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Infections et MST continuent de progresser chez les homosexuels
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20 juin 2006 18:01
Le Monde, France



L'Institut de veille sanitaire (InVS) publie, dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire daté de mardi 20 juin, plusieurs études témoignant également d'une nouvelle émergence des infections transmissibles. Un constat qui incite l'InVS à réaffirmer l'actualité de la prévention.

Depuis l'instauration, en 2003, du dispositif de notification obligatoire de l'infection par le VIH, l'InVS estime qu'un peu plus de 7 000 personnes ont découvert leur séropositivité.


Avec 2 049 cas notifiés, les hommes ayant des rapports homosexuels ont représenté 28 % des découvertes de séropositivité pour le VIH en France. "Cette proportion a augmenté au cours du temps, passant de 24 % au premier semestre 2003 à 31 % au premier semestre 2005", indique l'InVS. Dans 43 % des cas, la contamination datait de moins de six mois.

La découverte de la séropositivité survient à l'âge moyen de 37 ans. 43 % des homosexuels qui ont découvert leur séropositivité sur la période 2003-mi 2005 résident en Ile-de-France, et 82 % d'entre eux sont de nationalité française. L'enquête "Baromètre gay 2005", menée au moyen d'un questionnaire anonyme auprès d'hommes fréquentant les lieux de rencontre gay franciliens, permet de constater les évolutions dans les comportements.

En 2005, 35 % des répondants ont eu au moins une pénétration anale non protégée. La pratique, en augmentation, est surtout le fait d'hommes séropositifs ou d'hommes s'interrogeant sur leur statut sérologique.


DÉCRUE DE LA SYPHILIS

La résurgence des infections sexuellement transmissibles (IST) témoigne également d'une tendance à l'augmentation des prises de risque, d'autant qu'elles favorisent la transmission du VIH.

A l'été 2003, le Réseau européen de surveillance des IST repérait aux Pays-Bas des cas groupés de lymphogranulomatose vénérienne (une infection) chez des hommes ayant des rapports homosexuels.

L'enquête menée par la suite par l'InVS identifiait à son tour en France des cas de cette maladie très rare jusque-là. Depuis mars 2004, le diagnostic formel a pu être porté pour 328 cas, un nombre "probablement sous-estimé", selon l'InVS.

Quasiment disparue, la syphilis avait fait sa réapparition fin 2000 à Paris. Cette résurgence a conduit l'InVS à créer un dispositif de surveillance volontaire. 89 sites ont participé à la surveillance. 1 267 cas de syphilis ont été déclarés : 417 en 2002, 448 en 2003 et 402 en 2004.

Pour la première fois, une décrue a donc été observée par le réseau de surveillance, surtout en Ile-de-France, où sont concentrés les deux tiers des cas. Pour Alice Bouyssou-Michel et les médecins du réseau, cette "tendance à la baisse résulte probablement de l'action d'incitation au dépistage menée à Paris en 2002".

Les hommes déclarant avoir des rapports homosexuels constituent la majorité des personnes touchées par la syphilis, mais l'infection se transmet au-delà de ceux également infectés par le VIH. Et, en province, un quart des diagnostics de syphilis est effectué chez des hommes hétérosexuels.

Paul Benkimoun
Article paru dans l'édition du 21.06.06
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20 juin 2006 18:11
ce n'est pas vrai pour les homosexuelles.
 
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