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Intervention au Mali: La joie et l'espoir des Maliens de Montreuil
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19 janvier 2013 14:48
AFRIQUE - En Seine-Saint-Denis, les habitants d'origine ou de nationalité malienne soutiennent la contre-offensive à laquelle participent les forces françaises...

«Je suis très content. D’ailleurs, vous ne trouverez pas un Malien qui ne soit pas très content que la France intervienne au Mali! Si j’avais des armes, j’irais moi-même les anéantir, ces bandits!» Mamadou* Diarra déguste un mafé, un plat à base de poulet et d’arachide, dans la cantine du foyer Edouard-Branly à Montreuil. Montreuil où vit la plus importante communauté malienne de France, 6.000 personnes (estimation basse). Ce Malien installé en France depuis 35 ans n’habite pas au foyer mais y vient très souvent. Surtout depuis l’invasion des djihadistes d’Ansar Dine dans le nord du Mali, il y a un an. A ses côtés ce lundi après-midi, Nianguiry Diawarra. Il a apporté une carte du pays.
Les hommes rejouent la bataille

Les hommes rejouent la bataille du jour, Diabali, une ville à 400 kilomètres au nord de la capitale Bamako reprise par les islamistes. Offensive, contre-offensive, les regards sont inquiets. «L’opinion publique en France doit comprendre que le problème n’est pas malien, ni même africain. Ces djihadistes ont pour ambition de répandre leur culture religieuse dans le monde entier», lance Lassana Niakate, le président de l’association des Maliens de Montreuil. Pour les obsèques (samedi) du soldat français mort dès les premières de combat au Mali, il entend mobiliser les 400 résidents du foyer, et tous les Maliens de Montreuil, pour faire savoir qu’il est mort pour le Mali, pas pour rien» et exprimer leur «solidarité».
Des heures devant la télé

Mamadou Sangari, 22 ans, pense déjà à l’après-guerre. Quand il aura terminé ses études d’économie en France, il espère «créer une entreprise» dans son pays, pour le «reconstruire». En attendant, comme tous les autres, il passe des heures devant les chaînes françaises d’information continue ou la télévision malienne. «On ne peut pisas rester les mains croisées, poursuit-il. Là-bas, il y a tant de trtesse et d’angoisse…» Pour beaucoup, la décision de François Hollande annonce de bonnes nouvelles. Gogo Traoré y croit. La serveuse du café arbore son écran de téléphone. Le président français y trône fièrement.
Marche de solidarité samedi

Au même moment, d’autres Maliens de Montreuil se réunissent dans des locaux prêtés par la mairie. Tous seront de la marche de solidarité au peuple malien samedi**. «L’aide humanitaire sur place doit reprendre!» lance un participant. D’autres évoquent les viols de femmes et les mains coupées dans le nord du pays par les islamistes. Alors que les familles du sud du Mali accueillent des nordistes fuyant la progression des djihadistes, Camara Fatou, la présidente de l’association des femmes dynamiques et de la diaspora africaine appelle la communauté internationale à la rescousse. «Nos familles sur place à Bamako ou dans la province de Kayes ne pourront pas tenir longtemps comme cela. Et nous non plus. Si nous leur envoyions avant 150 euros par mois, nous envoyons en ce moment deux fois plus. Ça devient difficile…»
[www.20minutes.fr]
 
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