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J’ai trouvé chez le Prophète la tolérance et la baraka
A
20 avril 2013 20:10
Citation
a écrit:
L’imâm Ahmad rapporte dans son musnad que Salama b. Sakhr Al-Ansârî a dit :

Je suis un homme qui désire les femmes plus que qui que ce soit. Quand le mois de Ramadan arriva, je prononçai contre ma femme le serment d’interdiction incestueuse -zihâr- [1] dont je fixai le délai à la fin de ce mois. Je le fis parce que je craignais d’approcher ma femme la nuit et de continuer ainsi jusqu’au lever du jour car je ne peux pas me retirer au milieu de l’acte charnel. Un soir, et pendant qu’elle me servait, une partie de son corps se dévoila. Ne pouvant pas me contrôler, je sautai sur elle [et je satisfis mes besoins]. Le lendemain matin, j’allai trouver les hommes de mon clan et je leur racontai ce qui m’était arrivé. Je leur dis : « Venez avec moi au Prophète pour que je lui expose mon problème » — « Oh que non, protestèrent-ils ! Par Allah, nous n’irons pas avec toi ! Nous craignions qu’Allah ne fasse descendre contre nous des versets du Coran ou que l’Envoyé d’Allah ne prononce contre nous une sentence dont nous essuierons la honte toute la vie ! Vas-y-toi, et fais ce qui te semble bon ! »

Je me rendis chez le Prophète et je lui racontai ce qui m’était arrivé. « Est-ce bien toi l’homme qui a commis cela ? demanda-t-il » – « C’est bel et bien moi, répondis-je » – « Est-ce bien toi l’homme qui a commis cela ? demanda-t-il à nouveau » – « C’est bel et bien moi » – « Est-ce bien toi l’homme qui a commis cela ? demanda-t-il une troisième fois. » — « Oui, et me voici prêt à recevoir la sentence d’Allah que tu prononceras contre moi et à l’accepter patiemment. » Il me demanda alors : « Affranchis une nuque (un esclave). [2] » Je frappai ma nuque avec ma main et je lui dis : « Par Celui qui t’a envoyé avec le message de vérité, je ne possède que celle-ci (c’est-à-dire sa propre personne) ». Il me dit : « Jeûne deux mois ». Je lui répondis : « Ô Envoyé d’Allah, c’est justement à cause du jeûne que ce malheur m’est arrivé ! » — « Donne l’aumône » — « Par Celui qui t’a envoyé avec le message de vérité, ma famille et moi avions passé la nuit, le ventre creux. Il n’y avait rien à manger à la maison. » Il me dit alors : « Va chez le percepteur des aumônes de la tribu des Banû Zurayq (la propre tribu de Salama b. Sakhr) et dis-lui de te donner ses aumônes. Prélève de celles-ci un wasq [3] de dattes pour en nourrir soixante pauvres, puis garde le reste pour toi et ta famille. »

Je revins à mon clan et je leur dis : « J’ai trouvé chez vous l’étroitesse et le mauvais conseil tandis que j’ai trouvé chez l’Envoyé d’Allah la tolérance et la baraka. Il m’a dit de prendre vos aumônes. Donnez-les-moi », et il s’exécutèrent. » [4]

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[1] Le terme zihar dérive du nom zahr qui est le dos. Il consiste à s’interdire toutes relations sexuelles avec sa femme en prononçant la formule suivante : « Tu es, pour moi, comme le dos de ma mère » c’est-à-dire comme une femme à tout jamais interdite. La femme reste frappée d’interdiction tant que le mari ne s’acquitte pas de l’expiation -kaffâra- prescrite ; cette expiation consiste en l’affranchissement d’un esclave ; en cas d’impossibilité, en un jeûne de deux mois consécutifs ; en cas d’impossibilité, en la nourriture de soixante pauvres.


[2] La nuque est employée pour désigner l’esclave parce qu’en l’affranchissant, on la redresse et on la sauve de l’humiliation de l’esclavage.

[3] Un wasq est l’équivalent de soixante sa`, c’est-à-dire deux cent quarante fois la contenance de deux mains jointes d’un homme de taille moyenne -mudd-.


[4] Al-musnad de l’imâm Ahmad (26/347-349) n° 16421. Le shaykh Al-Albânî le qualifie d’authentique : voir sahîh Abî Dâwûd -al-umm- n° 1917.
21 avril 2013 02:50
Lol tjrs aussi sympas tes lectures asad merci.
A
21 avril 2013 02:53
Citation
heywa a écrit:
Lol tjrs aussi sympas tes lectures asad merci.

De rien.
 
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