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L'Afrique perd ses professeurs et ses médecins ....
a
24 octobre 2007 15:56
assalam alaykoum:

FUITE DES CERVEAUX • L'Afrique perd ses professeurs et ses médecins .

La conférence de l'Association des universités africaines (AUA) s'est ouverte à Tripoli, en Libye, sur un constat accablant. Le quotidien sénégalais Le Soleil fait le point sur la situation.
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AFP le 23 oct. 2007

Le phénomène n'est peut-être pas nouveau, mais la fuite des cerveaux prend des proportions qui inquiètent plus d'un intellectuel sur le continent. Tant elle constitue une menace pour les bases du développement des pays africains comme la santé, l'économie, l'éducation, etc.

Selon le Pr Hatungimana de l'université du Burundi, aujourd'hui "un tiers des intellectuels africains vivent à l'étranger. Les 20 000 scientifiques et ingénieurs que compte le continent ne représentent que 3,6 % de la population scientifique mondiale." Pire, la fuite tend à s'accélérer, indique le professeur. L'Organisation internationale de la migration (OIM) estime que "23 000 universitaires et 50 000 cadres supérieurs et intermédiaires quittent chaque année (le continent), tandis que 40 000 Africains titulaires d'un doctorat vivent hors du continent. Les deux tiers des étudiants restent dans les pays d'accueil après une formation, faute de perspectives dans leurs pays d'origine", fait-il remarquer.

Pour combler ces fuites, le continent fait non seulement appel au personnel qualifié en provenance des pays occidentaux (100 000 expatriés non africains) mais également débourse de fortes sommes.

Au Burundi, la diminution des professeurs-docteurs est inquiétante. Le manque d'enseignants pousse l'université à recourir à l'expertise extérieure. "Sur les 500 enseignants de l'université, 63 % d'entre eux n'ont pas le titre de docteur, et le taux moyen d'encadrement est de 73 étudiants par professeur, alors que la norme de l'UNESCO est de 16 étudiants. De plus, 61 % des professeurs sont partis faire leur doctorat et ne sont pas revenus. Parmi ceux qui sont restés au Burundi, 23 % sont partis au Rwanda, qui a su créer des conditions d'attraction", révèle le Pr Hatungimana. "La problématique est donc grave", conclut le professeur.

Il regrette qu'au Sud la mobilité des professeurs soit perçue comme une manière d'arrondir ses fins de mois et non comme une forme de stimulation (comme c'est le cas au Nord). "C'est tout simplement une forme de fuite déguisée", estime l'enseignant. Se pose dès lors un problème de qualité, alors que la recherche est presque inexistante.

Le Dr Johnson M. Ishengoma, de Dar es-Salam (Tanzanie), a, quant à lui, axé son intervention sur la fuite de cerveaux interne (au sein du pays), qu'il lie à de mauvaises conditions de travail (salaires dérisoires, manque d'équipements, de budget, etc.).

De nombreux pays paient ainsi un lourd tribut. A en croire un rapport du PNUD de 1993, "plus de 21 000 médecins nigérians exerçaient aux Etats-Unis". Un nombre qui a sans doute fortement progressé depuis. Selon le recteur de l'Université d'Ibadan, sur les 300 médecins formés par an, moins d'une dizaine restent dans le pays. D'après le Pr Yacub, du Nigeria, "10 000 professeurs nigérians travaillent aux Etats-Unis". Il lie le phénomène aux troubles politiques et sociaux, à la pauvreté, au manque de livres, de financement, etc. "Depuis 1985, les salaires ne satisfont pas aux besoins des enseignants."

Selon l'ONG Organisation des personnels infirmiers d'Afrique du Sud (DENOSA), l'Afrique du Sud perd chaque mois plus de 300 infirmiers spécialisés. Plus grave, le pays a perdu 7,8 milliards de dollars à cause de la fuite de sa main-d'œuvre qualifiée depuis 1997.

Quant au Bénin, le nombre de ses médecins exerçant en France est supérieur à celui de leurs collègues restés dans le pays. En Zambie, sur les 600 médecins formés depuis 1964, seuls 50 s'y trouvent encore, tandis qu'au Ghana 80 % des praticiens quittent leur pays cinq ans après l'obtention de leur diplôme.

L'Association médicale du Ghana estime que 600 médecins originaires de ce pays pratiquent leur discipline à New York. Or le pays a besoin d'un minimum de 3 000 médecins. Il y aurait plus de médecins éthiopiens exerçant à Chicago qu'en Ethiopie. Le mal touche presque tous les pays du continent.

Les efforts pour arrêter la fuite ne manquent pas. Il s'agit de sensibiliser les gouvernements pour créer des conditions d'attraction, les bailleurs de fonds pour éviter d'imposer des compétences extérieures.

"L'argent des bailleurs est utile, mais il ne saurait soigner nos enfants, seuls les médecins le peuvent", dit le Pr Hatungimana. "Il faut améliorer les conditions de travail des enseignants en revalorisant d'abord les salaires, avoir un lien entre l'Etat et l'université", ajoute le Pr Yacub.

Daouda Mane /Le Soleil
[www.lesoleil.sn]
a
24 octobre 2007 15:57
assalam alaykoum:

cad de l`ALGÉRIE • La fuite des cerveaux s'aggrave
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"La fuite des cerveaux s'est accélérée ces dix dernières années, 40 000 chercheurs ont quitté l'Algérie", titre le quotidien Liberté, qui s'inquiète de voir l'Algérie se vider de sa matière grise. Si, entre 1992 et 1996, des dizaines de milliers de cadres, intellectuels et scientifiques ont fui le pays, d'autres continuent à le faire aujourd'hui. Sur un total de 10 000 médecins ayant immigré en France ces dernières années, 7 000 sont Algériens. Aux Etats–Unis, sur les 18 000 personnes qui composent la communauté algérienne, 3 000 sont des chercheurs et des scientifiques de très haut niveau. "Sur les 25 pays fournisseurs d'émigrants au Canada, l'Algérie occupe la troisième place", ajoute encore le quotidien, qui estime que la faiblesse des salaires, l'obsolescence des installations dans les universités, le manque de développement technologique, les difficultés matérielles et la non-reconnaissance des statuts professionnels et des compétences sont à l'origine de ces départs.

Suite de l`article :
[www.courrierinternational.com]
a
24 octobre 2007 15:59
assalam alaykoum:

cas du Maroc:

Ces cadres marocains qui s’expatrient à Dubaï
9 octobre 2007

Effet de mode ou tendance lourde ? Depuis le début de la décennie 2000, une nouvelle « race » de cadres et de managers marocains s’expatrie à Dubaï. Ils sont dans les technologies de l’information, les médias, la finance, la communication, la monétique... Il n’y a pas de statistiques les concernant. Mais les différents témoignages recueillis sur place font état d’un nombre significatif, et qui va crescendo.
Ce changement de cap par rapport aux destinations traditionnelles des cadres (Europe et Amérique du Nord) s’explique par la forte attractivité qu’exerce la petite principauté des Emirats Arabes Unies.

Historiquement, Dubaï et les pays du Golfe ont été depuis longtemps une destination privilégiée pour les lauréats des écoles hôtelières et les ouvriers du bâtiment, sans compter les petites mains qui y allaient pour les travaux domestiques et autres. Aujourd’hui, elle « s’est imposée comme un hub régional incontournable pour mieux approcher les marchés dynamiques du Moyen-Orient et de l’Asie », explique Nabil Ibenbrahim, directeur régional de HPS, fournisseur de solutions de monétique, dont le siège est situé à Dubaï Internet City.

Sur un autre registre, « l’attractivité de Dubaï découle également du développement d’un savoir-faire et d’une expertise pointue dans les domaines liés à la communication et aux médias, à l’instar des pays européens et américains », explique Bouchra Belarabi qui occupe actuellement le poste de directrice de la communication et des relations médias pour le Golfe et l’Afrique du Nord au sein de l’agence Greyworldwide.

Certains cadres ont fini par créer leur propre entreprise

D’ailleurs, dans le domaine des technologies de l’information, et compte tenu de la forte demande de ressources qualifiées dans ce secteur, plusieurs sociétés marocaines se sont lancées dans l’intermédiation (en qualité d’agences de recrutement) pour exporter des compétences marocaines dans des domaines pointus pour des sociétés de services installées à Internet City et Dubaï Silicon Oasis. Les entreprises ne lésinent pas sur les moyens pour attirer les meilleurs. Autrement dit, les salaires y sont élevés.

Plus intéressant encore, il y a l’environnement favorable des affaires, notamment à travers les offres attractives des zones franches, à l’instar de Jbel Ali Free Zone International (JAFZI International) et les facilités des procédures, y compris en ligne. D’ailleurs, un certain nombre de Marocains qui s’y étaient rendus en tant que cadres ont profité de cet environnement très favorable pour créer leur propre entreprise.

« Après une expérience de 15 ans avec plusieurs multinationales à Dubaï, j’ai créé mon entreprise de conseil et de formation dans le domaine de la monétique à Dubaï Internet City », raconte sur un ton confiant, Mohamed Belarej, directeur de Payment Systems Consulting.

L’attractivité de la destination ne se limite pas aux personnes physiques. Ainsi, deux sociétés qui opèrent dans le domaine de la monétique disposent d’une filiale régionale, à savoir HPS depuis 2003, et M2M Group en 2007.

Outre ses atouts professionnels, Dubaï offre aussi un cadre de vie agréable et sécurisé, malgré son climat subtropical aux températures et à l’humidité extrêmes en été. « Le niveau et la qualité des services et des prestations, aussi bien du secteur privé que public, est irréprochable, pour ne pas dire nettement supérieur comparativement à ce qui existe dans les pays européens et en Amérique du Nord », rappelle Yasmina Chraïbi, analyste financière chez le fournisseur d’informations financières pour la région Afrique/Moyen-Orient, Zawya.com.

Cerise sur gâteau, 80% de la population de la principauté est constituée par les étrangers. Traduisez : la ville de Dubaï est devenue au fil des années une société cosmopolite et accueillante. On s’y intègre facilement, sachant que le business est la langue commune. Notons toutefois que la maîtrise de l’anglais, outil de travail et de communication pour cette population cosmopolite, est une condition sine qua non pour réussir son intégration. L’autre difficulté est la scolarisation des enfants pour ceux qui s’expatrient avec leur famille. Les frais sont relativement élevés mais, en contrepartie, l’enseignement prodigué dans les écoles britanniques et américaines y est de bonne qualité.

La vie éco - Rachid Jankari
a
24 octobre 2007 16:04
assalam alaykoum:
Fuite des cerveaux

Les Marocains "s’exilent" de plus en plus à l’étranger
16 février 2007

Migrants réguliers ou « harragas », nos compatriotes sont de plus en plus nombreux à tenter l’aventure d’un exil volontaire. Cette tendance est observée avec les nouvelles générations migratoires profitant du regroupement familial autorisé en terre d’immigration. Et elle est corroborée par la faiblesse de la migration de retour au pays d’émigration.


Les conclusions d’une étude du HCP réalisée par les chercheurs du CERED (Centre ’études et de recherches démographiques) sur la réinsertion des migrants de retour sont formelles, du moins au vu du comportement sélectionné représentant deux des plus grandes régions économiques du Royaume, le Grand-Casablanca et le Souss-Massa-Draa.

En effet, le chercheur Mohamed Mghari a abouti au constat de « la faiblesse du mouvement de retour. Un certain nombre de Marocains sont pourtant revenus. Or, si les études sociodémographiques sur la migration internationale ont beaucoup progressé ces dernières années, le phénomène du retour a peu retenu l’attention des chercheurs jusqu’à présent. Les raisons de cette lacune dans le champ de la recherche sont probablement dues, en grande partie, au manque de données quantitatives et qualitatives ».

Bien que les données disponibles ne peuvent éclairer suffisamment sur la question, les chercheurs se montrent persuadés que « le mythe du retour a naturellement pris fin avec l’arrêt de la migration pour raison de travail et la mise en œuvre de la procédure de regroupement familial entamée vers le début des années 1970 ». Cette nouvelle situation a suscité un intérêt plus marqué chez nos ressortissants à vouloir s’installer durablement à l’étranger, notamment, les MRE résidant en France, Belgique, Pays-Bas et Allemagne. « Progressivement, les migrants marocains développent une tendance à l’installation définitive dans les pays de résidence », persistent et signent les artisans de l’enquête diligentée par le Département piloté par Ahmed Lahlimi Alami. Le Haut Commissaire au Plan a le mérite de créditer l’opinion publique d’ouvrages et de publications sur des thématiques de grande actualité en garantissant l’objectivité requise des investigations et la transparence des
conclusions et résultats d’enquêtes.

La fin du mythe du retour

Autrement dit, Lahlimi rend une fière chandelle à l’évolution du tissu socioculturel de la société marocaine qui est bien renseignée sur les failles et les carences des systèmes considérés et initiée aux perspectives et prospectives espérées à confronter avec les attentes des Marocains ?

Pour revenir à la migration de retour, les MRE désirent de plus en plus s’installer ailleurs en y faisant venir leurs familles et en demandant la nationalité du pays d’accueil. Cette volonté d’immigration durable et définitive semble être confirmée par l’effectif croissant de nos ressortissants à acquérir la nationalité du pays de résidence. Une tendance qui est confortée par le constat d’échec de certaines expériences de retour de leurs collègues ou parents dans leur région d’origine et expriment leur découragement au vu des « facteurs socioéconomiques répulsifs » qui sévissent au Maroc.

D’autres paramètres découragent les flux de réinsertion migratoires plus directement liés aux déboires subis par nos MRE dans les obstacles rencontrés lors de la tentative de réinsertion socioéconomique au Royaume. En effet, près de 72% d’entre eux n’ont pas réalisé d’investissements dans un projet à caractère productif et que l’essentiel des dépenses consenties se confinent à la seule acquisition immobilière ou foncière. À cela s’ajoutent la moyenne d’âge avancée de la majorité des migrants de retour issus des premières vagues des années 60, l’analphabétisme et l’absence de formation spécifique ou de préparation du projet avant de regagner leur pays. Comme en témoigne le chercheur Bachir Hamdouch, « le nombre limité de projets des migrants de retour au pays s’explique par des raisons liées à leur âge avancé, leur mauvais état de santé, les moyens dont ils disposent, les difficultés qu’ils rencontrent et le peu de facilités qui leur sont accordées ». D’autant plus que plus des deux tiers d’entre eux ne préparent pas leur retour au pays d’origine.

Les trois quarts des migrants de retour n’ont pas bénéficié de facilités administratives et bancaires et ont dû avoir recours aux prêts informels pour monter leur petite affaire. En outre, 95% d’entre eux ont assuré n’avoir fait l’objet d’aucune assistance ou accompagnement dans la réalisation de leur projet. Ni de la part de l’administration, ni des collectivités locales, ni de la société civile, ni des banques. Ce sentiment d’abandon ou de négligence est pris en ligne de compte par les nouvelles générations de migrants désirant changer de pays et de nationalité pour s’installer définitivement sous d’autres cieux.

La Gazette du Maroc - B.M.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/10/07 16:10 par aberosabil.
O
24 octobre 2007 20:03
Faut dire merci à Sarkozy qui dis Bonjour au cerveau africain et au revoir aux sans papier angry smiley
a
24 octobre 2007 20:40
Citation
Ouarza a écrit:
Faut dire merci à Sarkozy qui dis Bonjour au cerveau africain et au revoir aux sans papier angry smiley

J'admire tes interventions Ouarza, on y apprend énormément grinning smiley
25 octobre 2007 08:23
Beaucoup de ces "cerveaux" sont mauvais car mal formés.
"Avec un H majuscule"
l
25 octobre 2007 18:00
je comprends pas ton intervntion hamid.perplexe
pourquoi denigres-tu ces "cerveaux"? méme si le niveau de formation n'est pas le meme, ce qui est discutable), le probléme de leur expatriation est lourd de conséquences pour ces pays.
25 octobre 2007 18:14
Citation
l'européen a écrit:
je comprends pas ton intervntion hamid.perplexe
pourquoi denigres-tu ces "cerveaux"? méme si le niveau de formation n'est pas le meme, ce qui est discutable), le probléme de leur expatriation est lourd de conséquences pour ces pays.


C'est une réaction à l'emphase qui caractérise ce genre d'articles. On donne du "cerveau" à tout va.
Je suis d'accord, leur expatriation pose de sérieux problèmes aux PVD.
Je maintiens que beaucoup sont mauvais (pas tous...Angel)
"Avec un H majuscule"
O
26 octobre 2007 23:03
Citation
andi espoir a écrit:
Citation
Ouarza a écrit:
Faut dire merci à Sarkozy qui dis Bonjour au cerveau africain et au revoir aux sans papier angry smiley

J'admire tes interventions Ouarza, on y apprend énormément grinning smiley

Heureusement que je suis là pour t'éclairer... oui je suis la lumière du site grinning smiley
 
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