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Al Hoceïma: Une ville en chantier
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16 septembre 2005 22:49
source:www.leconomiste.com


Al Hoceïma: Une ville en chantier


· A fin août, 8.925 logements construits

· 73 douars désenclavés

Un an et demi après le séisme d’Al Hoceïma, la ville ressemble à un chantier gigantesque en ce début de mois de septembre. La dernière vague des MRE (marocains résidant à l’étranger), originaires du Rif, s’apprête à quitter la ville. Les plaques minéralogiques de leurs véhicules renseignent sur leur pays d’accueil. Ils résident pour la plupart en Hollande, Allemagne, Belgique et Espagne et, dans une moindre mesure, la France. «Je vous avoue qu’à mon arrivée en juillet, mes enfants et moi n’avons pas reconnu l’entrée de la ville, tellement ça a changé», confie un quadragénaire résidant aux Pays-bas.
En effet, le dédoublement de la voie Ajdir-Al Hoceïma (7 kilomètres) touchera bientôt à sa fin, les projets d’électrification, la réhabilitation des quartiers sous-équipés, la mise à niveau urbaine (assainissement, éclairage, voirie…) et la construction d’un hôpital d’oncologie, ainsi qu’un dépôt régional de médicaments ne peuvent laisser indifférent. A fin août, les autorités locales ont recensé quelque 8.925 logements construits après le séisme. De l’avis de nombreux experts internationaux rendus sur les lieux, c’est une prouesse en un temps record. Chose qui n’a pas été faite à Boumerdasse en Algérie ou encore à Bam en Iran.
En ville, mises à part quelques traces de fissures çà et là sur les façades de quelques maisons, rien n’indique qu’Al Hoceïma a connu un séisme en février 2004. Les commerces ne désemplissent pas, les terrasses de cafés sont pleines à longueur de journée, les artères de la ville sont bondées et la plage Kemado connaît encore un fort engouement. Quelques complexes touristiques voient le jour tels que le Chafarians sur la Corniche (Plage Tala Youssef) ou encore le Mirador. Mais il reste encore beaucoup à faire compte tenu du potentiel balnéaire de la région. Sur le plan des infrastructures de base, les travaux de réhabilitation des voiries de la province ont concerné quelque 73 douars, soit près de 31.670 personnes à fin août dernier. Le programme intégré des infrastructures routières (2004-2007) devra mobiliser 2,8 milliards de DH. Une opération qui s’articule autour de deux axes: le raccordement d’Al Hoceïma avec le reste des provinces et l’amélioration des caractéristiques de la route nationale entre Al Hoceïma et Fès. Le second volet porte sur le réseau routier dans le monde rural, un programme de 429 kilomètres. Le programme porte également sur la réhabilitation de quelque 17 ponts sur la route de Nador.

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Carte microsismique



L’opération d’accompagnement technique à la reconstruction en milieu rural de la province d’Al Hoceïma fait partie de 7.900 chantiers ouverts.
L’Agence urbaine d’Al Hoceïma, qui a pour mission d’assurer le pilotage et la coordination des équipes spécialisées veillant à la reconstruction, vient de dresser un bilan des chantiers de la province. Selon Ahmed Saâdi, directeur de l’agence, à la date du 11 août, sur les 7.900 chantiers ouverts, 4.470 sont déjà achevés. Le reste est soit entamé et pas encore achevé, soit non encore entamé. «Nous considérons qu’une construction est achevée lorsque les gros œuvres sont livrés, c’est-à-dire, structure, fondations et dalle», précise le directeur de l’agence urbaine.
Et d’ajouter, ce sont des constructions réalisées conformément aux standards de sécurité. Restent donc les finitions, mais ce volet purement esthétique n’est pas du ressort de l’agence urbaine. Parallèlement, les constructions ont permis l’ouverture de pistes qui ont désenclavé certaines bourgades.
La mission de l’agence, d’après Saâdi, consiste aussi à superviser les dosages du ciment sur chantier avec une sensibilisation sur la construction des fondations selon des méthodes parasismiques éprouvées. «Car avant le séisme, à force de vouloir fortifier et sécuriser les constructions, les gens surdosaient les poutres, les piliers et les fondations par le béton», signale le directeur de l’agence urbaine. Du coup, au moindre mouvement du sol, les constructions ne résistent pas et subissent des fissures.
Or, ajoute Saâdi, pour qu’une construction résiste, il faut un peu de souplesse et des techniques appropriées qui ont déjà fait leurs preuves en Extrême-Orient.

A. R.

 
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