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Khouribga : Affrontements entre demandeurs d’emploi et forces de l’ordre
c
8 juin 2012 17:31
Khouribga : Affrontements entre demandeurs d’emploi et forces de l’ordre
08.06.2012 Mohammed Jaabouk

Khouribga renoue avec les affrontements entre forces de l’ordre et demandeurs d’emploi. Un remake du scénario des évènements de mi-mars 2011.

Tension sociale à Khouribga. La capitale des phosphates a connu le mardi 6 juin de nouveaux affrontements entre jeunes réclamant un emploi au sein de l’OCP et les forces de l’ordre, à l’issue desquels 26 personnes ont été arrêtées dont un journaliste-photographe, libéré depuis. Des témoignages assurent que ce dernier porte encore sur son corps les traces de son passage dans les locaux de la police. « Le même jour, trois détenus bénéficient de la liberté provisoire dont un mineur. Le lendemain, le parquet auditionne la totalité des détenus. Le procès est fixé au 5 juillet. Une trentaine d’avocats se sont portés volontaires pour assurer la défense des jeunes », nous rapporte Assal Hajjaji, le président de la section locale de l’AMDH.
« Au moment du passage du groupe des 26 devant le juge d’instruction, un sit-in de solidarité avec les familles des détenus est organisé devant la cour d’appel. Il ne s’est pas passé dans le calme, la police a arrêté huit jeunes. Après leur interrogatoire, ils ont été libérés », ajoute Hajjaji. Par ailleurs, une dépêche de la MAP annonce que les personnes appréhendées « sont poursuivies pour séquestration, incendie, acte de vandalisme et violence à l’encontre des forces de l’ordre».
Ces incidents interviennent après la tenue d’un sit-in des jeunes devant la direction régionale de l’OCP à Khouribga « au cours duquel, ils auraient interdit aux fonctionnaires de quitter les lieux à l’heure du déjeuner. L’intervention des forces de l’ordre ne s’est pas faite trop attendre, donnant lieu à des poursuites, violence, des blessés et même à des pénétrations par la force dans, au moins, trois maisons comme nous avons pu le constater sur place », nous indique Assal Hajjaji.
Cette nouvelle tension sociale à Khouribga n’est pas sans rappeler celle qu’a connue la ville mi-mars 2011. Les similitudes sont criantes : demandes d’intégrer le Groupe OCP, intervention violente des forces de l’ordre et des blessés. La seule exception entre les deux événements, c’est que cette fois la police n’est intervenue qu’après que les demandeurs d’emploi aient empêché les agents de l’OCP de quitter leur lieu de travail alors qu’en mars 2011 c’est la police qui était à l’origine de l’escalade en démantelant, aux premières heures de la matinée, un campement de fortune devant la direction régionale de l’OCP des jeunes sans emploi.
c
8 juin 2012 17:49
« Comme un arbre géant, la ville de Khouribga puise ses ressources dans ses racines ». Le socle de Smaala constitue, en effet, le socle géologique du plateau des phosphates. La révolte de Oued Zem des berberes non arabisés et qui se revendiquent comme tels et l'insurrection des ouvriers de la mine d'Aït Ammar (Béni-Khirane) contre l'occupation donnent à la ville de Khouribga et sa province le statut de grande martyr.
B
8 juin 2012 19:39
Le Maroc profond est en ébullition, un moment ou un autre l'élastique qui tient ce foutu système risque de péter.
 
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