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Le roi de Jordanie juge les exigences du quartet incontournables
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24 février 2007 18:41
24/02/2007 - 17h02 - © Reuters


Le roi Abdallah de Jordanie a fait état samedi d'un large consensus dans le monde arabe sur la nécessité pour tout nouveau gouvernement palestinien d'union d'adhérer aux exigences du quartet international.

Ces propos, qui doivent être diffusés samedi, sont les premières déclarations d'un chef d'Etat arabe faisant planer un doute sur la volonté des alliés arabes traditionnels du gouvernement palestinien de s'opposer à l'embargo d'inspiration américaine contre le gouvernement dominé par le Hamas.

Le quartet de médiateurs internationaux a exclu de négocier directement avec le mouvement islamiste s'il ne reconnaît pas Israël et les accords passés avec lui et s'il ne renonce pas à la violence.

"Vous n'êtes pas isolés sur ce point", a déclaré le roi Abdallah dans une interview à la chaîne israélienne Channel 2 quand on lui a demandé ce qu'il pensait du fait que l'accord de gouvernement passé entre le Hamas et le Fatah du président Mahmoud Abbas ne s'engageait pas sur les exigences du quartet.

"Il y a un consensus international - pas simplement occidental mais également arabe et dans une certaine mesure musulman - pour dire que le processus ne pourra avancer que si le gouvernement accepte un certain nombre de critères", a dit Abdallah.

L'INITIATIVE ARABE

"Il y a un président, Mahmoud Abbas, qui est votre interlocuteur, qui est prêt à faire avancer le processus de paix et un gouvernement qui va être formé et qui devra accepter les conditions du quartet."

L'accord de gouvernement forgé à La Mecque entre le Hamas et le Fatah, contient un vague engagement sur le "respect" des accords israélo-palestiniens. Mais le gouvernement qui va être formé ne s'est pas directement engagé par cet accord à renoncer à la violence ou à reconnaître Israël.

Le roi Abdallah a noté que le but premier de cet accord était, au moment de sa négociation, de mettre un terme aux affrontements armés qui opposaient alors les partisans des deux factions.

"Il n'y a pas que les acteurs internationaux, il y a également les pays arabes qui attendent du nouveau gouvernement qu'il accepte les politiques qui ont été définies par le quartet, et également par le quartet arabe", a-t-il dit, en évoquant le groupe informel constitué de la Jordanie, de l'Arabie saoudite, de l'Egypte et des Emirats arabes unis.

Il a estimé qu'Abbas devait recevoir "un mandat pour lancer des négociations avec les Israéliens" et que le nouveau gouvernement devait respecter l'initiative arabe et les engagements internationaux.

"NOTRE DERNIERE OCCASION"

Lancée en 2002, l'initiative arabe porte sur une reconnaissance d'Israël par les Etats arabes si l'Etat juif se retire des territoires occupés depuis 1967 et la Guerre des Six jours.

Le roi Abdallah a fait état d'un élan nouveau en faveur de cette initiative qui pourrait rassembler davantage de pays du monde musulman.

L'accord de La Mecque a cependant entamé le consensus au sein du quartet (Etats-Unis, Onu, Union européenne et Russie).

Washington souhaite continuer à boycotter le nouveau gouvernement pour maintenir la pression sur le Hamas, responsable d'un grand nombre d'attentats suicide commis pendant la seconde intifada. Européens et Russes défendent une approche moins dure.

Dans l'interview, le roi Abdallah a estimé que le temps pressait au Proche-Orient.

"Je crois que les circonstances ont tellement changé au Proche-Orient que c'est notre dernière occasion", a-t-il dit.

Lundi dernier, la secrétaire d'Etat américaine a réuni lors d'un bref sommet Abbas et le Premier ministre israélien Ehud Olmert. Mais cette réunion n'a vraisemblablement débouché sur rien de concret.

"Je peux dire que les discussions ont débuté. Pas aussi bien que nous l'espérions. Mais c'est un pas dans la bonne direction", a dit le monarque jordanien.
 
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