Alain Finkielkraut renonce à se rendre à un colloque
lain Finkielkraut a renoncé à participer à un colloque sur la laïcité, organisé par le conseil régional Rhône-Alpes. L'écrivain devait prendre la parole, jeudi 15 décembre à Lyon, sur le thème "Le sacré, le laïque et le profane". Un appel au boycottage de son intervention avait été mis en ligne sur le site musulman oumma.com, jeudi 8 décembre. Les signataires lui reprochent ses déclarations au quotidien israélien Haaretz dans lequel il décrivait les émeutes dans les banlieues comme "une révolte à caractère ethnico-religieux" (Le Monde du 24 novembre). "Assez de complaisance à l'égard du raciste Finkielkraut", dit ce texte signé par plusieurs universitaires et militants associatifs. Le site d'extrême droite france-echos.com a lancé un mot d'ordre inverse : "Oui à la conférence d'Alain Finkielkraut ! Assez de complaisance à l'égard des officines du racisme anti-France et antifrançais !"
Les organisateurs du colloque, qui regrettent la décision de l'écrivain, affirment avoir reçu environ 200 e-mails d'invectives ou d'insultes contre sa venue. Alain Finkielkraut a déjà renoncé à une autre conférence qui devait se tenir à Montpellier. Dans le cas lyonnais, ce ne sont pas les menaces qui l'ont fait reculer. "Je n'y vais pas, parce que je suis complètement désespéré par ce qui m'arrive, dit-il. Aujourd'hui, mon image préempte ma pensée. Je ne suis pourtant pas un dingue, mais quelqu'un qui essaie de réfléchir." Par ailleurs, une soixantaine de personnalités, parmi lesquelles Daniel Borrillo, Saïd Bouamama, Christine Delphy, Didier Eribon, Mgr Jacques Gaillot, Nacira Guénif, Laurent Mucchielli ou Emmanuel Pierrat ont adressé, jeudi 8 décembre, une lettre au directeur de la radio France-Culture, David Kessler, lui demandant de suspendre l'émission hebdomadaire du philosophe, "Répliques".
Vivre sous occupation, c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie ...
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