Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
"J'hésite à donner à mon enfant un prénom typé, j'ai peur qu'il n'en...
L
24 septembre 2009 20:38
Les langues commencent à se déier au sujet du profond racisme encré dans les moeurs d'une partie de la population française de souche. Ce racisme latent et patent que certains continuent à nier et à présenter au mieux comme un épiphénomène resrevé à quelques beaufs au comptoire, au pire comme une légende destinée à culpabiliser les authentiques français.

Après cela, on vient nous seriner que le principal danger en qui guette la France, c'est l'antisémtisme. Si les Juifs vivaient 10% de ce que vivent les Musulmans en France, la France aurait déjà été mise au ban des nations.

J'espère que cela fera réfléchir les "beurs". Je ne compatis absolument pas avec celle qui mange du porc et qui boit du vin mais qui vient se plaindre qu'elle n'est pas "acceptée".



A la suite de la publication de l'article de "Moi, Mustapha Kessous, journaliste au Monde et victime du racisme ordinaire", Le Monde.fr a lancé un appel à témoignages sur le racisme tel qu'il est perçu par nos lecteurs au quotidien.

"J'ai de la chance, je suis bien blanche" par Mariam H.

Je me nomme Mariam, et une fois mes études achevées, j'ai recherché du travail pendant des mois en envoyant mon CV sans photo. Je n'ai jamais reçu aucune réponse. Je ne comprenais pas, j'avais de bonnes références et j'étais diplômée avec les félicitations du jury. Et puis j'ai fini par ajouter une photo d'identité sur ledit CV et l'ai renvoyé aux mêmes adresses. Dans les dix jours qui ont suivi, j'ai obtenu 2 entretiens ! Durant l'un d'eux, l'homme qui me recevait a avoué m'avoir appelée à cause de la photo. Normal, je suis blanche. Mon prénom est arabe, mon nom passe partout, ma mère est française de souche et mon père d'origine libanaise. Mais j'ai de la chance, je suis bien blanche avec les cheveux raides alors même si je me nomme Mariam, les gens en me voyant ne pensent pas que je suis musulmane.
"Jamais assez français" par David A.


Je porte un nom et un prénom gaulois, ce qui jette encore plus le trouble... Au téléphone, que ce soit pour du travail ou un logement, on me répond "oui, pas de problème". Quand ils voient ma tête de métèque, c'est "non, repassez, j'ai pas le temps". Et puis tous les "tu es trop mate de peau", "tes cheveux sont trop noirs", "tu as trop de barbe", vous font penser que vous ne serez jamais assez "français". Les choses évoluent, mais j'ai l'impression d'avoir ramé deux fois plus que les autres.
"Quand il s'agit d'une beure, ça devient grave" par Fatima S.
Je travaille dans une société d'assurances et mes horaires ne me permettent pas de rentrer chez moi le midi. Pendant le ramadan, je jeûne. Il m'est donc arrivé de rester à mon poste de travail pendant ma pause. Bien sûr, je ne suis pas la seule, beaucoup d'autres employés restent à leur bureau pour déjeuner. Et pourtant ma manager m'a fait comprendre que ce n'était pas parce que je ne mangeais pas que j'avais le droit de rester dans les locaux. J'ai accepté de me plier à cette règle à la condition qu'un rappel général soit fait à l'ensemble du personnel. Apparemment, tous les Blancs pouvaient jusqu'à présent transgresser cette règle sans être inquiété, mais quand il s'agit d'une beure, ça devient grave !

"Un nom imprononçable" par Catherine M.

Ma peau est blanche, mon nom est noir. Depuis des années, je porte le nom de mon mari, africain. A la recherche d'un travail, j'ai galéré pendant des mois car mon patronyme inspirait la méfiance. De guerre lasse, j'ai fini par me présenter sous mon nom de jeune fille. J'ai trouvé un poste assez rapidement, ma particule a bien aidé. Quelques jours plus tard, le contrat signé, mon supérieur a pris connaissance de mon nom d'épouse, présent sur certains papiers. Il a froncé les sourcils, m'a regardé et a lancé : "C'est quoi, ça ? Beeuuuuuu...." écorchant mon nom, imprononçable selon lui.

"Le plus écœurant, ce sont toutes ces remarques du quotidien" par Lylia K.

Refus à l'entrée des discothèques, difficultés à trouver un appartement ou un travail malgré mon diplome d'ingénieur, tout ça je l'ai vécu. Mais le plus pernicieux, le plus écœurant, ce sont toutes ces remarques du quotidien, qui n'ont l'air de choquer personne et qui suscitent le silence dans le meilleur des cas. Un soir, lors d'une fête d'entreprise, on me présente au directeur en tant que nouvelle recrue. Mon responsable donne mon nom à consonance arabe et s'empresse de préciser : "mais ne vous inquiétez pas, c'est quelqu'un de bien." Après deux ans passés dans la même entreprise, certains collègues continuent d'écorcher mon prénom et m'appellent Leila. A croire que j'ai plus une tête à m'appeler Leila que Lylia. Aujourd'hui, j'attends mon premier enfant et j'hésite à lui donner un prénom typé. J'ai peur qu'il n'en souffre.



Modifié 3 fois. Dernière modification le 24/09/09 20:45 par L'homme Etrange.
L
24 septembre 2009 20:39

"Crédit refusé" par Francelyse B.


Ma sœur, alors agée de 20 ans et salariée depuis son apprentissage, avait demandé un crédit à sa banque pour acheter une voiture. Tout était bon, pas besoin de fixer un rendez- vous, juste un dossier à remplir et à signer. Quand elle a demandé à ce que le crédit soit également au nom de son fiancé, d'origine kabyle et avec un prénom et un nom à consonance nord-africaine, on lui a dit qu'il serait bon malgré tout de convenir d'un rendez-vous... Et le crédit leur a finalement été refusé.

"Toutes les raisons sont bonnes" par Lamine S.

Je suis français et noir. Je suis marqué à jamais par ces magnifiques soirées entre amis que l'on aime finir en boîte. Une horreur pour moi dans la mesure où je ne peux entrer qu'avant 22 h 30. Tant que le "quota" de Noirs me le permet. Ensuite, il y a toujours un problème : je ne suis pas un "habitué", mes souliers sont beiges alors qu'ils devraient être noirs, je porte un polo et je devrais porter une chemise, on ne retrouve pas la "guest list" sur laquelle je me suis incrit. Bref, toutes les raisons sont bonnes. Et puis quel régal d'entendre "on t'aime bien toi, mais les autres...", "tu es français, mais d'où ?..."

"Si je bois du vin, on me demande si je suis pratiquante" par Nadia H.
Si je bois du vin, on me demande si je suis pratiquante. Quand on voit que je ne mange pas de porc, on me demande systématiquement si je suis musulmane. A la maternité, la diététicienne du service de restauration m'a demandé ce que je ne mangeais pas. J'ai eu droit à sept jours de cabillaud à l'oseille sous cellophane.... Et je n'ai surtout pas le droit de me scandaliser du népotisme de la classe politique française au risque de me faire sermonner sur la corruption des régimes de "chez moi" !

"Je ne correspondais pas à l'image de la belle-fille idéale" par Yasmine C.


En classe prépa dans un grand lycée, alors que je venais d'échanger un mot avec mon voisin d'origine algérienne, le professeur a lancé, goguenard : "eh, le tiers-monde là-bas, on se tait !" Eclat de rire général dans la classe. J'avoue avoir ri moi aussi, d'abord parce que c'était drôle, et puis surtout, comment réagir autrement ? Plus tard, quand mon futur mari m'a présenté à sa famille, très bourgeoise, celle-ci m'a accueillie plutôt fraîchement. Visiblement, je ne correspondais pas vraiment à l'image qu'ils se faisaient de la belle-fille idéale. Longtemps, il a fallu que je courbe l'échine pour me faire accepter, je crois ils ont toléré le choix de leur fils uniquement parce que je ne suis pas musulmane et que je suis très peu typée. Heureusement que j'adore le porc aux pruneaux et que je leur ai donné des petites-filles aux yeux bleus…

"Mais vous n'êtes pas française ?" par Ridha M.

Etudiant tunisien à Paris, je demande à ma mère de m'aider à trouver un appartement en faisant quelques visites. Peau blanche, cheveux châtains, yeux noisette et maîtrisant parfaitement le français, elle ne correspond pas au stéréotype de l'arabe. Ce jour-là, elle visite un studio, le trouve intéressant et m'appelle pour que je vienne la rejoindre. Elle s'est bien entendue avec le proprétaire qui a l'habitude de louer à des étudiants. Cinq minutes plus tard j'entre dans le studio et dit bonjour à ma mère en arabe. Stupeur du locataire : "mais vous n'êtes pas française ?" "Non, je suis tunisienne !" lui rétorque ma mère. Sur ce, le propriétaire s'empresse de nous préciser qu'il demande un an de loyer à l'avance. Je demande alors à ma mère de sortir pour que je m'entretienne en "tête-à-tête" avec le
propriétaire. Elle refuse catégoriquement : "ça n'en vaut jamais la peine, surtout avec les ignorants."

"Le racisme ordinaire ne choque plus" par Thierry V.


La difficulté de témoigner sur le racisme ordinaire est que tout témoignage est... ordinaire, entendu mille fois, et ne choque plus. Ce qui me révolte aujourd'hui, c'est quand j'entends mes amis me dire d'arrêter la victimisation, qu'il faut que j'évolue, que je me fais des idées, que Brice Hortefeux a un humour particulier mais qu'on en fait tout un plat.
H
24 septembre 2009 21:56
Si le gouvernement compilait des statistiques sur ces actes de racisme anti-arabes et anti-musulmans comme il le fait avec l'antisémitisme, la France aurait honte d'elle même...
F
24 septembre 2009 23:06
ça me rappelle une camarade à la fac:

elle avait trouvé un petit job de serveuse dans un restaurant bien ''franchouillard''.

au 1er abord son origine maghrébine ne dérangeait pas trop,( elle avait un très claire et ne faisait pas

typée)...

mais au bout d'une semaine, la patronne lui a dit qu'elle l'appelera'' Maryse'' au lieu de ''Nawel'' pour


ne pas ''bouleverser les habitudes des racistes clients qui venaient manger chez elle..
angry smiley
S
25 septembre 2009 12:47
Je suis extrêmement déçus des personnes qui fonctionnent comme ça. Je pense que nos anciens doivent se retourner dans leur tombe. Je ne suis pas pour changer le prénom de ma fille ou celui de mon fils pour qu'il et/ou elle ne subissent pas la réalité grandissante du racisme Français. Je crois que c'est une erreur monumentale de changer se qui fais partie intégrante de notre culture, de nos origines, de nos anciens de notre religions pour la simple raison qu'un franchouillard français puisse m'accepter avec les conditions que lui aura choisis. Au contraire, je pense que nous devons expliquer le racisme à nos enfants, les accompagner et ne surtout pas se résigner. Il faut combattre cela est leur apprendre à garder coute que coute la tête haute. Ne surtout pas avoir honte de sa culture, de ces origines, de sa religion, de ces anciens et de son prénom.

Nous devons être fière de nos origines et de se que nous sommes. Il en va de notre histoire passé, présente et futur.
l
25 septembre 2009 15:31
Je trouve cela très dommage! ça me fait penser à un reportage que j'ai vu une fois.

Il suivait un algérien qui faisait des pieds et des mains pour changer de nom. Il avait un nom bien typé, genre Rachid et voulait le changer en Roger ou quelque chose comme ça, bref ça faisait bien franchouillard.

Selon lui, son prénom était devenu un fardeau, il en voulait à ses parents de lui avoir donner un nom "si dur à porter" en France. Il devait passer devant un tribunal et faire des procédures fleuves pour arriver à ses fins. Il avait même engager un avocat car il devait prouver et justifier son envie de changer de prénom. L'avocat a plaidé un profond mal-être et une détresse psychologique due à l'exclusion dont il était victime. D'après lui, c'était la seule et unique raison de ses difficultés à trouver un travail.

Ce qu'il n'a pas compris, c'est que t'as beau t'appeler Charles ou Roger ou Jean-Mi, quand t'es arabe, t'es arabe aux yeux des autres. Le teint basané, l'accent (parce qu'il en avait un) c'était rédibitoire!

Pour moi, mon nom et mon prénom sont une fierté, et j'aime quand on me dit que ça se voit sur mon visage que je suis marocaine. InchAllah, je donnerai à mes enfants des prénoms bien typé arabe, si possible présents dans le Qur'an et je me fous de ce les gens peuvent penser.
Le plus pessimiste d'aujourd'hui a été le plus optimiste autrefois. Il poursuivait de vaines illusions. L'échec l'a découragé.
r
25 septembre 2009 15:36
coucou

donner un prenom franchouiiard pour s'integrer, jamais de la vie!
F
25 septembre 2009 15:53
Un enfant de trois ans baptisé Adolf Hitler et ses deux soeurs, portant également des prénoms liés à des thèmes nazis, ont été retirés de la garde de leurs parents par la police dans le New Jersey, rapportent jeudi les médias locaux.

Adolf Hitler Campbell et ses deux jeunes soeurs, JoyceLynn Aryan Nation Campbell et Honszlynn Hinler Jeannie Campbell ont été placés en attendant une décision de justice, selon le journal local Express-Times.

Le journal affirme cependant que ce n'est pas à cause de leurs prénoms que les services sociaux ont retiré les enfants à leurs parents.

«Les enfants ne sont retirés de leur famille qu'en cas de danger imminent pour l'enfant et le nom de l'enfant ne suffit pas» à constituer un danger imminent, a expliqué une porte-parole.

La famille avait attiré l'attention en décembre dernier lorsqu'un supermarché local avait refusé de décorer un gâteau d'anniversaire avec les prénoms des enfants.


BAH ALORS EUX, ILS ONT VRAIMENT TOUT COMPRIS, PAUVRES ENFANTS !!!thumbs down
4 août 2010 12:43
La France devrait avoir honte tous simplement...

Ps : Je sait que ce poste date de 2009
l
4 août 2010 13:52
Citation
PerleDeNuiit a écrit:
La France devrait avoir honte tous simplement...

Ps : Je sait que ce poste date de 2009

oui il on honte de ces liberte raciste d
p
4 août 2010 14:04
salam!

j'ai jamais eu de remarques sur mes origines, enfin rien de choquant. rien qui ne m'ait empêcher de trouver du travail, si ce n'est que j'ai du partir de chez mes parents. pas assez d'expériences et aussi je vivais dans une région où les gens qui ont un travail le garde tellement il n'y en a pas bcp!

sinon il ne m'est jamais venu à l'esprit de changer mon prénom. la seule chose que je me demandais c'était : tiens pourquoi je m'appelle ainsi? mais la réponse n'était pas très importante. (loin d'être une question existentielle)
et un jour ma mère y a répondu, sans que je lui demande.

sinon j'ai remarqué des changements lorsqu'il s'agit d'homme avec des noms d'origine étrangères, enfin ds mon exemple ce sera plutot un accent. mais pas forcément au travail.
dans la vie de tous les jours. un exemple : quand j'oublie mon badge et que je sonne chez qqn au pif, on m'ouvre sans trop de pb. mais une fois un cousin, avec un accent du bled, a fait la même chose...résultat il a eu droit à un refus catégorique...

maintenant, est-ce que ceci n'est valable qu'en france? non...
M
4 août 2010 19:49
Salam

ça Me degoute ce racisme perso , ils se pensent meilleurs?? superieurs? on est tous humains jveux dire pourquoi tant de haine ... c'est de la peur et de l'ignorance .. Pa the tique !!

Un prénom françisé?? Renié ses origines? J A M A I S ...

J'suis fiere de mes origines de mon Prenom et mon Nom ...

Ils sont bêtes .. et ce genre de personnes vont en vacances au Maroc, Tunisie .. ou l'accueil est chaleureux...
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook