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Jamel Boussetta CRS, affirme avoir été battu par des policiers
S
3 mars 2007 21:54
Un CRS de 25 ans, Jamel Boussetta, a porté plainte auprès de l'IGS pour "violence, insultes racistes et non assistance à personne en danger". S'interposant lors d'une opération de police à Bagneux, il avait été placé en garde à vue et en était ressorti, selon lui, avec un "traumatisme crânien et lombaire".


Un fonctionnaire de police a déclaré mercredi à l'AFP avoir porté plainte samedi contre le commissariat de Bagneux (Hauts-de-Seine) pour "violences et insultes racistes" lors d'une garde à vue, et s'être vu signifier mercredi sa révocation pour une toute autre affaire.

Jamel Boussetta, 25 ans, a déposé plainte auprès de l'inspection générale des services (IGS) pour "violence, insultes racistes et non assistance à personne en danger", confirmant des informations du Parisien et du Canard Enchaîné.

Contactée par l'AFP, les services de police n'ont pas souhaité s'exprimer.

Les faits dénoncés remontent au 20 février: selon le récit de Jamel Boussetta, il n'est plus en service lorsqu'il décide d'intervenir alors que ses collègues de Bagneux "malmènent des jeunes filles lors d'une interpellation" dans un bus.

Une source proche du dossier a affirmé elle à l'AFP que Jamel Boussetta s'était montré lui-même à ce moment "ingérable", ajoutant que c'est pour cette raison qu'il sera emmené au commissariat où il restera un peu plus d'une heure.

C'est là, affirme Jamel Boussetta, qu'il sera plusieurs fois insulté.


Transmis à l'IGS


Le lendemain, Jamel Boussetta se rend de nouveau au commissariat "pour prendre des nouvelles des jeunes filles". Il est alors placé en garde à vue pour "outrage et rébellion".

Le policier affirme avoir essuyé durant cette garde à vue plusieurs insultes ainsi que des coups, notamment de matraque. "Pour me mettre un casque trop petit sur la tête, ils m'ont donné des coups de téflon (matraque : ndrl)" a-t-il dit à l'AFP.

Selon des sources proches du dossier, Jamel Boussetta s'est lui-même tapé la tête contre les murs.
Il est finalement conduit à l'hôpital.

Pour preuve de ses affirmations, Jamel Boussetta exhibe un certificat médical témoignant d'un "traumatisme crânien et lombaire suite à une agression".

Le parquet de Nanterre a indiqué à l'AFP avoir transmis à l'IGS la procédure engagée pour "rébellion", afin que "l'IGS ait une vue d'ensemble".


Jamel Boussetta a reçu mercredi une lettre de révocation pour "non respect du devoir de réserve", mais dans une autre affaire: il avait notamment décrit, dans un article paru dans Le Point en septembre, un décor peu amène du centre de rétention administratif.

Dans quelques jours, l'ancien fonctionnaire de police sort un livre "Jamel, le CRS" sous titré "Révélations sur la police de Sarkozy" (éditions Duboiris, 176 pages, 15 euros). (AFP)

[tempsreel.nouvelobs.com]
 
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