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Incitation a la délation et flicage croissant de la population
n
17 janvier 2007 10:51
Le syndicat de la magistrature s’alarme (communiqué ci-dessous) des nouvelles lois liberticides en cours d’introduction sous couvert de "prévention de la délinquance" et nous appelle à réagir. L’énoncé de ces dispositions fait froid dans le dos !

communiqué du Syndicat de la Magistrature Répression partout, prévention nulle part ? : un projet de loi de plus en plus dangereux

Le projet de loi dit "prévention de la délinquance", présenté par le Ministère de l’Intérieur, est actuellement discuté en deuxième lecture au Sénat. Tout au long des débats parlementaires, ce projet a été l’objet de constantes aggravations. Sa logique initiale, fondée sur le tout-répressif, sans réel contenu en matière de prévention, stigmatise de manière accrue les populations les plus en difficulté.

L’accumulation de nouvelles incriminations pénales (délits d’embuscade et de guet-apens, enregistrement ou diffusion d’images relatives à la commission d’infractions ou procédé dit du "happy slaping"winking smiley, et l’aggravation de peines existantes (celles concernant la rébellion mais aussi création d’un crime de violences commises avec guet-apens contre les personnes dépositaires de l’autorité publique) signent la volonté du gouvernement et du législateur de faire de ce projet l’instrument privilégié d’une politique sécuritaire déjà à l’oeuvre depuis plusieurs années. Les dispositions les plus menaçantes pour les libertés, présentes dans le texte initial, notamment l’"autorisation" donnée aux travailleurs sociaux de divulguer au Maire des informations confidentielles sur les usagers des services sociaux, les dispositions facilitant l’hospitalisation d’office en psychiatrie et la création d’un fichier des personnes ayant eu à subir une telle hospitalisation, ou encore les dispositions accentuant la sévérité de la justice pénale des mineurs au mépris de ses principes fondateurs, ont été conservées.

D’autres dispositions attentatoires aux droits des personnes ont été par ailleurs introduites, afin, notamment, d’expulser plus facilement les gens du voyage. Inversement, le rejet par l’Assemblée nationale, sans aucun débat de fond, d’amendements visant à mieux prévenir et sanctionner les infractions économiques et financières signe la nature discriminatoire de ce projet, uniquement axé sur la répression des populations les plus en difficulté. Lors des débats au Sénat, des amendements de même nature seront discutés. Le Syndicat de la magistrature sera particulièrement vigilant sur le contenu des débats sur ce point.

Le Syndicat de la magistrature exige le retrait de ce projet de loi particulièrement dangereux pour les libertés. Il invite les magistrats,mais aussi l’ensemble des citoyens, à participer à la semaine d’action contre ce texte qui se déroulera du 22 au 26 janvier 2007.

Même si les personnes socialement défavorisées risquent d’en être les premières victimes, les exemples suivants montrent que chacun doit se sentir concerné par ce projet de loi ? :

* Votre enfant, adolescent, traverse une période difficile, Il lui arrive même de faire l’école buissonnière, son lycée comptabilise quatre demi-journées d’absence non justifiées : désormais, votre maire sera informé de ses absences,qui figureront sur un fichier municipal ; vous pourrez faire l’objet d’un rappel à la loi, vos allocations familiales risquent d’être supprimées durant un an et vous pourriez être contraint de suivre un stage parental (cf. l’article 6 de la loi sur les pouvoirs du "Conseil pour les droits et les devoirs des familles’’ créé dans toutes les communes qui le voudront).

* Vous venez de divorcer, vous n’avez pas de travail et avec vos deux enfants, vous avez du mal à faire face aux charges. Vous sollicitez l’aide et l’écoute de votre assistante sociale de secteur : désormais, celle-ci devra informer le maire de votre commune de votre situation.

* Votre fille a 16 ans. Avec ses copains, elle consomme alcool et stupéfiants. Elle refuse de vous en parler, mais rencontre l’éducateur de rue de son secteur, se confie à lui et lui demande de l’aide : désormais, l’éducateur aura l’obligation d’informer le maire des difficultés rencontrées par votre fille.

* Votre soeur souffre de troubles du comportement. Certains ont estimé qu’elle troublait l’ordre public, et ont sollicité le maire qui a accepté, selon son nouveau pouvoir, de la faire « hospitaliser d’office » : désormais, son nom figurera dans un fichier national dépendant du Ministère de la Santé consultable par les autorités judiciaires, la Police, le Préfet.

* Votre fils a 15 ans. Il met à mal votre autorité et celle des enseignants. La sanction tombe : un avertissement est donné : désormais, l’inspecteur d’académie en informera le maire et le nom de votre enfant figurera sur un fichier municipal.

Syndicat de la Magistrature Paris le 10 janvier 2007

CAPJPO-EuroPalestine
T
17 janvier 2007 15:32
Que le Syndicat de la Magistrature laisse légiférer les députés et qu'il s'occupe de sa partie.

Je crois en la séparationd es pouvoirs, nos magistrats gauchistes pas trop on dirait eye rolling smiley
l
17 janvier 2007 16:01
il est clair que pour un policier, il vaut mieux des magistrats d'extreme droite. moi je prefére nos hirsutes anarchistes du syndicat de la magistrature.
L
17 janvier 2007 16:02
Toros Daglari

je suis aussi pour la séparation des pouvoirs
mais par exemple sur les 4 derniers points
le syndicat de la magistrature n'a-t-il pas le droit (le devoir même) d'alerter la population et le législateur sur les conséquences de certaines dispositions ?

il n'est pas question ici pour le juge d'outrepasser le cadre de leur mission
T
17 janvier 2007 16:18
Ca ne me gène pas que le premier magistrat soit au courant !

D'ailleurs concernant l'hospitalisation d'office il ne s'agit nullement d'un nouveau pouvoir pour le maire

la loi date de 2002 :

Citation
a écrit:
Article L3213-2 du Code de la Santé Publique

En cas de danger imminent pour la sûreté des personnes, attesté par un avis médical ou, à défaut, par la notoriété publique, le maire et, à Paris, les commissaires de police arrêtent, à l'égard des personnes dont le comportement révèle des troubles mentaux manifestes, toutes les mesures provisoires nécessaires, à charge d'en référer dans les vingt-quatre heures au représentant de l'Etat dans le département qui statue sans délai et prononce, s'il y a lieu, un arrêté d'hospitalisation d'office dans les formes prévues à l'article L. 3213-1. Faute de décision du représentant de l'Etat, ces mesures provisoires sont caduques au terme d'une durée de quarante-huit heures

Quant à prévenir des difficultés d'une famille la maire de la commune, c'est bien aussi ; celui dispose de moyen pour venir en aide (allocation, logement, etc,...)

etc, etc,...


et quand je lis :

Citation
a écrit:
Le Syndicat de la magistrature exige le retrait de ce projet de loi particulièrement dangereux pour les libertés

alors oui je me dis que ce syndicat n'est pas à sa place. il est d'ailleurs le premier à hurler à l'intrusion quand des députés ou le gouvernement critiquent le travail des juges.

Mais venant d'eux, je ne m'étonne plus de rien
L
17 janvier 2007 17:26
Tu veux la séparation des pouvoirs sans qu'ils n'agissent en contre pouvoir ?

Je te fais remarquer qu'il s'agit là d'un syndicat, non d'un groupe de juges
Comme par exemple, lorsque un syndicat de police réclame ou dénonce ceci ou cela au niveau législatif
L
17 janvier 2007 17:30
pour l'hospitalisation d'office ce n'est pas contradictoire avec ce que tu dis , c'est la problématique du fichage qui est mis en avant
T
17 janvier 2007 17:48
A la différence des juges les policiers ne sont pas un des trois Pouvoirs

Par ailleurs le syndicat parle de nouveauté en évoquant le pouvoir du maire dans l'hospitalisation d'office; C'est au mieux un anachronisme au pire un mensonge servant leur idéologie.

Le fichage n'est rien en soi, le soucis c'est son utilisation, son accès.

Et pour ton info et surtout celle de ce syndicat :

Citation
a écrit:
Article L2212-1

Le maire est chargé, sous le contrôle administratif du représentant de l'Etat dans le département, de la police municipale, de la police rurale et de l'exécution des actes de l'Etat qui y sont relatifs.



Article L2212-2

La police municipale a pour objet d'assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques.

Elle comprend notamment :

1° Tout ce qui intéresse la sûreté et la commodité du passage dans les rues, quais, places et voies publiques, ce qui comprend le nettoiement, l'éclairage, l'enlèvement des encombrements, la démolition ou la réparation des édifices menaçant ruine, l'interdiction de rien exposer aux fenêtres ou autres parties des édifices qui puisse nuire par sa chute ou celle de rien jeter qui puisse endommager les passants ou causer des exhalaisons nuisibles ;

2° Le soin de réprimer les atteintes à la tranquillité publique telles que les rixes et disputes accompagnées d'ameutement dans les rues, le tumulte excité dans les lieux d'assemblée publique, les attroupements, les bruits, y compris les bruits de voisinage, les rassemblements nocturnes qui troublent le repos des habitants et tous actes de nature à compromettre la tranquillité publique ;

3° Le maintien du bon ordre dans les endroits où il se fait de grands rassemblements d'hommes, tels que les foires, marchés, réjouissances et cérémonies publiques, spectacles, jeux, cafés, églises et autres lieux ;

4° L'inspection sur la fidélité du débit des denrées qui se vendent au poids ou à la mesure et sur la salubrité des comestibles exposés en vue de la vente ;

5° Le soin de prévenir, par des précautions convenables, et de faire cesser, par la distribution des secours nécessaires, les accidents et les fléaux calamiteux ainsi que les pollutions de toute nature, tels que les incendies, les inondations, les ruptures de digues, les éboulements de terre ou de rochers, les avalanches ou autres accidents naturels, les maladies épidémiques ou contagieuses, les épizooties, de pourvoir d'urgence à toutes les mesures d'assistance et de secours et, s'il y a lieu, de provoquer l'intervention de l'administration supérieure ;

6° Le soin de prendre provisoirement les mesures nécessaires contre les personnes atteintes de troubles mentaux dont l'état pourrait compromettre la morale publique, la sécurité des personnes ou la conservation des propriétés ;

7° Le soin d'obvier ou de remédier aux événements fâcheux qui pourraient être occasionnés par la divagation des animaux malfaisants ou féroces ;

8° Le soin de réglementer la fermeture annuelle des boulangeries, lorsque cette fermeture est rendue nécessaire pour l'application de la législation sur les congés payés, après consultation des organisations patronales et ouvrières, de manière à assurer le ravitaillement de la population.

Rien de nouveau sous le soleil
T
17 janvier 2007 18:08
Citation
l'européen a écrit:
il est clair que pour un policier, il vaut mieux des magistrats d'extreme droite. moi je prefére nos hirsutes anarchistes du syndicat de la magistrature.

Pour un policier il vaut mieux un juge et un procureur impartial et inféondé à aucune idéologie.

cela vaut d'ailleurs pour chaque citoyen

mais bon tu dois encore te croire dans les années 30
T
17 janvier 2007 18:36
A ce sujet, j'ai aimé travailler sous Chevénement
l
17 janvier 2007 18:48
beacoup de flics regrettent une justice domminée par le pouvoir avec un pasque ministre de l'interieur.
T
17 janvier 2007 19:01
Citation
l'européen a écrit:
beacoup de flics regrettent une justice domminée par le pouvoir avec un pasque ministre de l'interieur.

Beaucoup de flics n'ont même pas connu cette période vu la masse de départ en retraite du début des années 2000 !
 
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