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HISTOIRE D'UN RÊVE :qui devrait nous interpeler
a
17 juillet 2007 05:29
La Pièce
Auteur : Inconnu

Dans ce lieu entre éveil et rêves , je me retrouvai dans une pièce. Elle n'avait pas de caractéristiques distinctives, sauf un mur couvert de petits registres de fiches. Elles ressemblaient à ceux dans les
bibliothèques qui contenaient les ouvrages par auteur ou sujet par ordre alphabétique. Mais, ces registres, qui s'étalaient du plancher au plafond et indéfiniment à droite et à gauche, avaient de très différents en-têtes. En m'approchant du mur des registres, le premier que je remarquai portait la mention "Personnes Que J'ai Aimé". Je l'ouvris et commençai à parcourir les fiches. Je le refermai très vite, choqué de m'apercevoir que je reconnaissais les noms écrits sur chacune des fiches.

Et sans qu'on me le dise, je sus alors exactement où j'étais. Cette pièce sans vie avec ses petits registres n'était qu'un système brut de catalogues pour ma vie. Ici était écrites les actions de chaque moment, grand et petit, jusqu'à un détail que ma mémoire ne pouvait se rappeler. Un sentiment d'émerveillement et de curiosité, doublé d'horreur, m'envahit alors que je commençai à ouvrir les registres au hasard et explore leur contenu. Certains me rappelèrent la joie des doux souvenirs; d'autres un sentiment de honte et de regret tellement intense que je tournai la tête pour voir si quelqu'un regardait par dessus mon épaule.

Un registre intitulé "Amis" était placé à coté d'un autre intitulé "Amis Que J'ai Trahi" Les titres se succédaient des plus mondains au plus franchement bizarres. "Livre Que J'ai Lu", "Mensonges Que J'ai Dit", "Réconfort Que J'ai Donné", "Blagues Auxquelles J'ai Ri". Certaines était presque comiques par leur exactitude : "Choses Que J'ai Crié A Mes Freres". D'autres dont je nai pas pu rire : "Choses Que J'ai Faites Sous La Colère", "Paroles Marmottées Contre Mes Parents." J'étais sans cesse surpris par
leurs contenus. Souvent, il y avait beaucoup plus de fiches que je ne m'attendais. Quelque fois, moins que je ne l'espérais.

J'étais écrasé par le volume absolu de la vie que j'avais vécu. Etait-il possible que j'ai eu le temps dans mes 30 ans d'écrire chacune de ces milliers ou mêmes millions de fiches? Mais chaque fiche confirmai
cette vérité. Chacune était écrite de ma main. Chacune portait ma signature.

Quand je tirai le registre marqué "Chansons Que J'ai Ecouté", je me rendis compte que les registres grandissait en taille pour contenir leurs fiches. Les fiches était serrées, et cependant, après deux
ou trois mètres, je ne trouvai pas la fin du registre. Je le fermai, honteux, pas tant de la qualité de la musique, mais plus par l'immense quantité de temps que ce registre représentait.

Quand je vins au registre marqué "Pensées Lubriques", je sentis un frisson courir dans mon corps. Je n'ouvris le registre que d'un centimètre, ne voulant pas connaitre sa véritable taille, et j'en sortis une fiche. Je frissonnai au contenu détaillé. Je ressentis un malaise à la pensée qu'un tel moment a été enregistré.

Une rage presque animale m'envahit. Une pensée dominait mon esprit :
"Personne ne doit jamais voir ces fiches ! Personne ne doit savoir ce qu'il y a dans cette pièce! Je dois les détruire!". Dans une folle frénésie, j'arrachai le registre. Sa taille importait peu maintenant. Je devais
le vider et brûler les fiches. Mais, alors que j'attrapais le registre par un bout et commencais à le cogner contre le sol, je ne pouvais pas déloger une seule fiche. Je devenais désespéré et tirai une carte, pour découvrir qu'elle était aussi résitante que l'acier quand j'essayais de la déchirer. Défait et complétement impuissant, je replaçai le registre à son emplacement.Appuyant mon front contre le mur, je lachai un long soupir.

Et je le vis.

Le titre annonçait "Gens Auxquels J'ai Parlé De Dieu". La poignée était plus lumineuse que les autres autour, plus neuf, moins utilisé. Je tirai la poignée et une petite boîte, pas plus grande que quelques
centimètres me tomba dans les mains. Je pus compter les cartes sur les doigts d'une main.

Et alors les larmes coulèrent. Je commençais à pleurer. Des sanglots si profonds que la douleur me prenait à l'estomac et me secouait. Je tombais à genoux et pleurait. Je pleurais de honte, de la honte écrasante de tout cela. Les rangées de registres tourbillonnaient à travers les larmes qui emplissaient mes yeux. Personne ne doit pas jamais, jamais, connaître cette pièce.

Je dois la verrouiller et cacher la clé.

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Ces registres sont exactement ce qu'on va emporter avec nous en mourrant. La personne a peut-être rêvé mais en réalité, nous allons devoir répondre de chaque fiche de nos propres petites pièces.
Il n'y aura pas de verrou à ce moment, ni de clé à cacher.

Traduit de l'anglais - Vesion originale sur Zahra's Homepage

faites la pssez a tout le monde
 
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