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Les Iraniens parlent aux Iraniens
B
4 juin 2006 10:07
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a écrit:
Les Iraniens parlent aux Iraniens


LE MONDE | 03.06.06 | 13h36 •


Cela fait vingt-sept ans qu'ils en rêvent. Aujourd'hui, le changement de régime leur paraît presque à portée de main. "Nous sommes à un moment charnière. Pour la première fois, les intérêts du monde extérieur coïncident avec ceux de l'opposition", affirme Alireza Morovati, qui dirige Radio Sedaye, "la voix de l'Iran", une station qui émet depuis Beverly Hills. "L'espoir est au plus haut. L'Europe a enfin pris la mesure des vraies intentions des mollahs", ajoute Iman Foroutan, le président du mouvement d'opposition Iran of Tomorrow. En même temps, la diaspora a peur de faire les frais d'un compromis. "Les Américains veulent un accord. Ils ne sont pas sérieusement en train de rechercher un changement de régime", regrette Homa Ehsan, qui fut la première femme journaliste de télévision en Iran.



Los Angeles, la capitale des Iraniens d'Amérique, fut un bastion monarchiste. Aujourd'hui, les dignitaires en exil affirment qu'ils ont évolué et qu'ils n'ont qu'un souci en tête : la démocratie. Après deux décennies de fragmentation, l'opposition essaie de se rassembler. Le fils du chah mort en exil, Reza Pahlavi - qui vit, lui, dans la banlieue de Washington -, a même accepté de dîner avec les anciens ennemis jurés de son père, un soir de septembre 2005 à Berlin.

A part les Moudjahidins du peuple, en Europe, et quelques proches des néoconservateurs américains, la diaspora rejette la solution militaire. "C'est ma terreur. Je me réveille la nuit en me disant : "Ô mon dieu, ils vont attaquer"", dit Roxanne Ganji, la fille d'un ancien ministre du chah, reconvertie dans l'immobilier dans la vallée de San Fernando. "Une attaque ne ferait que renforcer le nationalisme, à moins qu'elle n'ait le feu vert de l'ONU", ajoute Cyrus Saify, un dirigeant d'entreprise. Même pour les monarchistes, frapper les installations nucléaires paraît sacrilège. "Nos bases atomiques appartiennent au peuple", dit Siavash Azari, un animateur de Radio Sedaye (KRSI).

En 2000, les exilés se sont aperçus, presque par hasard, que les chaînes de télévision par satellite pouvaient être captées en Iran (un auditeur avait réussi à téléphoner d'Ispahan à NITV). Depuis, ils parient tous sur la télévision. Quand Condoleezza Rice a annoncé, à la mi-février, que le gouvernement américain souhaitait débloquer 85 millions de dollars pour aider les "médias de la démocratie" (contre 3,5 millions en 2005), "Teherangeles" a connu une ambiance de grand soir.

Deux semaines plus tard, deux officiels sont venus en mission de reconnaissance : David Denehy, le chef du nouveau bureau des affaires iraniennes, créé au département d'Etat et placé sous l'autorité de la responsable du Proche-Orient, Elizabeth Cheney, la fille du vice-président, et Ladan Archin, une universitaire d'origine Iranienne qui avait servi de liaison au Pentagone avec l'opposant irakien Ahmed Chalabi. Les visiteurs ont fait la tournée des radios et des télévisions qui émettent vers l'Iran. Elles sont une trentaine, dont 4 exclusivement politiques. Et, depuis l'agitation de 2003 à Téhéran, elles ont fait la preuve d'une certaine audience (les antennes paraboliques y sont interdites mais l'Iran en compterait 7 millions).

Les deux responsables ont conseillé aux participants de déposer des dossiers de candidature. Behrouz Souresrafil, qui présente un programme sur Pars TV, s'esclaffe encore à l'idée de cette révolution avec formulaire d'inscription téléchargeable sur le site Internet du département d'Etat. "Face aux mollahs, les Américains ne sont pas à la hauteur", soupire-t-il. Certains exilés soupçonnent les Américains de faire semblant. D'annoncer haut et fort qu'ils vont aider l'opposition pour faire pression sur le régime. "Est-ce qu'ils ont annoncé ce qu'ils faisaient contre l'URSS en Afghanistan ?", remarque Cyrus Saify, qui prépare des programmes d'éducation à la non-violence en farsi (langue persane).

Depuis, plus de nouvelles de Washington. Les partisans du changement de régime sont en veilleuse, la tendance de Condoleezza Rice, réputée favorable à des pourparlers avec Téhéran, l'ayant apparemment emporté. Pour l'instant, l'administration se concentre sur la propagande modérée de ses deux organes officiels : Radio Farda, inaugurée par le président George Bush en décembre 2002, qui émet depuis Prague, et Voice of America en farsi, qui est en train d'être convertie en télévision. Quant à NITV, chaîne pionnière qui avait accueilli des membres du Congrès pour des dialogues à l'antenne avec les auditeurs iraniens, elle vient de fermer.

Les exilés disent se tenir "prêts", quoi qu'il en soit. A Channel One, Shahram Homayoun, le directeur, empile les enveloppes sur son bureau. Elles contiennent des billets rose et bleu à l'effigie de Khomeiny : 5 000 rials, 20 000, envoyés d'Iran. A SOS-Iran, l'ingénieur Iman Foroutan a dessiné le diagramme du "processus méthodique et rationnel" qui permettrait de parvenir au renversement de la République islamique. Tous les jours, il change les "proxy" (serveurs relais) de son site Internet pour contourner les pare-feu mis en place par les mollahs.

Certains rêvent d'une solution "à la Serbe", à l'image des mouvements qui ont abouti, en octobre 2000, au renversement de Slobodan Milosevic. Ils produisent des programmes d'éducation à la non-violence (la vie de Martin Luther King ; le combat d'Aung San Suu Kyi). Ils envoient des médicaments aux jeunes Iraniens pour combattre la dépendance à l'opium, qui est, selon eux, encouragée par le régime. Ils appellent à ramasser discrètement les pièces de monnaie pour paralyser l'économie.

Sur KRSI, Saeed Ghaemmaghami est de ceux qui appellent au soulèvement. Le 24 mai, les étudiants de Téhéran l'ont contacté en pleine nuit. Il a rouvert l'antenne. Le lendemain, les agences de presse confirmaient qu'il y avait eu des affrontements à l'université. Le journaliste a donné la parole au leader de la contestation au Baloutchistan, Abdul Malek Rigi, 23 ans, qui se cache dans les montagnes proches du Pakistan. Les auditeurs ont même pu entendre le soldat pris en otage par les Baloutches implorer sa grâce en direct. Il y a une semaine, des manifestations ont aussi eu lieu à Tabriz, chez les Kurdes. L'Iran accuse les Etats-Unis d'encourager le séparatisme. Sont-ils à l'oeuvre derrière cette agitation ethnique ? "Je ne sais pas, répond M. Souresrafil, mais ils le devraient."

E
4 juin 2006 10:55
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Baphomet a écrit:
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a écrit:
Les Iraniens parlent aux Iraniens


LE MONDE | 03.06. Même pour les monarchistes, frapper les installations nucléaires paraît sacrilège. "Nos bases atomiques appartiennent au peuple", dit Siavash Azari, un animateur de Radio Sedaye (KRSI).





MDRRRRR!!!

L'opposition qui defend le programme nucléaire Irannien !!!

Quelle hypocrisie !!!

Ils savent que le peuple Irannien entier soutien le programme nucléaire de son pays, pour etre credible, cette opposition de pacotille a besoin de mentir au peuple pour valider une certaine reconnaissance.

Les Mollahs comme vous dites, ne pratique pas ce genre d'hypocrisie qui appartient aux Islamophobes.
a
4 juin 2006 12:51
D'une manière générale, une opposition en exil doré à Beverly Hills, soutenue par les autorités américaines ne paraît pas crédible, à fortiori si elle est emmenée par le fils de l'ancien chah.
En effet, on se souvient encore du renversement du premier ministre iranien Mossadeq (qui avait eu le malheur, de vouloir nationaliser le pétrole iranien), par les américains, en 1953, pour installer à la place, le chah Pahlavi. On connaît la suite, le pétrole aux mains des américains, dictatarure féroce, tortures, enlèvements, bref un cauchemar.
m
4 juin 2006 13:43
exactement andi, et ce fils de chah perçoit beaucoup d'aide financière et logistique de la part de la white house via la fille de dick cheney pour soit disons perturber le régime iranien, ils croient qu'une poignée de gens peuvent renverser un régime qui a le soutien de tout le peuple, je mets ma main à couper que s'ils fassent des élections demain ahmadinejad serait reconduit avec la majorité écrasante.
a
4 juin 2006 16:21
mùarocain fier est ce que tu t est posé la question?

des extremiste shiites au pouvoir et des extremistes sunnites au pouvoir n arrengerait t i l pas les interets americains du mçoment que ces deux la sont condamné a s affronter?

n a tu pas vu la derniere intervention de zerquaoui?
f
4 juin 2006 22:54
zarqaoui est inventé de toute piece par les usa comme al quaida
i
4 juin 2006 23:17
les pauvres occidentaux n ont reussi
ni a introduire 'la democratie' en irak ni en somalie
en palestine la democratie a donné de mauvais resultats
maintanant c est l iran: encore une guerre perdue

mais finalement ils ont reussi en afghanistan du moins a kaboul (hormis le peuple qui manifeste) alors peut etre qu il y a encore de l espoir

mais ils essaient on peut pas dire qu ils n essaient pas
imad
 
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