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L ISALAM ET LA DIGNITE DE LA FEMME
B
29 mai 2005 14:10
Parmis les belles caracteristiques de l'islam, aucune n'atteste autant de sa perfection que la place particuliere qu'elle offre a la femme

non seulement elle l'honore protege et defebd ses droits interdisant toute injustice ou hostilite a son egard.
P
29 mai 2005 14:24
Ji çui tout a fais d'accord avec toi
je l'ai tjs dis la femme musulmane possède la plus belle place aux yeux de l'islam. Même si certain pense le contraire je me sens fier d'etre musulmane
smiling smiley
t
29 mai 2005 14:49
salam, bonjour, smiling smiley

... Puis, le prophète (qpssl) retourna chez lui, sa douleur s'intensifia. Il s'allongea tellement il était épuisé. Il vit dans la bouche de son beau-frère, Abdel-Rahmane ben Abou Bakr, un "siwak" mais il fut incapable de le lui demander. Aicha, avec sa bienveillance, vit sur quoi le regard du prophète (qpssl) était tombé, alors elle retira le siwak de la bouche de son frère et le mit dans la bouche du prophète (qpssl) (par l'autre bout), mais il fut incapable de se frotter les dents avec car celui-ci était dur et le prophète (qpssl) agonisait. Donc Aicha reprit le siwak et le mit dans sa bouche, à elle, pour le mouiller et le rendre moins dur, puis elle le remit dans la bouche du prophète (qpssl). [Elle s'en souviendra et dira que ce fut un honneur pour elle que ce soit sa salive qui entre en dernier dans la bouche du prophète (qpssl) juste avant sa mort]. Quelle affection!

Le prophète (qpssl) demanda qu'on le laisse seul avec Aïcha, qui vint à côté de lui, et il posa sa tête sur la poitrine de sa femme.

[Quelle scène magnifique! Le prophète (qpssl) de l'humanité mourut dans les bras de sa femme? Oui! »

Il ne mourut pas l'épée à la main en martyr, et Dieu sait que cette mort est belle, ni en lisant le Coran, et Dieu sait que cette mort est belle, ni en priant, et Dieu sait que cette mort est belle! Non! Il mourut dans les bras de sa femme! Tout un symbole! Un honneur pour la femme musulmane et un message auquel nous avons été très peu attentifs malheureusement!]

Cela montre aussi toute l'affection et l'amour qu'il y avait dans ce couple. ...


tawmat smiling smiley
P
29 mai 2005 15:34
Merci pour cette histoire je l'ignorais completement!!
C'est vraiment touchant et si beau
ahhhhhh comme c beauuuuuuuuuuuuuuuuuuu smiling smiley
'
29 mai 2005 16:34
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh... smiling smiley






Un des sujets les plus en vogue chez les détracteurs de l'Islam depuis pas mal de temps est celui de la position de cette religion par rapport à la femme. Combien de fois entendons-nous ou lisons-nous que l'Islam est d'une grande intolérance (plus particulièrement en ce qui concerne les femmes), ou encore que l'Islam ne reconnaît à la femme aucun droit ?… Dans les lignes qui vont suivre, nous allons essayer d'étudier brièvement le bien fondé de ces différentes assertions.

Pour cela, nous commencerons par une analyse comparative (très sommaire…1) de la situation qui était celle de la femme dans le monde avant l'Islam. A partir de là, il nous sera plus aisé de mesurer les améliorations et les changements positifs apportés par le Message révélé à Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam)...

Les historiens affirment de façon unanime qu'au 6ème siècle après J.C. (avant le début de la mission de Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam)), la femme, dans le monde en général et dans la plupart des sociétés, avait perdu toute sa dignité, son honneur:

Pour certains, elle n'avait pas plus de valeur qu'une vulgaire marchandise, qui pouvait être vendue ou achetée selon le bon vouloir des hommes. 2 Pour d'autres, la femme était responsable du premier péché. 3 D'autres encore avaient la conviction qu'elle n'était rien de plus qu'une souillure… 4 Certains en étaient même arrivés à se demander si la femme pouvait être considérée comme un être humain ou non…! 5

Dans la société arabe anté-islamique, la situation de la femme n'était guère meilleure. Allah lui même nous rappelle le comportement des arabes dans le Qour'aane lorsqu'un enfant de sexe féminin voyait le jour dans leur foyer. Il dit:

"Lorsqu'on annonce à l'un d'entre eux la bonne nouvelle (de la naissance) d'une fille, son visage noircit et il suffoque (de colère)."

(Sourate 16 / Verset 58)

Ils ne pouvaient ainsi voir naître chez eux une fille; et si cela arrivait, ils s'empressaient de l'enterrer vivante, comme cela est confirmé par d'autres versets du Saint Qour'aane. (Voir notamment la Sourate 81, l'obscucissement)

Telle était la situation de la femme sur le plan moral. Au niveau juridique, les choses n'étaient point différentes: Les lois en vigueur dans de nombreuses sociétés présentaient des discriminations incompréhensibles entre le traitement réservé aux hommes et aux femmes. Dans certaines communautés religieuses, les fautes étaient punies beaucoup plus sévèrement si elles étaient commises par des femmes… 6 Chez les arabes, la loi du talion était appliquée en cas de meurtre. Mais cela uniquement si la victime était un homme. S'il s'agissait d'une femme, cette loi n'était pas appliquée. (Réf: Commentaires de Ibn Kathîr r.a. pour le verset 178 de la Sourate 2)

Ce ne sont là que quelques modestes exemples, mais qui suffissent amplement à nous éclaircir quant à l'état d'esprit qui dominait à l'époque, dans le monde, à l'égard des femmes.

En gardant cela à l'esprit, venons-en à présent aux changements apportés par l'Islam par rapport au statut des femmes:

Le principal enseignement islamique à l'attention des croyants sur la question de la femme a été, dès l'origine, d'adopter envers elle une attitude de respect, d'estime et de courtoisie, et ce, quelle que soit sa position dans la famille: qu'elle soit une mère ou une fille, qu'elle soit une sœur ou une épouse, l'Islam n'a jamais autorisé que l'on porte atteinte à sa dignité.

En guise de preuves par rapport à ce qui vient d'être affirmé, voici la traduction de quelques versets du Qour'aane et de certains Hadiths.

A propos de la mère, le Qour'aane dit:

"Votre seigneur a décrété que vous n'adoriez que lui et que vous témoigniez de la bonté envers votre père et votre mère (…)"

(Sourate 17 / Verset 23)

Ce verset parle du devoir de bonté envers la mère immédiatement après avoir fait allusion à l'adoration d'Allah seul. La proximité entre ces deux obligations dans le texte coranique n'étant pas dû au hasard, elle montre bien l'importance qu'Allah accorde à ce devoir de bon comportement et de respect.

Il est rapporté dans un Hadith, qu'une fois un Sahâbi qui s'appelait Jâhimah (radhia Allâhou anhou) était venu auprès du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et lui avait fait part de son intention de participer à une campagne militaire. Il était ainsi venu pour lui demander conseil à ce sujet. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) lui demanda:

"As-tu encore une mère vivante?"

Après qu'il ait répondu par l'affirmative, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) lui dit:

"Restes auprès d'elle, car le Paradis se trouve à ses pieds."

(Nasaï - Mousnad Ahmad)



Abou Houreïra (radhia Allâhou anhou) rapporte pour sa part: Un homme vint auprès du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et lui demanda

"Qui a le plus droit à ma bonne compagnie ?"

Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) répondit :

"Ta mère, puis ta mère et encore ta mère, ensuite ton père..."

(Mouslim)



Pour ce qui est des vertus que l'Islam reconnaît à la fille, Ibnou Abbas (radhia Allâhou anhou) rapporte un Hadith du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) qui dit:

"Celui qui a eu une fille, qui ne l'a pas enterré vivante (comme cela se faisait couramment dans la société arabe anté-islamique), ni ne l'a déshonoré et n'a pas non plus donné préférence à ses fils sur elle, Allah le fera entrer au paradis par l'intermédiaire de cette fille."

(Moustadrak Hâkim, Sounan Abou Dâoûd)



Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) dit encore:

"Celui qui fut éprouvé par quelque chose concernant ces filles et qui était ensuite bienfaisant pour elles, celles-ci seront un voile pour lui le protégeant du feu de l'enfer."

(Boukhâri)

Quel contraste entre ce que dit le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et la mentalité qui prévalait auparavant ! Face à cette société arabe où la pratique d'enterrer les filles vivantes était très courante, voici donc le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) qui promet le Paradis à celui qui se montre bienveillant envers celles-ci…



En ce qui concerne le comportement que doit avoir le croyant à l'égard de sa sœur, citons ce Hadith:

"Celui qui a eu la responsabilité (d'élever) trois filles ou trois sœurs, a craint Allah (à leur égard) et s'est bien occupé d'elles, celui-ci sera avec moi au Paradis de cette façon - et il fit un signe de l'index et du majeur."

(Silsilat Ahâdîth As Sahîhah)





A propos de l'épouse, il y a un très grand nombre de recommandations qui ont été données aussi bien par le Qour'aane que par le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam). Le passage du Qour'aane le plus concis et le plus explicite à ce sujet est peut être celui-ci:

"Et comportez-vous avec elles (vos épouses) d'une manière bienveillante(…)"

(Sourate 4 / Verset 19)

Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) dit dans un Hadith:

"Le croyant qui a le meilleur caractère et qui est le plus doux envers son épouse compte parmi ceux dont la foi est la plus complète."

(Tirmidhi)



Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) disait encore que "le meilleur d'entre vous est celui qui est le meilleur avec son épouse et Je suis très bon envers mes épouses". (Tirmidhi, Ibn Mâdja)

Une partie de son dernier sermon prononcé à Arafât concernait aussi l'épouse ("Craignez Allah dans votre comportement à l'égard des femmes !" avait-il ordonné alors)

Ces différents versets et traditions expriment de façon très explicite la dignité et l'honneur que l'Islam a reconnu a la femme. Mais ce n'est pas tout… Avec cela, l'Islam a aussi rappelé l'égalité de l'homme et de la femme devant Allah pour ce qui est du mérite. Allah dit dans le Qour'aane:

"Ceux qui font de bonnes actions, qu'ils soient hommes ou femmes, à condition qu'ils soient croyants, entreront au paradis (…)"

(Sourate 4 / Verset 124)



Dans un autre verset, il est dit:

"En vérité, Je ne perds pas l'œuvre de celui qui fait le bien, qu'il soit homme ou femme (…)"

(Sourate 3 / Verset 195)



Il est rapporté qu'une fois Oummou Salmah (radhia Allâhou anha) demanda au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) la raison pour laquelle Allah ne faisait pas du tout (ou très peu) allusion de façon explicite aux femmes dans le Qour'aane. Elle voulait savoir si cela signifiait que leurs bonnes actions ne seraient point acceptées… En réponse à cette question, un verset du Sourate "Ahzâb" (Les coalisés - Sourate 33/ Verset 35) fut révélé (Réf: Tafsir Ibn Kathîr, qui cite le Hadith de Nasaï); un verset dans lequel, après avoir cité différentes catégories d'hommes et de femmes agissant en bien, Allah leur promet à tous le pardon et une grande récompense. Ce qui confirme bien que le critère du mérite auprès d'Allah est la bonne pratique ou l'accomplissement d'une œuvre louable, et nullement le fait d'être homme ou femme. On est ici bien loin de l'affirmation émanant de certains dignitaires d'autres religions au sujet de la femme soutenant que celle-ci ne pouvait être admise au paradis tout en restant femme… ! 7

L'Islam a par ailleurs reconnu à la femme en général et à l'épouse en particulier des droits très importants. Allah y fait allusion dans phrase concise du Qour'aane, où Il dit:

"Et elles ont des droits équivalents à leurs devoirs.(…)"

(Sourate 2 / Verset 228)

Les commentateurs du Qour'aane soulignent ici qu'Allah a mentionné d'abord les droits de la femme, avant de mentionner ceux des hommes. Selon eux cette formulation à pour but d'insister sur le fait que ces droits doivent obligatoirement être respectés. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) confirmait ceci lorsqu'il disait: "Certes, vous avez des droits sur vos épouses tout comme elles ont des droits sur vous…"

L'Islam a enfin mis un terme aux multiples injustices dont les femmes étaient victimes au sujet, par exemple, de leur droit de propriété, de la gestion de leurs biens, du mariage, du divorce, de l'héritage etc... Ce sont là autant de domaines où des lois claires et justes ont été énoncées.


Voici donc un aperçu de ce que l'Islam a apporté comme améliorations concernant la femme. Est-il raisonnable alors de prétendre que notre religion n'a en rien contribué à l'émancipation de la femme ? Est-il juste d'accuser l'Islam d'avoir privé la femme de ses droits ? Chacun est libre de répondre de façon objective et selon sa conviction personnelle à ces questions…

Néanmoins, il est n'est pas question non plus de nier que les femmes font encore l'objet aujourd'hui, dans de nombreuses sociétés à majorité musulmane, d'abus, de privations, d'injustices... Mais ces pratiques et attitudes relèvent essentiellement des traditions ancestrales qui sont toujours tenaces dans lesdites sociétés, d'autant plus qu'elles sont souvent justifiées par des lectures erronées ou des interprétations fallacieuses des références islamiques…

Il incombe donc à tous les musulmans de revenir vers les enseignements originels du Message Révélé au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), et d'y puiser la force et le courage de lutter, à l'instar de ce qu'avait fait le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), contre le poids des traditions…

Qu'Allah nous guide tous vers Son agrément et nous éclaire sur la beauté de notre religion, l'Islam.

Âmine.

Wa Allâhou A'lam !


Et Dieu est Plus Savant !



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1 - Pour une analyse plus exhaustive, voir l'ouvrage "La situation de la femme dans le judaïsme, le christianisme et l'Islam" de Ahmad Abdel Wahab, paru aux éditions A.E.I.F.

2 - Exode 21/7: "Et quand un homme vendra sa fille comme servante, elle ne sortira pas comme sortent les serviteurs."

3 - Epître de Paul à Timothée - 1 : 2/12-14: "Je ne permets pas à la femme d'enseigner ni de dominer l'homme. Qu'elle se tienne donc en silence. C'est Adam, en effet, qui fut formé le premier. Eve ensuite. Et ce n'est pas Adam qui fut séduit, mais c'est la femme qui, séduite, tomba dans la transgression."

4 - Voir à ce sujet la citation des propos de Odo de Cluny, cités par Karen Armstrong dans son ouvrage intitulé "The Gospel according to Woman (…)" - Page 23

5 - Voir les citations diverses de l'ouvrage de Karen Armstrong faites par Ahmad Abdel Wahab dans l'ouvrage "La situation de la femme dans le judaïsme, le christianisme et l'Islam" - Pages 49 et 50

6- Lévitique 21/9: "Si la fille d'un prêtre se déshonore en se prostituant, c'est son père qu'elle déshonore, elle sera brûlée." - Deutéronome 25/11-12: "Lorsqu'un homme et son frère s'empoignent, et que la femme de l'un d'eux s'approche pour délivrer son mari de la main de son adversaire, si elle avance la main et saisit les parties honteuses de celui-ci, tu couperas la main à cette femme. Tu ne t'attendriras pas."

7 - "La situation de la femme dans le judaïsme, le christianisme et l'Islam" - Page 53



Source: [www.musulmane.com]




Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh... smiling smiley
J
JD
30 mai 2005 10:12
bonjour 'Adel

Que l'Islam ait considérablement amélioré la situation de la femme par rapport aux civilisations contemporaines de la Révélation, celà prouve, s'il en était encore besoin, la sagesse de votre Prophète.

mùalheureusement ses lointains descendants n'ont pas eu la même sagesse et n'ont pas poursuivi dans ce sens.

Dans l'Algérie du 21me siècelo, le tout nouveau code de la famille ne permet pas à une femme, quel que soit son âge, de se marier dans l'accord d'un tuteur mâle.
La femme algérienne est donc toute sa vie un être inférieur, incapable de prendre seule une décision importante.

Cependant il y a de l'espoir, j'ai lu que la jeune génération des frères musulmans Egyptiens acceptait la déclaration des droits de l'homme et l'égalité des sexes, au grand dam de la vieille garde. J'espère que cete information est exacte.


cordialement
t
30 mai 2005 12:21
Bonjour à ts
il y a proverbe français qui dit que la route de l'enfer est pavé de bonnes intentions.
Mohamed était un homme bon et bien intentionné et à bien des égards il a essayé d'améliorer le sort des femmes en donnant des lois qui garantissent leurs droits.
Mais si ces droits représentent un progrès , ce progrès est tt relatif. En effet, ttes les femmes de son époque n'étaient pas ss droits. les pratiques étaient multiples et ds certaines tributs arabes les femmes par coutume avaient une grande place et des droits supérieures à ceux que l'islam leur octroiera: la première femme de Mohamed était commerçante.L'apport de l'Islam a été d'unifier les multiples statuts de la femmes et de fonder ce statut de façon définitive. ET c'est là que se pose le problème. Ces lois qui ont été sacralisées alors qu'elles ne correspondaient et ne convenaient qu'à un stade hitorique donné ont bloqué tte possibilité d'évolution. La femme est protégé mais comme on protège un enfant, c'est-à-dire qu'elle a un statut de mineur pour qui on doit se montrer bienveillant tant qu'elle ne réclame pas l'égalité.
IL suffit de regarder l'histoire pour se rendre compte des résultats de ces principes qui ont facilité la marginalisation de la femme en l'expulsant de la sphère publique. L'Islam n'est peut-etre pas le seul responsable, ms il a légitimé cela en l'appuyant sur des lois sacrées dc hors de critique.
'
30 mai 2005 13:07
Bonjour JD... smiling smiley




JD a écrit:
-------------------------------------------------------
> bonjour 'Adel
>
> Que l'Islam ait considérablement amélioré la
> situation de la femme par rapport aux
> civilisations contemporaines de la Révélation,
> celà prouve, s'il en était encore besoin, la
> sagesse de votre Prophète.




Je vous remerçie de remarquer cette réalité.
Cela dit, remarquons que la sagesse du Prophète (sallallâhou 'alayhi wa sallam) n'était autre que le résultat de son application parfaite de la sagesse divine, qu'il était chargé de transmettre et d'expliquer aux gens...





>
> mùalheureusement ses lointains descendants n'ont
> pas eu la même sagesse et n'ont pas poursuivi dans
> ce sens.




C'est exact, malheureusement.
Gardons-nous cependant de généraliser ce constat, car il existera à toute époque des gens sinçères et fidèles à l'enseignement prophétique, même si leur nombre ne permet pas de les distinguer...
En tout état de cause, le fait même que les musulmans allaient s'écarter, ou dévier de sa voie, avait été prédit par le Prophète (sallallâhou 'alayhi wa sallam).






>
> Dans l'Algérie du 21me siècelo, le tout nouveau
> code de la famille ne permet pas à une femme, quel
> que soit son âge, de se marier dans l'accord d'un
> tuteur mâle.





Comprenons-nous bien: le fait que les enseignements de l'Islâm ne soient pas correctement appliqués et vécus ne remet pas du tout en question la qualité de ces enseignements.
La sagesse et la bonté divines se reconnaissent notamment par les enseignements bénéfiques, et la législation équitable et juste de l'Islâm, et non par la façon dont ceux qui se réclament de l'Islâm mettent en application ses principes.

Concernant l'accord du tuteur de la femme afin qu'elle puisse se marier, je vous invite à lire cet article pour plus de compréhension:






La femme peut-elle se marier toute seule en islam ?


Question :


Est-ce que le mariage d'une femme est valable si elle n'a pas averti sa famille de son mariage ? Ou bien doit-il y avoir obligatoirement un membre de la famille s'il n'y a aucune opposition de la part de celle ci au sujet du mariage ?


Réponse :



1. Les parents ne peuvent pas marier leur fille si elle ne le veut pas



Il faut que la femme soit d'accord pour que son mariage soit valable, cela c'est clair. En effet, en islam, le père ne peut contraindre sa fille à se marier avec quelqu'un si celle-ci n'est pas d'accord. Et ce même si cette fille n'avait jamais été mariée auparavant ("bikr bâligha"winking smiley.
Deux cas sont ainsi rapportés qui montrent deux femmes venir se plaindre au Prophète (sur lui la paix) du fait que leur père les avait mariées contre leur gré : une de ces femmes avait, auparavant, déjà eu un autre mari, l'autre n'avait jamais été mariée avant cela. Dans les deux cas le Prophète leur donna le choix d'annuler le mariage. (Le premier cas est rapporté par Al-Bukhârî et Aboû Dâoûd, le deuxième cas par Aboû Dâoûd, hadîth n° 2096, authentifié par Al-Albânî.)




2. Mais la jeune fille peut-elle se marier sans le consentement de ses parents ?



Cette question revient à demander si en islam :
- la femme peut se marier toute seule,
- ou bien doit avoir l'autorisation de son père pour que le mariage qu'elle va contracter soit valable,
- ou bien doit, pour que son mariage soit valable, être mariée par son père lui-même ?



Ce point fait l'objet de divergences d'opinions parmi les savants musulmans quand il abordent la question du walî (le parent à qui on demande la main de la fille) :


* d'après Ash-Shâfi'î et Mâlik, pour qu'une femme se marie avec l'homme qu'elle est d'accord d'épouser, il faut que le walî de cette femme ait non seulement donné son accord préalable à ce mariage, mais également qu'il procède à ce mariage (ou bien qu'il donne son accord à quelqu'un d'autre – par exemple un imam – pour le faire). Ces deux savants se basent sur le Hadîth bien connu qui dit : "Pas de mariage sans walî" (rapporté par At-Tirmidhî et Aboû Dâoûd).

* d'après Dâoûd az-Zahirî et Ibn Rushd, il faut, comme expliqué ci-dessus, que ce soit le walî de la femme qui procède à son mariage etc., mais ce uniquement s'il s'agit d'une femme qui n'avait jamais été mariée auparavant. Car s'il s'agit d'une femme divorcée ou veuve, elle peut procéder elle-même à son mariage. Ces savants se fondent sur un Hadîth qui dit : "La femme qui avait connu un autre mari auparavant a plus droit sur elle-même que son walî. Et on demandera la permission à la femme qui n'avait jamais connu de mari auparavant..." (rapporté par Muslim).

* d'après Aboû Thawr, il n'est pas obligatoire que ce soit le walî d'une femme qui procède à son mariage avec l'homme qu'elle est d'accord d'épouser. La femme peut également procéder à son mariage avec cet homme, mais à la condition qu'elle ait obtenu au préalable l'accord de son walî pour ce mariage. Car un Hadîth dit : "Toute femme s'étant mariée sans le consentement de son walî, son mariage ne compte pas..." (rapporté par At-Tirmidhî et Aboû Dâoûd)

* Muhammad ibn Al-Hassan et Al-Awzâ'î sont d'un avis très proche de celui de Aboû Thawr, à cette nuance près que selon eux, si elle s'est mariée toute seule et qu'ensuite, son walî l'a appris et a exprimé son accord, le mariage est valide aussi. Si par contre son walî exprime alors son désaccord, le mariage n'est pas valide. Ces deux savants se basent sur le Hadîth ci-dessus, puis font valoir que la validité du mariage fait sans consentement reste "suspendue" à cet accord : si celui-ci est obtenu, le mariage est valide, sinon il ne l'est pas.

* selon Aboû Hanîfa et Aboû Youssouf, il est préférable que la femme ait obtenu au préalable l'accord de son walî pour se marier. Elle a le droit de se marier elle-même sans avoir obtenu l'accord de son walî, mais elle doit se souvenir que son walî possède le droit de dénoncer ensuite le mariage (et d'obtenir son annulation par le juge) s'il prouve que le mari ne convient pas à sa parente ('adam ul-kafâ'ah).


Pour Wahba az-Zuhaylî, l'avis de Aboû Thawr occupe une position centriste (Al-fiqh al-islâmî wa adillatuh, p. 6574).



En tout état de cause, cette mesure, avec les divergences d'opinions qui s'y rapportent, n'est pas due à l'idée que la femme serait une incapable... Non pas. Elle n'est due qu'à la volonté d'éviter à la femme de se laisser induire en erreur par des hommes charmants mais escrocs (cela arrive malheureusement plus souvent qu'on ne pourrait le penser), qui sont maîtres dans l'art de séduire de jeunes personnes naïves pour disparaître ensuite et les abandonner à leur sort après avoir profité d'elles.
Le walî peut donc, se basant sur certains critères reconnus par l'islam, dire : "Cet homme ne convient pas à ma fille, et je m'oppose au mariage" (découvrez quels sont les critères reconnus à ce sujet en lisant le "Cinquième point" dans mon article "Quels sont les critères pour choisir son(sa) conjoint(e) ?" [www.maison-islam.com]) .




* Comment fera-t-on si la femme insiste pour se marier avec quelqu'un et que son walî refuse absolument de la marier avec lui et de donner son accord pour ce mariage ?


Le droit musulman lui donne dans ce cas une possiblité supplémentaire : elle portera le cas devant le juge musulman (qâdî), et celui-ci examinera les faits : s'il s'avère que les raisons qui poussent le walî à refuser de donner son accord sont valables, il donnera raison à celui-ci. Mais si les raisons sont infondées et /ou injustes, le juge mariera lui-même cette femme.




* Qui est le walî d'une femme (le parent à qui on demande sa main) ?

Il y a un ordre à respecter en la matière :
- c'est d'abord le père,
- sinon, s'il est mort ou, s'il est impossible de le joindre, c'est le grand-père paternel,
- sinon c'est l'arrière grand-père paternel,
- sinon le frère de même père et de même mère,
- sinon le frère de même père, etc.



* Comment fera la femme convertie, qui n'a pas de walî dans sa parenté ?

Si elle se trouve dans un pays musulman, ce sera le juge musulman (qâdî) - ou celui que celui-ci désignera - qui la mariera.
Et si elle se trouve dans un pays non musulman, elle demandera à un musulman suffisamment au courant des règles islamiques, honnête et digne de confiance d'être son walî (cf. Fiqh us-sunna, As-sayyid Sâbiq, tome 2 p. 409).



* Enfin, il ne faut pas oublier qu'il faut également, pour que le mariage soit valable, qu'il y ait au moins deux témoins hommes (ou un témoin homme et deux témoins femmes d'après l'école hanafite) qui assistent à la célébration du mariage.

Le Prophète (sur lui la paix) a dit : "Pas de mariage sans walî et sans qu'il y ait deux témoins valables" (rapporté par Ad-Dâraqutnî).


Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).


Source: [www.maison-islam.com]




A lire également sur le sujet, si cela vous intéresse:

- Débat autour de la question de la validité du mariage sans tuteur:
[www.muslimfr.com]







> La femme algérienne est donc toute sa vie un être
> inférieur, incapable de prendre seule une décision
> importante.





C'est une conclusion un peu hâtive de votre part, je pense. Il serait plus prudent, avant de se prononcer sur une question comme celle-ci, de vérifier avant tout la véracité de cette information, puis de comprendre les raisons qui poussent un gouvernement à adopter certaines dispositions... Mais ce n'est, je pense, ni le lieu, ni le moment de parler de ce sujet, car nous sommes dans un espace de discussion tournant autour de la religion et de l'Islâm, non des régimes politiques et des arabes...

Quoi qu'il en soit, beaucoup de gens pensent que l'Islâm considère la femme inférieure à l'homme. Je vous propose donc une série d'articles traitant la question:





Le Coran dit-il que la femme est inférieure à l'homme ?


Quelqu'un a écrit ces lignes à propos du foulard de la musulmane :

On nous dit que le foulard n'a pas comme vocation d'être le symbole de la soumission de la femme à l’homme, et que les musulmanes qui ont choisi de se couvrir la chevelure et la poitrine ne le feraient que par pudeur. Rappelons à tous ceux qui ont des lacunes dans l'exégèse coranique, que non, effectivement, il n'y a pas la "symbolique" de la soumission féminine dans le Coran ; celle-ci y est clairement évoquée : "Mais les hommes ont le pas sur elles" [sourate II,228] ; "Les hommes dirigent les femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-là au-dessus de celles-ci" [sourate IV,34] (Le Coran, Points Seuil). Alors soit ceux qui disent cela devraient relire leur livre de chevet, soit ils ont délibérément oublié certains détails.


Notre réponse :

Tout d'abord, pour ce qui est de la signification du foulard, nous musulmanes et musulmans ne sommes pas les seuls à dire que ce foulard ni ne vise ni ne sert indirectement à marquer une quelconque infériorité ou soumission de la femme : de nombreux concitoyennes et concitoyens, animés de bonne volonté et de la volonté du vivre ensemble, cherchent à comprendre et se préservent des jugements hâtifs. Martin Winckler, un médecin et écrivain français, l'a exprimé à peu près dans ces termes : "Le foulard que portent les musulmanes est quelque chose que l'on voudrait effacer en pensant effacer ce qu'il représente dans son esprit, sans avoir tenté de comprendre ce qu'il représente dans l'esprit de celles qui ont choisi de le porter".

Pour ce qui est maintenant des deux versets suscités (2/228 et 4/34), il faudrait être de très mauvaise foi – sans jeu de mots – pour ne pas relever qu'il n'y est nulle part question du foulard : il n'y est nulle part fait mention du caractère du port du foulard, ni de sa symbolique. C'est là un point important, car il ne faudrait pas tout mélanger.

Maintenant, même si le sens du foulard n'y est nullement évoqué, ces versets parlent-ils d'une infériorité de la femme par rapport à l'homme ?

Le verset 2/228 se lit en fait ainsi : "Et elles [= les femmes] ont des droits [sur les hommes], comparables aux devoirs qu'elles ont [par rapport à eux], dans la bienséance. Et les hommes ont un degré sur elles" (Coran 2/228) (c'est bien le mot "degré" et non pas "pas" qui est la traduction du terme arabe "daraja"winking smiley. Ibn Abbâs, un des Compagnons du Prophète, disait : "J'aime m'embellir pour mon épouse comme j'aime qu'elle s'embellisse pour moi, car Dieu a dit : "Et elles ont des droits, comparables aux devoirs qu'elles ont, dans la bienséance". Je n'aimerais pas exiger tous mes droits, car Dieu en a parlé en disant : "Et les hommes ont un degré sur elles"" (Tafsîr at-Tabarî, Tahrîr ul-mar'a fî asr ir-rissâla, tome 5 p. 94). "Un degré sur elles" : infériorité de la femme ? soumission de la femme ? Pas du tout : d'après Ibn Abbâs, ce "degré de l'homme" signifie tout simplement que l'homme doit, davantage, savoir fermer les yeux sur des droits qui lui reviennent, tout en s'acquittant scrupuleusement de ses devoirs vis-à-vis du conjoint. C'est cet avis de Ibn Abbâs que at-Tabarî a retenu : il écrit : "L'avis le plus pertinent dans l'exégèse de ce verset est ce que Ibn Abbâs a dit : le "degré" ("daraja"winking smiley que Dieu a évoqué dans ce verset est que l'homme passe sur certains de ses droits dont son épouse ne s'acquitterait pas, tout en s'acquittant, lui, de tous ses devoirs vis-à-vis d'elle" (cf. Tafsîr at-Tabarî, Tahrîr ul-mar'a fî asr ir-rissâla, tome 5 p. 95).

On voit qu'en effet, il est nécessaire d'expliquer un certain nombre de choses à "tous ceux qui ont des lacunes dans l’exégèse coranique"...

Quant au verset 4/34, qui dit : "Les hommes ont autorité sur les femmes à cause du fait que Dieu a donné des faveurs à certains sur d'autres", il parle tout simplement de la fonction de chef de famille (Tahrîr ul-mar'a fî asr ir-rissâla, tome 5 p. 101), laquelle fonction ne correspond absolument pas à une dictature mais doit être au contraire vécue avec amour, respect, concertation et – comme nous venons de le voir – en sachant fermer les yeux quant à ses droits : c'est très précisément ce qu'a enseigné le Prophète dans la Sunna ; les paroles de celui-ci à ce sujet sont visibles dans Tahrîr ul-mar'a fî asr ir-rissâla (tome 5 pp. 104-108) ; contentons-nous ici d'une seule : le Prophète a dit : "Le meilleur d'entre vous est celui qui est le meilleur avec son épouse" (Tirmidhi 3895, aussi Ibn Maja 1978). Et, désolé, j'ai beau chercher dans le texte coranique, je n'y trouve pas le mot "qualités" que la traduction du Seuil avance. Bizarre… En fait les auteurs de cette traduction ont dû croire que le "mâ" employé dans le texte coranique était un "mâ mawsûla" ; or ce ne peut en être un, puisqu'il n'y a pas de "sila" après (pas de "bihî"winking smiley ; il s'agit en réalité d'un "mâ masdariyya"...

Toujours les fameuses "lacunes dans l'exégèse coranique" ? Il semble bien, malheureusement, que oui...

Dans les recueils de la Sunna on lit aussi que le jeune Ibn Abbâs l'ayant un jour questionné au sujet du sens d'un verset coranique, Omar ibn al-Khattâb, second calife du Prophète, lui donna la réponse ; puis il lui raconta : "Avant la venue de l'islam, nous autres n'avions pas de considération pour les femmes. Puis, lorsque vint l'islam et que Dieu évoqua leurs droits, nous nous mîmes, à cause de cela, à comprendre qu'elles avaient des droits sur nous. Néanmoins nous ne leur permettions pas de se mêler de nos affaires" (Bukhari 5505). Omar parle là du moment où, après la venue de l'islam, il vivait toujours, en tant que qurayshite, dans la société de La Mecque. Mais quand, ensuite, il dut émigrer à Médine – où le Prophète allait vivre dix ans encore –, il se retrouva au contact des musulmans de là-bas ; et il dut changer encore dans sa perception des choses ; il raconte à Ibn Abbâs : "Chez nous autres les qurayshites, c'étaient nous, les hommes, qui menions les femmes ("naghlib un-nissâ'"winking smiley. Mais les Ansâr (à Médine) étaient un peuple où les femmes menaient les hommes ("qawmun taghlibuhum nissâ'uhum"winking smiley. Quand nous nous installâmes (à Médine), nos femmes se mirent à prendre cette façon d'être des femmes ansarites" (Bukhari 4895). "Ainsi, un jour que j'avais une discussion avec mon épouse, elle me tint des propos très vifs" (Bukhari 5505). L'épouse de Omar lui donna aussi des conseils quant à ses affaires (Bukhari 4629). "Que t'arrive-t-il donc ?" s'étonna Omar. Son épouse lui répondit : "Ton attitude est étrange, Ibn al-Khattâb ! Tu ne voudrais pas qu'on te réponde ?" (Bukhari 4629). Omar a été étonné de ce que lui a dit son épouse parce que, en tant que qurayshite, il n'était pas habitué à ce genre de remarques de la part d'une femme. Mais jamais il n'a opposé à son épouse les deux versets coraniques susmentionnés. Si ceux-ci signifiaient que l'épouse doit "la fermer" devant son mari, qui est "supérieur", cela se serait su... Et les femmes médinoises de l'époque du Prophète auraient toutes été "désobéissantes au Coran"... Or ce n'a jamais été le cas, et, bien au contraire, le Prophète a fait leurs éloges en tant que musulmanes dans des paroles bien connues.

Il n'y a pas d'infériorité ou de soumission de la femme. Pour l'islam, homme et femme sont égaux dans leur humanité et dans leur valeur humaine. Par contre, ils ont des rôles complémentaires, parce qu'ayant des natures qui présentent, à côté de nombreuses similitudes, des différences et des particularités. Lesquelles différences, on le sait aujourd'hui, ne sont pas toutes dues à la culture et à l'éducation – comme auparavant certains le pensaient – mais sont bel et bien dues pour un certain nombre d'entre elles à la nature même : physiologique, hormonale, psychologique… (lire l'article à ce sujet: homme et femme sur le plan scientifique: [www.maison-islam.com])

Il est certain que la situation concrète de la femme est, dans le réel de nombreux pays musulmans, loin d'être ce qu'elle pourrait et devrait être dans l'idéal. Mais cela, qui le nie ? Le savant musulman syrien Mustafâ as-Sibâ'i l'a exprimé ainsi : "Puis, en fonction de l'évolution de la situation dans la civilisation musulmane et des traditions locales de pays musulmans, la femme a connu des périodes différentes. Dans la période de décadence, la femme a même connu un délaissement, et, dans les faits, un manquement par rapport aux droits qui lui revenaient." "Le besoin s'est donc fait sentir que la pensée des musulmans engagés se tourne également vers la situation de la femme dans leur pays" (Al-mar'a bayn al-fiqh wal qânûn, pp. 46-51). L'universitaire Marcel Boisard écrit quant à lui : ""Le paradis est sous les pieds des mères" ou encore "Le meilleur d'entre vous est celui qui est le meilleur avec sa femme", dit le Prophète. De telles affirmations ne sauraient émaner d'une société qui ne respecterait pas la femme en tant que telle. Sa relative infériorité actuelle par rapport à l'homme est la conséquence directe des conditions sociales et économiques globales de la société islamique. Les mouvements féministes [musulmans] l'ont d'ailleurs bien compris, qui appuient leur revendication sur les deux piliers usuels du réveil de la conscience musulmane : l'aspect politique et l'aspect religieux. A cet égard, leur combat risque d'être à la fois plus aisé et plus difficile que celui des femmes occidentales. Elles auront en effet à combler un retard plus considérable. En revanche, leur tâche sera facilitée par le fait qu'il ne leur faudra pas lutter contre une législation établie surtout par des hommes, habilités d'accepter ou de refuser de leur octroyer les "privilèges" qui diminueraient la sévérité des codes civils. Le droit de la musulmane à l'égalité sociale, à la propriété privée personnelle, au respect et à la sécurité dans le mariage, à la compensation en cas de divorce, à la jouissance d'intérêt purement féminin est acquis : la loi divine le leur accorde déjà. Elles auront à en obtenir l'application pratique par les hommes en évoquant, précisément, l'islam" (L'humanisme de l'Islam, Albin Michel, p. 110).

D'un côté il y a donc des préjugés chez certains (je dis bien : "certains"winking smiley occidentaux quant à ce que l'islam dit réellement au sujet de la femme (comme il y a par ailleurs des préjugés chez certains musulmans de pays musulmans quant à la réalité du monde occidental). D'un autre côté il y a réellement, dans des sociétés musulmanes, des problèmes quant à la situation de la femme ; des réformes doivent être entreprises pour améliorer ces réalités-là. Ces réformes ne seront cependant efficaces, profondes et durables que si elles viennent de l'intérieur même des références musulmanes, comme l'a écrit Boisard. Voici d'ailleurs des lignes extraites du Monde Dossiers et Documents (n° 251) à propos de la situation de musulmanes de Turquie : "Derrière le voile [il s'agit du foulard] apparaît un nouveau profil de la femme musulmane : éduquée, urbanisée, revendicative, et qui, pour être voilée, n'est ni passive, ni soumise, ni cantonnée à l'espace intérieur" (p. 4) ; "ces étudiantes en médecine, en dentisterie, en philosophie, souvent brillantes, qui dissimulent leurs formes sous un pardessus et portent un "turban" (foulard recouvrant la tête et les épaules et ne laissant découvert que le visage) ont une connaissance approfondie du Coran, savent parler de l'histoire ou de la sociologie de l'islam" (Ibid.). Une nouvelle fois, remarquez : elles sont "revendicatives" et non "passives" ou "soumises" ; si les deux versets coraniques en questions signifiaient que la femme doit "la fermer" devant l'homme, forcément "supérieur", ces femmes n'auraient pas "une connaissance approfondie du Coran"...
Sur la même page mais dans un autre article on peut lire que le même phénomène est visible chez des Egyptiennes : "Les jeunes Egyptiennes sont peut-être voilées, mais elles sont en train d'accéder au savoir, à la liberté de mouvement dans la ville, à l'emploi, à la vie publique. Alors que certains ne veulent voir dans la société égyptienne d'aujourd'hui que les effets d'une "réislamisation" inquiétante, les Egyptiens – et les Egyptiennes – sont peut-être tout simplement, en s'aidant de l'école, en train de conquérir leur modernité" (Ibid.).
Ces témoignages prouvent que l'amélioration de la situation de la musulmane dans les pays musulmans n'est pas une vue de l'esprit mais bel et bien un processus actuellement en marche. Il lui faut simplement du temps pour s'étendre.

Il reste que, préjugés résorbés et réforme menée à bien, le modèle d'émancipation que la majorité des femmes musulmanes réaliseront sur la base des normes du Coran et de la Sunna et en prenant en compte les travaux du Fiqh réalisés depuis quatorze siècles, présentera malgré tout, à côté de points communs, des différences par rapport à celui que la majorité des femmes occidentales ont réalisé. C'est ce qu'un passage de l'article du Monde dossiers et documents suscité souligne : ces musulmanes de Turquie, peut-on y lire, ne suivent ni le "traditionalisme musulman, qu'elles jugent affadi et ignorant", ni le "modernisme occidental". La question qui se pose dès lors est : est-on prêt à ne pas confondre les principes d'une émancipation bien comprise et les repères du seul modèle occidental d'émancipation, produit par des circonstances historiques et des références culturelles précises ? Est-on prêt à accepter concrètement le multiculturalisme (à l'échelle nationale) et le pluralisme des civilisations (à l'échelle mondiale) ? Ou bien ces termes ne seraient-ils destinés qu'aux beaux discours bien ciblés, tenus lors de meetings et de colloques ?

Un dernier mot : nous l'avons dit, les sociétés musulmanes sont telles qu'il y a des améliorations notoires à apporter quant aux mentalités et quant aux comportements vis-à-vis des femmes. Mais si on est honnête avec soi-même et si on n'a pas été "endoctriné" – puisque c'est un terme que d'aucuns aiment à user, semble-t-il –, il faudrait aussi ne pas oublier que dans les sociétés occidentales la situation de la femme n'est pas non plus telle que rien ne serait plus à entreprendre pour changer les mentalités et les comportements… Marie Trintignant n'habitait pas en pays musulman, et n'était pas non plus une citoyenne française issue de l'immigration (laquelle immigrée est forcément "victime des machos musulmans, qui s'appuient sur les dires du Coran et sévissent dans les banlieues"winking smiley, n'est-ce pas… Est-elle la seule ou seulement la plus connue ?

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).


Source: [www.maison-islam.com]






Le Coran dit-il que la femme est inférieure sur le plan intellectuel ?


Question :


J'aimerais savoir s'il est vrai que le Coran dit que la femme est intellectuellement inférieure à l'homme. Si oui, quels en sont les fondements ? Merci d'avance pour votre réponse.



Réponse :



Rappelons tout d'abord que les sources des enseignements de l'islam sont au nombre de deux : le Coran (parole de Dieu) et les Hadîths (paroles, actes et approbations du Prophète Muhammad – sur lui la paix).
Si tout le Coran est bien sûr authentique, en revanche parfois certains propos sont faussement attribués au Prophète Muhammad. Le travail des spécialistes des Hadîths est justement d'épurer les Hadîths authentiques des autres propos qui sont prêtés au Prophète mais dont il n'est pas établi qu'il les ait dits. Les moyens de reconnaître ce genre de propos reposent essentiellement sur la qualité de la chaîne de transmission (isnâd).



Pour répondre maintenant à votre question, il m'est d'emblée possible de dire qu'il y a certains propos relatifs aux femmes qui ont été attribués au Prophète, comme ceux-ci : "Consultez vos femmes et faites le contraire de ce qu'elles vous recommandent", "Si les femmes n'existaient pas, Dieu aurait été adoré comme Il le mérite", "N'enseignez pas aux femmes l'écriture". Cependant, les travaux de certains spécialistes du Hadîth comme Al-Albânî ont fait apparaître que ces propos sont "mawdhoû'" (inventés et faussement attribués au Prophète).



Pour sa part le Coran n'a pas utilisé, à l'endroit de la femme, des propos tels que ceux utilisés dans certains autres livres religieux ou par certains anciens philosophes grecs. Au contraire, il parle en termes élogieux de la femme de Pharaon, de Marie (Coran 66/10-11). Et il dit : "Toute personne qui fera le bien en ayant la foi, qu'il soit homme ou femme, Nous lui ferons vivre une vie agréable. Et Nous récompenserons de telles personnes en leur donnant leur récompense pour ce qu'elles faisaient de bien" (16/97). Une des sourates du Coran est d'ailleurs nommée "Les femmes" (la sourate n° 4), dont le premier verset rappelle que hommes et femmes ont été créés à partir du même premier couple.



Nulle part dans le Coran et les Hadîths authentiques, il est dit que la femme est incapable de raisonner et de comprendre, donc inférieure sur le plan intellectuel.
Par contre, il est vrai qu'un Hadîth authentique du Prophète dit, en se fondant sur la différence existant entre homme et femme quant au nombre de témoins requis dans certains cas de témoignages : "Cela relève du fait qu'elle connaît un manquement en matière de raisonnement." (rapporté par Al-Bukhârî et par Muslim). Cette phrase peut prêter à malentendu si elle est mal comprise.
Mais en fait il y a, dans cette phrase concernant le témoignage, la volonté non pas de dire que la femme serait une incapable sur le plan intellectuel, mais que, dans certains cas de témoignage présumés tels, il y a un manquement en terme de résultat (et non de capacité), manquement dû à la priorité donnée aux émotions sur la raison. Sont ainsi pris en compte la constitution et les spécificités féminines, notamment sur le plan émotionnel- lire l'article suivant: [www.maison-islam.com]- (par exemple dans le cas où elle aurait été témoin d'un meurtre, selon l'école zahirite). Pour plus de détails sur la question du témoignage, lisez mon article Le témoignage de la femme: [www.maison-islam.com].
Mais nulle part il n'est dit que la femme comprend mal les choses ou bien est inférieure sur le plan intellectuel et ne serait donc pas faite pour apprendre et comprendre. Le savant musulman Ash-Shawkânî écrit : "Il n'est rapporté d'aucun savant musulman qu'il aurait déclaré non-authentique un Hadîth parce que la personne qui le rapporte est une femme. Au contraire, combien de Hadîths sont tels qu'ils sont rapportés par une femme ! Ces Hadîths ont toujours été acceptés par la Communauté musulmane [et considérés du même niveau que les Hadîths rapportés par les hommes]." (cité dans Tahrîr ul-mar'a, tome 1 p. 118).



Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).



Source: [www.maison-islam.com]




Cordialement. smiling smiley


Le salut (est garanti) à celui qui suit la guidée...

J
JD
30 mai 2005 23:16
bonsoir tazli et 'Adel

désolé 'Adel mais sur ce point je partage l'analyse de tazli.

cordialement


 
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