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L’appel à la prière
s
8 juillet 2008 12:13
Témoignage anonyme

Dieu est grand, Dieu est grand. Il m’est arrivé un truc incroyable…
3 : 39 du matin. J’attends la prière…
Il fait nuit et tout le monde dort. Je ne veux pas rater ma prière. Je ne veux pas. Je resterai réveillée. Et alors ?
Une douche, mes ablutions, et j’ouvre le Coran… Première page de al3imran (sourate 3). Il faut que je m’y mettes… Je la répète en boucle, verset après verset, j’apprends paragraphe par paragraphe, et finalement je n’en peux plus. Mes jambes me font mal, je suis fatiguée, et tout le monde dort. Quelle heure est-il ? 3h et quart… trop tôt pour la prière…

Tant pis, je vais m’occuper d’ici l’adhan. Quoi de mieux que de prier ? Allahouakbar. J’essaie de réciter les versets que je viens d’apprendre, mais je m’embrouille, c’est dur d’apprendre la nuit, je me débrouillais pourtant bien cette année… Allahou akbar.Sami3a Allahou limane 7amida7. Je me prosterne, m’assois, me reprosterne. Prosternée, j’invoque Dieu. Je prie. J’invoque, j’invoque, et puis d’un coup j’entends un son lointain, très lointain, étouffé, mais clair à mes oreilles. Un adhan . Sa voix est si belle. Elle résonne au loin. Chaque mot palpite… J’arrête. J’écoute. Prosternée devant Dieu, j’écoute cet adhan lointain, ce magnifique adhan. D’où vient le bruit ? Dieu me parle ? Je souris à mes propres pensées. Je ne suis pas folle quand même… D’où vient ce bruit ? Je finis une rik3a, je salue mon Seigneur, et je me lève, les vêtements de prière me couvrant toujours, de peur que ce bel adhan ne s’estompe… 7aya 3ala al salat.(Venez à la prière !) Chaque mot dure une éternité.Sa voix s’étire, ses phrases sont si longues. Si belles. D’où vient-il ? D’un téléphone, peut-être ? Je m’approche de la chambre de mes parents. Pas un bruit. Je marche silencieusement dans le couloir. Mes pas se suivent, et j’ai toujours à l’oreille ce merveilleux adhan. Pourtant, je n’ai jamais entendu un adhan pareil. Aucun de nous n’a un adhan sur son téléphone. Près de la chambre où dort ma grand-mère, je tends l’oreille. Pas un souffle. Et pourtant maintenant il revient résonner dans mes oreilles. Mon frère ? Rien. Ça ne vient pas de lui…

Mais d’où ? D’où vient ce son mélodieux ? Rien n’est allumé, ni radio ni rien, mon ordinateur est en veille, et de toute façon je n’ai pas de adhan dedans, encore moins un adhan pareil… Si beau… Je refais le tour de la maison. Il ne vient de nulle part. Je ne l’ai jamais entendu auparavant. Je suis troublée… J’ouvre mon ordi. Je veux partager mon bonheur. Suis-je folle? Pourtant je l’entends dans mes oreilles, dans mon oreille gauche. J’écris, et je l’entends. Je savoure. Cela me rappelle les adhans que je poste sur capislam… Mes adhans… D’où vient cet adhan… Je ne sais pas. J’ai l’impression que Dieu est tout proche de moi. Il est là, il me voit, il est près, tout près de moi. Dans la solitude de cette nuit…

4h01. Le adhan résonne de plus belle. Sa voix reprend de l’ampleur. C’est un bruit de fond. Mais plus fort qu’avant. Le adhan se répète en boucle. Mon cerveau serait-il si fatigué ? Pourtant c’est si clair. Non. Je suis lucide, même à 4h du matin, j’ai déjà fait pire, et puis ça m’arrive souvent de tarder… Dieu m’enverrait-il cet adhan ? Pourquoi ? Quel but ? Que veux-tu que je tire de cet adhan, mon Dieu ? Allah. Rien que ce mot dure une dizaine de secondes. Mon Seigneur, je t’Aime et je suis là pour toi, je me donne à toi. Prends-moi si tu le veux… Aide-moi à comprendre le message. Un signe de ta présence ? Rien que ça ? Ça suffit… Je sais que tu es là, je crois en Toi, mes pensées et cœur en témoignent.

En boucle. J’ai l’impression que ce n’est pas exactement le même à chaque fois. La longueur de chaque mot, l’intonation, les hauts, les bas, le temps du souffle avant de reprendre l’appel à la prière. L’appel passe en boucle, mais il est différent à chaque fois… Mes neurones divaguent ? Je l’entends. J’écoute, l’oreille tendue… Merci mon Dieu, à tout de suite… L’adhan est encore là. Encore et toujours. Je l’aime tellement… Accorde moi ta miséricorde, ton pardon, ton amour et celui de ton sceau des prophètes. Je vais prier et dormir, sur le son de ce fabuleux adhan. A tout à l’heure.

Et puis finalement, attendez un peu. La suite. J’ai l’impression que cet adhan vient de ma gauche. Il y a ma sœur endormie dans son lit. Je vois une lumière s’allumer près d’elle. Un portable ? Un portable où il y a cet adhan ? Plutôt CES adhans… Non ? Ce n’était que la lumière de mon ordinateur. Mais l’adhan est toujours là. Venant de nulle part, du vide, de rien. Pourtant il symbolise tout. Dieu. Ma sœur se réveille quand je m’approche d’elle : bedek shi ? me dit-elle. Euh non. Et puis 5 secondes plus tard : Alia, t’entendrais pas un adhan là ? Alia : bah non. Pourtant pour moi il résonne. Toujours là, toujours fort mais doux. Un bruit de fond savoureux. Je savoure chaque mot. Je vais m’endormir sous cette berceuse…

Source : [www.capislam.com]
 
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