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Israël, Etat voyou ?
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26 janvier 2009 21:41
Violations du droit humanitaire et des lois internationales, détention non contrôlée d’armes de destruction massive, usage de la violence contre des populations civiles à des fins politiques... Tel-Aviv remplit tous ces critères.


Le professeur Richard Falk, rapporteur spécial de l’ONU pour les droits de l’homme dans les territoires occupés, a déclaré que l’État hébreu était en train de perdre la bataille de la légitimité. Que voulait-il dire ? La réponse est venue des foules en colère qui ont manifesté dans toutes les villes du monde. Pour elles, le cruel assaut mené contre la population sans défense de Gaza indique que l’État hébreu a perdu son honneur et terni sa réputation. L’idée qu’il vivrait selon « des valeurs occidentales civilisées » est bien entamée. Certains manifestants ont exhibé des banderoles comparant sa cruauté à la barbarie nazie contre les juifs. De Deir Yassin jusqu’à nos jours, le massacre de Gaza est celui de trop, impossible à avaler après l’interminable liste d’atrocités commises contre les Palestiniens, les Libanais et les autres Arabes depuis l’apparition brutale d’Israël au cœur de la région, il y a soixante ans.

Pourtant, la plupart des Israéliens applaudissent l’œuvre horrible de leurs soldats. Le cerveau lessivé par des dirigeants cyniques et une presse complaisante, ils semblent croire que leur pays mène une « guerre juste ». Mais le reste du monde est mieux informé. Comme une poignée d’Israéliens éclairés qui – il faut leur en donner crédit – représentent la conscience morale d’un pays agressif et violent. Uri Avnery, le plus ancien et le plus implacable promoteur de la paix, a écrit : « Ce qui restera, c’est l’image d’un monstre aux mains tachées de sang… Cela aura de graves conséquences sur notre avenir à long terme… Au bout du compte, cette guerre est un crime contre nous-mêmes, un crime contre l’État d’Israël. » Autre sage israélien, Avi Shlaim, professeur de relations internationales à l’université d’Oxford : « Un État voyou viole les lois internationales, possède des armes de destruction massive et pratique le terrorisme – c’est-à-dire qu’il utilise la violence contre des civils pour des motifs politiques. Israël remplit tous ces critères. » Le rabbin américain Michael Lerner est rédacteur en chef du magazine progressiste et œcuménique Tikkun. « Cela me fend le cœur, dit-il, de constater la stupidité d’Israël… En tant que juif croyant, cela confirme à quel point il est facile de pervertir le message d’amour du judaïsme pour le transformer en message de haine et de domination. »



Voix discordantes

Mais la plus sévère critique émise par un Israélien est venue du professeur Ilan Pappé, auteur du Nettoyage ethnique de la Palestine (paru en 2006), compte rendu effroyable de la façon dont Israël terrorisa, assassina et expulsa les Palestiniens en 1947-1948. Son verdict est accablant : « Le sionisme est une idéologie qui s’accommode du nettoyage ethnique, de l’occupation et des meurtres de masse. Ce qu’il faut aujourd’hui, ce n’est pas seulement condamner les massacres actuels, mais aussi délégitimer cette idéologie. » Le sionisme, selon Pappé, a prouvé qu’il était une « idéologie raciste et hégémonique ». Cela n’est pas une découverte pour les victimes palestiniennes comme pour la plupart des Arabes et des musulmans. « Espérons, plaide Pappé, que des voix d’importance s’élèveront pour dire à l’État hébreu que son comportement comme cette idéologie sont intolérables et inacceptables et que, tant qu’ils persisteront, le pays sera boycotté et passible de sanctions. »

Ce qu’affirment ces dissidents revient à dire qu’Israël a perdu la bataille de la légitimité. En détruisant Gaza, en massacrant ses habitants, il a durablement détérioré son image – si importante dans un monde dominé par les médias –, mais aussi gravement miné sa réputation politique et morale, essentielle pour sa survie à long terme. Pourquoi donc agit-il ainsi ? Deux explications peuvent être avancées. La première, c’est qu’il y aurait quelque chose de profondément irrationnel dans la volonté israélienne d’assurer une sécurité absolue à son peuple, quel qu’en soit le prix pour les autres – une attitude qui serait peut-être une réponse tardive aux terribles souffrances endurées par les juifs, en Europe, au siècle dernier. Ce traumatisme peut expliquer pourquoi l’État hébreu semble incapable de tolérer la plus infime résistance. Les roquettes dérisoires du Hamas l’ont poussé à une folle rage meurtrière. Comment une milice de va-nu-pieds ose-t-elle défier la toute-puissance de l’État juif qui s’est tant battu pour établir sa domination politique contre une éventuelle alliance arabe et qui a convaincu les États-Unis de lui garantir une « supériorité militaire » sur ses adversaires ?
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26 janvier 2009 21:41
Suite


Mais on peut aussi voir dans le comportement d’Israël le signe d’une profonde perturbation psychologique qui laisse à penser que les États-Unis n’ont sans doute pas été bien avisés de mettre des armes meurtrières entre les mains de tueurs professionnels dont la santé mentale est incertaine.



Sinistre objectif

La seconde explication met l’accent sur un objectif bien plus ambitieux et bien plus sinistre qui va au-delà du besoin exagéré et paranoïaque de sécurité. Depuis 1948 – et, en réalité, depuis la déclaration Balfour, en 1917 –, les dirigeants israéliens de tous bords ont prouvé leur détermination à empêcher la naissance d’un État palestinien. Ils craignaient, et ils craignent toujours, que cela mette en cause leur propre projet national. Ils se sont toujours comportés comme s’il n’y avait pas suffisamment de place pour deux États en Palestine. Ils veulent tout le territoire pour eux. Comment expliquer autrement qu’ils refusent de définir les frontières de leur pays et cherchent toujours à gagner du terrain ? Certains dirigeants israéliens, comme Itzhak Rabin, ont parlé de paix, mais sans jamais joindre les actes à la parole. L’annexion progressive de la Cisjordanie s’est poursuivie, que ce soit sous le Parti travailliste, le Likoud et, plus récemment, sous Kadima.

La guerre dans la bande de Gaza semble être une tentative désespérée d’enterrer définitivement la solution de deux États. Quelle alternative les dirigeants israéliens ont-ils en tête ? Clairement : se débarrasser de la bande de Gaza en la cédant à l’Égypte, tout en portant un coup fatal aux aspirations nationales palestiniennes. Si l’Égypte s’est montrée réticente à ouvrir le passage de Rafah – au risque de susciter la colère et le mépris de l’opinion arabe –, c’est précisément parce qu’elle soupçonne cette ultime intention. En 2005, Ariel Sharon avait démantelé les colonies de la bande de Gaza pour consolider la mainmise d’Israël sur la Cisjordanie. Cette politique est toujours d’actualité. Les colons de Cisjordanie sont devenus si nombreux et si puissants qu’ils sont pratiquement intouchables. Ils n’ont aucun intérêt à la paix. Ils veulent de la terre et toujours plus de terre.

L’Amérique d’Obama peut-elle inverser cette dangereuse tendance ? Hillary Clinton, la nouvelle secrétaire d’État, a déclaré que l’idée d’une coexistence pacifique entre Israéliens et Palestiniens ne devait pas être abandonnée. Des paroles maintes fois entendues. Mais elle a été suffisamment imprudente pour affirmer que les États-Unis ne discuteraient pas avec le Hamas. Il semblerait que ce soit là sa première erreur. Comment espère-t-elle faire la paix entre deux belligérants sans s’adresser à l’un des deux ? Seul un effort concerté des États-Unis, de l’Union européenne, de la Russie et de l’ONU, agissant ensemble avec une réelle détermination, peut encore ramener Israël à la raison et offrir un espoir de paix.


JeuneAfrique.com



Modifié 1 fois. Dernière modification le 26/01/09 21:42 par salmones.
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26 janvier 2009 22:42
nazisme / sionime
[www.normanfinkelstein.com]
« les peuples arabes et musulmans ne doivent pas combattre les sionistes seulement mais aussi les masques des sionistes qui vivent parmi nous »
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27 janvier 2009 02:03
Un démenti ou la Cour martiale
par Bernard Guetta

[www.radiofrance.fr]


Citation
a écrit:
Frédéric Barreyre, le correspondant de Radio France à Jérusalem, en parlait vendredi sur cette antenne. Le correspondant du Monde et l’envoyé spécial de Libération, Michel Bôle-Richard et Jean-Pierre Perrin, y consacraient des articles le même jour. Tous sont des journalistes confirmés et dignes de foi. Ils avaient été sur place, avaient enquêté et recueilli des témoignages et c’est l’indicible qu’ils rapportaient.

Le 4 janvier à l’aube, en pleine offensive sur Gaza, un détachement israélien s’approche d’une ferme de la famille Samouni, des agriculteurs relativement aisés, dans le bourg de Zeitoun, à proximité de Gaza ville. Cette famille, dix-huit personnes en tout, est à table, autour du petit-déjeuner. Comme beaucoup de Palestiniens ayant travaillé en Israël, le père parle hébreu. De sa propre initiative ou sur ordre des soldats – ce n’est pas établi – il sort, bras en l’air, pour dire qu’il n’y a pas de combattants dans cette ferme. « Ne tirez pas, lance-t-il. Il y a des enfants ». Une rafale lui répond. Il tombe, foudroyé sous les yeux de son fils. Les soldats continuent de tirer. Un enfant de quatre ans, Ahmed, ne survivra pas à ses blessures. Une mère, tenant un bébé de dix jours dans les bras, est blessée. Fumée, pleurs, hurlements de terreur et de désespoir. Toute la famille sort, sous la menace des fusils, sous les insultes et les crachats aussi : « Allez à la mort ! On va tous vous tuer ! »

Pour la suite, les récits sont trop confus pour qu’on s’y retrouve. On n’arrive pas bien à comprendre si les Samouni vont trouver refuge dans une maison attenante, celle d’un oncle, s’ils sont entassés, de force, dans un entrepôt de l’exploitation, avec plusieurs dizaines d’autres prisonniers, ou si les uns se cachent chez l’oncle tandis que les autres sont enfermés dans cet entrepôt. Ce n’est pas clair à ce jour mais ce qui semble bien l’être est que, vingt-quatre heures plus tard, le lundi à l’aube, des prisonniers sortent de l’entrepôt, malgré les ordres, pour réclamer à boire et à manger, demander des secours pour les blessés, et que cette requête déchaîne le feu - un tir de char, un deuxième, un troisième. Il y aurait eu plus de 70 personnes tuées ou blessées dont 33 morts dans les différentes branches de la famille Samouni.

Ces chiffres sont peut-être imprécis. Des détails ou des enchaînements sont peut-être inexacts. Peut-être des éléments manquent-ils qui modifieraient la compréhension des faits. « Une enquête est en cours », dit l’armée mais, après avoir bivouaqué sur place, ces soldats ont laissés des graffitis disant, en anglais ou en hébreu : « Les Arabes doivent mourir ». Tout cela ressemble tellement à une tuerie délibérée, à un acte de barbarie aussi infâme que les bombes, hier, dans les autobus de Tel Aviv et autres attentats dans des mariages que les autorités israéliennes n’ont aujourd’hui qu’une alternative.

Ou bien elles peuvent démentir, prouver que cela ne s’est pas passé comme cela, ou bien elles doivent déférer ces soldats devant une cour martiale qui les jugera pour crime de guerre. Un détachement de salopards peut se conduire ainsi – cela s’est vu dans tous les conflits – mais, en les couvrant, c’est leur Etat qui se déshonorerait. Un démenti, convainquant, ou la cour
« les peuples arabes et musulmans ne doivent pas combattre les sionistes seulement mais aussi les masques des sionistes qui vivent parmi nous »
e
27 janvier 2009 12:26
sur rfi, ils se lachent enfin avec des temoignages terribles sur les exactions nazisionistes.
un reportage vient de passer, surveiller cette radio , ça va retre rediffuser.

[www.rfi.fr]
« les peuples arabes et musulmans ne doivent pas combattre les sionistes seulement mais aussi les masques des sionistes qui vivent parmi nous »
 
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