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L'algerie envahit le Maroc !
c
9 octobre 2010 20:59
Figuig en proie aux incurs ions de l’armée algérienne

Décolonisation. Tout au long de la frontière poreuse et non délimitée avec l’Algérie, de paisibles paysans en voient de toutes les couleurs avec les militaires du pays voisin. Le cas de Figuig est édifiant. Les victimes de ces raids, qui ont perdu terres et cheptels en témoignent.

Ismaïl Harakat


Après le départ des Français de l’Algérie en 1962,
le tracé frontalier maroco-algérien est demeuré en suspens.


Dimanche 13 juin 2010. Nous sommes dans la rive gauche de Oued Arja, relevant de la commune d’Abbou Lakhal (Figuig). De paisibles pasteurs marocains conduisent leur bétail vers l’herbe la plus tendre.
Vers midi, 16 militaires algériens armés jusqu’aux dents font irruption dans le territoire marocain après avoir laissé leur véhicule de l’autre côté de l’oued.
Une incursion d’une centaine de mètres qui a suffi pour terroriser ces pauvres villageois qui ont pris leurs jambes à leur cou, laissant leur bétail à la disposition de l’envahisseur. Cet incident est loin de constituer un précédent. Janvier 2010, les villageois de la commune d’Oued Hallouf étaient acculés à leur tour à renoncer à leur bétail après un “raid” d’une quinzaine de militaires algériens. Pour plus d’effet sur des paysans sans défense, ils ont commencé à tirer des coups de feu en l’air. Bilan de cette “démonstration de force”: un millier de têtes de bétail entre ovins et caprins sont tombés entre les mains d’un ennemi dont les procédés ne sont pas sans rappeler l’épopée des hors la loi du far-west.
Difficile de donner un chiffre exact concernant le nombre d’incursions. Ce qui est certain, c’est que les habitants de la palmeraie de Figuig en voient de toutes les couleurs avec les militaires algériens. Ces derniers agissent-ils de leur propre chef ou sur instructions? Difficile à dire, mais une rétrospective des événements s’impose pour mieux comprendre la situation.

Sacrifice marocain
Après le départ précipité des Français de l’Algérie en 1962, la question du tracé frontalier maroco-algérien est demeurée en suspens. Initialement, elle devait être réglée entre l’ancienne puissance coloniale et le tout premier gouvernement marocain. Le Royaume, conscient des énormes sacrifices consentis en faveur de ses voisins de l’Est dans leur longue lutte pour l’Indépendance, n’a pas prêté une importance démesurée à ce détail. Il était convaincu qu’un règlement viable et à l’amiable avec les Algériens n’allait être qu’une formalité et qu’il fallait d’abord négocier avec ses voisins plutôt qu’avec les responsables français.
La guerre des Sables de 1963 a fait avorter toute perspective de solution négociée. Non seulement le Maroc avait l’occasion de récupérer sans anicroche Tindouf, Kenadssa et autres territoires par une négociation directe avec la France, mais même à l’issue de la guerre des Sables, le Royaume aurait pu s’approprier de vastes territoires à titre de butin de guerre face à une armée algérienne faite de combattants amateurs et nullement rodée aux batailles stratégiques. Contrairement à l’avis de bien des officiers marocains, le Maroc a préféré jouer la carte de la conciliation, histoire de laisser une chance au projet de construction d’un Maghreb uni.

Attitude belliqueuse
Avec le statu quo frontalier s’est posé alors avec acuité un sacré problème au niveau de la légalité internationale. Mais pas vis à vis des tribus et nomades se déplaçant des deux côtés de la frontière, capables de déterminer avec précision par endroits les points de repères permettant de fixer une délimitation naturelle du territoire.
Avant que l’Algérie n’adopte une attitude belliqueuse à l’égard du Maroc, les villageois de Figuig incarnaient jusqu’au tout début des années 1960 l’exemple parfait de la cohabitation pacifique avec les voisins algériens.
Au point que la gare ferroviaire de Figuig se trouvait à Beni Ounif, aujourd’hui village algérien situé juste de l’autre côté. Les choses se sont considérablement gâtées par la suite. Selon Mustapha Lali, vice-président de la commune et ancien maire de Figuig durant trois mandats, «les textes et conventions relatives au tracé frontalier entre le Maroc et les autorités coloniales françaises en Algérie n’étaient pas respectés. Certaines clauses étaient ambiguës, ce qui a permis à l’occupant français et surtout à l’Algérie par la suite de profiter de ce vide juridique pour faire main basse sur de vastes étendues de la palmeraie de Figuig, considérée comme la plus grande du monde».

Le tournant de la Marche verte
Selon l’ancien maire de Figuig, cette expropriation s’est déroulée sur plusieurs étapes, ce qui a privé cette palmeraie, perçue à juste titre comme un patrimoine national, de son environnement et de son espace vital, alors que les preuves ne manquent pas pour établir un lien entre la superficie subtilisée par les Algériens et les villageois de Figuig. Selon M. Lali, les habitants du côté marocain jouissaient par le passé de leurs biens et de leurs propriétés en toute liberté et les autorités algériennes elles-mêmes reconnaissaient par moments aux habitants de Figuig le droit d’exploiter des terres situées au niveau de la frontière. Si l’expropriation s’est déroulée sur plusieurs phases, le véritable tournant s’est opéré à l’issue de la Marche Verte. A partir de là, l’attitude des autorités algériennes est devenue particulièrement hostile. Toutes les terres situées au versant Est de la route et de la voie ferrée menant à Colomb-Béchar ont été confisquées par les Algériens (Zouzfana, Taghit, Oualmilias, El Arja…).

Avancées en cachette
Par endroits, entre 1963 et 1979, l’Algérie nouvellement indépendante a squatté de vastes étendues à l’intérieur des terres marocaines. L’ancien comme l’actuel maires de Figuig, Omar Abbou, de même que plusieurs villageois originaires de cette partie du pays, sont catégoriques et les détails qu’ils nous ont fait parvenir apportent un éclairage sur les terres confisquées par les Algériens. Ainsi, en 1963, à Boussaïd, Nkhaïlate et Tamadmaïte les villageois ont perdu respectivement 18, 26 et 21 kilomètres, désormais distants de Figuig, alors qu’ils ont historiquement fait partie du territoire marocain. Il en va de même pour Tassra et Lalou Naazib, “subtilisés” entre 1972 et 1973 et qui se trouvent depuis en territoire algérien. La plus grande “saignée” s’est opérée à Jebel Laâmor en 1976, lorsque les Algériens ont, selon des sources concordantes originaires de cette région, fait main basse sur 42 kilomètres. Globalement, la période où les voisins squattaient sans retenue les terres de la palmeraie de Figuig se situe entre 1963 et 1976, ce qui n’exclue pas des incidents intervenus par la suite, notamment à Jebel Krouz, à l’Ouest de la palmeraie, puis entre Jebel Oulmelias et Jebel Taghit. Comble de la provocation, les Algériens ont fait établir entre les deux dernières montagnes un poste frontalier en 2007 sur des terres historiquement liées au Maroc. Corollaire de ces “avancées” en cachette, de nombreux habitants n’ayant pas d’autres sources de revenus que ce que produit la terre se sont dramatiquement appauvris, sachant qu’ils sont à la base bien modestes. Privés de leurs palmiers et de leurs terres cultivables, les villageois survivent autant que possible dans un contexte très difficile aggravé par la fermeture des frontières.
Autant d’éléments qui rejaillissent sur les autres activités et encouragent l’exode rural dans une région où la population est en régression sensible et pâtissant d’un sous équipement infrastructurel manifeste.
Plus concrètement, la ville de Figuig, qui comptait 17.000 habitants en 1984, n’était plus peuplée que de 15.000 habitants en 1994 et de 12 500 en 2004. Et rien n’indique un imminent inversement de tendance. Dans un autre ordre, il faut ajouter que la fermeture des frontières voulue par l’Algérie a supposé une profonde déchirure pour les tribus locales tenant compte du fait que l’appartenance tribale transcende les frontières.

Population en régression
Une association dénommée “Equité pour les lésés de Figuig” a même vu le jour pour jeter un éclairage sur ce qui se passe réellement dans cette zone enclavée du pays. La médiatisation ne suit pas vraiment, du fait de l’éloignement par rapport aux grands centres urbains. Les responsables marocains auraient promis de saisir leurs homologues algériens dans le cadre d’une commission mixte ayant en charge l’épineux dossier frontalier. Le climat n’incite cependant pas à l’optimisme dans la mesure où les habitants de la palmeraie de Figuig n’on qu’une confiance limitée dans la parole que les responsables Algériens pourraient donner.
Question majeure: comment se fait-il que les militaires algériens effectuent en toute impunité leurs raids en plein territoire marocain? On croit savoir de source locale que les éléments des FAR auraient reçu comme instructions de «ne pas répondre aux provocations». Y a-t-il provocation plus directe que claire et ouverte que celle de la violation du territoire du pays voisin? Quel palier franchir pour qu’il y ait une riposte proportionnelle à l’ampleur du préjudice subi? Surtout si l’on prend en considération l’existence de plusieurs postes des FAR dans la région.
d
9 octobre 2010 22:03
C'est plutot les juif (en masse)et les retraité français qui envahissent le maroc et sa monarchie....
N
9 octobre 2010 22:03
L'Algérie a toujours profité de la "gentillesse" du Maroc pour le provoquer en pensant que de toute façon il ne bougera jamais le petit doigt. Les Marocains sont bien connu pour leur accueil, leur hospitalité et leur générosité envers l'étranger et plus particulièrement envers leur voisin immédiat. Que faut-il déduire de ces provocations à répétition ? L'Algérie ne sait pas qu'elle joue avec le feu, et il est bien connu que celui qui joue avec le feu, fini par se brûler les doigts. Il est clair que l'Algérie sous estime le Maroc et sa force de frappe. Elle oublie qu'elle n'a pas réussi à intimider le Maroc pendant la guerre du Sahara sous couvert du Polisario, même aidée des mercenaires de toute part. En effet, combien de Cubains et autres communistes ont été tués ou fais prisonniers par les soldats du Royaume ?

Elle est bizarre cette attitude de l'Algérie qui au final ne ressemble à aucune attitude digne des pays Arabes. Le Maroc, souverain et indépendant durant plus de 13 siècles se reconnaît plus parmi ses frères et cousins Jordaniens et Syriens que parmi les Algériens, un peu plus ottomans et parfois européens sur les bords...
c
9 octobre 2010 22:15
Citation
dallila a écrit:
C'est plutot les juif (en masse)et les retraité français qui envahissent le maroc et sa monarchie....

Eux au moins ils ont acheter ceux qu'ils possèdent actuellement! Ils ne l'ont pas volés!!!
Acheter n'est pas voler si t'aime pas les européens ne leurs vend rien et puis c'est tout!
d
9 octobre 2010 22:22
Citation
cheb94 a écrit:
Citation
dallila a écrit:
C'est plutot les juif (en masse)et les retraité français qui envahissent le maroc et sa monarchie....

Eux au moins ils ont acheter ceux qu'ils possèdent actuellement! Ils ne l'ont pas volés!!!
Acheter n'est pas voler si t'aime pas les européens ne leurs vend rien et puis c'est tout!

"Eux au moin" lol ...C'est deja bien de l'admettre bonne chance pour la suite...grinning smiley
N
ND
9 octobre 2010 23:31
Citation
amir-al-bahr a écrit:
Elle est bizarre cette attitude de l'Algérie qui au final ne ressemble à aucune attitude digne des pays Arabes. Le Maroc, souverain et indépendant durant plus de 13 siècles se reconnaît plus parmi ses frères et cousins Jordaniens et Syriens que parmi les Algériens, un peu plus ottomans et parfois européens sur les bords...


Tu prêches pour quelle paroisse au juste?
Lah ibarek f'aamar sidi ^^
d
10 octobre 2010 00:04
Citation
Neurotica a écrit:
Citation
amir-al-bahr a écrit:
Elle est bizarre cette attitude de l'Algérie qui au final ne ressemble à aucune attitude digne des pays Arabes. Le Maroc, souverain et indépendant durant plus de 13 siècles se reconnaît plus parmi ses frères et cousins Jordaniens et Syriens que parmi les Algériens, un peu plus ottomans et parfois européens sur les bords...


Tu prêches pour quelle paroisse au juste?

Quel synagogue oui!ptdr
10 octobre 2010 00:05
Citation
amir-al-bahr a écrit:

Elle est bizarre cette attitude de l'Algérie qui au final ne ressemble à aucune attitude digne des pays Arabes. Le Maroc, souverain et indépendant durant plus de 13 siècles se reconnaît plus parmi ses frères et cousins Jordaniens et Syriens que parmi les Algériens, un peu plus ottomans et parfois européens sur les bords...

je préférerais Israël à cette algerie ! je me fiche de tout ce qui nous lie à ce voisin malade ( religion,langue,culture...etc ).
Attention ! quand je dis algerie je parle de la clique fln ( boutef & cie + les généraux qui sont aux commandes) - le peuple lui , dans sa majorité, est frère du peuple marocain .
la vie est éphémère, mieux vaut bien la vivre avant de la perdre.
N
ND
10 octobre 2010 00:09
Citation
demha a écrit:

je préférerais Israël à cette algerie !


Staghfillah.
Lah ibarek f'aamar sidi ^^
c
10 octobre 2010 00:23
Citation
Neurotica a écrit:
Citation
demha a écrit:

je préférerais Israël à cette algerie !


Staghfillah.

Si tu n'a pas d'argument a apporter sur le sujet du topic abstien toi de parler stp!

Je tiens à préciser que le sujet dénonce les injustices commit par l'armée algérienne et de son état voyous sur les marocains et leur dignité! Abstenez vous d'insulter ke peuple algerien qui n'a rien avoir avec se conflit!

Je demande aux algérien(ne) du forum de d'animer le débat avec des vrais arguments et non des attaques puériles et inutiles merci !
p
10 octobre 2010 01:16
grinning smiley peace and love
d
10 octobre 2010 01:23
Citation
Neurotica a écrit:
Citation
demha a écrit:

je préférerais Israël à cette algerie !


Staghfillah.

C'est bien ce que je disais ce forum est bourré de sioniste qui se font passé pour des marocains!Et qui essaient de semer la discorde entre nos deux communauté!evil
J'en ai deja signalé un en debut de smne qui avait comme pseudo sioniste...
c
10 octobre 2010 01:51
Le journal El Pais-Madrid

A 180 kilomètres d’Almería commence la frontière fermée la plus longue du monde. Des dizaines de milliers de familles, séparées par quelques mètres à peine, subissent les conséquences de ce verrouillage. Seules les frontières qui séparent l’Arménie de la Turquie et de l’Azerbaïdjan sont aussi infranchissables que cette ligne de 1 559 kilomètres entre deux pays, l’Algérie et le Maroc, qui ont beaucoup en commun mais se regardent en chiens de faïence. Depuis que l’Algérie a accédé à l’indépendance, en 1962, sa frontière avec le Maroc a été plus souvent verrouillée qu’ouverte. Mais la fermeture décrétée il y a quatorze ans est la plus longue : elle a débuté en août 1994, après un attentat terroriste commis à Marrakech, où deux touristes espagnols ont été tués. Les auteurs étaient trois jeunes Algériens vivant en France. Driss Basri, bras droit de Hassan II, avait réagi en obligeant les Algériens qui voulaient se rendre au Maroc à demander un visa. L’Algérie lui avait non seulement rendu la réciproque, mais avait également fermé la frontière.
Cette décision avait provoqué le naufrage de l’économie de la région marocaine d’Oujda, où presque 2 millions d’Algériens se rendaient chaque année pour acheter tout ce dont ils manquaient dans leur pays.

La blessure est particulièrement douloureuse pour les familles séparées. Comme celle de Driss Habri, agriculteur et maire du village d’Aghbal, dans l’est du Maroc. Sa mère, qui vit avec lui, est algérienne et a deux frères à Nedroma, de l’autre côté de la ligne. “Vous savez depuis combien de temps elle n’a pas pu leur rendre visite? Quatorze ans. Depuis que la frontière a été fermée, explique Habri. La dernière fois que nous les avons vus, c’était en France. Si l’un d’eux venait à mourir, car ils sont déjà très âgés, ma mère devrait aller à Oujda prendre un avion pour Casablanca, puis un autre pour Oran, et ensuite faire 200 kilomètres de route jusqu’à Nedroma.
Et après tous ces efforts, elle arriverait probablement en retard à l’enterrement.” Habri, un homme d’une cinquantaine d’années, est un condensé des problèmes humains que pose cette frontière : de l’autre côté, il a des oncles et des cousins, mais aussi des terres auxquelles il ne peut accéder. “Même quand je travaille dans ma ferme côté marocain, il arrive qu’un soldat algérien vienne m’ordonner de ficher le camp”, se plaint-il.

En février, nous avons demandé aux deux pays une autorisation pour parcourir cette frontière atypique, officiellement fermée mais par laquelle transitent des immigrants clandestins, des contrebandiers ou de simples habitants de la région qui prennent le risque de la franchir pour pouvoir voir leurs familles. L’Algérie a répondu par le silence et le Maroc a fini par accepter, après deux mois d’hésitations. C’était la première fois que le pays donnait l’autorisation de visiter la zone. Le ministère de l’Intérieur marocain a élaboré un programme qui reprenait les grandes lignes de notre requête. Pendant cinq jours, des fonctionnaires de ce ministère se sont relayés pour nous accompagner dans les villes et hameaux frontaliers. Leur présence était indispensable, parce qu’il faut une autorisation pour entrer dans certains d’entre eux, et parce que les limites sont si floues qu’on risque de les franchir par inadvertance. Ce circuit avec les “guides” de l’Intérieur comprenait des rencontres avec des représentants de la société civile.

LES MAROCAINS RÉPÈTENT QU’IL FAUT “ÉVITER DE PROVOQUER” LEURS VOISINS

Avec leurs hôtels déglingués et leurs cafés fermés aux terrasses désertes sur lesquelles déambulent des chats squelettiques, les faubourgs d’Oujda et la petite ville d’Ahfir portent encore les traces de la catastrophe déclenchée par la fermeture de la frontière. “Ce sont des vestiges du passé”, assure Mohamed Brahimi, le wali (préfet) d’Oujda. “La région ne dépend plus de l’Algérie pour vivre et a trouvé d’autres moteurs de développement.” Zoug Bghal, à 14 kilomètres d’Oujda, offre un aspect plus désolant encore. C’était le principal postefrontière entre les deux pays. Il était traversé chaque jour par des milliers de personnes. Les policiers et les douaniers sont toujours là, à l’abri du soleil dans leurs bureaux délabrés. Sur la chaussée, entre les barrières et les tonneaux remplis de sable qui bloquent le passage, il n’y a que quelques chiens en vadrouille. “Mais je ne suis pas en vacances”, affirme Yahya Zerrouki, commissaire du poste de police fantôme. “Il y a toujours quelque chose à faire. C’est par ici qu’on rapatrie les vaches qui s’échappent dans le pays voisin, et parfois des cadavres.”

Comment les douaniers et policiers marocains entrent-ils en contact avec leurs homologues algériens lorsqu’ils ont quelque chose à leur communiquer ? “On siffle, et on se retrouve à la barrière”, répond le commissaire. Le policier algérien qui se dirige à grandes enjambées sous nos yeux vers ladite barrière, située à une trentaine de mètres, ne siffle pas : il hurle, exigeant à grands cris que notre photographe cesse de prendre des clichés. “Il vaut mieux qu’il change de cible”, confirment à l’unisson policiers et douaniers marocains. “Il ne faut pas leur chercher des crosses”, insistent-ils. Chaque fois qu’a surgi dans notre parcours la possibilité de photographier des Algériens en uniforme ou ces mastodontes en ciment blanc que sont les postes de surveillance de l’Armée nationale populaire algérienne, les Marocains ont répété qu’il fallait “éviter de provoquer” leurs voisins. Les occasions n’ont pourtant pas manqué : les postes militaires se dressent tous les 3 kilomètres le long de la frontière côté algérien. On voit aussi parfois des tentes abritant des soldats. Les fortins marocains sont aussi nombreux mais un peu plus petits, et leur couleur ocre leur permet de mieux s’intégrer dans le paysage. Plus au sud, lorsque le terrain devient plus caillouteux, les cantonnements sont moins fréquents. C’est encore plus loin vers le sud, dans la région de Tindouf, que les Marocains et les Algériens concentrent le gros de leurs troupes. Là-bas, dans le désert, les armées s’observent. Dans le nord, elles se coudoient et se marchent parfois sur les pieds.

A Angad, à 25 kilomètres au nord d’Oujda, deux pistes courent en parallèle sur plusieurs dizaines de kilomètres. Celle de l’ouest est marocaine, celles de l’est algérienne. Les patrouilles des deux armées se frôlent presque lorsqu’elles se croisent. La piste marocaine est en meilleur état et les véhicules algériens changent parfois discrètement de route pendant quelques mètres pour éviter certaines ornières. Les tout-terrain marocains en font autant lorsqu’ils pensent que
personne ne les voit.

Plus loin, les deux pistes se rejoignent pour former une route qui traverse et divise un village aux maisons collées les unes aux autres. Le hameau compte 120 habitants. Ceux de gauche vivent à Chraga (Maroc) et ceux de droite à Dragda (Algérie). “Lorsque la patrouille marocaine et l’algérienne se retrouvent au même moment dans cette ruelle qui sert de frontière, l’une doit reculer pour laisser passer l’autre”, commente un officier de la gendarmerie marocaine. L’arrivée à Chraga
d’étrangers équipés d’appareils photo mobilise l’armée algérienne.
Un tout-terrain avec deux soldats à bord descend la ruelle et se met en position face aux étrangers. Tout à coup, un ordre parfait règne dans le village : les enfants marocains qui jouaient dans un pré algérien se sont repliés dans leur pays et s’appuient contre un mur. Trois militaires marocains surgissent d’une tente et se placent face aux Algériens. Ils se regardent, mais ne s’adressent pas la parole. Y a-t-il des incidents armés avec les Algériens ? “Avec la gendarmerie, jamais”, répond d’un ton tranchant le même gendarme marocain. “Ce sont des professionnels, comme nous. Ce n’est pas la même chose avec les recrues de l’armée, des jeunes sans expérience qui jouent facilement de la gâchette pour dégommer un chien ou faire peur à un contrebandier, histoire de tuer le temps. Et ils ne visent pas toujours très bien.”
Pendant un moment, Chraga la marocaine ou Dragda l’algérienne est un village divisé. Mais, dès que les hommes en uniforme tournent les talons, elle retrouve son unité. “Ici, les familles vivent comme s’il n’y avait pas de frontière, elles vivent ensemble”, assure le maître d’école, Abderrahman Salhi. Le hameau est un havre de tolérance, dans une région où ceux qui franchissent la frontière à dessein ou par inadvertance peuvent se retrouver en prison pour des semaines.

Ich est un hameau de moins de 300 habitants, un îlot marocain incrusté en Algérie. La frontière passe à 50 mètres seulement au nord, à l’est et au sud. Son maire pourrait raconter des centaines d’histoires de jeunes qui cherchaient des truffes ou de bergers qui suivaient leur troupeau et “se sont retrouvés de l’autre côté”. “Quand il y a une tempête de sable, nous savons que quelqu’un va se perdre”, affirme-t-il.


VASTE TERRITOIRE INTERDIT AUSSI BIEN AUX MAROCAINS QU’AUX ALGÉRIENS

Que se passe-t-il lorsque les Algériens les capturent ? “Ils les arrêtent, les transfèrent à Béchar [ville de 250 000 habitants dans le sud-est de l’Algérie], et un mois ou quarante jours plus tard, il y a un procès”, explique le responsable de la région de l’oasis de Figuig pour le ministère de l’Intérieur. “On les condamne à un mois de prison pour entrée illégale dans le pays. Mais ils ne purgent pas leur peine parce qu’ils sont expulsés.” Les Marocains font la même chose lorsqu’ils arrêtent des Algériens.

Après l’accord conclu entre Hassan II et Houari Boumediène à Ifrane (Maroc) en 1972, la frontière a été clairement définie – bien qu’il n’y ait pas de panneaux pour la signaler – jusqu’à une centaine de kilomètres au sud d’Oujda. Au-delà, sur les 1 300 kilomètres qui restent, son tracé est plus aléatoire. “Pour placer des jalons d’un commun accord, il faut être deux, et nous n’avons pas rencontré de partenaire disposé à le faire”, regrette Taieb Fassi-Fihri, ministre des Affaires étrangères marocain. “Au sud d’Oujda, la frontière est un consensus entre les villageois et les militaires”, explique un fonctionnaire du ministère de l’Intérieur. “On dit qu’elle passe par le sommet de telle colline, par le lit de tel ruisseau asséché”, ajoute-t-il. “Le problème est que les Algériens ont déplacé unilatéralement la frontière”, dénonce Abdelkrim El-Horma, président d’une association à Ich. “Aujourd’hui, nous ne pouvons même plus faire le pèlerinage à Sidi Bouazza, parce qu’ils ont décrété que le site se trouve sur leur territoire.”

Mohamed Jaafar, moqadem (représentant du ministère de l’Intérieur) du village de Zaouia El-Hajoui, affirme avoir souffert dans sa propre chair de ces déplacements de frontière. “Le village vivait de l’exploitation d’une mine de sel, racontet-il. Mais un jour les militaires algériens sont arrivés. Ils ont déclaré que la mine se trouvait dans un no man’s land interdit aussi bien aux Algériens qu’aux Marocains. Ils m’ont arrêté pendant que je piochais et m’ont gardé au pain sec et à l’eau jusqu’à mon transfert à Béchar, où le juge m’a absous après quarante jours de prison.”

Zaouia El-Hajoui s’est retrouvé sans sa mine et Figuig, l’oasis la plus proche du sud de l’Europe, “a été privée de 350 000 palmiers, soit la majeure partie de sa palmeraie”, se plaint Omar Essaadi, président d’une ONG locale. “C’est en partie à cause de cela qu’il n’y a plus que 12 500 personnes vivant ici [contre 17 000 il y a dix ans] et que les jeunes ont émigré. Ceux qui ont de la famille de l’autre côté demandent à leurs parents de s’occuper des palmiers, mais beaucoup assistent impuissants à leur détérioration.”

Les premières difficultés à la frontière sont apparues il y a longtemps, bien avant sa fermeture en 1994. “Les problèmes ont commencé au milieu des années 1970, en même temps que le début du conflit du Sahara.” “Les Algériens ont d’abord demandé un sauf-conduit pour entrer en Algérie, puis ils ont exigé qu’on échange une poignée de francs français, et plus tard ils ont imposé le passeport”, récapitule Essaadi.

La fermeture de la frontière a finalement été décrétée, et cela a “donné un coup de fouet aux trafics illégaux”, déclare Khalid Zerhouali, chargé du contrôle des frontières au ministère de l’Intérieur, à Rabat. Cette opinion est partagée par la Banque mondiale, qui affirmait dans un rapport sur le Maroc publié en 2006 que “la fermeture [avait] non seulement réduit au minimum les liens commerciaux légaux, mais [pouvait] contribuer au développement d’activités criminelles”. Le principal casse-tête, pour Samir Hormattallah, chef de la douane d’Oujda, ce sont les “voitures kamikazes”. “Il s’agit d’automobiles transformées pour transporter jusqu’à 1 500 litres de carburant qui roulent à tombeau ouvert sur les pistes entre les deux pays”, précise-t-il. Le jeu en vaut la chandelle : en Algérie le litre d’essence est à 0,45 euros, alors qu’il coûte plus du double au Maroc. En 2007, la gendarmerie algérienne a saisi 800 000 litres de carburant destinés au Maroc.


UN POTENTIEL D’EXPORTATIONS DE UN
MILLIARD DE DOLLARS VERS L’ALGÉRIE

Hormattallah nous montre avec fierté son dépôt de “véhicules kamikazes” interceptés. Le préfet Brahimi affiche une mine encore plus réjouie lorsqu’il annonce que “la pression policière a mis un terme à un danger public, le stockage dans des garages ou des patios de milliers de litres d’essence, une bombe à retardement. Jusqu’à récemment, il n’y avait pas un quartier sans dépôt de ce genre.”

La fermeture de la frontière favorise les trafics illicites, mais elle porte surtout préjudice à l’économie locale. “La seule façon de faire du commerce [entre l’Algérie et le Maroc] est de passer par un troisième pays, généralement la France ou l’Espagne”, indique le rapport de la Banque mondiale.
“Le potentiel d’exportation du Maroc vers son voisin de l’Est est de l’ordre de 1 milliard de dollars, soit l’équivalent de 2 % de son PIB.” A cause du verrouillage de la frontière, l’Algérie n’est qu’au trentième rang des partenaires commerciaux du Maroc. Le roi a fait des gestes d’apaisement. Il a supprimé le visa pour les Algériens
en 2004, et le président Bouteflika lui a rendu la pareille huit mois plus tard en mettant fin à son tour aux formalités ennuyeuses imposées aux Marocains. Mais il n’a pas satisfait le désir royal de rouvrir la frontière. Rabat ne laisse passer aucune occasion de demander la réouverture, à travers des communiqués ou dans les forums internationaux. Alger se contente de renvoyer la question aux calendes grecques. “Cette réouverture n’est pas envisagée dans l’immédiat”, répondait en avril Mourad Medelci, chef de la diplomatie algérienne, au dernier appel lancé par son homologue marocain, avant d’ajouter que la question devait être “envisagée dans le cadre d’évolutions qui sont souhaitées par les deux parties”.

Que cachent des paroles aussi floues ? La lecture de la presse algérienne permet de le deviner. “On ne peut pas demander la réouverture d’une frontière lorsque, juste à côté, on construit un ‘mur de la honte’ et qu’on pose des champs de mines qui séparent les familles” sahraouies, affirmait le quotidien Le Jeune Indépendant, faisant allusion au mur construit par l’armée marocaine dans le Sahara. En clair, l’Algérie subordonne la réouverture de la frontière à la réalisation d’avancées dans le conflit du Sahara, qui dure depuis trente-trois ans. Même si dans une moindre mesure que le Maroc, l’Algérie tirerait également avantage de la circulation de personnes et de marchandises entre les deux pays. Mais sa prospérité lui permet de s’en priver sans trop d’efforts.

Ignacio Cembrero
EL PAÍS
c
10 octobre 2010 02:36
Citation
dallila a écrit:
Citation
Neurotica a écrit:
Citation
demha a écrit:

je préférerais Israël à cette algerie !


Staghfillah.

C'est bien ce que je disais ce forum est bourré de sioniste qui se font passé pour des marocains!Et qui essaient de semer la discorde entre nos deux communauté!evil
J'en ai deja signalé un en debut de smne qui avait comme pseudo sioniste...

Cela n'a rien avoir avec le sionisme! Arrêtez la paranoïa!!
Il s'agit tout simplement de révéler des veriter cacher au nom de la liberter d'expression et d'information! C'est tout! Maintenant si vous utilisez la calomnie pour éviter de reconnaitre les faits et ainsi protéger votre mauvaise fois! Je ne peut rien pour vous!
Cordialement
W
10 octobre 2010 10:33
Citation
dallila a écrit:
C'est plutot les juif (en masse)et les retraité français qui envahissent le maroc et sa monarchie....

De quoi je me mêle franchement !
N
10 octobre 2010 18:05
Citation
Neurotica a écrit:
Citation
amir-al-bahr a écrit:
Elle est bizarre cette attitude de l'Algérie qui au final ne ressemble à aucune attitude digne des pays Arabes. Le Maroc, souverain et indépendant durant plus de 13 siècles se reconnaît plus parmi ses frères et cousins Jordaniens et Syriens que parmi les Algériens, un peu plus ottomans et parfois européens sur les bords...


Tu prêches pour quelle paroisse au juste?


Je me demande si tu sais lire........??? Si c'est oui, alors tu ne comprends rien....!
N
10 octobre 2010 18:11
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dallila a écrit:
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Neurotica a écrit:
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amir-al-bahr a écrit:
Elle est bizarre cette attitude de l'Algérie qui au final ne ressemble à aucune attitude digne des pays Arabes. Le Maroc, souverain et indépendant durant plus de 13 siècles se reconnaît plus parmi ses frères et cousins Jordaniens et Syriens que parmi les Algériens, un peu plus ottomans et parfois européens sur les bords...


Tu prêches pour quelle paroisse au juste?

Quel synagogue oui!ptdr


ha ha, ça vous fait tant mal de savoir qu'on n'a pas grand chose à voir avec l'Algérie ??
d
10 octobre 2010 18:14
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cheb94 a écrit:
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dallila a écrit:
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Neurotica a écrit:
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demha a écrit:

je préférerais Israël à cette algerie !


Staghfillah.

C'est bien ce que je disais ce forum est bourré de sioniste qui se font passé pour des marocains!Et qui essaient de semer la discorde entre nos deux communauté!evil
J'en ai deja signalé un en debut de smne qui avait comme pseudo sioniste...

Cela n'a rien avoir avec le sionisme! Arrêtez la paranoïa!!

Il s'agit tout simplement de révéler des veriter cacher au nom de la liberter d'expression et d'information! C'est tout! Maintenant si vous utilisez la calomnie pour éviter de reconnaitre les faits et ainsi protéger votre mauvaise fois! Je ne peut rien pour vous!
Cordialement

La paranoia?eye popping smileyTien j'ai deja entendu ça quelque part...perplexe Ton sujet ne tien pas la route et ne fait pas partie de nos priorié aujourd'hui je ne suis pas victime du maghebin d'ici ou dailleur je suis victime de tt ce qui touche au marghreb donc a ma communauté et si le sionisme a tt avoir tout comme le racisme et la stigmatisation dont nous sommes victime ...Arrete de fantasmé comme les 3\'4 des sujet traité sur ce forum tu nous fou la honte les gens comme toi sont des venduent tu ne sers pas le maroc au contraire tu le dessers...La realité au maghreb et loin de ce que tu raconte et bien plus profonde...
La haine de ces 3pays n'existe qu'en france....Donc n'invente pas de nouveaux conflit.
D
10 octobre 2010 18:16
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amir-al-bahr a écrit:
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dallila a écrit:
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Neurotica a écrit:
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amir-al-bahr a écrit:
Elle est bizarre cette attitude de l'Algérie qui au final ne ressemble à aucune attitude digne des pays Arabes. Le Maroc, souverain et indépendant durant plus de 13 siècles se reconnaît plus parmi ses frères et cousins Jordaniens et Syriens que parmi les Algériens, un peu plus ottomans et parfois européens sur les bords...


Tu prêches pour quelle paroisse au juste?

Quel synagogue oui!ptdr


ha ha, ça vous fait tant mal de savoir qu'on n'a pas grand chose à voir avec l'Algérie ??

Pourquoi tu la vouvoies ?
d
10 octobre 2010 18:21
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Djemila75 a écrit:
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amir-al-bahr a écrit:
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dallila a écrit:
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Neurotica a écrit:
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amir-al-bahr a écrit:
Elle est bizarre cette attitude de l'Algérie qui au final ne ressemble à aucune attitude digne des pays Arabes. Le Maroc, souverain et indépendant durant plus de 13 siècles se reconnaît plus parmi ses frères et cousins Jordaniens et Syriens que parmi les Algériens, un peu plus ottomans et parfois européens sur les bords...


Tu prêches pour quelle paroisse au juste?

Quel synagogue oui!ptdr



ha ha, ça vous fait tant mal de savoir qu'on n'a pas grand chose à voir avec l'Algérie ??

Pourquoi tu la vouvoies ?




Non cela ne me fais pas de mal que de la vermine parasite essaye de refaire la maquette du maroc et de l'algerie sur ce forum...Je connais la realité et ce n'est pas celle que vous nous exposez...
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