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L'article RACISTE du journal ARABISTE Libération (USFP)
a
27 décembre 2005 23:00
Si ce n'est pas du racisme et du néocolonialisme à la sauce civilisatrice et paternaliste, alors, il faut m'expliquer ce que c'est.


Attention, article écoeurant !



Au pays des Imazighen, on se moque de Tifinagh; on ne sait même pas ce que cela signifie. Quand on leur explique, en des termes simples, que Tafinagh est un ensemble de lettres avec lesquelles on écrit leur langue, ils réagissent par une inclinaison latérale de la tête, une petite moue pincée et une expiration nasale.

Pff! Comme c'est insignifiant! Si on est sensible à la question Tamazight, on double alors l'effort pour mieux présenter la chose. Sourire de politesse à l'appui, on trace avec n'importe quel objet des signes biscornus qui ressemblent tantôt aux cornes de chèvres, ou aux cordons de gourdes, tantôt aux poules, ou simplement à des mouches. La démonstration tourne au ridicule : on rit. Ces traces, disent-ils, correspondent aux sabots et aux pattes. On dirait même des récipients argileux, ou des bottes de paille. Mais enfin ce ne sont que des gravures comme celles tracées par des insectes menuisiers sur un vieux cèdre échappé aux coupes trop fréquentes ayant déboisé tout le flanc de leurs collines. Ils assurent, en outre, que leurs graffitis sur des tapis à tissage fin sont d'une meilleure allure.

Dans ce pays, les Imazighen, tous de petite taille due à une nutrition insuffisante, connaissent mieux les Américains qu'ils côtoient tous les jours que leurs concitoyens intellectuels ou politiques installés à Rabat. Les premiers financent leurs petits projets, soignent leurs malades ; les seconds leur parlent de langue et de culture. D'autres acteurs plus dupes émettent sons et images vers des destinataires fictifs.

Ceux réels ne reçoivent que du vent soufflé aux travers les couloirs montagneux qui, sans saison pluviale, brûle petite herbe et poils dorés, semés avarement sur quelques parties du visage. Celui du vieux berger qui ne fixe que son troupeau, ou d'un enfant assis au bord de la route à côté d'un panier de pommes ou de noix qu'il vend à l'unité. Ces gens ne regardent que rarement la télévision pour comprendre qu'on a décidé de réserver un espace audio-visuel à leur patrimoine culturel. Quand ils trouvent le temps de s'intéresser à l'image, c'est celle des satellites qu'ils apprécient le plus. Ils ont bien raison de regarder ailleurs ; néanmoins ils ne souffriront pas des débats torturants opposant de temps en temps les conservateurs new-gauchistes aux Harraki centripètes.

Pendant que les uns, alors hautains farouches de la langue arabe, exigent de la constitution une reconnaissance nette de la langue Tamazight; les autres, idéologiquement imazighen, ironisent et appellent au calme. C'est qu'ils sont plus sages! La question berbère est leur chose; eux seuls savent comment en faire usage, en abuser. Y a-t-il vraiment une question berbère? Ne s'agirait-il pas d'un vestige de miettes légué aux générations indépendantes? On s'en sert quand on n'a plus rien à dire. Même à ce niveau, il semble bien que tout est déjà dit.

Qui ne connaît pas les conclusions de Stephan Gsell, de Georges Marcy ou encore celles de Charles Faucould pour n'en citer que quelques-uns? Qu'apporte-il au pays des Imazighen de savoir que ses dialectes se rapportent tous à une langue commune qui serait le libyque, parlé en Afrique du Nord bien avant le punique, importé par les Phéniciens? Que gagnera-t-il si on lui explique que le Berbère est aujourd'hui une langue parlée qui n'a pas d'écriture, et que grâce à Tifinagh elle saura vivre plus longtemps, même s'il n'est lisible que très lentement, en épelant et tâtonnant?

Que de nombreuses inscriptions libyques bilingues ont été trouvées au Lixus et traduites avec soin? Pourquoi troubler ces gens en leur présentant un système d'écriture suivant quatre directions : de bas en haut, de haut en bas, de droite à gauche et de gauche à droite? Ne serait-il pas possible de leur proposer un autre système qu'ils connaissent déjà? Cela aurait facilité leur tâche.

Au pays des Imazighen, on se moque de tout cela. On souhaite avoir des routes praticables, des hôpitaux, des écoles et un peu de lumière. On veut les moyens pour se procurer plus de chèvres et de brebis, car ce sont là leurs seules ressources. Ces gens savent qu'ils sont berbères, car ils vivent ainsi et parlent berbère.

Et nous! Connaissons réellement notre identité? Sommes-nous arabes? Ou berbères? Et si nous étions phéniciens? Ou Libyens? Ou maures? Ou tout simplement un mélange de tout cela? Nous sommes en réalité des Marocains ayant un Roi à servir, un drapeau à défendre et un gouvernement qui doit partir.

Abderrahim Chtiba


Abderrahim Chtiba, "Caprices du lundi: Au pays des Imazighen », Libération (Maroc), édition du 28 novembre 2005
a
27 décembre 2005 23:02
La réponse de Renée Vigneron sociologue au CNRS




L'auteur de l'article « Au pays des Imazighen » nous livre un bien curieux raisonnement émaillé de relents nauséabonds qui viennent empester les rives de l'expression de la diversité, du droit à la différence, et plus généralement des revendications des dominés à s'exprimer.
Comment nous sont donc présentés les berbères? L'auteur oscille vers le bucolique : un peuple de montagnards rudes, aux visages burinés, bergers, tisserands, commerçants du bord des routes. Pourtant, au passage il s'offre le luxe du mépris : les poils du visage des autochtones sont semés avarement (allusion à leur radinerie congénitale?), mal nourris et de petite taille, ils se confondent avec les arbustes des montagnes rabougris par la sécheresse et les intempéries.
De quoi ont-ils besoin ? A peine différents des chèvres et des moutons du troupeau dont-ils s'occupent, ils se laissent flatter par la main condescendante qui les nourrit et les soigne. C'est une évidence, les berbères reconnaissants admirent l'Amérique prodigue en bienfaits ; enfin, si d'aventure ils ont l'électricité, ils gobent les feuilletons et des publicités diffusées par satellite. Pourquoi se donner la peine de s'interroger sur les raisons de la misère ? Pour les berbères, elle est naturelle et devient une vertu. Un peuple aussi bêta a de quoi amuser et attendrir tant il se confond avec l'âne qui le transporte. Voilà un peuple bien à sa place et qui se doit d'y rester.
L'irritation de l'auteur vient d'un petit groupe d'intellectuel dont il affirme que les préoccupations se situent à des années lumière de la vraie et authentique « berbéritude » !!
Voilà que ces intellectuels redonnent quelques lettres de noblesse à une langue en retrouvant son alphabet !! L'amazigh serait donc une langue qui, à l'instar de l'arabe, du français, pourrait s'écrire !! Fi donc ! Vous devez savoir que la matrice de la langue daterait de Mathusalem ; l'alphabet est incohérent, avec une disposition de haut en bas, de bas en haut, de droite à gauche et de gauche à droite à vous donner le tournis. Quant à l'élégance des caractères, n'en parlons pas ! Elle est comparable à des déjections de poules ou de mouches. L'entreprise est donc ratée : les berbères se doivent de rester à leurs montagnes et à leur ignorance et malgré tous leurs efforts ils ne pourront lire qu'en ânonnant…C'est un fait : le vrai berbère respire et expire par le nez toutes ces fadaises.
Mais qui sont donc ces intellectuels sinon des berbères : de Rabat, de Casablanca, de Marrakech, d'Agadir, de Paris et du monde ? Ils ne sont donc pas restés à leur vraie place dans les montagnes ? Mais qui sont donc ces utopistes, qui reprennent possession du littoral et des villes ? Fils de bergers, de travailleurs immigrés, ils ont bien travaillé à l'école, formidable ascenseur social des milieux les plus défavorisés. Ils ont appris le français, manient mieux la langue que maints Français de souche, ils ont appris l'arabe, manient mieux l'arabe classique que maints Marocains dits arabophones …
Il n'est pas si simple d'étudier quand on est pauvre, j'en connais qui ont parfois vendu des figues de barbaries sur le bord de la route pour payer leurs fournitures scolaires, qui n'ont pas hésité à marcher dix kilomètres pour aller au collège ( n'oublions pas que c'est un peuple résistant !) … Et les voilà devenus, instituteurs, professeurs d'université, pharmaciens, médecins. Est-ce scandaleux ? Se sont-ils convertis pour autant à une culture qui n'était pas la leur ? Ont-ils renié leur origine ?
Ils auraient dû mais ils ne l'ont pas fait ! Bien au contraire, ils se sont tournés vers leurs racines et ils ont découvert que les discours dominants les avaient bernés. Elite d'une population, ils ne se considèrent pas comme des "infra humains", et ils veulent que les leurs redressent la tête. Cette langue en vaut bien une autre, elle est riche d'une mémoire et la mémoire vaut la peine d'être conservée et d'être transmise. Ces intellectuels revendiquent leur identité, au nom de quoi cette nouvelle génération ne ferait-elle pas la fierté de leur village d'origine, de leurs mères et de leurs pères ?
Quelle rage prend donc l'auteur de l'article, quelle mouche le pique ! Quel front ! Des berbères auraient-ils la prétention de diffuser une culture et ne continueraient pas à perdre leur barbe au soleil ? L'auteur s'étouffe tant cela lui paraît grotesque, serait-il une sorte de nouveau Goebbels : quand il entend le mot culture il sort son revolver ?
La conclusion est sans doute un peu dure, mais quelle tristesse de voir repris les idéologies colonialistes de la France jacobine du début du siècle ! …Ce texte aurait pu s'appliquer aux bretons caricaturés par le personnage de bécassine, ou décrire utilement les tribus indigènes du Maroc destinées à être « pacifiées ». Certes l'auteur considère l'amazigh comme un dialecte passéiste en voie d'extinction naturelle, mais cette vision évolutionniste et ce darwinisme social n'appartiennent ni à la modernité ni à la démocratie par définition plurielle.

Par Renée Vigneron
Sociologue, membre du CNRS
Université Paris X
T
28 décembre 2005 10:28



.....et alors....tu croi que le journa va te dire je t aime....c est normal un journal comme celui la ettend de lui plus encore car vi comme ca l essentiel c est que toi tu croi a ta cause et dans le faite de croire tu melite et ca te pousse a faire mieu

un conseil ouble les journaux surtout comme al 3alam et autre....

a
28 décembre 2005 11:04
Encore un journaleux qui veut diviser pour mieux régner.

Derrière un discours soit disant bien pensant, se cache une idéologie vile teintée d’une politique de bas étage.

Un prétendu journaliste ignorant la valeur du droit à la différence, un pamphlet anti-berbère donc anti- Marocain.

Il ne suffit pas d'enjoliver les mots pour mieux les faire gober, il ne faut pas se cacher "Entre les lignes" et il faut avoir le courage de dire haut et fort sa pensée médiocre qui consiste à traiter l'autre, celui qui est différent de tous les noms.

Oui à la différence, non à la pensée unique.

UN ARABE ET FIER DE L'ETRE ET FIER D'AVOIR DE MAROCAINS BERBERES.
a
28 décembre 2005 19:59
Bonjour Tachfinov et azl95,

Le problème ne serait pas aussi grave si ce parti n'avait pas 6 ministères dont l'éducation nationale (!) et la culture (!) au gouvernement.

Sans oublier le secretaire d'état à la jeunesse !

Là est le problème !

Qu'un journal nous balance des articles racistes au Maroc je vous dirai que j'en ai malheureusement l'habitude depuis peu.

Si ce ne sont pas nos frères subsahariens comparés à des criquets, ce sont les Chinois qui viennent voler le pain de la bouche des Marorains.

Pauvre Ben Barka ... il doit se retourner dans sa tombe à voir ce qu'est devenue la ligne politique de son parti.

Il est beau le socialisme universaliste marocain...




Modifié 1 fois. Dernière modification le 28/12/05 20:07 par assulil.
 
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