Par José GARÇON QUOTIDIEN : Jeudi 12 octobre 2006 - 06:00
Arezki Aït Larbi est correspondant du Figaro à Alger depuis dix ans, et ses articles sont parmi les mieux informés. Depuis cinq mois, les autorités algériennes lui refusent un passeport en invoquant un jugement prononcé dans le cadre d'une affaire en diffamation qui remonte à... 1994. L'article incriminé portait sur des sévices infligés à des détenus politiques dans un pénitencier dans les années 80. Mais jusqu'à très récemment, Arezki Aït Larbi ignorait que cette affaire lui avait valu, en 1997, une condamnation à six mois de prison ferme par défaut, précédée d'un mandat d'arrêt du juge d'instruction ! Son avocat a multiplié les requêtes pour faire opposition à ce jugement et annuler le mandat d'arrêt. En vain.
Du coup, le journaliste ne peut quitter l'Algérie et risque même une incarcération pour une condamnation qui lui a été signifiée avec neuf ans de retard ! Ce ne sont pas ses premiers démêlés avec les autorités : en dépit des démarches du Figaro, il n'a jamais pu obtenir son accréditation. Le quotidien a protesté mardi contre cette «tentative d'intimidation». Arezki Aït Larbi dénonce, lui, les «pressions récurrentes visant à l'empêcher d'exercer [son] métier».
Ce qui est triste dans ce genre d'affaires à répétition, et en relation à la fuite des cerveaux, certains n'y verrons pas de liens
il est quand même un fait que la frange la plus cultivée d'une population est la premiére a fuir lorsque les libertées individuelles sont menacées et ceci , en dehors des problémes économiques ...