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L'APRES 20 FEVRIER : LE REVEIL DES PARTIS ?
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5 mars 2011 21:42
Il aura fallu quelques jours seulement pour voir les partis politiques marocains se ressaisir après les manifestations du 20 Février dernier. Une fois les effets de la douche froide passés et en ordre dispersé, leurs états majors respectifs ont appelé à des réunions axées exclusivement sur les leçons à retenir de ces manifestations et des messages qui y ont circulé ainsi que la stratégie à suivre désormais face à ces mouvements.


Il faut préciser tout d'abord que bon nombre d'entre eux avaient connu des difficultés à gérer leurs troupes, notamment les mouvements de jeunesses, après avoir interdit à les militants, toute participation à ces manifestations; ce qui n'avait pas empêché certains de passer outre au risque de s'attirer les foudres des instances dirigeantes. Suite à cela, peu de partis ont osé franchir le pas pour sévir et prendre des sanctions contre ceux qui n'ont pas suivi les consignes.

Aujourd’hui, la position des partis est toute autre: Le mot d'ordre, en effet, est de s'inscrire dans la dynamique d'une demande de mise en œuvre de réformes urgentes d'ordre constitutionnel, politique, économique et social. Tour à tour, le RNI, LE MP, le PPS, l'USFP et bien d'autres pensent qui a des mémorandums à adresser au souverain, qui a des démarches communes comme au sein des partis de la Koutla dans le cadre d'un programme unifié. Même des petites formations à l'image du Parti Travailliste y vont de leur propre refrain pour reprendre selon leur propre tonalité les revendications entendues lors des marches du 20 Février.

Il est bon de savoir à présent ce qui a bien pu se passer dans les forteresses de ces partis pour arriver à ce tel revirement. Bon nombre de formations il est vrai militent depuis fort longtemps pour l'adoption de ces réformes, mais à force d'agendas politiques, ces demandes ont été maintes fois remises au placard. Là, pourtant, il semble que l'on se dirige réellement vers la réactivation de ces réformes souhaitées en haut lieu tel que cela a été souligné lors de l'installation du Conseil Economique et Social. A la seule différence que celles-ci ne doivent pas être dictées par la conjoncture internationale ni adoptées sous n'importe quelle pression que ce soit.

C'est probablement cette volonté royale d'y procéder , telle que celà a été souligné devant les représentants des syndicats au cours d'une réunion avec le conseiller royal Mohamed Moatassim, qui pousse aujourd'hui les partis politiques à vouloir se réapproprier ce cheval de bataille avec la ferme intention de ne pas laisser les organisateurs de la marche du 20 Février s'emparer du bénéfice de cette mise en œuvre de ces réformes en proclamant qu'ils en sont les catalyseurs au risque de discréditer les partis politiques.

Et à propos de perte de crédit, ce sera le dernier élément de réponse, ces derniers l'ont cruellement ressenti et ont en fait les frais au sein de leurs bases après les manifestations du 20 Février, qui, bien qu'ayant été marquées â une improvisation notoire, ont eu le mérite d’avoir réveillé les partis de leur torpeur.


Jalil Nouri pour actu-maroc.com
 
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