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Impasse au Sahara marocain
m
21 avril 2009 10:48
[www.lecourant.info]

Les pourparlers entre le Maroc et le mouvement indépendantiste sahraouis, le Front Polisario, sont dans l’impasse. C’est le constat que dresse Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’ONU, dans un rapport publié mardi dernier. Retour sur un conflit vieux de trente ans aux répercussions régionales majeures.



« Une petite réunion préparatoire informelle ». Après deux mois de mission dans la région, les progrès sont minces pour Christopher Ross, le nouvel émissaire des Nations Unies chargé de favoriser un règlement du conflit. Depuis plus d’un an, date à laquelle ont eu lieu les dernières négociations, les deux parties campent sur leurs positions.

Sur le terrain la tension est palpable. La semaine dernière encore, environ 1 400 personnes, des sahraouis mais aussi de jeunes volontaires internationaux, manifestaient aux côtés des indépendantistes du Front Polisario. Une provocation pour le Maroc qui revendique sa souveraineté sur les provinces sahariennes depuis son accession à l’indépendance, en 1956.

Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est un territoire de 266 000 kilomètres carrés au sous sol riche en phosphate. Dès 1956, le royaume chérifien revendique le droit à administrer cette région, au nom du « Grand Maroc historique ».

En 1975, lorsque l’Espagne se retire, le roi Hassan II, contesté par l’opposition, de droite comme de gauche, exhorte les Marocains à s’unir autour de la question saharienne. Répondant à l’appel du Roi, 350 000 volontaires partent de la ville d’Agadir pour investir l’ex-Sahara espagnol. A l’issue de cette « Marche verte », le Maroc annexe la partie Nord du Sahara occidental, laissant le sud à la Mauritanie.

S’ensuivent quinze ans de guerre. D’un coté, le Front Polisario qui revendique l’indépendance du territoire et proclame en 1976 la République arabe sahraouie démocratique (RASD). De l’autre, les Forces armées royales (FAR) marocaines. Exclue du partage maroco-mauritanien, l’Algérie se range du côté des indépendantistes sahraouis.

Le Sahara, enjeu d’un conflit régional
En 1991, un cessez-le-feu est conclu. Mais l’arrêt des combats ne résout rien. Soutenu par l’Algérie, le Polisario poursuit par des moyens diplomatiques son objectif politique. Et surtout, l’épineux dossier saharien gèle tout progrès dans la construction d’une union politique et économique au Maghreb. Officiellement, les deux pays déplorent cette situation. « Le dossier du Sahara occidental est un alibi commode pour les deux régimes » réplique Akram Balkaïd, journaliste au Quotidien d’Oran.

Au Maroc, l’affaire saharienne et l’affrontement avec l’Algérie ont « soudé le pays autour du trône, dans une véritable dynamique d’union sacrée, mettant fin aux dérives contestataires et putschistes qui avaient à plusieurs reprises menacé sa stabilité » explique Pierre Vermeren, historien, spécialiste du Maghreb.

Dans un article publié en octobre 2008, Akram Balkaïd précise : « Le Sahara est un thème fédérateur qui a permis de brider l’ensemble de l’opposition politique marocaine, l’obligeant même à être plus nationaliste que le roi en dénonçant les rares initiatives conciliatrices de Hassan II ». De leur côté, les dirigeants algériens ont trouvé dans le soutien au Polisario un moyen de « contrecarrer les ambitions régionales du Maroc en l’obligeant à livrer une longue et couteuse guerre aux indépendantistes ».

Aujourd’hui, pour les Marocains qui ont sacrifié une partie de leur développement à cette guerre, « la marocanité du Sahara est un fait acquis et irrémédiable » selon Pierre Vermeren. Et ceux qui tentent de le contester publiquement, dans des publications privées comme Tel Quel, sont régulièrement rappelés à l’ordre. Considérant que ce territoire lui appartient de droit, le Maroc refuse catégoriquement toute idée d’indépendance et propose un plan de large autonomie sous sa souveraineté. En face, le Polisario réclame un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’ONU, dans lequel l’indépendance serait l’une des options.

Dans le rapport publié mardi, Ban.Ki Moon interpelle le Conseil de sécurité de l’ONU afin qu’il « demande à nouveau aux parties (…) de faire preuve de volonté politique pour engager un débat de fond et assurer le succès des négociations". En attendant, dans le Sahara occidental, le conflit continue.

Viviane Le Guen
21 avril 2009 16:45
Tant mieux le statu quo c'est à nous que sa profite !

une fois que abdelazizz el marrakchi sera mort on ne devrais plus entendre parler de polizario
21 avril 2009 16:57
l'article n'a pas cité l'ancien envoyé de l'onu au sahara ( van walsum ) qui a AFFIRME devant le Conseil de sécurité que l'indépendance du Sahara ""n'est pas une option réaliste"" -
la vie est éphémère, mieux vaut bien la vivre avant de la perdre.
m
22 avril 2009 23:25
Bonsoir,

C'est vraiment dommage pour la perte de temps, d'argent (millions de dollars côté algérien et marcoain depuis 1975) et surtout d'union.

Mais que voulez-vous les Marocains sont Oua Law Taret Maaza et les algériens sont comme celui qui ne fait et qui ne laisse faire...

mag3
 
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