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Immigration : choisir, mais comment ?
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16 juin 2005 20:47
La trouvaille de Sarkozy ressemble plus à un coup politique qu ?à un projet.


« France recherche H/F, entre 30 et 35 ans, expérience indispensable, français et anglais nécessaires, bonne santé exigée. Permis de conduire demandé. Diplômes : informaticien, infirmière, électricien en bâtiment. Religion : acceptée si invisible. Billet de retour assuré. Contact : ministère de l’Intérieur. » Cette petite annonce pour l’instant encore imaginaire sera-t-elle bientôt le condensé de la politique française de l’immigration ? On peut le craindre en entendant, ces jours-ci, la présentation que fait Nicolas Sarkozy de sa politique de « l’immigration choisie ». Choisie, certes, mais comment ? Il ne le dit pas. Quotas établis par nationalités, selon les origines ethniques ? Tant d’Ukrainiens, de Mauritaniens, de Philippins ? Outre le côté choquant, potentiellement raciste, les critères d’acceptation restent bien confus. Quotas par catégories professionnelles ? Difficile à mettre en oeuvre, les travailleurs qualifiés ne se laissent pas si facilement séduire par l’exil. Surtout s’ils n’ont pas la garantie d’un logement. On peut penser aussi à une grille avec des points, en fonction de tous les critères en même temps (sexe, âge, origines, diplôme, raison du départ ­ politiques, économiques, regroupement familial ­, projets professionnel et personnel, attaches dans le pays d’accueil, etc.). On imagine volontiers la complexité d’une telle politique et de l’administration qui s’ensuivrait.

Et puis comment prendre au sérieux cette idée, alors que des médecins ou des étudiants étrangers rencontrent les pires difficultés pour travailler ? Que les sans-papiers qui ont un emploi ne sont toujours pas régularisés ? Si des quotas sont mis en place, ils viendront en addition d’une migration lente hors quotas que le système n’interrompra pas.

Alors pourquoi cette annonce du ministre de l’Intérieur tout juste de retour place Beauvau ? Les raisons sont uniquement politiques : à deux ans de la présidentielle, Nicolas Sarkozy cherche un créneau sans risque. Il flatte l’électorat de la droite. Et nul ne lui reprochera de n’avoir pas mis en oeuvre sa brillante idée d’ici à l’échéance politique qui absorbe visiblement toutes ses pensées. Pour les immigrés, le mal est fait : enjeux de la politique française, ils sont une nouvelle fois pris dans une tourmente qui les dépasse.
La liberté des autres étend la mienne à l'infini.
J
JD
17 juin 2005 00:08
bonsoir 2loubna

tu peux critiquer Sarko mais t'a une solution ?

les données du problème sont connues :
- l'europe ne peut pas matériellement héberger tous ceux qui voudraient y entrer
- laisser les clandestins qui sont venus avec l'espoir d'une vie meilleure devenir des SDF ou etre exploités au noir n'est pas non plus acceptable.
- entourer l'europe de barbelés et de miradors, çà ne marcherait pas non plus.
- tout le monde sait que la solution à long terme c'est le développement économique des pays "du sud" pour que les populations y restent mais faut pas rêver, c pa pour demain.

alors en attendant tu fais koi ?

cordialement
I
17 juin 2005 14:54
si l'on regarde du côté de la france, c'est tout à fait logique comme mesure. le système canadien d'immgration fait de ce pays le grand pays de demain en amérique du nord. tous les indicateurs sociaux sont au vert! et le taux d'encadrement des entreprises canadiennes est extraordinairement élevé. de plus, le canada intéresse de plus en plus les entreprises de pointe (électronique de précision, services financiers, informatique...etc.) qui générent les meilleures marges et alimentent l'économie.

je vous rappelle que le PIB d'un pays d'est qu'un agrégat des valeurs ajoutées du secteur productif national.

mais si l'on regarde du côté des pays émetteurs... pas la peine de vous faire un dessin... ce sont les cerveaux (grands ou modestes) qui en fuiront plus facilement, à commencer par le maroc.

résultat: on hypothèque le développement.


je ne sais pas ce que vous en pensez mais je me demande si les personnes émigrantes seraient intéressées par des séjours limités dans le temps... du genre, une immigration sélective mais à durée limitée (un certain nombre d'année) avant un retour vers le pays d'origine pour le faire bénéficier aussi de l'expertise acquise.

ça permettrait de faire des roulements et de faire jouer une vraie solidarité nord-sud au lieu de s'accaparer pour toujours les richesses humaines du sud.



"gallek...qui ne tente rien n'a rien!"
 
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