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« Si j’avais plié, je n’aurais pas eu à partir »
t
15 octobre 2008 19:44
La fermeture des bureaux français du Réseau Voltaire et l’exil de son président suscitent bien des interrogations. Certains commentateurs y ont vu la fin d’une aventure ; d’autres au contraire, observant que ces décisions n’ont pas diminué la combativité du Réseau, ont essayé de savoir ce qui les avait motivées. Thierry Meyssan s’en explique ici. Il décrit une France, placée sous le contrôle des services états-uniens, où une opinion publique anesthésiée n’a pas conscience du contrôle politique. À ses yeux, il y avait péril en la demeure et la menace qui l’a contraint à partir ne tardera pas à s’exercer sur d’autres.
Avez-vous des preuves que vous êtes réellement en danger — comme vous le dites — en France et dans les pays de l’OTAN ?

Thierry Meyssan : Non, les listes US sont secrètes, sauf en ce qui concerne les avoirs financiers bloqués aux USA, mais je n’en ai pas. Mais j’ai des témoins de plusieurs contacts.

La France est une démocratie et est considérée comme la patrie des droits de l’homme. Ce n’est pas le Chili sous la dictature de Pinochet. Que vous ayez dû la quitter n’est-il pas tout simplement incompréhensible, en particulier pour les citoyens français ?

Thierry Meyssan : Ces situations ne sont pas comparables. Au Chili, les États-Unis avaient installé une dictature militaire. En France, ils disposent juste d’agents au sommet de l’État et à la tête des différents services de sécurité. Mes concitoyens devraient être plus attentifs à la répression actuelle qui frappe à la fois des hommes politiques de premier plan, de hauts fonctionnaires et des journalistes. L’équipe de Nicolas Sarkozy s’appuie sur quelques magistrats dévoyés pour paralyser ses adversaires politiques et abuse de son pouvoir et de son influence pour virer les journalistes qui refusent de se courber.

Regardez d’abord la prise de contrôle des médias. Sarkozy a placé les siens à la tête des médias privés et purge les médias publics. Il y a un an, les syndicats de journalistes ont appelé l’opinion publique au secours [5]. Ils affirmaient qu’il devenait impossible d’enquêter sur Nicolas Sarkozy et de relater les critiques populaires dont il fait l’objet. Ils s’inquiétaient de perdre la liberté de s’exprimer en étant pris en tenaille entre d’une part des juges qui violaient le secret des sources, et d’autre part, des patrons de presse directement liés à l’Élysée. Personne ne les a cru et maintenant, c’est trop tard. Tout est verrouillé.

Des exemples ? L’équipe du président s’est installée à TF1 et une de ses anciennes maîtresses y présente le JT [6]. Les médias étrangers se sont gaussés de cette affaire, mais les médias français qui l’ont évoquée ont été condamnés pour « atteinte à la vie privée ». C’est un invraisemblable détournement de la loi de 1881 sur la presse. Désormais, la corruption et le népotisme, lorsqu’ils concernent l’équipe Sarkozy, sont des sujets tabous. Les aborder, vous conduit directement en correctionnelle.

Sarkozy a corrompu publiquement une dizaine d’éditorialistes en leur offrant des prébendes [7]. Certains ont été engagés dans des cabinets ministériels, voire à l’Élysée, d’autres ont été nommés dans des commissions bidon, où, réduits à l’état de courtisans, ils bénéficient des fastes de la République. Louis XIV tenait la noblesse en l’occupant à Versailles, Sarkozy distrait les éditorialistes qui devraient analyser sa politique en les occupant à des mondanités et en leur faisant rédiger des rapports qu’il ne lit pas.

Pendant ce temps, les époux Kouchner-Ockrent licencient à RFI et France24 tous ceux qui résistent à l’influence US. Après Richard Labévière [8], un rédacteur en chef réputé qui avait le défaut de donner la parole aux anti-atlantistes, le dernier en date est Grégoire Deniau pour avoir organisé un débat sur le 11-Septembre en invitant en première partie Issa El-Ayoubi, vice-président du Réseau Voltaire, et en seconde partie Atmoh, porte-parole de ReOpen911.
t
15 octobre 2008 19:45
suite
Le problème, ce ne sont pas les journalistes. Il y en a de remarquables en France. Ce sont les médias. Ils sont déjà sous contrôle et la fonction de contre-pouvoir n’est plus assurée.

Par ailleurs, lorsque le grand public entend parler d’une affaire pénale qui touche une personnalité, il n’y voit qu’un cas particulier. Mais si l’on met en perspective tous ces cas particuliers, on voit bien qu’ils traduisent une stratégie.

Sur plainte personnelle de Nicolas Sarkozy, des juges d’instruction ont interdit de voyager à l’ancien Premier ministre, Dominique de Villepin, et l’ont astreint à payer une caution démesurée et humiliante. Bien que ne disposant d’aucun élément concret à charge, le procureur vient de le renvoyer en correctionnelle. L’affaire Clearstream offre certes à Sarkozy un moyen d’éliminer un rival politique, mais il ne l’a pas pour autant organisée. C’est une machination montée de toutes pièces par son beau-père, l’ambassadeur Frank Wisner, via une de ses officines londoniennes, Hakluyt & Co [9]. Le but est d’envoyer Villepin en prison pour que nul n’ignore qu’on ne défie pas impunément le secrétaire d’État des États-Unis au Conseil de sécurité de l’ONU
t
15 octobre 2008 19:47
les exemples sont nombreux de personnes sur lesquelles planait la menace d’un assassinat et qui ont été retrouvées mortes d’une autre manière : suicide, crise cardiaque, accident... Voulez-vous vous suicider ? Avez-vous des problèmes de santé ? Prenez-vous des risques dans vos déplacements ?

Thierry Meyssan : Je ne suis pas dépressif et n’ai aucune inclination suicidaire. J’ai fait faire des examens de santé et n’ai aucune maladie susceptible de provoquer une mort subite. Je fais attention dans mes transports et ne me déplace jamais seul.


Vous avez quitté la France alors qu’elle évolue - dites-vous - vers un régime répressif. Avez-vous abandonné votre pays ? Avez-vous abandonné le combat politique ?

Thierry Meyssan : Certainement pas. C’est l’inverse. J’ai quitté la France pour poursuivre mon combat. Les États-Unis ont tenté différentes approches contre moi : d’abord me discréditer, puis me ruiner, puis me corrompre, enfin m’éliminer. Si j’avais plié, je n’aurais pas eu à partir. C’est parce que j’aime la France et l’idéal qu’elle porte que je suis parti.

Ma situation semble exceptionnelle. C’est faux. Je suis simplement le premier à qui cela arrive. Il y en aura d’autres.

Votre pays vous manque-t-il ? Voulez-vous y retourner ?

Thierry Meyssan : Des amis m’entourent ici, mais la France est ma patrie. J’y ai laissé les miens. Comment voulez-vous qu’elle ne me manque pas ?
l
15 octobre 2008 19:57
sacré thierry grinning smiley
j'espere qu'il a arrété les champis.
t
15 octobre 2008 20:01
Citation
l'européen a écrit:
sacré thierry grinning smiley
j'espere qu'il a arrété les champis.

tant qu'il y'aura un BOUFFON...normal qu'il continue...winking smiley
15 octobre 2008 21:18
et oui;comme dit Anne Romanoff:

Apres la gauche caviar, voila la droite cassoulet ( une petite saucisse et plein des fayots autours)
16 octobre 2008 15:04
"l'européen: Contre tout ce qui est pour, et pour tout ce qui est contre".

Comme d'hab quoi... Football
"Un petit effort dans la sunna est meilleur qu'un effort important dans l'innovation". Al Mahdi et le second Khilafah (vidéo complète) >> https://tune.pk/video/2739476/al-mahdi-et-le-second-khilafah-vid%C3%A9o-compl%C3%A8te
l
16 octobre 2008 15:25
c'est reducteur. thumbs down
 
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