Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Jeune Afrique riposte contre le Journal Hebdo
t
19 octobre 2005 16:58
Jeune Afrique riposte contre le Journal Hebdo

19.10.2005 | 16h05
Leur « journalisme » et le nôtre

Le numéro 223 du Journal hebdomadaire édité à Casablanca, au Maroc, a publié, sous le titre « Mauvaise pub pour le roi. Monarchie-Jeune Afrique : les liens occultes », une longue « enquête » de huit pages dans laquelle les imputations diffamatoires coexistent avec les erreurs de faits et les approximations malveillantes.
Tout en nous réservant bien évidemment la possibilité de donner à cette « enquête » les suites judiciaires qu'elle mériterait, nous avons le 4 octobre fait parvenir au directeur de la publication du Journal un droit de réponse que ce dernier n'avait pas jugé utile de publier dans son n° 225.
Nous vous le donnons donc à lire ci-dessous.
Contrairement à ce qui est universellement admis dans notre profession (et enseigné dans toutes les écoles de journalisme), ni vos collaborateurs ni votre rédaction en chef – si elle existe – n’ont pris la peine de vérifier leurs « informations », en l’occurrence de contacter la rédaction et la direction de Jeune Afrique/l’intelligent avant d’écrire et de publier leur « enquête ». Ce manquement grave à l’une des règles déontologiques élémentaires du journalisme est en soi suffisant pour décrédibiliser a priori votre « cover story ». Faisons-nous réellement le même métier ? La question se pose. À l’évidence, nous ne pratiquons pas le même journalisme.
Plutôt que d’avoir recours à des sources aussi invérifiables qu’anonymes, à des documents obtenus par des moyens manifestement délictueux et à tout le moins illicites, dont la teneur a été de surcroît dénaturée, à des rumeurs de salons ou à la technique grotesque et manipulatrice des extraits d’articles montés sous la forme de copiés-collés, un minimum d’intérêt pour la vérité et d’honnêteté professionnelle, bref un minimum de travail, vous aurait ainsi permis d’éviter les affirmations et informations diffamatoires et sans aucun fondement qui sous-tendent ces articles.

En voici un florilège.


- « Ben Yahmed accueille, les bras ouverts, le général Ahmed Dlimi, un de ses contacts marocains les plus privilégiés, à chacun de ses passages à Paris.

« Avec Dlimi, Ben Yahmed finissait toujours par avoir ce qu’il voulait au Maroc », nous explique-t-on. Totalement faux. Béchir Ben Yahmed n’a jamais rencontré le général Dlimi, ni à Paris, ni ailleurs. Que Le Journal ait donc l’élémentaire courage – et l’élémentaire honnêteté – de citer la source anonyme de cette « information ». À moins qu’elle ne soit le produit de l’imagination de vos « enquêteurs ».


- « Hamid Barrada […] a joué un rôle important entre le Maroc et J.A., notamment entre 1965 et 1975 et après l’alternance. » Faux. Notre collaborateur n’a intégré Jeune Afrique qu’en 1972, soit sept ans après le début de la période que vous mentionnez ! Il aurait suffi de lui téléphoner pour le savoir. Sous quelque signature que ce soit, Barrada n’a donc couvert pour Jeune Afrique ni l’enlèvement de Ben Barka, ni le putsch avorté de 1971. Là encore, nos archives existent. Il vous aurait suffi de les consulter : leur accès est gratuit.


- « Grâce aux bons offices d’Houphouët-Boigny, ancien président de la Côte d’Ivoire, et un lobby pro-marocain mené par Serge Guetta, un financier parisien ami de Ben Yahmed, et André Azoulay […] les relations entre Rabat et Jeune Afrique reprennent de plus belle. » Ridicule. Là encore, et Serge Guetta et André Azoulay (que Le Journal qualifie, sans rire, d’ « architecte et théoricien » des relations entre le Maroc et J.A. !) auraient pu être contactés, histoire de vérifier si cette histoire « abracadabrantesque » tenait la route. Tout cela est évidemment faux, mais il est vrai que la recherche de la vérité n’est manifestement pas votre affaire. Quant à ce pauvre Houphouët, il serait, s’il revenait sur terre, le premier à sourire du rôle que Le Journal lui prête.


- « Profitant d’un incident avec l’Algérie, Ben Yahmed ferme, sans hésiter, son bureau à Alger en février 1975. […] C’était Mohamed Cherkaoui, alors ambassadeur du roi dans l’Hexagone et son beau-frère, qui était l’émissaire de Hassan II auprès de Jeune Afrique. » Consternant. Un minimum de connaissance de votre propre histoire vous aurait appris que Mohamed Cherkaoui a été ambassadeur du Maroc en France de 1961 à 1964, soit… onze ans auparavant ! En 1975, l’ambassadeur s’appelait Youssef Ben Abbes, en poste depuis 1974.


- « Le grand blond normand, comme l’appellent familièrement ses amis, est royalement accueilli. Logé dans les meilleurs palaces, François Soudan dispose pendant tout son séjour au Maroc d’une voiture et d’un chauffeur 24 heures sur 24. » Faux et diffamatoire. Passons sur l’affabulation grotesque du surnom, fabriqué de toutes pièces pour l’occasion (tant qu’à inventer, autant le faire avec un minimum de talent et ne pas se tromper aussi grossièrement sur les origines du concerné !). Si vos « enquêteurs » avaient pris quelques heures de leur précieux temps pour faire le tour des prétendus palaces de Rabat et d’ailleurs où Soudan aurait eu l’habitude de se rendre, afin de vérifier qui réglait la note de ses séjours, ils auraient découvert le pot-aux-roses : personne d’autre que le journal auquel il appartient n’a jamais payé ses factures – cela s’appelle des frais de mission. Pour le reste, mieux vaut en rire et être charitables : vos journalistes ont apparemment confondu des taxis avec des véhicules officiels ou officieux.


Cette liste n’est évidemment pas exhaustive, tant les erreurs de noms, de dates et de faits qui parsèment cette « enquête » sont légion. Mais le plus inquiétant – pour vous bien sûr – est sans doute cette vision, ce climat à la fois paranoïaque et policier, qui imprègne ces huit pages. Tout n’est qu’argent, chantage, gros complots et petites manips. Cette incapacité à concevoir autrement les rapports entre la presse et un pouvoir, quel qu’il soit, est significative d’un vécu et d’une pratique qui vous sont apparemment familiers mais qui nous sont totalement étrangers. Comment expliquez-vous qu’une entreprise de presse qui fonctionne de la façon dont vous la décrivez existe depuis bientôt un demi-siècle ? Le souci qu’ont tous les journaux débutants de ne pas aller rejoindre le cimetière, hélas bien rempli, des illusions perdues, devrait vous conduire à plus de circonspection. Et surtout à plus de modestie.

L’unique « oseille » qui nous alimente depuis quarante-cinq ans – et que nous revendiquons – est celle que nous procurent les ventes au numéro de J.A.I., ainsi que les recettes de nos filiales (régie publicitaire et édition). Oui, nous réalisons avec le Maroc, comme avec la plupart des pays où J.A.I. est diffusé et considéré comme un support crédible et influent, un chiffre d’affaires publicitaire annuel. Et alors ? Ces prestations, payées en fonction de tarifs publics et transparents, apparaissent dûment et sont aisément repérables et marquées comme telles à l’intérieur du support où elles sont publiées. Elles figurent au sommaire de la publicité et bénéficient d’une maquette spéciale, ponctuée d’un avertissement spécifique. À cet égard, rien ne nous différencie de la plupart de nos confrères, si ce n’est, sans doute, une précaution encore plus grande pour distinguer la rédaction de la publicité. À titre de piqûre de rappel pour ceux qui l’ignoreraient encore, le Groupe Jeune Afrique est un groupe indépendant dont la majorité du capital est détenue par son président-fondateur Béchir Ben Yahmed, le reste étant réparti entre un millier de petits actionnaires dont aucun ne possède plus de 1 %. Depuis sa fondation en 1961, le Groupe n’a versé aucun centime de dividende à aucun de ses actionnaires, son président

y compris. Il n’a donc pas d’actionnaire de référence extérieur à la profession et ajoutons qu’il paie évidemment ses impôts, ses salaires et ses charges sociales.

Le Journal hebdomadaire peut-il en dire autant ?

Pour le reste, la longue histoire de nos relations avec le Royaume du Maroc, ponctuée d’interdictions, de saisies et de mises sous quotas, parle d’elle-même depuis quarante-cinq ans. Nous nous voulons informés. Nous avons, c’est vrai, des contacts de tous niveaux – mais les contacts et ce qu’on appelle un bon carnet d’adresses, cela se mérite par le travail et par le respect professionnel que l’on inspire, non parce qu’on se dit et se croit journaliste. Nous faisons de l’information, pas de la politique. Est-ce tout cela qui nous différencie du Journal hebdomadaire ? Sans doute.


Mais il y a autre chose : à l’évidence et pour des raisons qui ne nous intéressent pas, votre hebdo a des comptes à régler avec un régime qui, pourtant, l’a porté sur les fonts baptismaux. Dans le contexte de cette obsession, toutes les munitions sont bonnes à prendre pour viser, par ricochet, Mohammed VI et ses collaborateurs. Quitte à fabriquer de toutes pièces ces balles à fragmentation sans se soucier des dommages collatéraux. Quelle photo figure ainsi en une de votre n° 223, pour illustrer votre petite frappe anti-J.A.I. ? Celle de M6, évidemment ! Continuez votre guéguerre, persistez, si vous ne pouvez faire autrement, dans votre « journalisme » qui a définitivement cessé d’être sympathique au point de désespérer tous ceux qui ont à cœur la liberté de la presse, alimentez tant que vous le voulez la gazette du Makhzen, mais de grâce ôtez le mot Journal à votre titre – c’est une si noble appellation !

Par FRANÇOIS SOUDAN DIRECTEUR DE LA RÉDACTION
Source: JAI
b
19 octobre 2005 17:55
aie aie aie! quelle gifle!
z
19 octobre 2005 18:43
Quel exécution tu veux dire smiling smiley
t
20 octobre 2005 09:39
La famille jamaîi lorsqu´ elle profitait du système au temps de Hassan II, ne fasait aucun critique contre le regime.

Mr Benchemssi de „telquel“ au temps où le Grand Wali de Rabat-Salé etait un certain Bechemssi personne de cette „grande“ famille na pris la peine de faire des critiques.

Mr Lamrabet lorsqu´ il était au ministère des affaires étrangères, il profitait lui aussi de chaque occasion, il a même travailler à l´ ambassade du Maroc au colombie.

Maintenant ces monsieurs là viennent pour nous dire qu´ ils sont contre le système et font leur combat pour que la liberté d´ expression s´ ameliore au Maroc....etc.

Il faut être très naif pour croire à ces monsieurs là.
b
21 octobre 2005 14:11
le journal hebdo a le soutien de bcp de membres de ce forum et il en va de meme pour d'autres.

j'ai attendu en vain un commentaire ou une reaction de quelqu'un. rien, oulaou, zero, silence radio.

la riposte de francois soudan est severe. non seulement parce qu'il reagi precisment a un un "dossier" de ce journal, mais surtout parce que voila, que maintenant ce n'est pas u agent de makhzen, mais un journaliste, quelqu'un de la profession qui vient de lister une par une sinon encore plus toutes les tares dont on accuse ce journal.

a lire la reaction de francois soudan on se rend compte qu'on a ete tres indulgent avec le journal hebdo. lui il lui conseille meme d'oter le terme journal de son appelation tellement il est loin de la profession.

ce qui me stuppefie c'est la naivete.

ici sur ce meme forum il a ete demontre que le journal fait dans le plagiat. pourtant a l'epoque meme aucune reaction, aucun questionnement.

ici de meme. c'est dire qu'on veut se voiler la face et qu'on s'entete a ne pas reconnaitre la realite.

c'est triste.








z
21 octobre 2005 22:32
Bikhir,

on est sur la meme longueur d'ondes winking smiley

[www.yabiladi.com]

[www.yabiladi.com]
b
21 octobre 2005 22:36
et ca me fait bien plaisir zaki.

zaki7 a écrit:
-------------------------------------------------------
> Bikhir,
>
> on est sur la meme longueur d'ondes
>
>
>
>


a
21 octobre 2005 22:48
salam bikhir et zaki

si vous faites allusion ,entre autres a l'article que j'ai posté ici, c pas parcequ'il emane de ce journal que vous decriez, ce journal je sais meme pas a koi il ressemble
c la teneur de l'article lui meme que j'ai trouvé juste que je trouve encore evidemment et j'ai tenu à le partager ici
y en a qui ont été d'accord a ma grande joie d'ailleurs , d'autres non mais c ca la liberté d'expression
cordialement
z
21 octobre 2005 23:05
Rifton75,

je comprends ta position. J'ai dit que l'article était intéressant mais que l'auteur ne l'était pas. C'est comme l'histoire du restaurant qui fait certains bons plats (en l'occurence cet article par exemple) mais qui a un service nul, on finit par le zapper smiling smiley



Modifié 2 fois. Dernière modification le 21/10/05 23:07 par zaki7.
b
22 octobre 2005 11:54
bonjour rifton,

je n'ai pas du tout pense a toi (j'admire bien d'ailleurs ta maniere equilibree et paficiste) mais je vois la chose dans sa globalite.

des le debut j'avertissais que ce "journal" ne rendait pas service. vu dans l'absolu l'article que tu as eu l'amabilite de nous retransmettre conteint des positions qu'on peut juger globalement de "bonnes". mais j'attend d'un journal marocain quelqu'il soit plus de lucidite, de critique et de profondeur quand il s'agit du Maroc. hors, cet article ne fait que repeter ce qu'a deja ete dit avec le grand tort sinon le vice de tout ramener a la monarchie, au roi, que ca devienne lourd. trop lourd et incredible.

comme le dit soudan ce "journal" fait de la politique d'abords et pas le journalisme. soyons clair la-dessus. ces journalistes ne trvailent pas, ne fournissent aucun effort. leur methode est la rumeurs du salon, le plagiat et la diffamation.

puis meme ca il le fait mal. et en tant que citoyen marocain j'ai une dent contre tout ceux qui sont contre les interets de mon pays. ici je reviens a l'article pour dire que dans l'absolu on peut faire passer, mais vu qu'il emane de ce "journal" il faut se mefier. son but n'est pas d'informer, de donner une opinion ou d'impressioner par une ditorial, non, son but c'est etre conte. dire et faire exactement l'inverse de ce que fait le Maroc, peuple et gouvernement.

a titre d'exemple: qunad le Maroc affrontait l'opinion internationale lors de la reconnaissance de la "rasd" par l'afrique du sud ce torchon n'a eu rien d'autre comme idee que de tirer sur le Maroc. ceci non sufisant il fait la pub a un livre sur l'independance du sahara.

il ne faut pas me comprendre mal. je n'atends pas de lui d'etre au service du gouvernement. non. mais je condamne en lui cette manie de jouir des problemes du Maroc et de remuer le couteau dans la plaie comme si c'etait un torchon algerien.

ceci dit, ici dans ce forum je veux attirer sur un fait a quoi nous devons donner bcp d'importance: une partie de notre lectorat, qui se veutx en plus critique, intelligente et vigilente se laisse tromper si facilement. ceci n'est pas nouveau. quand on lit l'histoire de la gauche marocaine on se rend compte a quel degre elle se laissait berner presque par tout le monde de maniere qu'enfin de compte on soupire en se disant "ouf! dieu merci qu'ils ne sont pas arrives au pouvoir!!". le peuple lui le sait par instinct et par intuition. il s'accroche, fort tres fort a la monarchie.

c'est en partie cela que abdellah elaroui decrit comme le facteur ayant consolide plus que jamais l'absolutisme du roi et de la monarchie au Maroc.

et quand j'ecris "c'est triste", c'est aussi cela que je veux souligner.

dans ce micro-exemple le journal s'est attaque au roi comme le temoigne francois soudan dans sa riposte. qu'a fait le roi? rien. il a laisse faire. maintenant ceux qui suivent l'affaire retiennent que ce media est vilain, injuste et mafieux et le roi est sage, bienvaillant, pardonne, bref GRAND.

le journal a perdu. il s'est blame, s'est scandalise lui-meme. amateur et malveillant il s'est attaque a un autre media plus puissant et plus etabli que lui, au maghreb, dans toute l'afrique et en europe francophone. jeune afrique pourrait l'ecraser dans des proces juridiques qui le ruineraient en lui coutant sa reputation, bcp d'argent et des journalistes le quitteraient comme des rats quittent un bateau coulant.

deja l'histoire du plagiat revelee ici sur yabiladi mais d'autres histoires qui sont passees sous silence etaient un tres grand risque. sous d'autres cieux on l'aurait defonce jurdiquement en lui tirant un bon petit dedomagement financier et quelques moments de celebrite. heureusement pour lui que les marocains sont bons et qu'ils l'ont lache.

pour moi un journal comme celui-ci devrait occuper une grande place a cote de telquel. et on a besoin de plus beacoup plus. mais voila qu'il gache la partie et rate les occasions ... tout en donnant des lecons.


rifton75 a écrit:
-------------------------------------------------------
> salam bikhir et zaki
>
> si vous faites allusion ,entre autres a l'article
> que j'ai posté ici, c pas parcequ'il emane de ce
> journal que vous decriez, ce journal je sais meme
> pas a koi il ressemble
> c la teneur de l'article lui meme que j'ai trouvé
> juste que je trouve encore evidemment et j'ai tenu
> à le partager ici
> y en a qui ont été d'accord a ma grande joie
> d'ailleurs , d'autres non mais c ca la liberté
> d'expression
> cordialement


K
22 octobre 2005 22:01
telev a écrit:
-------------------------------------------------------
> La famille jamaîi lorsqu´ elle profitait du
> système au temps de Hassan II, ne fasait aucun
> critique contre le regime.
>
> Mr Benchemssi de „telquel“ au temps où le Grand
> Wali de Rabat-Salé etait un certain Bechemssi
> personne de cette „grande“ famille na pris la
> peine de faire des critiques.
>
> Mr Lamrabet lorsqu´ il était au ministère des
> affaires étrangères, il profitait lui aussi de
> chaque occasion, il a même travailler à l´
> ambassade du Maroc au colombie.
>
> Maintenant ces monsieurs là viennent pour nous
> dire qu´ ils sont contre le système et font leur
> combat pour que la liberté d´ expression s´
> ameliore au Maroc....etc.
>
> Il faut être très naif pour croire à ces monsieurs
> là.
>

Apres l'erratum sur l'article ZMAGRIA Telquel n'est plus crédible.
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook