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Un journal marocain en difficulté décline l'aide d'un cousin du roi
F
29 avril 2006 14:32
RABAT (AFP) -

Le Journal Hebdomadaire (indépendant), condamné à une lourde amende pour diffamation, a décliné une offre du prince Moulay Hicham, cousin germain du roi Mohammed VI du Maroc, de régler le montant de l'amende.

Dans une "lettre" aux lecteurs, le directeur du journal, Aboubakr Jamaï, se déclare "honoré et privilégié par ce geste", en déclarant "j'ai décidé toutefois de refuser cette offre".

"Accepter l'offre de Moulay Hicham serait éliminer provisoirement le symptôme sans tenter de traiter la maladie, c'est involontairment, mais objectivement faciliter la tâche aux censeurs", ajoute le directeur du Journal Hebdomadaire, l'un des grands tirages de la presse marocaine francophone.

Le 18 avril, la Cour d'appel de Rabat avait condamné cette publication à verser trois millions de dirhams (270.000 euros) pour diffamation à l'encontre du Centre européen de recherche, d'analyse et de conseil en matière stratégique (ESISC).

Le journal avait mis en doute la probité d'un rapport de l'ESISC sur le Front Polisario, qui dispute au Maroc la souveraineté sur le Sahara occidental.

Aboubakr Jamaï dénonce la justice marocaine "qui condamne à tort et à travers". Il indique que son équipe examine une offre d'achat du journal, et qu'elle le fait "non seulement dans l'optique de rembourser nos dettes mais aussi dans celle de nous lancer dans une nouvelle aventure journalistique".

"Les semaines qui nous restent à vivre en tant que publication sont peut-être comptées", ajoute-t-il.
j
30 avril 2006 01:51
je suis content de savoir que, finalement, le journal va se taire. une page noire de notre journalisme irresponsable va se tourner. Par cet occasion, je veux assurer Les messiuerus du JH que sans vous nous vivrons mieux et que notre democratie va se consolider. Nous allons continuer à la construire, parallelemt que la construction de l'economie de notre pays. Sans vous, notre journalisme assumera ses responsabilités professionelement correct. enfin, nous allons pas lire des edito ecrit de newyork et qui concerne kalla magaona...
yassine
Italie
c
30 avril 2006 02:16
"je suis content de savoir que, finalement, le journal va se taire. une page noire de notre journalisme irresponsable va se tourner. Par cet occasion, je veux assurer Les messiuerus du JH que sans vous nous vivrons mieux et que notre democratie va se consolider. Nous allons continuer à la construire, parallelemt que la construction de l'economie de notre pays. Sans vous, notre journalisme assumera ses responsabilités professionelement correct. enfin, nous allons pas lire des edito ecrit de newyork et qui concerne kalla magaona...
yassine Italie"



Pas d'accord, c'est un excellent journal, ils sont critiques, c'est exactement ce qu'on attend des journalistes, ils sont les baromètres d'une certaine liberté d'expression. Quand je lis certains journaux marocains, ils se plient en 4 pour ne pas gêner les autorités, regarde l'exemple aux USA, plus de journalistes critiques : ils l'ont fermé pendant que Bush Inc. ont raconté tout et son contraire, l'américain moyen n'avait qu'un son de cloche, résultat : le pays est jusqu'au cou dans une guerre sans issue.
S'ils disparaissent, c'est un chien de garde en moins contre les abus des autorités.
Tu as le droit de n'être pas d'accord avec eux, mais saches que s'ils disparaissent c'est de la diversité en moins et surtout une preuve que la liberté de critiquer n'est pas encore un droit au Maroc.
t
30 avril 2006 02:44
oui pour la critique constructive et non destructive. les journalistes du JH voient le mal partout. même pour notre cause nationale ils font le jeux de nos ennemis.
eljamaï est un bon parleur mais il fera mieux de voir la réalité de son pays avec un autre oeil.s'il croit que ses amis américains le couvrent, c qu'il n a rien pigé.
F
30 avril 2006 10:44
Citation
jamelm2002 a écrit:
je suis content de savoir que, finalement, le journal va se taire. une page noire de notre journalisme irresponsable va se tourner. Par cet occasion, je veux assurer Les messiuerus du JH que sans vous nous vivrons mieux et que notre democratie va se consolider. Nous allons continuer à la construire, parallelemt que la construction de l'economie de notre pays. Sans vous, notre journalisme assumera ses responsabilités professionelement correct. enfin, nous allons pas lire des edito ecrit de newyork et qui concerne kalla magaona...
yassine
Italie


Ouhhhh j'ai bien lu???????OhOh

(Un journal va se taire---------------------------->notre démocratie va se consolider!)eye rolling smileyeye rolling smiley
j
30 avril 2006 15:17
Pour quoi Le JH s'est lamenté d'elmundo après que ce dernier a publié une interview avec Hicham mandari, une interview insultant le métier du journaliste avent de l'être pour les personnes concernées. Jami s'est demandé que si Elmundo pouvait le faire s'il recevait le document de NewYork timess... etc Quand l’esclave se lamente du son maître!

Pour quoi le JH s'est allié avec , et devenu le journal porte parole de, Driss Basri?? Pour la démocratie. je veux ouvrir une parenthèse: Basri a toujours été fier, de son appartenance au Chawia, moi qui appartient à cette région et fier de l'étre comme je suis fier de mon appartenance au Maroc du Tanger à lagouira, je veux rappeler Basri que les chawia d'honneur n'étais jamais fier de lui et que achad manakrahoho hia alkhiana, ce que ne fait pas partie de notre tradition est la trahison Mr Basri.
Basri a proclamé que le reste du Polisario sont des honnêtes et fidèles pour leur « cause » cependant il a oublié la sienne…. C’est curieux de donner des leçon en fidélité et honnêteté, alors que par ça, il montre au monde entier sa trahison..

Pour quoi JAMI veut 25 millions de DH pour vendre son JH ? je me demande si le JH vaut 1 million du DH. Normal que Le JH ne veut pas accepter le don du My hicham par ce que , au lieu du 3 Mdh du my hicham il va prendre 25 Mdh.. Un gros don du régime qu’il critique… la différence est du deux chiffres 22 MDH
a
1 mai 2006 01:59
Ce que je ne trouve pas normal des journalistes de l'AFP c'est pourquoi ils n'ont pas interrogé l'autre partie, à savoir L'ESISC et leur demander pourquoi ils veulent des dommages pour diffamation. Pourquoi ils se sont contenté d'intéroger seulement Aboubakr Jamaï? Peut être ce centre avait aussi des choses à dire.
a
1 mai 2006 20:09
amine les medias occidentaux ont un mepris grave envers nous ,c est pour ca pour parler de ce qui ce passe chez nous ils s en foutent de notre avis,ils vont tjs questionner les memes ,SERFATY,LMRABET et meme TOI amine si tu voyais le maroc avec des yeux d europeen tu peut meme devenir leur porte parole.meme si t est a des années lumiere de la deontologie (ce qui est le cas de ce hmar journalistique qu est abou bkr jamai).

avec des types comme ca les medias occidentaux(afp et cie) peuvent desinformé leur opinions publics en leur fesant croire que c est un journaliste independant (du gouvernement de son pays) ce qui est le label de la verité.

dans tous les pays du monde les medias ont leur ali lmrabet generalement en dephasage avec son pays d origine ce qui leur attire la foudre chez eux et la consecration en occident.
t
ted
3 mai 2006 06:41
EDITORIAL

Par Aboubakr Jamaï

[www.lejournal-hebdo.com]

Dans une lettre adressée à notre avocat Me Abderrahim Jamaï, Moulay Hicham s'est engagé à payer les dommages et intérêts que le journaliste Fahd Iraki et moi-même avons été condamnés à verser à Claude Moniquet. Dans cette lettre, il évoque la nature de notre relation pour justifier son geste. Même s'il ne le dit pas, son aide contribuerait à la survie d'un espace public au lectorat fidèle. Un média dont le régime ne se résout pas accepter l'existence. Car lorsque M. Moniquet se rendra compte que ni le journaliste Fahd Iraki ni moi ne disposons des 3 millions de Dhs, il se retournera contre « Le Journal ». Dans l'incapacité de payer, « Le Journal » périra. Je tiens d'abord à affirmer que je me considère honoré et privilégié par ce geste d'amitié. J'ai décidé toutefois de refuser cette offre. Depuis l'avènement de la nouvelle ère, l'attitude du Pouvoir avec la presse s'est caractérisée par une succession d'opérations répressives et de reculades. Le résultat est la persistance d'un climat malsain où la justice est devenue l'exécutrice des basses œuvres des tenants de la répression. Et ce ne sont pas que les critiques du nouveau règne qui l'affirment. Nabil Benabdallah s'est laissé aller à reconnaître devant Robert Ménard, secrétaire général de Reporters Sans Frontières, l'attitude problématique de la justice à l'égard de la presse. Abbas El Fassi a affirmé, lors d'une conférence de presse tenue récemment, que la justice marocaine n'était pas indépendante et que le jugement contre « Le journal » était…injuste. Sauf que Nabil Benabdallah est ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, quant à Abbas El Fassi, il n'est rien moins que ministre d'Etat. Si deux membres aussi importants du gouvernement estiment que la justice marocaine est aussi gravement atteinte, pourquoi rien n'est fait pour l'améliorer ? Mieux, quel message envoie le roi lorsqu'il gracie à la pelle des individus que la justice vient juste de condamner dans des affaires aussi politiquement chargées que celles du Sahara ou du terrorisme, si ce n'est celui de signifier que la justice marocaine, sa justice, celle rendue en son nom, condamne à tort et à travers.
Cette situation, qui confine à la schizophrénie, est en réalité le résultat logique d'un mode de gouvernance qui veut se donner l'apparence de la démocratisation sans en adopter les principes. Si les malheurs du Journal peuvent dévoiler cette hypocrisie, alors notre combat ne sera pas vain. Accepter l'offre de Moulay Hicham serait éliminer provisoirement le symptôme sans tenter de traiter la maladie. C'est involontairement, mais objectivement, faciliter la tâche aux censeurs. Ils devront aller au bout de leur logique liberticide.
Que l'on ne se méprenne pas sur le sens de notre démarche. Il ne s'agit pas ici de se positionner en martyr. Notre instinct de survie est intact.
Nous nous battrons jusqu'au bout avec les armes qui sont les nôtres : l'exposition des faits, l'argumentation. Lorsque nous avons entrepris la merveilleuse aventure du Journal en novembre 1997, notre espérance était liée à une dynamique d'ouverture. Quand on nous a signifié que notre ligne éditoriale, notre journalisme d'investigation ne plaisaient pas, que cette ouverture n'était pas vraiment ce que nous pensions qu'elle devrait être, nous avions compris que les temps allaient être durs. Alors nous avons tenté de survivre. Entre l'année 2000, au cours de laquelle nous avons subi deux interdictions, et l'année 2001, le chiffre d'affaires de publicité du Journal a diminué de plus de 80%. De nombreux témoignages d'annonceurs nous confirmeront les pressions exercées par le Pouvoir pour les contraindre à ne plus collaborer avec « Le Journal ». Les procès se sont multipliés. On payait les dommages et intérêts qu'une justice d'abattage nous condamnait à verser. Le dernier heureux bénéficiaire en fut Mohamed Benaïssa, ministre des Affaires étrangères. Pendant les six dernières années, « Le Journal » a mené un combat de tous les jours pour sa survie en ne cessant d'espérer que demain serait meilleur. Sauvegardant les emplois et l'espace public créé et que les lecteurs continuaient de plébisciter. Les promoteurs du projet ont sacrifié leur présent, et peut être bien leur avenir financier, pour maintenir le navire à flots. Cet aspect est peu connu, il est pourtant primordial pour évaluer l'instinct de survie et la capacité de résistance qui a animé l'équipe du Journal. Nous avons serré les dents et avancé et nous nous sommes fait une promesse : Ne pas abandonner le navire, ils devront prendre la responsabilité de le couler. Même lorsqu'une offre d'achat du Journal s'est présentée, nous l'avons étudiée non seulement dans l'optique de rembourser nos dettes mais aussi dans celle de nous lancer dans une nouvelle aventure journalistique. Un nouveau projet, respectueux de nos principes et de notre ligne éditoriale.
Les semaines qui nous restent à vivre en tant que publication sont peut-être comptées. Ce seront surtout des semaines d'un intense combat pour que notre aventure continue. Une aventure basée sur l'espoir d'un Maroc meilleur.
combat
Les semaines qui nous restent à vivre en tant que publication sont peut-être comptées.
 
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