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Invitation au séminaire/débat: Organisation de l'islam de France enjeux et...
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29 avril 2005 22:26
Dans le cadre de ses activités culturelles, le CCMF (Congrès des Citoyens d'Origine marocaine de France) organise le 30 avril de 14h00 à 18h00, à Paris 13 e, une rencontre-débat sur le thème :" présence de l'Islam en France: perspectives et réalités ".

L'objectif étant d'essayer d'examiner ensemble cette présence sous ses différents aspects et de voir comment et de quelle manière l'Islam fait face aux différents défis qui l'interpellent aujourd'hui (modernité, laïcité, citoyenneté, dialogue culturel, réforme....)

Ces débats aborderont également des sujets qui touchent de plus près l'organisation de l'Islam (élection du CFCM) en France, son encadrement et son financement.....

Participeront à cette rencontre des représentants du CFCM, des imams, des universitaires et de nombreuses associations......

Nous serons heureux et honorés de vous recevoir à l'occasion de cette rencontre- débat à l'adresse suivante:
Maison des Associations, 11 rue Caillaux 75013 Paris
(Métro; Maison Blanche, en voiture: à partir de la Porte d'Italie ou la Porte de Choisy)



Pour plus d'infos:
M. Moussa oui : [email protected]

M. MRAIZIKA Mohammed: [email protected]
A votre avis, de quelle couleur devient un schtroumpf quand on l'étrangle ?
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22 mai 2005 20:51
COMMUNIQUE DE PRESSE
CCMF : Congrès des Citoyens d’Origine Marocaine de France
Rencontre-débat du 30 avril 2005
« La présence de l’Islam en France : perspectives et réalités »

Depuis sa création en janvier 2004, le Congrès des Citoyens d’Origine Marocaine de France (CCMF) s’est employé à favoriser la réflexion et à promouvoir le débat sur des sujets de société. Des colloques, des rencontres et des séminaires ont été ainsi organisés (en France, au Maroc, en Belgique) en partenariat avec le CONGRESS (ONG à Bruxelles), traitant des thèmes sensibles telles la participation et la représentativité politiques, la citoyenneté, la lutte contre les discriminations, l’aide au développement du pays d’origine, la défense et la promotion des causes nationales et la solidarité avec les populations défavorisées.


C’est dans cette optique que le CCMF a organisé le 30 avril à Paris (13e) une rencontre sur le thème de « la présence de l’Islam en France : perspectives et réalités ».
Cette présence, fruit de l’histoire et de nécessités économiques, se traduit aujourd’hui de différentes manières dans le champ public républicain. Cette traduction suscite des réactions diverses : rejet, hostilité et incompréhension.
Cette présence musulmane en terre étrangère, pendant longtemps provisoire, discrète et limitée dans son expression culturelle et sociale, est devenue au fil des décennies permanente, visible et surtout porteuse de revendications précises. Elle pose, en tout état de cause, de réels problèmes aux sociétés d’accueil amenées souvent à adopter des politiques restrictives et sécuritaires.
Les débats sur la laïcité et le port du voile, la question de l’entrée de la Turquie en Europe, les attentats, le traitement médiatique du fait religieux et notamment de l’Islam ne sont pas de nature à favoriser une perception juste et rationnelle de cette présence et cette visibilité.

Dès l’ouverture des travaux le président du CCMF (M.MRAIZIKA ) a tenu à préciser la thématique et à définir le cadre des débats, en soulignant qu’il s’agissait avant toute chose d’examiner les différents aspects de la présence de l’Islam en France et de s’interroger sur la manière et les moyens susceptibles d’assurer son amélioration .
Quelles sont les manifestations de l’Islam dans les différents espaces publics de la République ? Comment sont perçues ces manifestations par les autres composantes de la société? Quelles difficultés et contraintes entravent la visibilité de l’Islam ? Comment améliorer cette présence et cette visibilité ? Sommes nous bien organisés, bien structurés pour répondre aux nombreux défis (laïcité, modernité, réforme, démocratie … ) qui interpellent aujourd’hui l’Islam en France et plus généralement dans le Monde ?
Telles sont quelques unes des questions soumises aux débats.

Afin de mieux rendre compte de ces aspects multiples et divers le CCMF a convié des personnes ayant une expérience et une compétence réelles en la matière (un imam, des
membres du CRCM et d’associations culturelles et cultuelles ) . Les différents intervenants se sont attachés à présenter en les expliquant les différents aspects de la présence de l’Islam en France et les contraintes qui s’y attachent.
L’imam de la Mosquée de Colombes s’est penché sur l’analyse de la présence des musulmans dans trois principaux espaces : la mosquée, la rue et le marché. Trois espaces, trois comportements différents parfois contradictoires. Le Musulman, précise t-il doit avoir un comportement exemplaire là où il se trouve. Chaque musulman est appelé à œuvrer pour rendre cette présence digne s’exerçant dans le strict respect des lois …………..
Abordant la question de la laïcité et le port des signes ostensibles il a estimé que la République offre des garanties à l’exercice du culte et ne peut, par conséquent, tolérer les atteintes aux règles de vie commune.
Il trouve inadmissible qu’une jeune fille de 10 ans porte à l’école ou dans la rue un voile parfois trop grand lui donnant une allure inquiétante ………Il faut, poursuit-il, laisser les enfants s’épanouir, se former, jouer et grandir et profiter ainsi des opportunités de promotion qu’offrent l’école, l’université et l’entreprise.
Il a par la suite expliqué que le port du voile est une prescription religieuse et qu’il convient de respecter les citoyennes qui le portent par conviction.

Sous le thème de « visibilité et invisibilité de l’islam » une responsable associative (Fatna Chouikh) a rendu compte de certains aspects de cette visibilité dans les domaines politiques, économiques et sociaux soulignant qu’être visible en tant que musulman ou musulmane ne doit pas se réduire au port d’un signe ou d’un symbole religieux. ……..
La liberté du culte étant un droit constitutionnel il est légitime, précise t-elle, que le musulman revendique un exercice du culte en toute liberté sans ingérence ni pression d’aucune sorte. …
Quant à la question de l’intégration des jeunes musulmans issus de l’immigration, elle a montré toute l’ambiguïté qui entoure ce concept. Le musulman est un citoyen à part entière et à ce titre il doit jouir de tous ses droits fondamentaux dans le strict respect des lois de la République. Il n’a pas à être intégré ou assimilé dans son propre pays ……..Demande t-on à un Breton, à un Corse de s’intégrer en France ?

Les questions de l’organisation, de l’encadrement et du financement de l’Islam en France, ont fait l’objet de la deuxième partie des débats.
Mr Omar ELMOURABET (membre de France Plurielle) a présenté la structure actuelle du CFCM, et a exposé les modes d’élections des délégués, le règlement électoral et le rôle des associations gestionnaires des lieux du culte. Il a ensuite entrepris une analyse sur le rôle du CFCM pour la communauté musulmane, instrumentalisé par les politiques mais aussi les médias cet organisme risque de sortir du cadre qui est lui était prédéfini à savoir l’organisation du culte musulman.

Les interrogations qui ont suivi ces deux interventions se sont centrées sur la question des règles de désignation des délégués (en fonction de la surface des salles de prière). Ce mode de désignation ne semble pas satisfaire tout le monde…
De même les questions de la représentativité et la légitimité du CFCM restent un sujet qui divise. Le CFCM est-il représentatif des musulmans de France , ? A-t-il rempli convenablement les missions pour lesquelles il a été élu ? Quel est son bilan ?
Telles sont quelques unes des nombreuses questions soulevées par l’assemblée.

Le modérateur de la rencontre et vice-président du CCMF (Mohammed Mouss aoui) a résumé les questions adressées au CCMF par la voie d’internet (e-mails) qui ont trait à l’ingérence des autorités (ministères, municipalités, consulats ….) dans les affaires de l’Islam et à la question de la double « allégeance » des musulmans à leur pays d’origine et au pays d’accueil. Il a donné de nouveau la parole à la salle pour favoriser les échanges.







Les participants ont abordés ces questions avec beaucoup de pertinence et franchise. S’agissant de la gestion des lieux du culte ils ont tous soulignés la faiblesse du tissu associatif et les lacunes de son organisation estimant que la majorité des associations cultuelles n’ont pas l’encadrement suffisant et adéquat pour remplir leur mission.
Leur gestion des questions cultuelles reste opaque, très rudimentaire et empreinte de lacunes. Elle suscite souvent la critique et la méfiance.
Il apparaît, par conséquent, primordial que ces associations s’ouvrent un peu plus sur leur environnement, renouvellent leur cadres et adoptent des méthodes de gestion modernes et adaptées.
La formation des imams et leur capacité à dispenser des prêches adaptés aux problèmes de la société fut l’un des thèmes soulevés par l’assistance………..De nombreux jeunes ont estimé que la maîtrise de la langue française, la connaissance de la société d’accueil sont des conditions de fond que le choix des imams doit à l’avenir prendre en compte.
Ils déplorent que le prêche du vendredi ne soit pas en langue Française afin de permettre aux jeunes croyants issus de l’immigration de suivre ce prêche et de comprendre sa signification.
Le thème de l’intégration des jeunes immigrés musulmans dans la société française a suscité également de nombreuses réactions. Le mot intégration ne fait pas l’unanimité et ne semble pas correspondre à la réalité d’aujourd’hui.
Un français d’origine marocaine ou algérienne doit être considéré comme un citoyen français à part entière. La participation des jeunes musulmans à la vie publique et l’exercice de la citoyenneté sont considérés comme des facteurs déterminants dans l’évolution des mentalités Ils sont de nature à valoriser leur rôle et leur image et à favoriser leurs relations avec les autres composantes de la société française……………

Conclusion :
Cette rencontre-débat a, encore une fois, montré tout l’intérêt que portent les jeunes aux questions culturelles et religieuses. Ils aspirent tous à un Islam tolérant, respecté et respectueux des lois et usages du pays d’accueil . Ils rejettent toutes les formes de discriminations et dénoncent les amalgames faits au sujet de leur religion et leur statut (musulman-immigré=délinquant -terroriste-fanatique).
Ils sont conscients des lacunes qui caractérisent le système de représentation mise en place en France depuis quelques années et que le CFCM et les CRCM symbolisent d’une certaine manière aujourd’hui, et revendiquent le droit de choisir leurs représentants d’une manière libre et volontaire.

Ils se disent musulmans et français, citoyens et croyants et comptent donner à leur présence et à leur « visibilité » la place qu’elles méritent dans la société. Ils sont conscients des failles qui caractérisent le système de représentation mise en place en France depuis quelques années et que le CFCM et les CRCM symbolisent d’une certaine manière aujourd’hui, et revendiquent le droit de choisir leurs représentants d’une manière libre et volontaire.
 
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