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les interets des credits
o
25 août 2005 22:12
l credit c'est haram à n'importe quel taux d'interet????!!!!!

le taux d'interet le plus bas en france c'est combien???!!!!!!


merci!!!!!!!!



Modifié 1 fois. Dernière modification le 25/08/05 22:12 par oumghil.
2
25 août 2005 22:38
.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 25/08/05 22:49 par 2loubna.
r
25 août 2005 22:39
les interets c haram memele plus bas taux
quand quelque chose est interdit meme le plus minime est haram
reflechit et en plus c pour ton bien ca empeche que tu te ruine
J
JD
26 août 2005 00:12
bonsoir oumghil

nous ne sommes pas sur le forum Islam aussi je parlerai éthique et non religion.

si je te prète 100€ en te disant : tu me rendras 150€ le mois prochain, c'est immoral car je m'enrichis sans rien faire et je fais payer ce qui relève normalement de la solidarité.

mais à mon avis le cas d'une banque est différent ( les banques n'existaient pas à l'époque du prophète )

ce n'est pas un individu mais une entreprise commerciale
elle qui fait vivre ceux qui y travaillent
les intérêts que tu paye servent surtout à permettre à la banque de fonctionner ( salaires des employés, agences, matériel informatique....)
une partie sert à enrichir les actionnaires mais celà c'est le cas dans toutes les entreprises.

le commerce avec bénéfice est licite dans votre religion et je ne vois pas de différence flagrante entre une banque et une autre entreprise de service.

j'ajouterai qu'il y a bien des banques saoudiennes...

cordialement
26 août 2005 12:14

Et les propriétaires qui se font une belle plus-value sur le dos de leurs locataires...

Quand on utilise le haram dans un cas et oublier les autres cas, Riba est Haram pour le bénéficiaire mais aussi pour le créditeur, c'est à dire les locataires comme les futures propriétaires, en Français on dira délit de complicité.

Dans ce cas, le Hallal ne vaut que pour les gens très riche, ou avare, c'est les seuls qui peuvent faire une acquisition cash.

Mes frères, le Haram concerne les trois parties, celui qui propose le haram, celui qui accepte le haram et celui qui est témoin de la transaction.

Oumghil, si tu es locataire, poses la question de la marge (taux) bénéficiaire que fait ton propriétaire.
[hr][b]L’art de la guerre, c’est de soumettre l’ennemi sans combat.[/b] (Sun Tzu)
26 août 2005 12:15
JD a écrit:
-------------------------------------------------------

> j'ajouterai qu'il y a bien des banques
> saoudiennes...

Tu fais bien de le citer, et qui sont indexés sur Wall-Street, Paris,...




c
26 août 2005 17:56
salaam
le seul type de credit avec des interets autorise par la majorite des ulemas est celui contracte pour l acquisition d un logement principal.donc celui pour une machine a laver ou une voiture est illicite.


Sinon les interets sont haram



Salaam Mohamed
Creillois l homme ki a tenté de remettre la femme a sa place ( a sa vraie place) :):):). Mais ke sa femme a remis a sa place a sa vraie place :(:(:(.
k
26 août 2005 18:04
et si tu as besoin d'une voiture pour aller au travail, est ce que tu peux prendre un credit ou pas ?

je croyais que les ulemas autorisent les credits qui ne te rapportent pas d'argent, par exemple faire credit pour acheter des appartements que tu mets en location, ce genre de credit est interdit.

wa llahou aalam,
S
26 août 2005 18:09
C pour JD, D'apres votre resonement, alors la societer ki prduit le biere ou qq chose de ce genre est aussi une institut commercial ki a des employer alors on dois acheter ces produit pour kon puisse la suporter pour garder ces employers???
Les interets sont des "Easy Money" alors il faux les eviter tous....smiling smiley
t
26 août 2005 18:21
salam

Creillois t'as lu ca ou? t'as pas les textes svp... ca m'interesse

je te remercie

salam
t
26 août 2005 18:27
salam

JD

la plupart des choses de nos jours n'existait pas a l'époque du prophete!!! ca veut pas dire qu'elles sont licites. cette interdiction d'interet a été ordonné par Allah (swt) dans Son Coran. oserais tu prétendre que par Sa Grandeur Il n'aurait pas prevu qu'il y aurait des banques.

y'a des pages et des pages de textes qui répondent a tes questions oumghil.. faut faire un tour dans le forum Islam et y faire des recherches..
on a rien sans rien n'est ce pas.


salam

J
JD
26 août 2005 23:48
bonsoir tachilhite78

je ne discute pas d'un point de vue religieux car je ne partage pas tes croyances. Pour être clair, le Coran n'est pas pour moi une vérité absolue.

je ne sais pas quelle justification le Coran donne à cette interdiction mais d'un point de vue moral, éthique, appelle le comme tu veux, je ne vois pas où est le problème dans la notion de crédit.
je ne vois pas la différence avec le commerce classique dans le quel le commerçant prend un bénéfice sur les produits qu'il te vend.


pour Sunny

ton objection concernant le commerce illcite comme l'alcool me parait plus sérieuse.
même si pour moi l'alcool n'a rien d'illicite, (j'en consomme avec modération smiling smiley ) j'appellerai plutot commerce immoral la fabrication et la vente des armes par exemple.
au fait qu'en dit le Coran ???

Celui qui travaille dans un secteur immoral doit avoir conscience qu'il contribue à quelque chose qui peut être nuisible pour ses semblables et en tirer les conclusions.

mais pour en revenir au crédit je ne vois pas en quoi il pourrait nuire à qui que ce soit, bien au contraire. sans crédit, pratiquement personne ne pourrait acheter de logement.


cordialement

c
27 août 2005 00:32
jd justement c ce ke j ai dit le credit devient licite lorsqu il y a necessite absolue comme le devoir d avoir la possiblite d avoir un toit au dessus de sa tete mais pas pour s acheter une machine a laver ou une voiture

Et regarde le nombre de personnes ki se sont fortement endettes et dont les dossiers s accumulent sur le bureau de la banque de France et tu comprendras de koi on veut nous proteger.

Ce n est pas parce ke tu comprends pas une certaine logique k elle est fausse.

Salaam Mohamed
Creillois l homme ki a tenté de remettre la femme a sa place ( a sa vraie place) :):):). Mais ke sa femme a remis a sa place a sa vraie place :(:(:(.
M
27 août 2005 00:43
Salam ,

j'ai lu récemment qu'un aalim marocain docteur en économie estime les frais de gestion d'un emprunt à 3 % , et selon lui un crédit est permis si le taux d'intéret ne dépasse pas ces 3 % car on ne rembourse que la somme empruntée et les frais de gestion restent àla charge de l'emprunteur ( ce qui est normal ) .

wa Allah ou aalim
t
7 septembre 2005 12:19
salam

JD dit:
je ne discute pas d'un point de vue religieux car je ne partage pas tes croyances. Pour être clair, le Coran n'est pas pour moi une vérité absolue.
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dans ce cas il ne fallait pas ajouter "les banques n'existaient pas a l'époque du prophete" pcq c'est bien a cette phrase que je répondais. Et a la fin d'ajouter aussi "il y a des banques saoudienne". ce pays n'est pas un exemple a suivre pr les musulmans de toute facon.

ces références sont bien religieuses pourtant.

je ne parlerais pas d'un point de vue morale puisque que ma morale est fortement liée a ma religion. mais la c'est un autre débat.

Creillois: tes sources svp tu sors cela d'ou?

salam

B
7 septembre 2005 15:47
L'usure, le prêt à intérêt consiste à prêter une somme d'argent à quelqu'un pour un temps donné, qu'il devra ensuite rembourser intégralement mais en payant en plus une somme que l'on nomme "intérêt" et qui représente une sorte de loyer versé pour la "location" de l'argent de prêté.

Dans le pensée occidentale, il existe traditionnellement une distinction entre "usure" et "prêt à intérêt", l'usure étant un prêt à un intérêt très fort. Dans la pensée musulmane il n'existe aucune distinction entre ces deux termes, ceux-ci recouvrant la même pratique.

La critique du prêt à intérêt dans l'histoire

Si de tout temps des penseurs, philosophes et économistes ont défendu l'utilité de la pratique de l'intérêt il convient néanmoins rappeler qu'elle fût également critiquée tout au long de l'histoire. En voici quelques exemples :

"Ce qu'on déteste avec le plus de raison, c'est la pratique du prêt à intérêt [...]"
Aristote

Dans la grèce antique, Aristote (384, m.322 av. J.C.) qualifie la pratique du prêt à intérêt de détestable car elle consiste à créer de la monnaie à partir d'elle-même, alors que la monnaie a été créée pour l'échange, non pour se servir elle-même.

Du côté des traditions monothéistes, la tradition juive condamne également très clairement cette pratique et ce ne fût, semble-t-il, qu'au retour de la captivité de Babylone que fût autorisé le prêt à intérêt pour les non-juifs exclusivement.

L'Eglise catholique était initialement très opposée à la pratique de l'intérêt, fondant sa position ferme sur le texte biblique très explicite à ce sujet. Sous l'impulsion de Calvin (au XVIe siècle) l'autorisation fût donnée aux protestants, et par la suite la pratique se répandit à l'ensemble de la communauté chrétienne, cependant qu'il fallait respecter une limite morale (ne pas pratiquer un taux d'intérêt trop fort).

De nombreux intellectuels ont de leur côté fustigé l'usure, le prêt à intérêt, en argumentant que celui-ci dissuade l'investissement dans ce qui n'est pas directement et certainement rentable, même si cet investissement a une importance sociale (développement des infrastructures, éducation, etc.). L'économiste et philosophe Adam Smith (1723, m.1790 ap. J.C.) estima pour sa part que par l'usure "le capital est au risque de l'emprunteur qui est comme l'assureur de celui qui prête". On voit très nettement apparaitre ici cette inversion qui amène celui qui a besoin à devenir l'assureur de celui qui a.

"le capital est au risque de l'emprunteur qui est comme l'assureur de celui qui prête"
Adam Smith.

Les penseurs et théoriciens socialistes ont également développé la critique en argumentant que l'usurier (celui qui prête) reçoit des revenus sans fournir aucun travail, ce qui apparaissait à leurs yeux comme une injustice particulière.

La position de l'Islam face à l'intérêt

A l'époque de la révélation coranique, la pratique du prêt à intérêt était très répandue dans la société arabe. La révélation coranique fût sans ambiguité au sujet de l'usure :

Ô croyants! Craignez Dieu; et renoncez au reliquat de l'intérêt usuraire, si vous êtes croyants.
Et si vous ne le faites pas, alors recevez l'annonce d'une guerre de la part de Dieu et de Son messager.
Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés.
Coran, Sourate II, versets 278 et 279.

Ceux qui mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé.
Cela, parce qu'ils disent: "Le commerce est tout à fait comme l'intérêt" Alors qu'Allah a rendu licite le commerce, et illicite l'intérêt.
Coran, Sourate II, verset 275.

On rapporte également cette parole de la bouche du Prophète Mohammed (sur lui la bénédiction et la paix):

"Dieu a maudit celui qui se nourrit d'usure, celui qui l'offre, celui qui en témoigne et celui qui en établit le contrat."

Les savants musulmans ont déduit que le croyant musulman ne devait donc pas prêter son argent à intérêt, ni même avoir recours au prêt à intérêt. Devant l'apparition des nouvelles pratiques bancaires, au cours du XXe siècle, les savants musulmans se sont interrogés. En 1965, une commission de juristes musulmans venus de 36 pays s'est réunie en Egypte, à al-Azhar, afin de statuer sur la question de l'intérêt. Ils confirmèrent unanimement cette prohibition.

"en Islam, tout prêt à intérêt est prohibé, quel que soit son taux".

Des avis particuliers (fatwa) ont cependant été énoncés par certains savants, dont Youssouf al-Qaradâwî, qui autorise les musulmans vivant en occident, et qui ne peuvent bénéficier de prêts sans intérêt, à avoir recours au prêt à intérêt dans l'unique but d'acheter un bien indispensable, de première nécessité. Il faut cependant rappeler que cet avis n'est pas partagé par la grande majorité des savants contemporains, qui proposent plutôt aux musulmans d'avoir recours à la location, au lieu de l'achat.

Source: [www.fleurislam.net]



Modifié 1 fois. Dernière modification le 07/09/05 15:53 par Bobobabil.
J
JD
7 septembre 2005 17:47
bonjour Bobobabil et Tachilhite78

étude intéressante mais le fond du débat est ailleurs.
il est dans cette phrase de Tachilhite78

"je ne parlerais pas d'un point de vue morale puisque que ma morale est fortement liée a ma religion. mais là c'est un autre débat. "

"fortement lié à ma religion" me parait faible.
j'ai parfois l'impression que certains musulmans ne se préoccupent pas vraiment de savoir si ce qu'ils font est bien ou mal mais uniquement de savoir si c'est conforme à la loi coranique, du moins telle qu'ils la comprennent.

celui qui recherche vraiment à distinguer le bien du mal ne procède pas ainsi.

il s'intéresse aussi aux CONSEQUENCES des actes, et pas uniquement à leur conformité à une loi, qui est forcément imparfaite et incomplète car humaine.
( même si je faisais semblant de croire que le Coran est de nature divine, il n'empêche que sa transcription écrite et son interprétation sont 100% humaines donc imparfaites)


cordialement















t
8 septembre 2005 12:57
salam

merci pour le texte "bobabil" et pr ta réponse JD..

comme je le disais on s'éloigne du sujet.. le posteur voulait un avis religieux je dirais meme "islamique" (d'ou l'emploi du terme "haram"winking smiley. mais t'es libre te poster ce que tu veus apres tout.
si tu veus débattre sur "les musulmans, la morale et la sharia" post sur Islam inch'Allah.. c'est interessant comme sujet en tout cas.


Je repren la réponse du forum Islam. C'est long mais c'est sure au moins.

'Adel dit:

L'Islâm nous enseigne que lorsque nous ignorons le statut juridique d'une chose, nous demandions aux personnes compétentes.

Je t'invite à lire cet article, in châ Allâh, qui traite la question de l'emprunt à intérêts:




Puis-je contracter un emprunt à intérêts pour m'acheter une maison ?



Question: Est-il permis à un musulman qui vit en France de contracter un emprunt à intérêts pour acquérir une maison qui lui servira d'habitation principale ? J'ai entendu dire que des savants ont autorisé cela... Est-ce vrai ?






Éléments de réponse:

A- Selon la grande majorité des savants (toutes écoles confondues), les emprunts bancaires avec intérêts sont strictement interdits, et ce, en vertu des versets du Qour'aane et Hadiths qui condamnent très sévèrement le "ribâ" (terme qui désigne la plupart du temps les intérêts et l'usure), dont les suivants:

"Ceux qui mangent [pratiquent] le ribâ ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu'ils disent : "Le commerce est tout à fait comme l'intérêt (al ribâ)" Alors qu'Allah a rendu licite le commerce, et illicite l'intérêt (al ribâ). Celui, donc, qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur, peut conserver ce qu'il a acquis auparavant; et son affaire dépend d'Allah. Mais quiconque récidive... alors les voilà, les gens du Feu ! Ils y demeureront éternellement.
Allah anéantit l'intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah n'aime pas le mécréant pécheur.
Ceux qui ont la foi, ont fait de bonnes oeuvres, accompli la Salat et acquitté la Zakat, auront certes leur récompense auprès de leur Seigneur. Pas de crainte pour eux, et ils ne seront point affligés.
Ô les croyants ! Craignez Allah; et renoncez au reliquat de l'intérêt, si vous êtes croyants.
Et si vous ne le faites pas, alors recevez l'annonce d'une guerre de la part d'Allah et de Son messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux (de départ). Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés."
(Sourate 2 / Versets 275 à 279)



Aboû Hourayra (radhia Allâhou anhou), rapporte que le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) a dit: "Evitez les sept (péchés) destructeurs !" - "Quels sont-ils, Ô Envoyé d'Allah?", lui demanda-t-on. - "Ce sont, répondit-il: le polythéisme, la magie, le meurtre qu'Allah a interdit sauf à bon droit, l'usurpation des biens de l'orphelin, le fait de "manger" de l'intérêt (akl oul ribâ), la fuite du front au jour du djihad et la fausse accusation (de fornication) des femmes vertueuses, chastes et croyantes." (Mouslim)





B- Certains savants (parmi les savants contemporains, cette opinion a été adoptée notamment par Cheikh Qaradâwi; son avis a d'ailleurs été retenu par la Commission Européenne de l'Iftâ qu'il préside, lors de sa session d'Octobre 1999)) autorisent exceptionnellement au musulman qui vit dans un pays non musulman le recours à un emprunt à intérêts lorsque celui-ci est pour lui le seul et unique moyen d'obtenir une somme d'argent suffisante pour répondre à une nécessité vitale ("dharoûrah"- dont la non prise en compte fait peser un risque sur la vie de l'individu) ou à un besoin réel ("hâdjah"- dont la non prise en considération a pour conséquence de créer une gêne difficile à supporter; il est à noter que ibnou noudjaïm al misri (rahimahoullâh), l'illustre savant hanafite, a également cité dans un de ses ouvrages un avis autorisant à celui qui est confronté à un besoin réel d'avoir recours à un emprunt à intérêts (voir "al achbâh wan nadhâïr" – Page 100), et ce, dans la limite de la nécessité ou du besoin ("adh dharourah toutaqaddarou biqadridh dharoûrah"winking smiley


C'est suivant cette approche que les savants cités autorisent au musulman qui vit en terre non musulmane d'avoir recours à un emprunt à intérêts pour acquérir un logement décent, et ce, sous deux conditions:


- Il ne dispose d'aucun autre moyen licite pour satisfaire ce besoin.

- Le logement qu'il va acheter lui servira d'habitation principale.



Leur avis à ce sujet repose sur deux arguments:

B.1/

a) La nécessité vitale (adh dharoûrah) fait loi et elle permet de lever certaines interdictions: Les juristes musulmans sont unanimes à ce sujet.
b) Un besoin réel (hâdjah) peut, lorsqu'il se généralise, atteindre le statut de la nécessité vitale ("al hâdjah tounzalou manzilatidh dharoûrah idhâ 'âmat"winking smiley et permettre également la levée temporaire d'une interdiction.
c) Le fait d'être propriétaire de son logement pour un musulman qui vit en terre non musulmane constitue justement un besoin réel de nos jours, essentiellement pour les raisons suivantes:

- l'accession à la propriété est le moyen pour lui de se mettre à l'abri du risque de se retrouver un jour à la rue avec sa famille (s'il est, pour une raison ou une autre, expulsé du logement qu'il loue par exemple; ou encore, s'il n'est plus en mesure de payer son loyer suite à une baisse conséquente de ses revenus (perte d'emploi…));
- dans le cas où plusieurs musulmans feraient l'acquisition d'un logement dans un même quartier (autour d'une mosquée ou d'un centre islamique par exemple), celui-ci pourrait devenir un espace propice pour le développement d'activités religieuses et le renforcement des liens de fraternité entre eux;
- l'acquisition progressive de logements par de plus en plus de musulmans peut également contribuer à l'élévation du niveau de vie de la minorité qu'ils représentent: A long terme, cette démarche pourrait aider la communauté musulmane à se libérer de certaines contraintes économiques auxquelles elle est confrontée et, lui permettre ainsi de disposer de plus de moyens pour apporter une contribution positive à l'amélioration de la société entière;

C'est en considérant ces trois points que les savants cités sont arrivés à la conclusion mentionnée précédemment, et ce d'autant plus que, selon certains oulémas, la prohibition de l'emprunt à intérêts est motivée uniquement par le principe du "sadd oudh dharaï'" (pour des détails concernant le sens de cette expression, cliquez ici ), en ce sens qu'il implique forcément un prêt à intérêt (qui est l'acte visé directement par l'interdiction du "ribâ"winking smiley.




B.2/ D'illustres savants (selon le rapport de Al Qaradâwi, cet avis était celui de Soufyân Ath Thawri (rahimahoullâh), de Ibrâhim an nakhaï (rahimahoullâh), de Abou Hanîfa (rahimahoullâh), de Mouhammad Ach Chaybâni (radhia Allâhou anhoum) et d'une partie des oulémas hambalites; il semble bien que la plupart des savants hanafites passés 1 ainsi que certains contemporains 2 soutiennent aussi cette opinion) ont autorisé au musulman de faire des transactions (sous certaines conditions) contenant du ribâ avec un non musulman au sein du dâr oul harb (pays qui est en état de belligérance avec les musulmans), et ce, suivant ce qui est apparemment énoncé dans un hadith moursal 3 cité par l'Imâm Mouhammad Ach Chyabâni r.a. dans un de ses ouvrages ("as siyar oul kabîr"winking smiley: Pour Cheikh Qaradâwi et ceux qui partagent sa position, cette opinion -même si elle est minoritaire- peut être adoptée dans le cas présent pour renforcer l'argumentaire précédent. (Pour plus de détails concernant cet avis et son argumentaire, voir "Fatâwa Mouâsirah" – Volume 3 / Pages 625 à 630)



Voici donc un bref exposé concernant la divergence qui oppose les savants contemporains sur cette question sensible… Personnellement, j'avoue ne pas être convaincu par le double argumentaire développé par le second groupe de savants, et ce, pour les raisons suivantes:

1- Les avertissements énoncés au sujet du ribâ sont d'une gravité et d'une sévérité extrêmes, et ils ne font aucune distinction entre les transactions ayant lieu entre musulmans ou avec des non musulmans…

Pour ce qui est du Hadith évoqué, dont l'énoncé se présente ainsi: "lâ ribâ baynal mouslim wal harbiy fî dâr il harb" (Point de ribâ entre le musulman et le non musulman harbiy dans le dâr oul harb), il ne semble pas être de nature à pouvoir constituer un argument solide face à toutes les autres références authentiques et explicites existants sur le sujet:


a) Il s'agit d'une Tradition moursal, où il manque un maillon dans la chaîne de transmission; par ailleurs, les savants ne s'accordent pas sur la validité de ce Hadith: Ainsi, d'un côté, certaines critiques ont été émises concernant son authenticité -comme en témoignent les écrits de az zaïlaï (rahimahoullâh) (qui est un expert hanafite dans la science des Hadiths) dans son "nasb oul râyah" – Volume 4 / Page 44, même si, d'un autre côté As Sarakhsi (rahimahoullâh) (autre grand savant hanafite) l'authentifie dans "al mabsoût".


b) Il est vrai que l'opinion qui fait autorité chez la plupart des hanafites est en conformité avec l'énoncé apparent de ce Hadith (comme indiqué précédemment): Néanmoins, l'avis de l'Imâm Abou Youssouf (rahimahoullâh) était opposé à cette opinion majoritaire; et nombreux sont les savants hanafites contemporains qui accordent leur préférence sur cette question à ce second avis, qui présente bien évidemment plus de précaution (voir notamment les écrits de Moufti Taqui Outhmâni à ce sujet, ainsi que l'excellente synthèse de Cheikh Mahmoûd At Touhmâz dans son "Al Fiqh oul hanafiy fî thawbihil djadîd" – Volume 4 / Pages 243 à 247)


c) Il est possible d'interpréter cette Tradition de sorte à ce qu'elle ne soit pas en contradiction avec toutes les autres références authentiques interdisant catégoriquement le ribâ: Ainsi, l'expression "lâ ribâ" ne désignerait pas une permission d'avoir recours à n'importe quel type de transactions (dont celles contenant de l'intérêt) avec un non musulman harbiy, mais plutôt une interdiction de faire avec lui une quelconque transaction contenant de l'intérêt. C'est de cette façon que l'Imâm An Nawawi (rahimahoullâh) interprète ce Hadith (s'il est authentique) dans "Al Madjmou'".


Et même dans l'éventualité où on admet que ce Hadith est un argument valide et fiable, il est à souligner que des savants contemporains (comme Cheikh Khâlid Sayfoullâh) ont très justement souligné que les pays occidentaux ne peuvent être actuellement qualifiés de dâr oul harb, eu égard notamment de la liberté de culte (concernant, surtout, la pratique des cinq piliers de l'Islam) qui est offerte aux citoyens musulmans qui y résident (une liberté bien plus grande que celle "offerte" par certains pays dits musulmans…): Et si on admet que ces pays ne sont pas des dâr oul harb, dans ce cas le Hadith ne concerne même pas les musulmans qui y résident…



2- Les différents arguments avancés pour essayer de donner à l'achat d'un logement le statut de besoin réel ne me semblent pas être non plus suffisamment solides pour pouvoir être opposés aux références interdisant catégoriquement le ribâ, d'autant plus que:



- en France, les droits du locataire sont relativement bien protégés par la législation en vigueur (le risque de se faire expulser est donc assez mince…)


- pour ce qui est de la possibilité d'une baisse conséquente de revenus, celle-ci peut également se produire avant la fin du remboursement de l'emprunt à intérêts: Comment réagir face à ce risque là ?


- pour ce qui est de l'élévation du niveau de vie des musulmans, une bien meilleure solution serait que la communauté entière s'engage dans une réflexion commune et sérieuse concernant les moyens à mettre en place pour développer localement un microsystème économique basé sur les modes de financements licites qui existent en Islam (mourâbahah, moudhârabah, idjârah thoummal bay', bay bit taqsît...): De telles démarches ont été entamées il y a plusieurs années aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, et aujourd'hui, alhamdoulillâh, il existe dans ces pays des moyens de financements tout à fait licites (et régulièrement contrôlés par des savants musulmans experts comme Moufti Taqui Outhmâni) permettant aux musulmans d'accéder à la propriété avec des paiements échelonnés sur 15 ou 25 ans.



Wa Allâhou A'lam !




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1- Voir les écrits de as sarakhsî r.a. dans "al mabsoût" et ceux de ibn âbidîn r.a. dans "radd oul mouhtâr".

2- Comme Moufti Nidhâmouddin de Déoband.

3- Est ainsi appelée la Tradition où il manque un maillon au début de la chaîne de transmission et où le Tâbéï r.a. cite directement les propos du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) sans indiquer d'où il les tient.



Source: [www.muslimfr.com]

salam
z
8 septembre 2005 15:18
Juste histoire de détendre l'atmosphère, moi j'ai entendu une cheba..... je sais pas quoi au maroc qui a fait une chanson sur le credit grinning smiley grinning smiley grinning smiley

C'est hram ou pas ? je plaisante bien sur...
 
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