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Histoires de Djeha
k
26 décembre 2008 21:26
J’ai eu l’idée de regrouper quelques histoires de Djeha dans ce post ; ce sont des histoires simples mais riche en moral.

Pour info, et pour ceux qui ne le connaissent pas, Mulla Nasr Eddin (dit djéha) est un personnage du folklore traditionnel du Moyen-Orient. De l'Afrique du Nord, jusqu'à la Chine, en passant par l'Egypte, la Syrie, la Turquie voire même la Pologne, on le retrouve confronté à de nombreuses aventures déroutantes et drôles. Suivant les régions son nom change, mais les histoires sont semblables qu'il s'appelle Ch'ha, Nasr Eddin Hodja, Mulla Nasr Eddin, Goha, Djeha, Srulek ou encore Effendi...

Si vous en connaissez alors n’hésitez pas !

Djeha, son fils et l'âne

Djeha dit un jour à son fils, alors qu'il atteignait sa douzième année :
- "Demain, tu viendras avec moi au marché."

Tôt le matin, ils quittèrent la maison. Djeha s'installa sur le dos de l'âne, son fils marchant à côté de lui. A l'entrée de la place du marché, Djeha et son fils furent l'objet de railleries acerbes:
- "Regardez-moi cet homme, il n'a aucune pitié ! Il est confortablement assis sur le dos de son âne et il laisse son jeune fils marcher à pied."

Djeha dit à son fils:
- "As-tu bien entendu? Demain tu viendras encore avec moi au marché!"

Le deuxième jour, Djeha et son fils firent le contraire de la veille: le fils monta sur le dos de l'âne et Djeha marcha à côté de lui. A l'entrée de la place, les mêmes hommes étaient là, qui s'écrièrent
- "Regardez cet enfant, il n'a aucune éducation, aucun respect envers ses parents. Il est assis tranquillement sur le dos de l'âne, alors que son père, le pauvre vieux, est obligé de marcher à pied!"

Djeha dit à son fils :
- "As-tu bien entendu ? Demain tu viendras de nouveau avec moi au marché!"

Le troisième jour, Djeha et son fils sortirent de la maison à pied en tirant l'âne derrière eux, et c'est ainsi qu'ils arrivèrent sur la place. Les hommes se moquèrent d'eux :
- "Regardez ces deux idiots, ils ont un âne et ils n'en profitent même pas. Ils marchent à pied sans savoir que l'âne est fait pour porter des hommes."

Djeha dit à son fils :
- "As-tu bien entendu? Demain tu viendras avec moi au marché!"

Le quatrième jour, lorsque Djeha et son fils quittèrent la maison, ils étaient tous les deux juchés sur le dos de l'âne. A l'entrée de la place, les hommes laissèrent éclater leur indignation :
- "Regardez ces deux-là, ils n'ont aucune pitié pour cette pauvre bête!"

Djeha dit à son fils :
- "As-tu bien entendu? Demain tu viendras avec moi au marché!"

Le cinquième jour, Djeha et son fils arrivèrent au marché portant l'âne sur leurs épaules. Les hommes éclatèrent de rire :
- "Regardez ces deux fous, il faut les enfermer. Ce sont eux qui portent l'âne au lieu de monter sur son dos."

Et Djeha-Hoja dit à son fils:
- "As-tu bien entendu ? Quoi que tu fasses dans ta vie, les gens trouveront toujours à redire et à critiquer."
b
26 décembre 2008 21:32
Salam

Choukrane khalid thumbs up

Ce que j'aime dans les l'histoir de Jeha il ya toujours un message je connait celle de Jouha wa l9adi grinning smiley
sdate madameLes douleurs légères s'expriment ; les grandes douleurs sont muettes.
k
26 décembre 2008 22:02
C'est une des plus connues, c'était dans nos manuels scolaires en Arabe. Voici une autre un peu moins connue :

Djeha et les brochettes



Un jour, Djeha passe devant un marchand de brochettes. Humm! Que cela sent bon! Djeha a faim, mais il n'a pas beaucoup d'argent. Comment faire? Il va acheter un morceau de pain et il revient. Il s'arrête devant le marchand de brochettes.


- "Tu veux acheter des brochettes?" demande le marchand. "Combien en veux-tu?"
- "Non, non, je ne veux rien acheter", répond Djeha.
- "Alors va-t-en!"
- "Attends un peu", dit Djeha.


Il prend le morceau de pain et le tient au-dessus des brochettes qui cuisent. La fumée monte vers le pain. Le marchand, étonné, demande:


- "Que fais-tu?"
- "Attends un peu" répond Djeha. "Tu vas voir."


Au bout d'une minute, le morceau de pain est couvert de fumée et de graisse qui sent bon. Djeha alors porte le morceau à sa bouche et le mange.


- "C'est très bon!" dit il. "Merci et au revoir."
- "Mais tu me dois de l'argent" crie le marchand en colère.
- "Je ne te dois rien", répond Djeha. "Je n'ai pas mangé tes brochettes, j'ai mangé seulement la fumée."
- "Allons chez le cadi!"
- "D'accord! Alons chez le cadi."


Ils arrivent chez le cadi et expliquent l'affaire. Le cadi demande au marchand:


- "Combien d'argent lui demandes-tu?"
- "Je veux un dinar", répond le marchant.
- "Donne moi un dinar", dit le cadi à Djeha.


Il prend le dinar, le passe sous le nez du marchand, une fois, deux fois, puis il le rend à Djeha.


- "Mais, monsieur le cadi", dit le marchand, "ce dinar est pour moi. Pourquoi est-ce que vous le lui rendez?"
- "Voyons!" répond le juge. "Djeha a senti l'odeur de tes brochettes, et toi tu as senti l'odeur de son argent. Maintenant personne ne doit rien à l'autre."
k
27 décembre 2008 09:23
Le clou de Djeha


Un jour, Djeha n'a plus d'argent. Il décide de vendre sa maison. Quelqu'un veut l'acheter, alors Djeha lui dit:
- "Je vends ma maison, mais dans cette maison, il y a un clou, planté dans un mur. Ce clou, je ne le vends pas, il est à moi. Et tu n'as pas le droit de l'enlever ni de l'enfoncer.
- "D'accord dit l'acheteur, j'achète la maison."

Et tous les deux vont chez le notaire pour signer la vente. Sur le papier, le notaire écrit que le clou qui est dans le mur ne peut être ni enlevé ni enfoncé.

Quelques jours plus tard, Djeha trouve un vieux cheval mort, jeté dans la rue. il donne de l'argent à des gens et leur dit:
- "Allez porter ce cheval mort devant la porte de la maison de Djeha."

Quand ils l'ont porté, Djeha frappe à la porte et dit aux gens de la maison:
- "Je veux accocher ce cheval à mon clou!"
- "Quoi, mais tu est fou! Cette maison est à nous!"
- "Cette maison est à vous mais le clou est à moi." répond Djeha.
- "Mais il est mort ton cheval, et déjà il sent mauvais."
- "Le clou est à moi", répète Djeha. "Allons chez le cadi."

Djeha et l'acheteur vont chez le cadi.
- "Montre-moi le papier écrit au moment de la vente", dit le cadi. Djeha montre le papier; le cadi le lit.
- "C'est vrai", dit le cadi, "le clou est à Djeha. Il peut faire ce qu'il veut avec."
- "Mais, monsieur le cadi", dit l'acheteur, "aujourd'hui, nous avons un mariage chez nous. Cet homme apporte un cheval mort et qui sent mauvais et il veut l'accrocher au clou."
- "tu as signé le papier", répond le cadi. "Il est trop tard."
- "Monsieur le cadi", dit l'acheteur, "c'est d'accord. Je laisse toute la maison à cet homme. Je lui demande seulement qu'il nous laisse finir la fête chez nous et après je lui donnerai la clef."

C'est ainsi que Djeha a retrouvé sa maison...
b
27 décembre 2008 12:19
Salam

Tbark Allah 3ella khalid Welcome
sdate madameLes douleurs légères s'expriment ; les grandes douleurs sont muettes.
k
27 décembre 2008 17:17
Merci Bent Lablade
Voici une autre :

Un jour, un homme, adossé à un mur, voit passer quelqu'un qui lui dit:
- Connais-tu Djeha ? Je voudrais le rencontrer car on prétend qu'il est rusé, étant donné que je suis plus intelligent que lui, je voudrais me moquer de lui.
L'homme lui répond:
- Peux-tu maintenir ce mur avec ton dos ? Il est fragile ! Et ici, chaque homme du village se relaie, tour à tour, pour éviter qu'il tombe. Moi, je vais chercher Djeha et je reviens reprendre ma place.
L'homme s'exécute.
Au bout de quelques heures, des hommes du village qui se demandaient ce qu'il faisait, l'abordent :
- Que fais-tu?
Il leur explique tout ce qui s'est passé. Ils lui répondent:
- Pauvre idiot, tu avais affaire à Djeha, lui-même!!!
b
27 décembre 2008 18:15
Salam

Il ya même un proverbe qui dit " fine wadnike a jeha" au lieu de montrer l'oriel droit avec la main droite tu passe ta main gauche sur ta tête pour lui monter l'oriel droite ptdr



Modifié 1 fois. Dernière modification le 27/12/08 18:21 par bent lablade.
sdate madameLes douleurs légères s'expriment ; les grandes douleurs sont muettes.
k
27 décembre 2008 18:26
Oui, c'est pour dénoncer ceux qui se compliquent la vie et ceux qui ne vont pas à l'essentiel.
m
28 décembre 2008 19:50
Citation
khalid712 a écrit:
J’ai eu l’idée de regrouper quelques histoires de Djeha dans ce post ; ce sont des histoires simples mais riche en moral.

Pour info, et pour ceux qui ne le connaissent pas, Mulla Nasr Eddin (dit djéha) est un personnage du folklore traditionnel du Moyen-Orient. De l'Afrique du Nord, jusqu'à la Chine, en passant par l'Egypte, la Syrie, la Turquie voire même la Pologne, on le retrouve confronté à de nombreuses aventures déroutantes et drôles. Suivant les régions son nom change, mais les histoires sont semblables qu'il s'appelle Ch'ha, Nasr Eddin Hodja, Mulla Nasr Eddin, Goha, Djeha, Srulek ou encore Effendi...

Si vous en connaissez alors n’hésitez pas !

Djeha, son fils et l'âne

Djeha dit un jour à son fils, alors qu'il atteignait sa douzième année :
- "Demain, tu viendras avec moi au marché."

Tôt le matin, ils quittèrent la maison. Djeha s'installa sur le dos de l'âne, son fils marchant à côté de lui. A l'entrée de la place du marché, Djeha et son fils furent l'objet de railleries acerbes:
- "Regardez-moi cet homme, il n'a aucune pitié ! Il est confortablement assis sur le dos de son âne et il laisse son jeune fils marcher à pied."

Djeha dit à son fils:
- "As-tu bien entendu? Demain tu viendras encore avec moi au marché!"

Le deuxième jour, Djeha et son fils firent le contraire de la veille: le fils monta sur le dos de l'âne et Djeha marcha à côté de lui. A l'entrée de la place, les mêmes hommes étaient là, qui s'écrièrent
- "Regardez cet enfant, il n'a aucune éducation, aucun respect envers ses parents. Il est assis tranquillement sur le dos de l'âne, alors que son père, le pauvre vieux, est obligé de marcher à pied!"

Djeha dit à son fils :
- "As-tu bien entendu ? Demain tu viendras de nouveau avec moi au marché!"

Le troisième jour, Djeha et son fils sortirent de la maison à pied en tirant l'âne derrière eux, et c'est ainsi qu'ils arrivèrent sur la place. Les hommes se moquèrent d'eux :
- "Regardez ces deux idiots, ils ont un âne et ils n'en profitent même pas. Ils marchent à pied sans savoir que l'âne est fait pour porter des hommes."

Djeha dit à son fils :
- "As-tu bien entendu? Demain tu viendras avec moi au marché!"

Le quatrième jour, lorsque Djeha et son fils quittèrent la maison, ils étaient tous les deux juchés sur le dos de l'âne. A l'entrée de la place, les hommes laissèrent éclater leur indignation :
- "Regardez ces deux-là, ils n'ont aucune pitié pour cette pauvre bête!"

Djeha dit à son fils :
- "As-tu bien entendu? Demain tu viendras avec moi au marché!"

Le cinquième jour, Djeha et son fils arrivèrent au marché portant l'âne sur leurs épaules. Les hommes éclatèrent de rire :
- "Regardez ces deux fous, il faut les enfermer. Ce sont eux qui portent l'âne au lieu de monter sur son dos."

Et Djeha-Hoja dit à son fils:
- "As-tu bien entendu ? Quoi que tu fasses dans ta vie, les gens trouveront toujours à redire et à critiquer."



lol je connaissais ce récit, et c'est vrai en plus, quoiqu'on fasse yora toujours des langues de vipère qui trouveront quelque chose à dire, sa reflète la vie de tous les jours malheureusement
k
28 décembre 2008 20:11
Merci marocaine_rifia; c'est vrai que quoi que l'on fasse il y a toujours des gens pour critiquer par derrière, il faut faire ce que l’on veut et appliquer un autre proverbe arabe : La caravane passe et les chiens aboient.
Voici une autre histoire :
Djeha et le savant

Djeha avait une petite barque qu'il utilisait pour faire traverser la rivière aux gens. Un jour son passager était un savant décidé à tester le savoir de Djeha et à lui donner une leçon.
- "Dites-moi, Djeha, comment orthographiez-vous le mot dépressionnaire?"
- "Je ne sais pas, dit Djeha en continuant de ramer."
- "Combien font deux tiers de neuf ?"
- "Aucune idée."
- "comment calcule-t-on la surface d'un triangle?"
- "Pas la moindre idée."
- "Vous n'avez donc pas appris cela à l'école?"
- "Non, je n’ai jamais été à l’école !"
- "Dans ce cas, la moitié de votre vie est perdue."
À ce moment même, une terrible tempête est survenue et la barque a commencé à couler. Les deux hommes se retrouvèrent à l'eau, assez loin l'un de l'autre.
- "Dites-moi, Monsieur le savant", dit Djeha "Avez-vous appris à nager?"
- "Non, jamais!" dit le savant qui se débattait pour ne pas se noyer.
- "Dans ce cas", lui cria Djeha, "ce n'est pas la moitié, mais c'est votre vie entière qui est perdue."
m
28 décembre 2008 21:52
Citation
khalid712 a écrit:
C'est une des plus connues, c'était dans nos manuels scolaires en Arabe. Voici une autre un peu moins connue :

Djeha et les brochettes



Un jour, Djeha passe devant un marchand de brochettes. Humm! Que cela sent bon! Djeha a faim, mais il n'a pas beaucoup d'argent. Comment faire? Il va acheter un morceau de pain et il revient. Il s'arrête devant le marchand de brochettes.


- "Tu veux acheter des brochettes?" demande le marchand. "Combien en veux-tu?"
- "Non, non, je ne veux rien acheter", répond Djeha.
- "Alors va-t-en!"
- "Attends un peu", dit Djeha.


Il prend le morceau de pain et le tient au-dessus des brochettes qui cuisent. La fumée monte vers le pain. Le marchand, étonné, demande:


- "Que fais-tu?"
- "Attends un peu" répond Djeha. "Tu vas voir."


Au bout d'une minute, le morceau de pain est couvert de fumée et de graisse qui sent bon. Djeha alors porte le morceau à sa bouche et le mange.


- "C'est très bon!" dit il. "Merci et au revoir."
- "Mais tu me dois de l'argent" crie le marchand en colère.
- "Je ne te dois rien", répond Djeha. "Je n'ai pas mangé tes brochettes, j'ai mangé seulement la fumée."
- "Allons chez le cadi!"
- "D'accord! Alons chez le cadi."


Ils arrivent chez le cadi et expliquent l'affaire. Le cadi demande au marchand:


- "Combien d'argent lui demandes-tu?"
- "Je veux un dinar", répond le marchant.
- "Donne moi un dinar", dit le cadi à Djeha.


Il prend le dinar, le passe sous le nez du marchand, une fois, deux fois, puis il le rend à Djeha.


- "Mais, monsieur le cadi", dit le marchand, "ce dinar est pour moi. Pourquoi est-ce que vous le lui rendez?"
- "Voyons!" répond le juge. "Djeha a senti l'odeur de tes brochettes, et toi tu as senti l'odeur de son argent. Maintenant personne ne doit rien à l'autre."

trop bien j'les connaiser tous sauf celle lathumbs up
k
29 décembre 2008 09:20
Merci Momo; j'ai connu un Breton qui m'a dit que sa grand mère lui a raconté cette même histoire (Celle des brochettes) et qu'au lieu de Gjeha; le personnage était Saint qque chuse.

Les hommes sont égaux !

Un jour quatre enfants ont trouvé un sac de noisettes n'avait aucune idée de la manière de les partager, ils virent arriver Djeha et accoururent vers lui en lui disant: "Toi Djeha qui a la sagesse pourrais tu nous partager ce sac de noisettes qu'on a trouvé !"
Djeha répondit: "mais bien sûr mes chers enfants, mais dites moi vous désirez que je vous fasse le partage de Dieu ou le partage d'un simple mortel ?"
Les enfants, bien sûr dirent qu’ils veulent le partage de Dieu !
"Très bien "dit Djeha et il prit du sac de ses deux mains des noisettes qu'il offrit au premier, replongea une main et sortit une grosse poignée qu'il offrit au second.
Dans le sac il ne restait que deux noisettes qu'il donna au troisième!
Et le qutrième dit: et moi j'ai rien reçu !
Djeha répondit : « Mais vous m'avez demandé le partage de Dieu, si vous m'aviez demandé le partage d'un simple mortel vous auriez tous reçu la même chose! »
k
29 décembre 2008 20:25
La marmite qui meurt en couche :

Djeha vient frapper un jour à la porte de sa voisine Fatima :
- "Peux-tu me prêter une de tes marmites ? J'en ai besoin pour faire mon repas."
- "Bien sûr", lui dit-elle, "je vais te la chercher."
La voisine revient avec une marmite de taille moyenne qu'elle donna à Djeha. Le lendemain, Djeha posa une petite marmite à l'intérieur de la première et frappa à la porte de sa voisine.
- "Merci beaucoup, ma sœur. Voici ta marmite, elle m'a rendu grand service."
- "Mais, Djeha, la petite n'est pas à moi!"
- "Mais si! La nuit, ta marmite a accouché d'une petite. C'est sa fille, donc elle te revient de droit."
La voisine se moqua de la crédulité de Djeha, mais fut contente de gagner une petite marmite.
Quelques jours plus tard, Djeha frappa à nouveau à la porte de sa voisine.
- "Peux-tu encore me prêter une de tes marmites ?"
- "Avec joie", lui répondit-elle. "Je m'en vais te prêter la plus grande et la plus belle."
La voisine espérait récupérer une deuxième belle marmite. Djeha prit la grande marmite, remercia sa voisine et rentra chez lui. Deux jours passèrent, puis quatre, sans aucune nouvelle de Djeha. La voisine commença à s'inquiéter. Elle finit par frapper à la porte de son voisin.
- "Tu as oublié de me rendre ma marmite."
- "Je n'ai pas oublié, mais je ne savais pas comment t'annoncer la mauvaise nouvelle. En vérité, alors qu'elle accouchait, ta belle marmite est morte la nuit dans des douleurs atroces."
- "Es-tu en train de te moquer de moi, Djeha ? Où a-t-on entendu parler de marmite qui meurt ?"
- "Tu as cru qu'une marmite pouvait enfanter et maintenant, tu refuses de croire qu'elle peut mourir ?"
c
29 décembre 2008 20:28
C'est toujours un plaisir de te lire Khalid!
b
29 décembre 2008 23:06
Wwwwwwwwwwwwa khalid fahale mine mazide thumbs up
sdate madameLes douleurs légères s'expriment ; les grandes douleurs sont muettes.
b
29 décembre 2008 23:14
Citation
khalid712 a écrit:
Le clou de Djeha


Un jour, Djeha n'a plus d'argent. Il décide de vendre sa maison. Quelqu'un veut l'acheter, alors Djeha lui dit:
- "Je vends ma maison, mais dans cette maison, il y a un clou, planté dans un mur. Ce clou, je ne le vends pas, il est à moi. Et tu n'as pas le droit de l'enlever ni de l'enfoncer.
- "D'accord dit l'acheteur, j'achète la maison."

Et tous les deux vont chez le notaire pour signer la vente. Sur le papier, le notaire écrit que le clou qui est dans le mur ne peut être ni enlevé ni enfoncé.

Quelques jours plus tard, Djeha trouve un vieux cheval mort, jeté dans la rue. il donne de l'argent à des gens et leur dit:
- "Allez porter ce cheval mort devant la porte de la maison de Djeha."

Quand ils l'ont porté, Djeha frappe à la porte et dit aux gens de la maison:
- "Je veux accocher ce cheval à mon clou!"
- "Quoi, mais tu est fou! Cette maison est à nous!"
- "Cette maison est à vous mais le clou est à moi." répond Djeha.
- "Mais il est mort ton cheval, et déjà il sent mauvais."
- "Le clou est à moi", répète Djeha. "Allons chez le cadi."

Djeha et l'acheteur vont chez le cadi.
- "Montre-moi le papier écrit au moment de la vente", dit le cadi. Djeha montre le papier; le cadi le lit.
- "C'est vrai", dit le cadi, "le clou est à Djeha. Il peut faire ce qu'il veut avec."
- "Mais, monsieur le cadi", dit l'acheteur, "aujourd'hui, nous avons un mariage chez nous. Cet homme apporte un cheval mort et qui sent mauvais et il veut l'accrocher au clou."
- "tu as signé le papier", répond le cadi. "Il est trop tard."
- "Monsieur le cadi", dit l'acheteur, "c'est d'accord. Je laisse toute la maison à cet homme. Je lui demande seulement qu'il nous laisse finir la fête chez nous et après je lui donnerai la clef."

C'est ainsi que Djeha a retrouvé sa maison...


Cet histoir aussi khrjna menha un proverbe marocain "Dayrliya messmare jeha" grinning smiley
sdate madameLes douleurs légères s'expriment ; les grandes douleurs sont muettes.
b
29 décembre 2008 23:30
Le chat et le gigot


Djeha va au marché et achète un gigot de trois livres. Il rentre chez lui et donne la viande à sa femme, en lui demandant :
- Voici la viande pour le déjeuner. Fais-la cuire à point, comme je l'aime !
Puis il sort.Sa femme fait cuire le gigot. Comme on frappe à la porte, elle ouvre : c'est son frère qui revient de voyage. Il a faim. Tous deux se mettent à table et finissent par manger tout le gigot.Djeharentre et dit :
- Ça sent bon ! Où est la viande que j'ai achetée ?
- Le chat a tout mangé pendant que j'étais occupée à faire le ménage, répond sa femme.
Djeha court après le chat. Il l'attrape et le met sur le plateau de la balance : il constate alors qu'il pèse trois livres.
- Scélérate, crie-t-il à sa femme. Si les trois livres sont de la viande, où est le chat ? Et si c'est le poids du chat, où est la viande ?
sdate madameLes douleurs légères s'expriment ; les grandes douleurs sont muettes.
b
29 décembre 2008 23:48
L'habit ne fait pas le moine


Un jour, Djeha alla aux bains publics, mais on ne le traita pas comme il l'aurait souhaitait. On lui donna un vieux peignoir de bain et une serviette élimée. Il ne dit rien et donna une pièce d'or à chacun des hammamjis, qui se sont maudits d'avoir été traité par ses modestes vêtements. Une semaine plus tard, il revint au même établissement. Il fut chaleureusement accueilli, chacun rivalisant avec les autres pour lui offrir le meilleur service possible. En sortant, il donna un tout petit pourboire.
- Comment, dirent les employés, cette somme ridicule pour ce que nous t'avons offert !
- Ceci, répliqua Djeha, c'est pour la manière dont j'ai été traité la semaine dernière. Le pourboire de la semaine dernière était pour la manière dont vous m'avez traité aujourd'hui.
sdate madameLes douleurs légères s'expriment ; les grandes douleurs sont muettes.
k
30 décembre 2008 18:59
Merci Chamaliya pour tes encouragements.
Merci bent lablade pour tes deux histoires ; la 2ème est et sera toujours d’actualité, en plus des habits maintenant, il faut ajouter les « bagnoles ».
Voici deux autres histoires de notre héros :

Djeha et le pommier

Djeha, à un certain âge, plantait un pommier dans son jardin quand le sultan vint à passer ; il s'arrêta et dit à Djeha, d'un ton moqueur :
- Voyons! Pourquoi te donnes-tu tant de peine ? Tu ne mangeras jamais les fruits de ce pommier. Tu sais bien que tu mourras avant qu'il ne commence à produire des pommes.
Ce à quoi Djeha répondit :
- Oh Sultan ! Nous mangeons les fruits des pommiers plantés par nos pères, et nos enfants mangeront les fruits des pommiers plantés par nous.
Cette réponse pleine de sagesse plut au sultan qui, en récompense, lui donna une pièce d'or.
- Oh Sultan ! Dit Djeha en empochant la pièce, voyez comme ce pommier a déjà donné des fruits.
Cette remarque fit rire le sultan, qui lui donna une autre pièce d'or.
- C'est de plus en plus extraordinaire, s'écria Djeha. Voilà un pommier qui donne deux récoltes par an.
Le sultan se mit à rire aux éclats et donna une troisième pièce d'or à Djeha.

La valeur d'un conseil

Un jour ses amis ont demandé à Djeha :
- Tu es un homme sage. Peux-tu nous dire ce que tu considères comme le plus précieux au monde ?
- Je considère le conseil, comme étant sans prix.
Ses amis lui ont ensuite demandé :
- Et que considères-tu pour être sans valeur ?
- Je dirai que le conseil est la chose qui a le moins de valeur au monde.
- Eh bien! Objecta son auditoire. Comment une chose peut-elle être à la fois sans valeur et la plus précieuse ? Tu dois faire une erreur !
- Non, mes amis. Je sais de quoi je parle. Un conseil pris peut être précieux, mais il devient sans valeur quand on ne l’écoute pas !
b
30 décembre 2008 19:02
Salam Khalid

Oui khouya koulchi be lmadahir c vrai

Merci pour c jolie histoir plein de sagesse ou Allah illa bravo 3elike thumbs up
sdate madameLes douleurs légères s'expriment ; les grandes douleurs sont muettes.
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