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iran, turquie, isr.... : guerre des leaderchip au proche orient ?!!!
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2 juin 2010 21:21
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a écrit:
Plusieurs députés de l'AKP, dont le président de la commission des affaires étrangères au Parlement, Murat Mercan, devaient même prendre place à bord du Mavi Marmara, l'un des navires de la flottille, mais y ont finalement renoncé à la dernière minute.

Depuis trois jours, du Caire à Sanaa, les manifestations anti-israéliennes se couvrent de drapeaux turcs. Les "héros" du Mavi Marmara sont fêtés sur la place Taksim d'Istanbul. Les neuf "martyrs" sont acclamés. "La Turquie a obtenu ce qu'elle voulait", estime l'éditorialiste Mehmet Ali Birand. "Grâce à cet incident, l'équilibre des alliances va changer au Moyen-Orient", poursuit-il.

A la faveur de cette médiatique flottille, la Turquie a pris la tête de la fronde contre l'Etat hébreu et s'est imposée comme la championne de la cause palestinienne, supplantant les puissances arabes et l'Iran. Le retournement est spectaculaire pour Ankara, qui était jusqu'ici le plus fidèle allié d'Israël et des Etats-Unis au Proche-Orient.

Mais depuis deux ans, le divorce est dans l'air. A l'origine, l'opération "Plomb durci", menée par Tsahal à Gaza en décembre 2008, a été ressentie comme un affront personnel par M. Erdogan. Une semaine avant le début de ces bombardements, la Turquie avait en effet reçu le premier ministre Ehoud Olmert à Ankara, sans que celui-ci l'informe des projets d'attaque. Une humiliation pour les "néo-ottomans" de l'AKP.

"PAS D'ARME NUCLÉAIRE"

Dès lors, le premier ministre turc a multiplié les déclarations fracassantes contre Israël, qualifiant les opérations de "crime contre l'humanité". Au Forum économique de Davos, en janvier 2009, il s'en est pris violemment à Shimon Pérès et a claqué la porte.

En avril, au cours d'une visite en France, il a estimé qu'Israël était "la menace la plus sérieuse pour la paix dans la région". Et depuis deux mois, critiqué pour son indulgence vis-à-vis du programme nucléaire iranien, il répète à chaque occasion qu'Israël, également soupçonné de détenir l'arme atomique, doit être soumis au même régime que l'Iran.

"Nous ne voulons pas d'arme nucléaire dans notre région", martèle le ministre des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu. Sous la pression turque, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a évoqué la question pour la première fois en mai. Tout en s'opposant à Israël, la Turquie s'est également rapprochée de la Syrie et a accueilli les dirigeants du Hamas.

M. Davutoglu, le stratège du gouvernement turc, connaît trop bien les ressorts de la diplomatie régionale pour avoir été entraîné malgré lui dans cette spirale. Mercredi 2 juin, il a estimé qu'après le temps de la colère, celui de l'apaisement était venu et que si les activistes turcs étaient libérés rapidement et que le blocus de Gaza était levé, les relations redeviendraient normales.

Mais le Parlement a déjà réclamé une révision profonde des liens avec Israël, et un gel de la coopération, notamment militaire. La veille, M. Erdogan avait lancé devant ses députés qu'il fallait "faire payer Israël par tous les moyens".

A moyen terme, cette crise permet au gouvernement turc de renforcer sa popularité. En Turquie où des élections législatives l'attendent dans un an. Dans tout le Proche-Orient où M. Erdogan, le nouveau sultan, est déjà comparé à Nasser. Ankara s'impose tranquillement comme la nouvelle puissance régionale, à la porte d'une Europe qui brille par son silence. M. Erdogan espère désormais parvenir à faire plier Israël et à faire lever le blocus contre Gaza.
assalam o alykoum
 
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