguments qui ne sont en fait rien d'autres que des excuses/ du déni. Comme celui à qui ont apporte la parole authentique et claire du Prophète et qui nous dit "oui mais le cheikh untel a dit". Quand nous lui demandons "et connais-tu sont argument ?" il prétexte en guise de réponse ''non mais si il l'a dit c'est qu'il devait en avoir".

À celui-là nous rétorquons : "Mon frère, comment peux-tu délaisser le certain (cette parole authentique est claire du Prophète que tu as devant les yeux), pour ce qui ne l'est pas (l'hypothétique meilleure preuve du savant que cette preuve-ci que tu as devant toi).

Cela n'est certainement pas la voie de l'islam puisque comme l'a déclaré Allah :
«La seule parole des croyants, quand on les appelle vers Dieu et Son messager, pour que celui-ci juge parmi eux, est : "Nous avons entendu et nous avons obéi". Et voilà ceux qui réussissent.» [Sourate 24 Verset 51]


Enfin, je rappelle par la parole du Cheikh Rabi' Al Madkhali que si le taqlid est permis cela ne nous exempte pas pour autant de faire des efforts pour rechercher la vérité et de ne pas simplement s'en remettre au suivis aveugle :


D'après Anas (qu'Allah l'agrée), le Prophète (que la prière d'Allah et son salut soient sur lui) a dit: « Apprendre la science est une obligation pour chaque musulman ».
(Rapporté par Ibn Maja et authentifié par Cheikh Albani dans Sahih Targhib n°72)
[Cheikh Soulayman Rouhaylî] Le Minhaj des Salafs : https://www.youtube.com/watch?v=hcKVtfSM9aU
h
17 mars 2016 16:42
Salam,

la méthodologie n'est pas toujours aussi limitée que celle que tu présentes;
parfois on part d'un hadith authentique et par raisonnement déductif d'autres ahadiths qui ne concernent pas notre objet premier on autorise une chose initialement interdite par ledit hadith.

Exemple pour le don d'organe : [www.3ilmchar3i.net]
[www.alifta.net]

Ibn Baz reconnaît qu'il existe une divergence légitime sur le sujet,
bien que lui soit totalement contre :

il dit "Il y a en effet divergence entre les Oulémas sur la permission de faire des dons d'organes."

Donc il accepte qu'on ait pas la même méthodologie que lui, qu'on ne lise pas littéralement le sens du hadith contrairement à lui, sans pour autant dire de ces avis divergents qu'ils sont égarés.

C'est ça reconnaître la divergence.

Exemple de raisonnement différent : [www.islamweb.net]
[center][color=#000099]"And whoever remains patient, Allah will make him patient. Nobody can be given a blessing better and greater than patience.”[/color] [i][color=#3399CC]Sahih Al-Bukhari[/color][/i][/center]
h
17 mars 2016 16:44
Une Fetwa - rendant licite la transplantation – a émané de plusieurs congrès, assemblées, organisations et commissions.
Parmi ceux-ci le Congrès International Islamique qui s’est déroulé en Malaisie en 1969, ainsi que l’assemblée du Fikh Islamique dans sa huitième session qui s’est tenue à La Mecque la vénérée.

[www.islamweb.net]
[center][color=#000099]"And whoever remains patient, Allah will make him patient. Nobody can be given a blessing better and greater than patience.”[/color] [i][color=#3399CC]Sahih Al-Bukhari[/color][/i][/center]
17 mars 2016 17:27
Citation
a écrit:
la méthodologie n'est pas toujours aussi limitée que celle que tu présentes;
parfois on part d'un hadith authentique et par raisonnement déductif d'autres ahadiths qui ne concernent pas notre objet premier on autorise une chose initialement interdite par ledit hadith.

C'est ici un résumé appuyé de seulement quelques exemples juste pour donner une idée de la chose.

Les compréhensions des textes et sentences qui peuvent en découler sont multiples, ce n'est pas qu'une question de parler d'authenticité de hadiths.

Ce qui importe, quel que soit le sujet et la méthodologie c'est de se demander si d'après les preuves et ce qui est connu cela peut rentrer dans ce qui est légitime/ recevable ou non.

Par exemple les raisonnements déductifs ne sont pas forcément tous recevables.
[Cheikh Soulayman Rouhaylî] Le Minhaj des Salafs : https://www.youtube.com/watch?v=hcKVtfSM9aU
h
17 mars 2016 17:32
Ou je suis d'accord avec toi,

mais aujourd'hui plus qu'hier les savants utilisent +++ le raisonnement analogique,
et le principe de but recherché par l'action.

Car des questions qui se posent aujourd'hui en 2016 n'avaient jamais existé du temps du Prophète (saws) : on est obligé d'avoir un raisonnement extensif


Citation
al Khidr a écrit:
Citation
a écrit:
la méthodologie n'est pas toujours aussi limitée que celle que tu présentes;
parfois on part d'un hadith authentique et par raisonnement déductif d'autres ahadiths qui ne concernent pas notre objet premier on autorise une chose initialement interdite par ledit hadith.
[center][color=#000099]"And whoever remains patient, Allah will make him patient. Nobody can be given a blessing better and greater than patience.”[/color] [i][color=#3399CC]Sahih Al-Bukhari[/color][/i][/center]
17 mars 2016 17:41
Et qui sont tous ces savants qui s'en remettent de plus en plus aux raisonnements analogiques ? ...

Les gens comme Mohammed Bajrafil ou encore les savants des sectes ?


Si je voulais dire que les gens suivent leurs passions je dirais par ailleurs que le raisonnement analogique permet beaucoup de choses...



Citation
alRazi a écrit:
Ou je suis d'accord avec toi,

mais aujourd'hui plus qu'hier les savants utilisent +++ le raisonnement analogique,
et le principe de but recherché par l'action.

Car des questions qui se posent aujourd'hui en 2016 n'avaient jamais existé du temps du Prophète (saws) : on est obligé d'avoir un raisonnement extensif
[Cheikh Soulayman Rouhaylî] Le Minhaj des Salafs : https://www.youtube.com/watch?v=hcKVtfSM9aU
h
17 mars 2016 17:42
Non, pour la question du don d'organe ça a été utilisé par le conseil musulman international et par une assemblée de savants en fiqh à la Mecque


Citation
al Khidr a écrit:
Et qui sont tous ces savants qui s'en remettent de plus en plus aux raisonnements analogiques ? ...

Les gens comme Mohammed Bajrafil ou encore les savants des sectes ?


Si je voulais dire que les gens suivent leurs passions je dirais par ailleurs que le raisonnement analogique permet beaucoup de choses...
[center][color=#000099]"And whoever remains patient, Allah will make him patient. Nobody can be given a blessing better and greater than patience.”[/color] [i][color=#3399CC]Sahih Al-Bukhari[/color][/i][/center]
17 mars 2016 17:44
Je n'ai pas dis que le raisonnement analogique était en soi interdit.

Citation
alRazi a écrit:
Non, pour la question du don d'organe ça a été utilisé par le conseil musulman international et par une assemblée de savants en fiqh à la Mecque
[Cheikh Soulayman Rouhaylî] Le Minhaj des Salafs : https://www.youtube.com/watch?v=hcKVtfSM9aU
h
17 mars 2016 17:50
Kheir in shaa Allah,

en fait je voulais juste te dire que la divergence en soi elle existe, elle est source de multiples vérités qui sont respectées par les savants, même quand ils ne donnent pas le même avis

Un savant ça doit avoir de la sagesse : si on est pas capable de reconnaître la validité du raisonnement d'un pair, sous prétexte qu'il ne tombe pas sur la même conclusion, à mon humble avis on est pas savant.

Ou alors on est le seul savant vrai qui reste sur Terre, et au vu des avis pertinents venant de tous les pays, ça me semble peu probable ^^



Citation
al Khidr a écrit:
Je n'ai pas dis que le raisonnement analogique était en soi interdit.
[center][color=#000099]"And whoever remains patient, Allah will make him patient. Nobody can be given a blessing better and greater than patience.”[/color] [i][color=#3399CC]Sahih Al-Bukhari[/color][/i][/center]
h
17 mars 2016 17:53
En plus, comme tu le dis si bien, reconnaître la sunna c'est admettre qu'un savant n'est pas infaillible : donc il peut se tromper dans sa conclusion finale meme si le raisonnement était pertinent et conforme à la religion

C'est là, d'après moi, la miséricorde qu'Allah a laissé sur certaines choses

Et Dieu est toujours plus savant
[center][color=#000099]"And whoever remains patient, Allah will make him patient. Nobody can be given a blessing better and greater than patience.”[/color] [i][color=#3399CC]Sahih Al-Bukhari[/color][/i][/center]
 
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