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Les Islamistes n'ont plus le monopole des agents dormants et des assassinats...
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16 novembre 2011 06:49
Les Islamistes n'ont plus le monopole des agents dormants et des assassinats terroristes

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Marc-Henri Jobin / Zurich | 14.11.2011 | 14:27 a écrit:
L'Allemagne est sous le choc après la découverte de «Clandestinité nationale-socialiste» (Nationalsozialistischer Untergrund; NSU), un groupuscule néonazi qui, en dix ans, a commis neuf meurtres racistes, tué une policière, effectué une douzaine de braquages et perpétré un attentat à la bombe.

La police allemande a annoncé dimanche l'arrestation d'un homme de 37 ans. Celle-ci intervient après celle d'une complice de 36 ans, chez qui les enquêteurs ont découvert le pistolet qui, selon les examens balistiques, a servi dans les neuf meurtres dit des «Döner», perpétrés entre 2000 à 2006.

Arme acquise en Suisse

Le pistolet, de calibre 7,65, est de type Ceska 83. L'arme provient d’un lot spécial de 24 pièces, que son fabricant tchèque dit avoir livré exclusivement, à l’époque, dans le canton de Soleure. L’Office fédéral de la Police a ouvert une enquête sur sol suisse. Il cherche à savoir, avec le concours des polices cantonales, où ces 24 armes ont atterri.

«Nous interrogeons tous les armuriers de Suisse», a confirmé Danièle Bersier, porte-parole de l'Office fédéral de la Police, au quotidien zurichois Tages-Anzeiger. La police allemande, de son côté, a également mis à mis la main sur l'arme de service d'une policière abattue d'une balle dans la tête, en 2007 à Heilbronn (sud-ouest).

La représentante des forces de l'ordre allemandes aurait été tués avec le même Ceska 83 qui a servi pour le meurtre de huit turcs et d'un Grecque entre 2000 et 2006. Des meurtres non élucidés jusqu’ici, effectués en plein jour parmi des vendeurs de döner kebabs et que l'on avait attribués à la mafia ou aux services secrets turcs.

Pour l’heure, l’enquête en Suisse n’a donné aucun résultat. En coulisse, on n’exclut pas une implication de membres de la scène néonazi, vu les rapports étroits que les extrémistes de droite suisses entretiennent avec les mouvements parents d’ex-Allemagne de l’Est.

La loi suisse sur la détention d’armes à feu, relativement laxiste, explique pourquoi des armes en provenance de Suisse sont souvent retrouvées à la suite d’actes criminels commis à l’étranger, rappelle newsnet/tagesanzeiger.ch. La Fraction Armée Rouge avait abattu, en 1977, le procureur général allemand Siegfried Buback avec une arme en provenance de Lucerne.

Dix ans de clandestinité

Cette fois, l’Allemagne découvre stupéfaite l’existence d’un mouvement violent d’extrême droite, qui a pu agir et rester dans la clandestinité pendant plus de dix ans. Deux de ses protagonistes, Uwe Mundlos (38 ans) et Uwe Böhnhardt (34 ans) sont morts la semaine dernière dans l’incendie de leur camping-car, alors qu’ils étaient en cavale après avoir attaqué une banque.

Les deux complices ont fermé les portes de leur véhicule, y ont bouté le feu et se sont tiré une balle avant que les forces de police n’aient pu intervenir. Beate Zschäpe (36 ans) a été arrêtée peu après par la police, le temps pour elle de mettre le feu à l’appartement qu'elle partageait avec Mundlos et Böhnhardt dans la ville de Zwickau, dans le sud-ouest de la Saxe.

Tous les trois avaient grandi à Jena, dans l’ex-Allemagne de l’Est. Pour pouvoir se maintenir si longtemps la clandestinité, le trio semble avoir profité de complicités. L’une des personnes ayant aidé le trio pourrait être Holger G., 37 ans, un citoyen de Basse-Saxe que la police allemande a arrêté durant le week-end. Il aurait permis au trio d’utiliser son identité et son permis de conduire.

Angela Merkel veut toute la lumière

Dans sa dernière édition, le journal du dimanche Bild am Sonntag va toutefois plus loin et s’interroge sur l'implication éventuelle des services de renseignement allemands. Ceux-ci auraient utilisé les suspects comme informateurs sur la mouvance néonazie.

Le chef du groupe parlementaire social-démocrate (SPD, opposition) Thomas Oppermann, cité dans l'édition dominicale du quotidien Bild, a déjà indiqué qu'il allait demander une réunion extraordinaire de la Commission de contrôle des services secrets du Bundestag.

L’affaire a pris définitivement une dimension nationale et hautement politique après que la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré, le même jour sur la chaîne publique ARD, que l'Etat de droit fera tout pour connaître le fond de cette affaire. La chancelière a parlé «de la forme la plus abjecte de l'extrémisme de droite». Le fait que «cela se déroule dans notre pays nous remplit de honte», a dit Angela Merkel.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
 
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