Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
«J’ai dû me mettre toute nue»
9 février 2010 15:52
Le nombre de personnes retenues au poste a doublé depuis 2002. Souvent humiliées pour des broutilles. Témoignages.

L’inflation des gardes à vue, les «GAV» en jargon policier, a dévoyé l’esprit de la loi qui les conditionnait aux «nécessités de l’enquête» et les réservait aux véritables délinquants et criminels. Passées à 578 000 en 2009, les GAV officielles ont été multipliées par deux depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur en 2002. Et les «officieuses» pour infractions routières ont été évaluées à 250 000 par Matthieu Aron dans son livre Gardés à vue (1). Soit «18 fois plus que les 14 000 GAV de cambrioleurs». Sans compter les fêtards et les pochtrons ramassés pour «ivresse publique et manifeste» qui sont retenus des heures en «cellule de dégrisement». Le journaliste de France Info a compté 900 000 gardes à vue par an en France et outre-mer. L’Intérieur a fini par admettre qu’il y en avait eu 800 000 avec «les routières». Le commun des mortels peut se retrouver au poste pour des broutilles, fouillé, mis à nu, et enfermé des heures dans une geôle ou «cage» de GAV souvent surpeuplée et immonde.

Matthieu, 21 ans gardé dix-sept heures pour 7 grammes d’herbe

Au printemps 2009, Matthieu, 21 ans, «fume tranquillement un joint» dans un parc d’Issy-les-Moulineaux. A 17 h 45, contrôle et palpation. Les policiers trouvent 7 grammes d’herbe dans ses poches. Arrivé au poste, «j’ai eu droit à la totale, à poil. Ils ont même vérifié si j’avais pas de la "beu" cachée dans les fesses». Trente minutes d’interrogatoire : «Tu l’as achetée à qui ta came ?» Une nuit en cellule avec «une couverture» et «une clope gratis» mais trop de bruit pour dormir. Il a été libéré à 11 heures, au bout de dix-sept heures de GAV pour rien. Le parquet de Nanterre a passé l’éponge. En 2009, 54 000 usagers de stupéfiants, dont 90% de cannabis, ont ainsi été placés en garde à vue.

Monique, 69 ans mise à nu pour une erreur de chéquier

La BNP leur ayant remis par erreur le chéquier d’un autre client, René, 70 ans et Monique, 69 ans, l’ont utilisé sans faire attention, et ont été placés en garde à vue en octobre 2007 au commissariat d’Athis-Mons. Le retraité a dû se déshabiller mais a pu garder son slip pour la palpation. Sa femme a dû se dénuder devant deux gardiennes, donner son soutien-gorge, sa culotte et ses lunettes qui ont été confisquées. La Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a dénoncé ces «fouilles intégrales, inutiles et vexatoires».

Lisa, 18 ans «traitée comme une merde» pour vol à l’étalage

Ce ne sont pas les braqueurs qui encombrent les «geôles» de garde à vue mais les petits voleurs à l’étalage : 23 500 en 2008. Lisa, 18 ans, étudiante, a été repérée par les vigiles d’un Monoprix du XIe arrondissement de Paris qui ont appelé la police. Elle est restée en garde à vue toute la nuit. «J’ai été menottée à une chaise. J’ai dû me mettre toute nue avec juste un tee-shirt. Ils ont gardé mon soutien-gorge et mon collant alors que j’étais en short, l’horreur ! Je n’étais même pas épilée», témoigne Lisa dans Gardés à vue. En cellule, elle a vomi mais n’a pas eu de serviette pour s’essuyer. Ses envies d’aller faire pipi exprimées en tapant contre la porte n’ont pas été entendues : «J’ai été traitée comme une merde.»Lisa a eu un rappel à la loi.

M. casqué et menotté en cellule de dégrisement

La CNDS a demandé des comptes au ministère de l’Intérieur sur le «traitement inhumain et dégradant» d’un homme d’origine malienne au commissariat de Strasbourg, en septembre 2006. Embarqué après une altercation devant un bar, M., «ivre et agité» selon les policiers, a été placé en geôle de dégrisement. Le sous-brigadier G., qui l’a entendu taper dans la porte et «faire le bazar», lui a menotté les poignets et les chevilles ensemble, puis lui a mis un casque de moto visière baissée. Soi-disant pour que «l’excité» se calme, «éviter qu’il se frappe la tête contre les murs» et donc «le protéger contre lui-même». L’homme, qui avait du mal à respirer, se «cognait sa tête contre le banc». La CNDS «regrette vivement que malgré la réaction de panique et d’angoisse qu’a entraînée la mise du casque sur M., aucun médecin n’ait été appelé et qu’il ait dû subir un tel traitement toute la nuit».

(1) Ed. Les Arènes, janvier 2010, 18,50 euros.

Source : [www.liberation.fr]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 09/02/10 15:53 par Moh Tsu.
9 février 2010 15:55
Vives le pays des droits de l'homme quoi ! whistling smiley
g
9 février 2010 17:01
69 ans , c'est une honte si c'est vrai,
il faut passer cela dans les grand journaux pas corrompus !

il est vrai que le niveau n'est pas relevé et je pense qu'ils font cela pour terroriser
les gens ,

C'est comme pendant la guerre , sous PETAIN et ses fonctionnaires zélès , plus fort que les allemands , qui ont avoué que les français etaient efficaces dans le vice ,
(les français de la police , des crapuleux à l'époque ,quelle honte ) !

Pauvre France qui ne donne pas à manger à ses enfants !!
1
9 février 2010 17:15
C'est tout le système policier et en particulier la formation qui est à revoir. Car dans les médias ils auront tendance à dire que c'est à cause de la politique du chiffre tout ca, mais moi je dis, pas seulement.

Pour qu'un humain accepte de mettre nue des vieux, de laisser nue une enfant de 18 ans, de mettre un casque sur la tête d'un homme, c'est qu'il a un esprit un peu léger pour ne pas dire très médiocre. Pour eux ces policiers, c'est normal de se comporter ainsi. Mais maintenant, il va falloir qu'ils changent et ce n'est pas évident de leur dire qu'ils ont tort car on les a programmés pour penser qu'ils ont raison.

En tout cas, quand ce phénomène touchait les arabes, les blacks etc personne n'était choqué, mais maintenant qu'on touche aux blancs, c'est le feu.
Ni radin ni pigeon, chacun paie sa part...
A
9 février 2010 17:42
Citation
Moh Tsu a écrit:
Vives le pays des droits de l'homme quoi ! whistling smiley

Et ils veulent afficher la charte des "droit de l'homme "dans toutes les Ecoles,il fallait commencer par l'afficher aux commissariats chez ces analphabètes
w
9 février 2010 18:47
Salam

Est-ce une justice de mètre les gents nue?
J'appelle cela de la perversion et du voyeurisme.
Cette justice, s'il s'avère que les fait cité son réel, est coupable d'atteinte au meurs.
Elle doit être sévèrement jugé par la justice euh de quoi parlais je?confused smiley

Où est donc passé la justice?
Que fait Sarkosy ?
w
10 février 2010 16:27
Citation
Moh Tsu a écrit:
Le nombre de personnes retenues au poste a doublé depuis 2002. Souvent humiliées pour des broutilles. Témoignages.

L’inflation des gardes à vue, les «GAV» en jargon policier, a dévoyé l’esprit de la loi qui les conditionnait aux «nécessités de l’enquête» et les réservait aux véritables délinquants et criminels. Passées à 578 000 en 2009, les GAV officielles ont été multipliées par deux depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur en 2002. Et les «officieuses» pour infractions routières ont été évaluées à 250 000 par Matthieu Aron dans son livre Gardés à vue (1). Soit «18 fois plus que les 14 000 GAV de cambrioleurs». Sans compter les fêtards et les pochtrons ramassés pour «ivresse publique et manifeste» qui sont retenus des heures en «cellule de dégrisement». Le journaliste de France Info a compté 900 000 gardes à vue par an en France et outre-mer. L’Intérieur a fini par admettre qu’il y en avait eu 800 000 avec «les routières». Le commun des mortels peut se retrouver au poste pour des broutilles, fouillé, mis à nu, et enfermé des heures dans une geôle ou «cage» de GAV souvent surpeuplée et immonde.

Matthieu, 21 ans gardé dix-sept heures pour 7 grammes d’herbe

Au printemps 2009, Matthieu, 21 ans, «fume tranquillement un joint» dans un parc d’Issy-les-Moulineaux. A 17 h 45, contrôle et palpation. Les policiers trouvent 7 grammes d’herbe dans ses poches. Arrivé au poste, «j’ai eu droit à la totale, à poil. Ils ont même vérifié si j’avais pas de la "beu" cachée dans les fesses». Trente minutes d’interrogatoire : «Tu l’as achetée à qui ta came ?» Une nuit en cellule avec «une couverture» et «une clope gratis» mais trop de bruit pour dormir. Il a été libéré à 11 heures, au bout de dix-sept heures de GAV pour rien. Le parquet de Nanterre a passé l’éponge. En 2009, 54 000 usagers de stupéfiants, dont 90% de cannabis, ont ainsi été placés en garde à vue.

Monique, 69 ans mise à nu pour une erreur de chéquier

La BNP leur ayant remis par erreur le chéquier d’un autre client, René, 70 ans et Monique, 69 ans, l’ont utilisé sans faire attention, et ont été placés en garde à vue en octobre 2007 au commissariat d’Athis-Mons. Le retraité a dû se déshabiller mais a pu garder son slip pour la palpation. Sa femme a dû se dénuder devant deux gardiennes, donner son soutien-gorge, sa culotte et ses lunettes qui ont été confisquées. La Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a dénoncé ces «fouilles intégrales, inutiles et vexatoires».

Lisa, 18 ans «traitée comme une merde» pour vol à l’étalage

Ce ne sont pas les braqueurs qui encombrent les «geôles» de garde à vue mais les petits voleurs à l’étalage : 23 500 en 2008. Lisa, 18 ans, étudiante, a été repérée par les vigiles d’un Monoprix du XIe arrondissement de Paris qui ont appelé la police. Elle est restée en garde à vue toute la nuit. «J’ai été menottée à une chaise. J’ai dû me mettre toute nue avec juste un tee-shirt. Ils ont gardé mon soutien-gorge et mon collant alors que j’étais en short, l’horreur ! Je n’étais même pas épilée», témoigne Lisa dans Gardés à vue. En cellule, elle a vomi mais n’a pas eu de serviette pour s’essuyer. Ses envies d’aller faire pipi exprimées en tapant contre la porte n’ont pas été entendues : «J’ai été traitée comme une merde.»Lisa a eu un rappel à la loi.

M. casqué et menotté en cellule de dégrisement

La CNDS a demandé des comptes au ministère de l’Intérieur sur le «traitement inhumain et dégradant» d’un homme d’origine malienne au commissariat de Strasbourg, en septembre 2006. Embarqué après une altercation devant un bar, M., «ivre et agité» selon les policiers, a été placé en geôle de dégrisement. Le sous-brigadier G., qui l’a entendu taper dans la porte et «faire le bazar», lui a menotté les poignets et les chevilles ensemble, puis lui a mis un casque de moto visière baissée. Soi-disant pour que «l’excité» se calme, «éviter qu’il se frappe la tête contre les murs» et donc «le protéger contre lui-même». L’homme, qui avait du mal à respirer, se «cognait sa tête contre le banc». La CNDS «regrette vivement que malgré la réaction de panique et d’angoisse qu’a entraînée la mise du casque sur M., aucun médecin n’ait été appelé et qu’il ait dû subir un tel traitement toute la nuit».

(1) Ed. Les Arènes, janvier 2010, 18,50 euros.

Source : [www.liberation.fr]

Salam

C'est abou ghraib

Pour comprendre ce qui se passe:==>
Édition spéciale
Opération Sarkozy : comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française
par Thierry Meyssan
j
10 février 2010 17:11
Citation
Moh Tsu a écrit:
Vives le pays des droits de l'homme quoi ! whistling smiley

Allez faut vite partir tant qu'il en est encore temps. Nos droits de l'homme sont dangeureux, et jusqu'à présent très contagieux.
g
11 février 2010 14:17
Moh TSU ,

simple , il faut ecrire à Strasbourg ,
faire comdaner les personnes responsables de ces actes par les droits de l'homme,
se faire assister d'une ong , remplirle dossier , publier dans le monde entier,
partout , pour expliquer .. car Yabi c'est restreint , personne ne connais ,
c'est un devoir de dénoncer ces partiques abusives , comme sous les SS ,
faut dire a ce sujet que les flics français etaient tres doues avec les allemands,
ils n'ont pas perdu la main , et leur Q I n'a pas augmenté !
bon courage
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook