Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Jésus, Âme de Dieu
f
12 juillet 2014 02:38
Assalam alaikoum


Je mets en partage cet extrait de récit, du maîtrise soufi Cheikh 'Adda Bentounès (1898-1952), sur Jésus, Âme de Dieu.


- CHEIKH 'ADDA :
Jésus (que le salut et la paix soient sur lui) s'était abandonné à Dieu. Pourtant les hommes l'ont rejeté. Mais lui a continué de les aimer et de leur rendre le bien pour le mal.

- ABDALLAH REDHA (c'était un chrétien devenu musulman, et fut adepte du Cheikh et son sécréteur particulier):
Oui, mais nous ne sommes pas Jésus, Cheikh !

- CHEIKH 'ADDA :
Si nous nous abandonnions à Dieu comme Jésus, peut-être pourrions-nous rendre service au monde comme lui. Mais nous parlons de lui, de sa pureté, et nous ne tentons même pas d'être purs nous-mêmes. Nous bavardons sur Jésus et sur Dieu et restons comme nous sommes...

- ABDALLAH REDHA :
Peut-on prier le Prophète ? Chez les chrétiens, on prie Jésus. Ils disent qu'il est venu porter le fardeau des hommes et qu'il est mort pour racheter les pécheurs.

- CHEIKH 'ADDA :
D'abord Jésus n'est pas mort, il n'a pas été tué et il ne peut pas racheter les fautes des autres. Chez nous, on dit : « Chez le boucher, chaque mouton est accroché par sa patte », aucun n'est accroché par la patte d'un autre. Dans le Coran, Dieu dit : « A chacun son fardeau », c'est-à-dire que chacun doit payer le prix de ses fautes. Il n'y pas de prière au Prophète, il n'y a de prière qu'à Dieu, par les paroles de Dieu. En dehors de cette prière à Dieu, on peut Le prier pour qu'Il répande Sa grâce sur le Prophète, ses compagnons, sa famille, sur les être pieux. C'est une demande qui s'ajoute après la prière à Dieu.

L'habitude de Dieu, jusqu'à ce temps, c'était d'envoyer des prophètes avec la lumière, avec une conduite exemplaire, avec un Livre. Il n'avait jamais encore dit qu'un prophète était l' « âme de Dieu ». Il fallait, pour arriver à dire cela, que le monde fût vraiment à l'état de mort spirituelle. Tous les prophètes et envoyés précédents eurent leur père et mère comme le plus simple des mortels. Tandis que Dieu fit, avec Jésus, ce qu'Il fit pour Adam. Il le fit de Lui-même, de Son âme. Il fallait mettre le monde à l'épreuve : celui qui acceptait cette Âme acceptait Dieu franchement, sans aucun voile (doute). Mais qui le refusait rejetait Dieu de la même façon, sans aucun voile.
Pour faire revivre ce peuple, il fallait un envoyé d'une puissance extraordinaire. Voilà pourquoi Allah envoya Sidna 'Issâ (Jésus), Son âme (que la bénédiction et le salut soient sur lui). Il fallait que ceux qui se trouvaient en contact avec lui reçoivent cette Âme, vivent avec Elle, ceux-là sont dans la lumière. Même s'ils sont morts, ils reviennent à la vie, si le prophète (Jésus) le veut, par la grâce de Dieu. Ainsi Jésus prouva qu'il était l'âme de Dieu. Ceux qui n'ont pas voulu l'accepter sont restés dans l'obscurité, comme des morts marchant dans leur suaire. Jésus trouva les cœurs secs, morts, momifiés...
le Coran dit : « Vos cœurs ensuite se sont endurcis. Ils sont semblables à un rocher ou plus dur encore. Il en est parmi les rochers, d'où jaillissent les ruisseaux ; il en est qui se fendent et l'eau en sort ; il en est qui s'écroulent par crainte de Dieu. - Dieu n'est pas inattentif à ce que vous faites » (Coran).
Voilà pourquoi Dieu envoya Jésus, Son âme qui, seule, pouvait les ranimer. Mais lorsque les hommes virent cette lumière venue éclairer leur âme, ils voulurent la détruire. Elle dérangeait leur torpeur. Jésus vient dans toute la clarté spirituelle, âme de Dieu, secret de Dieu qui ne pouvait être dévoilé à tous.
C'est le secret divin qui se présenta aux créatures, la lumière pure qui éclaire le monde. C'est l'âme de Dieu, Jésus, le Verbe, mot exact qualifiant Jésus. Mais rares sont ceux qui peuvent accepter cela. De nos jours encore, une énorme majorité, pour ne pas dire presque tous les érudits, traitent de fou celui qui soutient un tel principe.
Les ulémas, les représentants religieux de l'islam, traitèrent le Cheikh al-'Alawi d'infidèle parce qu'il enseignait à ses disciples le secret de Dieu qu'ils ne pouvaient atteindre pars leurs études livresques.
De même, lorsque Jésus parlait de Dieu, de la présence de Dieu en toute chose, plusieurs chefs religieux ne purent l'accepter. Mais il fallait ressusciter les morts et seule l'âme du Créateur pouvait le faire. Aucun prophète n'a été désigné pour ces miracles, sauf Jésus.
Il n'est pas l'Âme incarnée, il n'est pas le fils de Dieu, il est l'Esprit pur et simple qui passe à travers le clair miroir.
L'Âme est en chacun de nous, et chacun, tel un miroir face au soleil, La reflète. Chacun, selon sa nature, a sa couleur et la montre tel qu'il est, plus noir, plus clair, plus ou moins sombre. C'est nous la vitre qui, par manque de transparence, faussons l'éclat de l'âme unique. Jésus, c'est l'Âme directe à travers la vitre pure et claire.
Les enseignements sacrés ayant été obscurcis, il ne restait, en fin de compte, qu'une caricature de loi divine. De plus en plus, se fit sentir le besoin de revenir à la Révélation, ou de périr. Il n'y avait plus aucune force capable d'un tel retour. Il fallait une nouvelle force prophétique. C'est ainsi que Dieu se révéla, par Son âme.
Jésus n'est pas venu apporter une nouvelle Loi mais ressusciter celle que Moïse apporta. Jésus est l'esprit de la Loi. Il est lui-même la loi vivante et l’Évangile l'esprit vivant de la Torah. Le peuple juif qui attendait un Messie, Roi du monde, ne croyait pas et ne pouvait pas croire en un va-nu-pieds qui, au lieu de lui parler de la libération du joug de Rome, lui disait : « Mon royaume n'est pas de ce monde ». Il est clair qu'il ne pouvait être traité que d'imposteur et de faux prophète.
Le jour où il voulut montrer la Loi telle qu'elle fut révélée, on ne crut pas en lui, car elle avait tout perdu de son essence originelle. Il était très difficile d'accepter une vérité si claire. On avait pris au goût du mensonge qui, en l'enveloppant, l'étouffait.
Pour les tenants de la loi ainsi sclérosée, il fallait détruire, envers et contre tout, l'influence que Jésus exerçait sur les pauvres qui, n'ayant rien à perdre, étaient pour cela plus près de Dieu. Il fallait détruire l'influence de cet esprit qui appelait à la bonté envers le pauvre, à la justice envers le faible. Avant tout, il fallait conserver les biens de ce monde dont on jouissait impunément. On le salit, on couvrit sa famille, sa mère, de suspicions honteuses. On tenta tout pour détruire, puis pour enrayer le flot montant de la foi revivifiée. La masse se serra autour de Jésus, le peuple crut en lui, en cette grande force spirituelle qui l'animait.
Après l'échec des premières tentatives, on envisagea la destruction, non plus de l'esprit mais de l'être qui le portait. La mort guettait celui que beaucoup prenaient pour un homme ordinaire. En réalité, cet homme, qui était plus qu'un homme sans être Dieu, allait être élevé à Lui. Déjouant leurs machinations, le Créateur n'a pas laissé se réaliser l'intention des gens du pouvoir temporel. Dieu a repris Son prophète, laissant les hommes dans leurs doutes et leurs querelles.


A suivre
f
12 juillet 2014 15:56
Assalam alaikoum


Jésus fils de Dieu ? Cette notion a crée trop de malentendus pour ne pas nous y attarder. Notre volonté, grâce à Dieu, n'est que d'élever Jésus au degré divin qu'il avait. Aussi nous ne dirons jamais avec assez de force que Jésus n'est pas et ne peut être l'incarnation de Dieu à proprement parler, ni Son fils...
D'ailleurs, c'est clair pour celui qui fait l'expérience spirituelle de remonter à l'origine unique... Lorsque nous avons trouvé, par l'expérience spirituelle, notre origine en tant que matière et en tant qu'esprit, nous ne pourrons plus dire, et nous l'affirmons, que nous sommes les fils de Dieu, ni qu'Il est notre Père à tous, même en langage spirituel. Le soufi dit autre chose.
Dire que Dieu est incarné en Jésus ou en un autre, cela aussi n'est pas juste. Dieu ne se diminue pas. Il n'a pas à s'incarner en qui que ce soit. C'est Le méconnaître, confondre Sa réalité (avec la nôtre), ignorer ce qu'Il est que de dire qu'Il s'incarne en Jésus.
Là aussi l'expérience du retour à l'origine joue un rôle et supprime toute équivoque. Regardons cet arbre grand et majestueux qui est devant nous : il est matière, il est forme, il est vie. Ces trois choses sont en lui et en font ce qu'il est. La matière de ce monde où il vit n'est pas la même que celle du monde de la semence, ni celle qu'il sera dans le monde de la poussière. Il y a rattachement, il y a lien, il y a transformation. C'est-à-dire que cette matière s'est transformée en une nouvelle forme. Mais elle a toujours la vie en elle, la vie propre de son état. Dans la matière arbre, il y a un esprit que nous voyons comme troisième chose : la vie. Approfondissons encore. Essayons de voir entre les fibres du bois, entre les fibres des fibres, et cela jusqu'à l'infini : nous rejoignons l'esprit Un et unique. En faisant l'expérience de ce qui est devant nous, nous faisons la nôtre, pour peu que l'on réfléchisse. Arrivé au bout, l'arbre ne pourrait pas dire qu'il est le fils de Dieu. Mais peut-être dirait-il une chose plus grandiose... L'arbre, les fleurs, les oiseaux, les hommes sont à l'image de Dieu puisque tout est par Lui, de Lui, en Lui : Son image.
D'autre part, on ne peut dire que Jésus était un homme comme les autres. Disons plutôt que, pour lui, s'est renouvelée l'expérience d'Adam.
Certes, nous sommes tous divins puisque nous avons en nous le divin. Mais Jésus était le divin qui parle divin. Il n'était pas Dieu, il n'était pas homme ; pourtant il était de l'homme, il était de Dieu. Il était le Verbe divin révélé aux hommes. Dieu seul peut apporter une once de Vérité à ceux qu'Il accepte.
Jésus était plus qu'un maître, il était plus qu'un instructeur, il était plus qu'un guide. Il était le Verbe, c'est-à-dire la Vérité par Elle-même, la Vérité qui guide et qui instruit.
Il a dit : « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez et cela vous sera accordé. Si vous portez beaucoup de fruits, c'est ainsi que mon Père sera glorifié et que vous serez mes disciples. Comme le Père m'a aimé, je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurez dans mon amour, de même que j'ai gardé les commandements de mon Père et que je demeure dans Son amour » (Jean 15, 7).
En analysant la réponse de Jésus à ses disciples qui l'interrogeaient sur Dieu - « Si vous avez l'amour en votre cœur, vous aurez Dieu en vous. Si vous n'avez pas d'amour, vous n'aurez jamais Dieu »- nous voyons qu'on ne peut avoir deux amours : celui de Jésus et celui de Dieu.
Nous sentons en ces paroles que ce n'est pas un homme comme vous et moi qui parle de l'amour de Dieu. Nous sentons que c'est l'Amour lui-même qui se révèle par la force d'un amoureux. Si cet amour vit un tant soit peu en nous, nous pouvons aspirer au divin qui, par nature, est en nous mais caché par la matière. La lumière est en nous. L'âme de Dieu, l'âme de l'amour nous le dit : « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voulez et cela vous sera accordé ».
Si nous nous purifions pour demeurer en Lui et que Ses paroles demeurent en nous, nous atteindrons la plénitude, et tout nous sera accordé car nous aurons tout. Alors, ayant atteint Dieu, Lui nous fera connaître la réalité de Jésus. Celui-ci fut d'origine pure pour que puisse parler l'âme divine et pour que, nous purifiant à son exemple, puisse parler en nous cette flamme divine qui nous réunit en ce faisceau vers l'Unité. Oui, l'âme de Dieu est en nous. Qui sommes-nous par nous-mêmes, si ce n'est l'image de Dieu par l'état d'être crée, et non de créateur ?
Vous voulez connaître Dieu ? Alors je dis : connaissez-vous vous-mêmes d'abord, vous trouverez Dieu ensuite.
f
13 juillet 2014 14:28
Assalam alaikoum


Le Coran dit : Jésus, âme de Dieu, venant d'une famille pieuse et très élevée dans l'amour du Créateur. Tout cela est clair, mais il y a des paroles qui ont été dites par Jésus et qui n'ont pas été très bien comprises. Beaucoup de gens ont pris ce qui avait été dit à la lettre, et nous voyons que certains s'en sont contentés tandis que d'autres ont voulu aller plus profondément. Les uns et les autres se sont faits du bien, et se sont faits aussi du mal... En effet, en voulant approfondir ce que Jésus avait pu dire, beaucoup de gens se sont mis dans l'erreur. Ils ont voulu comprendre et ont regardé de leur place un être qui était, en spiritualité et en pureté, à une autre place plus élevée. Comme le monsieur qui, au pied de la Tour Eiffel, voulait comprendre et voir ce que voit et ce que dit celui qui est au sommet, à trois cent mètres au-dessus de lui.
La parole de Jésus qui a été mal comprise est : « Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde. Maintenant je laisse le monde et je m'en vais au Père » (Jean 16, 28).
Nombreux ceux qui se sont mis dans l'erreur en concluant que Jésus était le fils de Dieu. Il y a un verset du Coran où Dieu dit à Mohammed (que le salut et la prière soient sur lui) : « Dis : Si le Miséricordieux avait un fils, je serais le premier à l'adorer » (Coran). Loin de moi un tel blasphème !
Avec la croyance que Jésus est fils de Dieu, on ne peut atteindre la connaissance de l'Unité et on ne satisfait ni Jésus, ni Marie, ni Dieu. On diminue au contraire la grandeur, la puissance, la volonté de Dieu (qu'Il soit exalté) et cette erreur, parce qu'elle égare dans toute la marche vers l'unité de Dieu, peut conduire à la mort spirituelle.
Reportons-nous aux coutumes du peuple hébraïque et à sa langue, et nous verrons que le nom de Père est un des noms de Dieu. Ce sens veut désigner le Créateur, celui qui nous fait vivre, celui qui nous fait mourir. L'erreur provient de l'emploi inconsidéré d'une telle parole, emploi qui, avec le temps, a fait force de loi pour la grande majorité du monde. Si bien qu'aujourd'hui, lorsque l'on se signe « Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit », Dieu n'est plus Un. On nous répond qu'Il est unique... mais en trois personnes, ajoute-t-on. Ce qui fait qu'au fond l'intention elle-même est influencée, pour si belle qu'elle soit, par ce sous-entendu - « mais en trois ». Lorsque, dans l'enseignement spirituel, une fissure se produit, c'en est fini de toute évolution vers la Vérité. C'est la porte ouverte à la tentation. L'erreur ne peut conduire qu'à l'irrémédiable. Certes, les créatures peuvent se servir de cette façon de voir. Mais pour être dans sa réelle valeur mystique, il faudrait être arrivé au même état que Jésus. Comme nous sommes faibles, il vaut mieux ne pas employer ces mots, « fils de Dieu », qui peuvent nous faire plus de mal que de bien.
Jésus dit aussi souvent : « Vous êtes de ce monde et je suis d'un autre monde ». Cette expression, elle aussi, peut induire en erreur. Essayons de l'expliquer par un exemple proche de nous. Un gouverneur général disait dans son discours d'arrivée : « Vous êtes de ce monde et je suis d'un autre monde », soit « je suis du monde des administrateurs et vous êtes du monde des administrés ». Il n'est pas besoin de grande réflexion pour accepter ces paroles comme vraies. En effet, le gouverneur général est un homme comme nous. Mais, venant de la métropole, il est d'un autre monde de mœurs, de coutumes et d'évolution intellectuelle. Nous sommes d'un monde différent du sien avec nos mœurs, nos coutumes et l'évolution qui nous sont propres. Il est du monde qui administre, nous sommes du monde qu'on administre. Cela nous ne fera jamais dire qu'il est d'une essence humaine différente. Il n'est pas en dehors de la création... Donc spirituellement, en vérité, il n'est rien d'anormal aux paroles de Jésus. L'anormal est dans les paroles de ceux qui se fourvoient hors de propos.
Et voilà pourquoi ce prophète de Dieu (que la paix et la prière soient sur lui) a ajouté :

Qui me voit voit Celui qui m'a envoyé (Jean 12, 45)
Qui m'a vu a vu le Père (Jean 14, 9)
(…) et ce lui qui m'aime sera aimé de mon Père, et je l'aimerai et je lui apparaîtrai (Jean 14, 23)
Qui m'a en haine a aussi mon Père en haine (Jean 15, 23)

Il parle vraiment comme le représentant du roi. L'envoyé de Dieu, l'âme de Dieu, celui qui incarnait Son esprit, tient les mêmes propos que M. l'administrateur. Jésus ne disait pas qu'il était Dieu : il était la volonté, l'image la plus pure, la plus vraie de l'esprit de Dieu. Celui qui est accepté par lui est accepté par Dieu, mais celui qui est rejeté par lui est rejeté, sans aucun doute, par Dieu. Tout comme celui qui est accepté par le représentant d'un pays est accepté par le pays lui-même et celui qui en est rejeté l'est aussi. Mais attention, être accepté par lui ne pas dire qu'on le prenne, lui le représentant, pour celui qu'il représente mais plutôt qu'on le suit dans la voie qu'il représente. Nous croyons que tous ceux qui passent par cette croyance se trouvent dans le vrai, peut-être naïvement, mais sans être gênés par aucun voile.
Si Jésus était le fils de Dieu, il serait à un état moins élevé que celui d'être Son âme. En disant qu'il est l'Âme, nous le glorifions plus que quiconque et nous le plaçons à sa vraie place mystique... Nous redisons sans cesse que Jésus n'est pas Dieu, et nous redisons que celui qui est contre lui est contre Dieu et ne pourra jamais être en contact avec Dieu.
Prenons l'exemple du miroir : celui qui s'y mire ne voit que son propre reflet. Le miroir n'est pas l'être qui s'y regarde. D'ailleurs, si vous lui tournez le dos, vous vous y reflétez toujours. Même si vous ne vous voyez plus, les autres, eux, vous voient. Donc, vous voyant ou non, nous ne pouvons pas dire que l'un est incarné dans l'autre. Cela ne veut pas dire non plus que l'un est fondu dans l'autre.
Quand Jacob pleura lors de la perte de son fils, en fait ce qu'il pleura, ce n'est pas la perte, le départ de son fils, il était trop dans l'esprit de Dieu pour se plaindre, mais il pleura, dans le départ de Joseph, le miroir dans lequel se mirait Dieu. Car Joseph était (pour Jacob) le miroir dans lequel Dieu se mirait. Dans la pureté, dans l'amour de l'âme de Joseph, pour lui, Dieu se mirait et Jacob en voyait le reflet. Il voyait Dieu mais Joseph n'était pas Dieu.
Cela est vrai, nous le redisons avec force, cela est vrai non seulement pour Jésus mais pour tous les prophètes, pour tous les vrais morchid (guides), gardiens vivants de l'esprit prophétique. A celui qui doute de notre parole, nous disons : c'est bien simple pourtant, tous les temps sont le miroir de Dieu, notre temps comme les autres. Comme il (le miroir) était visible pour certains et invisible pour d'autres aux temps passés, il est visible et invisible, aujourd'hui aussi, car tous les temps sont les temps de Dieu. C'est pourquoi nous disons avec certitude : vous pouvez arriver au miroir du Divin, s'il est vrai que vous cherchez la Vérité. Il ne vous reste plus qu'à vous tourner vers Lui.
f
14 juillet 2014 14:38
Assalam alaikoum


Dieu a des façons dans lesquelles Il se complaît plus que d'autres pour être plus intimement lié avec Ses élus. C'est-à-dire que Dieu est plus accessible, plus près de Ses aimés, dans certains états. Certes Il est toujours avec eux, dans tous les cas, dans toutes les circonstances et partout. Mais il est des états où Il est plus près encore, et nous pouvons dire qu'ils sont en contact plus direct à certains moments. Par exemple, Dieu est toujours avec Moïse. Mais lorsque celui-ci va à Sa rencontre dans la montagne, ils sont plus proches, plus intimes, au point qu'Il ne se révèle à Moïse qu'au sommet de la montagne.
Il se complaisait dans Jésus. Les élans les plus divins pour lui et ses disciples, c'est lorsque Jésus, sentant son intimité en Dieu, disait : « Mon Père et moi sommes Un » ou « Celui qui me voit voit mon Père » et bien d'autres choses encore. C'est-à-dire que le contact était direct et que Sa puissance dominait la raison de ce monde.
Les instants les plus doux de Mohammed étaient quand il se trouvait entouré d'enfants. Oui, le prophète Mohammed aimait profondément les enfants parce qu'il découle d'eux une atmosphère sainte. Et il se trouvait en contact direct avec Dieu au moment où l'environnait cette pureté enfantine, jusqu'à ce qu'il arriva un jour à dire : « J'ai vu mon Dieu dans l'image d'un enfant ».
Dieu se donnait entièrement à Ses trois élus ici cités, dans les trois états présentés. C'est là qu'ils se sentaient en Dieu. Pour tous les prophètes, pour tous les saints, pour toutes les créatures, il y a des états correspondant au besoin de l'intimité divine. Évidemment, il faut rechercher, par la pureté, la réalisation de ces états qui sont en sommeil en chacun de nous.
A côté de la ville de Relizane (en Algérie), un grand saint, sidi Mohammed Ben Aouda, recevait les lions dans sa demeure avec une telle familiarité que la lionne venait mettre bas et élever ses lionceaux à la zawiya (endroit d'invocation). Personne ne leur disait rien et eux ne leur faisaient aucun mal. Le saint homme jouait avec eux comme avec des moutons. Et le marabout, grand amoureux, voyait de préférence Dieu dans le lion. Il avait une telle force d'amour que celui-ci obéissait au saint et l'aimait comme Dieu aime Ses créatures... D'autres marabouts se familiarisèrent avec les serpents, qui leur obéissaient, qui les servaient. D'autres parlèrent aux astres, aux planètes et au soleil. Le Coran nous parle d'Abraham, « Ainsi avons-Nous montré à Abraham le royaume des cieux et de la terre pour qu'il soit au nombre de ceux qui croient fermement ».
Dieu se plaît dans Ses signes, lune, serpent, animaux, enfants, montagnes, hommes et autres signes de la force créatrice, pour converser avec Ses élus et pour les consolider dans leur foi.
Lorsque ces êtres élus quittent le monde, ceux qui les ont connus ne comprennent pas ce que nous venons de relater et ils inventent des histoires plus ou moins erronées à leur sujet. Nous, nous avons le Coran qui nous guide à travers ces états, et le prophète Mohammed qui les a réalisés durant sa vie. C'est ainsi qu'une nuit, au moment où notre Prophète était allongé, ni éveillé ni endormi, il vit entrer dans sa chambre un personnage somptueux. Mohammed le reconnut, c'était l'ange qui conduisait à la main un coursier céleste. Cet animal qui était plus grand que l'âne et plus petit que le cheval, était très élégant et sentait la belle race. Son corps était celui d'un superbe cheval, sa queue avait les multiples couleurs du paon, sa tête était celle d'une belle femme, avec des ailes blanches. C'était El-Borâq. « Monte El-Borâq, ô envoyé de Dieu, tes yeux verront de grandes choses », lui dit l'ange Gabriel. C'est ainsi que sidna Mohammed fit le voyage céleste. Lorsqu'on lui demanda le nom de l'animal, il dit « El-Borâq », ce qui signifie « l'éclair du monde céleste » non pas « l'éclair du monde terrestre » qu'on appelle « el-bark ». Il voulut dire par là l'éclair, la force, la lumière de Dieu. Oui, le Prophète avait été pris par un éclair de la lumière de Dieu. Et pour calmer le besoin visuel des gens qui l'écoutaient, il avait fait la description de la monture pour éviter l'adoration idolâtre tout en satisfaisant la curiosité du commun des croyants. Pour l'esprit pieux, évolué spirituellement, versé dans le soufisme, dans les choses divines, ce n'est vraiment qu'un éclair de la lumière divine qui s'empara de lui. Mais ces états sont tellement supérieurs à ceux de ce monde qu'il n'est pas toujours propice de les dire.
Il fallait décrire ces instants sublimes aux croyants. Le Prophète le fit en présentant des images magnanimes et fantastiques pour calmer les esprits et, par sagesse, ne ressemblant ni à un être ni à un animal de ce monde afin que celui-ci ne soit pas adoré au détriment de l'adoration réservée à l'unique Dieu.
Car ceux qui étaient avec Moise ne réalisèrent pas que la montagne n'était que le reflet de Dieu à Moise.
Comme ceux qui vécurent avec Jésus ne comprirent pas le fond et le sens des paroles de l'aimé de Dieu. Ils crurent qu'il était Dieu puisqu'il disait : « Celui qui me voit voit mon Père » ou « Mon Père et moi sommes Un ». Ils confondirent la personne avec Dieu et ne virent pas Dieu dans la personne. Ils ne virent pas le rayon de la lumière de Dieu, ils ne virent que celui qui le reflétait. Ils ne virent pas le courant, ils ne virent que l'ampoule. Parce qu'il était le miroir de Dieu, ils crurent que c'était le miroir qui était Dieu. Notre vénéré Cheikh al-'Alawi me dit un jour : « Toutes les choses de ce monde sont pour moi un miroir dans lequel Dieu se mire. Lorsque je vois les choses, lorsque je vois le miroir, je vois Dieu. Vous êtes tous mon miroir de Dieu ».
Ainsi, en est-on arrivé à aimer non pas Dieu, mais Son effet.
Si, dans l'islam, il n'y avait pas cette lutte contre l'idolâtrie menée par Mohammed lui-même, on adorerait les enfants comme des dieux, car le Prophète voyait Dieu dans les enfants. Il jouait avec eux avec amour.
Ceux qui n'ont pas cette foi pure adorent le serpent, le lion, tous ces exemples cités, et réalisés en vérité, car ils étaient le miroir pour chacun d'eux, prophètes ou saints. Les disciples de Sidi Mohammed Ben Aouda sont près d'adorer le lion. Pour tout l'or du monde, ils ne le tueraient. Les disciples de Sidi Abdesselam el-Amsar de Benghazi, en Tripoli, ne tueraient pas plus le serpent parce qu'il fut l'ami du saint. Les adeptes de Sidi Bouzîdi (maître du Cheikh al-'Alawi) pour une fortune ne mangeraient la viande de la gazelle (il aimait la gazelle qu'il recevait dans sa zawiya) et ils l'adoreraient s'ils n'étaient pas musulmans.
Tous ces effets de la Révélation, qui se manifeste le plus intimement à Ses élus, sont des réalités spirituelles qui doivent être placées dans leur vrai contexte. C'est-à-dire qu'ils sont des actes divins, mais non pas le Divin lui-même. Dieu parle par des signes, mais il faut être initié pour les comprendre.
Lui comprend toutes les prières du monde. Il parle à tout le monde.
Alors Il parle à chacune de Ses créatures par la langue qui est en elle de Lui. Le contact se fait par Sa présence en Ses créatures. Par exemple, au fils d'Adam, Il a donné la vie, la pensée, la force, l'instruction, l’ouïe, la vue, la parole, enfin les sept sens. Si nous examinons la création, elle a ce que nous avons et Dieu, par cela, est toujours en contact avec nous et avec elle. Il la comprend par ce fait et en est compris parce que c'est toujours de Lui. C'est de Lui à Lui par nous..
Pour Jésus il en est de même. Il est le réceptacle divin, il n'est pas le Divin. Il est le serviteur le plus aimé qui, abandonné en Dieu, Le sent, Le voit en lui-même, non parce qu'il est Dieu, mais parce qu'en lui Il se reflète. Or, Jésus s'écria à haute voix : « Celui qui croit en moi ne croit pas en moi, mais il croit en Celui qui m'a envoyé » et « Celui qui me voit voit Celui qui m'a envoyé ». Ce n'est donc pas Jésus qu'il faut adorer mais Dieu qui est en Jésus, qui est en nous, qui est en toute la création, en toutes choses de cet univers et de l'autre. Ce n'est pas au réceptacle qu'il faut arrêter l'adoration mais à Celui qui, dans le calice, dépose le goutte de rosée : Dieu qui, Lui, projettera notre amour sur Ses créatures, sur Sa création.
f
15 juillet 2014 14:24
Assalam alaikoum



Le visage du maître s'est éclairé (c'est Abdallah Redha qui rapporte ces propos de Cheikh 'Adda) d'amour et, dans un souffle, il s'écrie :  « Si les chrétiens connaissaient l'amour pour Jésus qui, en mon cœur, brûle d'un feu ardent, ils viendraient embrasser mon haleine »
Un silence profond succède à cette flamme d'amour. Puis les yeux du Cheikh reviennent de l'infini et son regard encourage à interroger.
- ABDALLAH REDHA : Pouvez-vous m'éclairer certaines phrases de l’Évangile ?
- CHEIKH 'ADDA : Oui, mon frère, si Dieu le veut. Quelles sont ces phrases ?
- ABDALLAH REDHA : Les voici, elles sont rapportées par Jean.

On enleva la pierre. Alors Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je Te rends grâce de m'avoir entendu.
Je sais que Tu m'entends toujours, mais je le dis à cause de la foule qui m'entoure, pour qu'ils croient que Tu m'as envoyé.
Sur ces paroles, il cria à grande voix : Lazare viens dehors !
Le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandelettes et le visage enveloppé d'un suaire. Jésus leur dit : Déliez-le et laissez-le aller (Jean 11, 41-44).
Or Jésus cria à haute voix : « Celui qui croit en moi ne croit pas en moi mais en Celui qui m'a envoyé. Et celui qui me voit voit Celui qui m'a envoyé.
Je suis venu au monde moi qui suis la lumière afin que quiconque croit en moi ne demeure point dans les ténèbres.
Et si quelqu'un entend mes paroles et ne croit pas, je ne le juge point, car je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour sauver le monde.
Celui qui me rejette et ne reçoit point mes paroles a déjà qui le juge : la parole que j'ai annoncée, c'est elle qui le jugera au dernier jour.
Car je n'ai point parlé par moi-même, mais le Père qui m'a envoyé m'a commandé ce que j'avais à dire et à exprimer.
Et je sais que Son commandement est la vie éternelle. Les choses donc que je dis, je les dis comme mon Père me les a dites » (Jean 12, 44-50).

- CHEIKH 'ADDA : Mon frère, je vous remercie beaucoup de m'avoir lu ces belles phrases de l’Évangile. Je suis certain que le rôle de prophète est toujours clair, simple et honnête pour tout le monde. Je comprends aussi dans ce passage qu'il ne ressuscite pas seulement Lazare mais que son intention (dans son abandon et sa soumission totale à la Volonté divine) est de faire revivre tous les cœurs. Quand nous voyons un prophète comme Jésus ressusciter les morts, c'est la vérité de dire qu'il voulut non pas redonner la vie à un homme, mais au cœur de tous les hommes.
Tous les égarements arrivent au monde faute de cœurs vivants. Parce que ce n'est qu'avec le cœur que l'on peut découvrir et vivre la vérité. Quand un cœur vivant voit le prophète faire revivre un mort, il le voit tout d'abord prier Dieu. Alors, il comprend très bien que Jésus n'est pas Dieu mais Son envoyé qui s'adresse à Lui pour faire revivre le mort, revivifier le cœur des vivants. Chaque prophète est venu au monde non pour dire qu'il est Dieu mais au contraire pour dire au monde : « Il n'y a de dieu que Dieu » et j'en suis le prophète, l'envoyé.
Certes Dieu est capable, s'Il le veut, de nous envoyer comme prophète un ange. Mais alors, cela aurait égaré les humains. Car un ange, appartenant à un autre monde, vivant dans les cieux, menant une existence angélique, est trop élevé. Nous ne l'accepterions sûrement pas comme prophète, nous le prendrions pour Dieu lui-même.
Aussi, dans Sa sagesse, pour éviter cette erreur, Dieu a-t-Il pris comme prophète un être de notre milieu que nous voyons vivre comme un homme parmi les hommes, qui mange et a nos propres besoins. Il a une mère, une famille, peut-être même travaille-t-il comme nous ou pêche-t-il comme un pêcheur. Si nous sommes raisonnables, nous ne pouvons le prendre pour Dieu. Nous le prendrons simplement pour Son envoyé. D'autre part, étant un homme, nous pouvons le suivre car il ne fait que des choses humaines. Et nous ne sommes pas des anges. Lorsqu'un jour nous entendrons ou verrons qu'il fait un miracle que ne peut faire que Dieu, que Dieu seul, nous ne pourrons être trompés par ce miracle et dire que cet homme est Dieu, parce que nous sommes certains qu'il est né comme nous. C'est une preuve qu'il n'est pas Dieu, mais qu'il vient de Dieu.
Certes, certains passages particulièrement profonds pour notre entendement dans l'Évangile, la Torah, les Psaumes, le Coran peuvent prêter à cette confusion que la nature du prophète est divine. Mais l'intention de ces envoyés n'est pas de passer pour Dieu. Au contraire, ils emploient ces paroles pour nous montrer la voie qui rapproche de Dieu et pour nous rapprocher de Lui. Ils veulent montrer ainsi que Dieu n'est pas éloigné de chacun de nous et que nous pouvons nous en approcher car lui est très près de nous, « plus près que la veine jugulaire » (Coran).
Cette façon de s'exprimer existe chez tous les prophètes de l'Ancien comme du Nouveau Testament, comme chez certains maîtres réalisés.
Méditez le sens profond d'un de ces chants mystiques que, dans un moment d'abandon à Dieu, l'âme du Cheikh al-'Alawi laissa échapper. Ces paroles, qui n'ont pas l'intention de faire croire qu'il est Dieu, nous font sentir la présence divine si près de nous qu'elles nous incitent à la rechercher aussi.

Ô toi qui veux connaître ma science
Tu trouveras des secrets qui m'enveloppent
Et des lumières prophétiques.
Tu trouveras des yeux qui contemplent
Et des anges célestes.
Tu trouveras que le Véritable m'a aimé
Qu'Il s'est manifesté par moi en moi.
Tu Le verras en me voyant
Sans t'en rendre compte.

D'un seul jet, le nom d'Allah jaillit d'un cœur débordant d'amour, et instantanément les fuqâra qui nous entourent (en plus d'autres présents de différents confessions : chrétienne, juive) s'élancent dans la 'imâra (danse mystique) tant ils sont pris par la mélodie des mots d'amour qu'exprime la chanson de l'aimé.
E
15 juillet 2014 15:46
salam
merci faqir pour cette belle lecture
en quelque mot je dirai "nul est prophète en son pays ",il est plus difficile
de se faire accepter , etre compris par les siens ,tous les prophètes ont subit le meme
acharnement ,la meme humiliation ,la foi en dieu les a sauver
si jésus Âme de dieu ( rouh Allah)
ibrahim Ami de dieu (khalil Allah)
moussa Kalimou Allah
Mouhammad habibou Allah (le bien aimée d'allah)

bon ramadan a toi
f
15 juillet 2014 21:40
Assalam alaikoum

De rien ma soeur.
Effectivement, les prophètes sont pour nous, et pour toute l'humanité, des modèles, et la grandeur et son secret c'est qu'il les réunit tous, sans distinction aucune, en lui, et ce à travers le Coran, qui est le Livre, c'est-à-dire le message dans sa totalité et toute sa clarté, de même qu'à travers Mohammed, sur eux le salut et la paix, en tant que lien et réceptacle, afin que chacun y puisse trouver sa part pour recevoir et revivre, par l'expérience, toutes les étapes de cette longue chaîne de transmission.

L'islam est la religion primordiale, celle d'Adam. C'est aussi la religion de Noé, celle qui nous sauve et sauve le monde. C'est la religion d'Abraham, celle de la fraternité des monothéismes. C'est la religion de Moise, de la Loi, de la Connaissance et de la dignité. C'est aussi la religion de Jésus avec son message d'amour. Il les réunit toutes en lui. Le véritable musulman est l'héritier de ces différents messages qui nous rappellent à la religion authentique, celle de la primordialité. Pratiquer l'islam, c'est réaliser toutes les qualités humaines, comme Mohammed.

Bon ramadan à toi aussi, et à tous les frères et soeurs.
f
16 juillet 2014 19:50
Assalam alaikoum

Pour finir ce partage, je mets ce dernier extrait.



« Les fils d’Israël rusèrent contre Jésus. Dieu ruse aussi ; Dieu est le meilleur de ceux qui rusent.
Dieu dit : O Jésus ! Je vais, en vérité, te rappeler vers Moi ; te délivrer des incrédules. Je vais placer ceux qui t'ont suivi au-dessus des incrédules, jusqu'au Jour de la Résurrection ; votre retour se fera alors vers Moi, Je jugerai entre vous et trancherai vos différents.
 » (Coran)

C'est ainsi que chaque musulman, qu'il soit instruit ou non, qu'il soit bon croyant suivant exactement sa religion ou non, ne croit jamais que Jésus a été crucifié. Chaque musulman croit en son cœur que Jésus est un grand prophète, âme de Dieu, envoyé au monde pour éclairer par Sa lumière (divine) et faire naître la foi dans le cœur des créatures. S'il arrive qu'un jour un bon musulman se place auprès d'un bon chrétien, ils se trouveront sur la question de Jésus comme des frères et comme deux disciples d'un seul maître.
Ce qui fait défaut, c'est la tolérance chez les chrétiens envers Mohammed. S'ils acceptaient le prophète Mohammed avec le même cœur que les musulmans acceptent Jésus, ce serait là la reconnaissance d'un Dieu unique, et nous serions tous frères. Dans ma pensée, je vois qu'il est très profitable d'accepter le prophète Mohammed qui nous enseigne le rang élevé de Jésus et qui, en plus de cela, prépare son retour.
Parmi les livres révélés, le Coran est le seul qui glorifie Jésus directement. Jésus et sa sainte mère Marie (que la paix de Dieu soit sur eux) furent critiqués et insultés par les mauvaises gens. Le Coran, lui, les sanctifie et les glorifie. Si le Prophète Mohammed n'avait pas été un vrai prophète, il n'aurait jamais pu reconnaître que Jésus était l'âme de Dieu. S'il n'avait pas aimé Jésus ni sa mère, vraiment, il n'en aurait pas parlé avec autant de bien.
Sidna 'Alî dit un jour : « Il y a trois sortes d'ennemis et trois sortes d'amis. » Ne parlons que des amis : « Vous avez votre ami lui-même, puis l'ami de votre ami, et le troisième c'est celui qui est contre votre ennemi. » le prophète Mohammed, s'il n'est pas votre ami, est l'ami de votre ami, puis il est contre les ennemis de Jésus. Il est donc deux fois votre ami.
Si nous sommes raisonnables, il est vraiment notre ami parce qu'il n'a jamais cherché à détruire l'amour ou la foi que nous avons pour Jésus. Au contraire, il essaie de les faire naître ou de les fortifier. La preuve en est qu'il a planté dans le cœur de tous les musulmans cet amour et cette foi. Si Dieu veut que nous assistions au retour de Jésus, il plantera en nos cœurs l'amour de la foi de Mohammed. Car lorsque chaque prophète plante ces arbres, amour et foi, en son frère le prophète, c'est en fait l'amour et la foi en Dieu qu'il plante. C'est leur but à chacun, c'est leur raison d'être. Si quelqu'un a l'amour de Dieu, en vérité, il a l'amour de toute la création. Mais celui qui n'aime qu'une seule chose n'a pas l'amour de Dieu en lui. Tout étant Dieu, si l'on aime qu'une seule partie et non le tout, ce n'est pas aimer Dieu.
Le but de tous les prophètes et de tous les morchid (guides) n'est que de nous donner l'amour du Créateur... Chaque prophète est venu pour mettre l'amour de Dieu en nos cœurs, car c'est avec cet amour que l'on peut accepter l’œuvre divine. Il a fait Jésus, Il a fait Mohammed. Celui qui n'accepte pas Mohammed est comme celui qui ne voit de toute chose que la droite ou la gauche. Nous discutons beaucoup pour savoir si c'est Jésus ou Mohammed qui est à la droite ou à la gauche de Dieu. Arrêtons nos discussions et regardons vraiment. Nous verrons que l'un et l'autre sont de Dieu. Cherchons Dieu, mon frère, sans nous arrêter à la droite ou à la gauche. Ils sont tous Ses yeux.
Excusez-moi, pris par l'amour de Dieu, j'ai dépassé le cadre de la question (de l'élévation de Jésus dans le Coran). Je vous disais donc que le Coran et le prophète Mohammed disent que Jésus n'a été ni tué ni crucifié. Le Coran dit :
« Mais ils ne l'ont pas tué ; ils ne l'ont pas crucifié, cela leur est seulement apparu ainsi. Ceux qui sont en désaccord à son sujet restent dans le doute ; ils n'en ont pas une connaissance certaine ; ils ne suivent qu'une conjecture ; ils ne l'ont certainement ps tué, mais Dieu l'a élevé vers Lui : Dieu est puissant et juste. »

« Dieu l'a élevé » ne veut pas dire qu'il meurt. Pour appréhender ce mystère, il faut subtilité, silence et médiation.
Une image me vient à l'esprit :
« Imaginons un verre plein de thé à côté d'une soucoupe de sucre. Dieu a agi comme si le thé disait au sucre : “ C'est moi qui te fais subir la mort et c'est moi qui t'élève à moi.” En effet, le verre de thé s'approche du sucre. Un geste et le sucre n'est plus. Est-ce que, vraiment, il n'est plus ? Il est dans le thé, il est le thé. »
Lorsque Jésus allait être atteint par les miliciens, Dieu se présenta à sa face, et de la lumière avec la lumière, il ne resta que les ténèbres... Dans son amour de Dieu, il disparut. Jésus ne fut pas tué, Jésus n'est pas mort. Au contact de l'amour avec l'amour, il ne resta que l'amour de Dieu.
Jésus (que la bénédiction d'Allah se répande sur lui) vit. Que ceux qui le cherchent marchent dans son sentier. Au contact de cet amour divin qui les élève à Lui, ils verront Jésus vivant.
Chez les chrétiens, la croyance en Jésus crucifié est tellement forte qu'ils le regardent et le prient sur la croix, l'y laissant à demeure. Si nous nous regardons nous-mêmes, nous trouvons la forme de la croix : écartez donc vos bras. Que celui qui aime Jésus le mette sur lui-même. Qu'il devienne la croix sur laquelle il veut voir Jésus. Cela sera plus profitable parce que celui qui l'aura en lui aura Jésus avec lui, dans toute son existence, dans toutes ses actions. Il vivra avec Jésus. Tandis que s'il le laisse sur la croix, il l'oubliera à l'église ou à la maison, peut-être même à son cou, et il perdra contact avec lui.
Si jamais nous arrivions à porter Jésus en nous-mêmes, premièrement ne serions plus près de lui que tout et deuxièmement nous porterions la lumière en nous au lieu de le voir en dehors de nous sur une image quelconque...
Ce n'est pas l'instruction qui manque au monde, ce qui lui manque c'est la foi. Il cherche la tranquillité, le calme et la paix. Mais il ne peut jamais y arriver avec toute son instruction.
Si un jour il se retourne vers Dieu avec une foi sincère, il aura dans très peu de temps tout ce qu'il désire.
- ABDALLAH REDHA : Si nous mettons Jésus sur nous, comment ferons-nous la prière ?
- CHEIKH 'ADDA : Au lieu de faire la prière à Jésus, priez comme Jésus. Si vous priez avec Jésus sur vous, n'oubliez pas qu'il apporta la lumière, qu'il était la lumière de Dieu. Pourtant, malgré cette grande grâce, cette grande richesse : « Étant allé un peu plus avant, il se jeta le visage contre terre, priant et disant : Mon Père ! Que cette coupe passe loin de moi, s'il est possible ! Toutefois qu'il en soit non comme je le voudrais, mais comme Tu le veux » (Mathieu 26, 39). Et le Coran dit avec insistance : « Mais ils ne l'ont pas tué ; ils ne l'ont pas crucifié, cela leur est seulement apparu ainsi (…) ils ne l'ont certainement pas tué, mais Dieu l'a élevé vers Lui : Dieu est puissant et juste. »
Attention, l'adoration peut mener à l'idolâtrie.
Un soir, avant de m'endormir, je sentis venir en moi un beau projet : dès demain, j'irai à la recherche d'un peintre de valeur et je ferai peindre le portrait du vénéré Maître (son maître Cheikh al-'Alawi), aussi beau et aussi vivant que je l'ai connu. Par mon amour, j'aiderai l'artiste à réaliser une œuvre sublime. Ensuite, je l'encadrerai avec un beau cadre d'or et de platine, et je le placerai au-dessus de son tombeau.
Mais voilà qu'à ces belles pensées, mon cœur répondit : Tu va faire un beau portrait entouré d'or et lorsque tu mourras, ton fils ou le nouveau Cheikh ajoutera des pierreries au cadre. Les femmes y ajouteront des soieries et des bijoux. Après leur mort, les successeurs feront peut-être mettre le portrait dans une belle châsse afin de faire eux aussi une chose méritoire à la mémoire du Saint. Et ainsi, peut-être, cinquante ans après ton noble geste, le portrait à l'intention sublime sera devenu une idole. On viendra de loin voir le portrait, le tombeau. On lui accordera des miracles imaginaires et on oubliera l'esprit du Cheikh qui veut que les œuvres pieuses soient nos propres réalisations, celle de nos efforts et non les siennes, celle de ses efforts. Ce ne sera plus son exemple que l'on viendra chercher mais son appui pour ne rien faire soi-même. Tu auras fait du Cheikh l'égal de toutes ces statuts que le monde adore. Tu auras tué le Cheikh en voulant le faire vivre. Tu auras descendu de son piédestal le vénérable saint.
Je m'éveillai en sursaut car le beau rêve était devenu un affreux cauchemar. Des milliers d'hommes et de femmes se traînaient au pied du tableau, se bousculant, se jalousant de ne pas arriver plus près l'un que l'autre de la relique sainte. Et je me maudis d'avoir eu une telle pensée, jurant par Dieu que jamais le portrait de mon Cheikh bien-aimé ne serait réalisé.

La mort que nous voyons est un jugement de Dieu que tout le monde subit. En réalité, c'est le voyage d'un monde à l'autre. Mais ceux qui sont « morts » (qui ont transcendé leur ego) avant la mort (comme il est dit : mourrez avant de mourir ) ne meurent jamais.
Le prophète Jésus est le projecteur de Dieu détenant une grande puissance. Mais les gens qui ont les yeux faibles ne peuvent regarder ni le soleil ni la lumière vive, et naturellement ferment les yeux et se détournent de sorte que, durant leur existence entière, ils ont la lumière dans le dos. Maintenant si le soleil est couché, si le projecteur est caché, cela ne signifie pas qu'il n'existe plus. Le soleil existe toujours. S'il n'existe pas pour ce monde, il existe pour l'autre monde. Si certains soutiennent qu'il n'est plus, ce n'est pas la vérité. Ce sont plutôt leurs yeux qui ne voient plus car, en vérité, il existe toujours.
Seul celui qui « connaît » sait que la lumière reste la même et que le rayon va réapparaître. Jésus n'est pas comme les autres, il est la lumière mouvante. Nous en avons reçu la lueur et, aujourd'hui, il ne nous montre que le côté voilé, alors que la lumière persiste, toujours la même. Avant la fin de la nuit – si Dieu le veut – le rayon lumineux réapparaîtra dans toute sa clarté. Comme le soleil qui recommencera son tour, un jour viendra où il réapparaîtra.
Comme les dormants de la Caverne, Jésus s'éveillera dans le monde, dans le même état qu'il le quitta. Et les dormants, comme ceux de la Caverne, qui se fièrent à Dieu pour disposer de leurs affaires au mieux, s'éveilleront et se trouveront réunis en un seul groupe pour accompagner Jésus.
Le jour où Jésus descendra, quand ce grand prophète reviendra, je ne doute pas un seul instant qu'il trouvera un groupe qui l'aidera à accomplir sa mission. Ce groupe de cœur de Jésus, c'est le groupe de l'amour de toute l'humanité, le groupe qui ne s'arrêtera ni à la race ni à la religion.
Si, en Europe, en Afrique, à travers le monde, nos frères peuvent nous aider à préparer quelques cœurs dans ce sens, nous aurons rendu service (le Cheikh 'Adda fonda en 1948 l'association les Amis de l'islam), à nous-mêmes d'abord, et à toute l'humanité, pour la plus grande joie de Dieu.
Nous espérons que lorsqu'il viendra, il trouvera un groupe important de fidèles droits et honnêtes qui reconnaîtront que le soleil qui se lèvera ce jour-là est le même qui s'est couché la veille.

En annexe, il y a un hadith du Prophète Mohammed, sur lui le salut et la paix, qui dit : « Je suis, parmi les hommes, le plus rapproché du fils de Marie. Les prophètes sont des enfants d'un même père et de mères différentes. Entre Jésus et moi il n'y a pas de prophète. »
s
16 juillet 2014 19:51
Merci Bien pour ce message!
f
17 juillet 2014 20:31
Assalam alaikoum

Le message que nous sommes censés donner à ce sujet devrait porter le sens de l'universel, de la sagesse, pour que chacun, quelle que soit son appartenance et sa condition, puisse s'y trouver, pour que chacun puisse être concerné, sans exclusion aucune, et je crois que ce message, que j'ai mis en partage, portant ce sens.
C
22 juillet 2015 07:28
Notre religion respecte largement plus la naissance miraculeuse de Isa que les chrétiens eux même, d'ailleurs vous remarquerez que lorsqu'ils parle aux Israélites, ils ne dit pas "O mon peuple" mais " O peuple d'Israël "... Pourquoi ? parce qu'il n'a pas de père, d'où son nom Isa ibn Maryam et ceux qui disent que Jésus est le Fils de Dieu, qu'ils sachent qu'en vérité ils suivent la dérive de Paul, pas la vérité de Jésus.

Le Judaïsme déformé par les Romains ça donne le Christianisme idolâtre, représentatif, etc ça me fait pensé à Hercules Fils de Zeus, alors que Jésus ne voulait pas être d'une Trinité.

Il voulait mettre un pansement sur le Judaïsme corrompu par les scribes et les prêtres !

Vous voulez connaître Jésus ? lisez le Coran, pas la Bible !
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook