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le hijab
s
31 janvier 2006 13:33
Citation
zouitina a écrit:
Salam alaïcoum,

Je pense que le port du voile ne doit surtout pas se résumer à l'article ci dessus.
Trop simpliste, réducteur, généralisateur, dénué de tout raisonnement.

Personnellement j'y vois une façon d'affirmer sa foi envers Allah SWT et ça doit rester un acte personnel.
Bref je ne conçois pas que l'on critique une soeur qui ne le porte pas et je ne conçois pas non plus qu'on manque de respect à une soeur qui le porte.
J'en suis même admirative.

C'est un chemin que chacun doit respecter, une très belle affirmation de foi mais surtout pas une pseudo histoire de drague et de je sais pas quoi...

en sachant kau jour daujourdhui le port du voile est une sacré desision a prendre je suis daccord avec toi ma soeur k'Allah nous guides amine
[b][i][u][center][color=#9966FF] LA CREATION D’UNE FEMME[/color][/center][/u][/i][/b][b][i][center][color=#FF00CC] La femme fut créée d’une côte de l’homme, Pas de sa tête pour être au dessus de lui, Ni de ses pieds pour être piétinée, Mais d’une de ses côtes pour être son égale, Sous son bras pour être protégée Et près de son cœur pour être aimé. [/color][/center][/i][/b]
z
31 janvier 2006 13:46
Salam alaïcoum,

C'est un acte très fort, un engagement que l'on ne peut pas prendre à la légère.
Le comportement je pense que chacune l'a déjà c'est en ça que cet article ne me touche pas.
La pudeur est intrinsèque, tu l'es ou tu ne l'es pas.

Par contre, je souligne que pour moi ça doit rester propre à l'individu et à sa liberté de conscience.
Donc lorsque que l'on fait ce choix c'est avant tout par conviction.
Et une conviction c'est fort, ça ne s'ébranle pas.
Là oui je comprendrai, une argumentation en se sens je la comprends et c'est vers celle où je me dirige inchae Allah.
S
31 janvier 2006 13:52
Interview du théologien Mohsen Ismaïl qui s’exprime sur le port du voile, le mariage forcée, le divorce...

par Saïd Branine, Mohsen Ismaïl
vendredi 5 mai 2000


Interview exceptionnelle du Théologien Mohsen Ismaïl qui s’exprime sur le port du voile, le mariage forcée, le divorce ...


Détenteur d’un doctorat en sciences islamiques de la prestigieuse université religieuse de la Zitouna en Tunisie, Mohsen Ismaël est partisan du renouvellement d’une théologie fondée sur une lecture finalisée du corpus Coranique qui serait en conformité avec le caractère inédit d’une présence musulmane dans un Etat non musulman. Les compétence de ce jeune théologien ont amené le ministère de l’Intérieur à le consulter parmi d’autres personnalités en novembre 1999 dans le cadre du dossier sur la représentation des musulmans de France. Loin du discours traditionnel axé sur le rappel au respect de la norme, Mohsen Ismaël dont les positions rencontrent un écho certain auprès des jeunes, s’exprime sans ambages sur certains sujets qui concernent les femmes au premier chef.


L’absence d’une théologie clairement établie sur la présence islamique dans un Etat qui ne l’est pas suscite auprès des jeunes des interrogations sur l’authenticité de leur foi qui demeurent sans réponse. Parmi ces interrogations figurent notamment le port du voile. Au-delà de l’aspect polémique que provoque ce sujet, que peut-on en dire d’un point de vue théologique ?


D’un point de vue théologique, le texte coranique est clair quant à la prescription du voile : « Dis à tes épouses, à tes filles, aux femmes des croyants, de ramener sur elle leur voile ; elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées » ( Coran ; XXXIII, 28 ). Cette recommandation n’a aucune originalité car elle figure aussi bien dans l’ancien testament (Genèse 24, 65) que dans le nouveau testament ( Saint Paul, Ier Epître aux Corinthiens, chapitre 11 verset 4-16). Le sens profond de cette recommandation est l’appel à la pudeur et au respect d’une certaine moralité dans la société. Cet appel coranique, qui vient consolider ce qui a été déjà prescrit dans la Bible et dans l’Evangile, constitue une évolution incontestable et un rappel au respect de la femme dans une société où l’on considérait la naissance d’une fille comme une malédiction. « Et lorsqu’on annonce à l’un d’eux la naissance d’une fille, son visage s’assombrit et une rage profonde l’envahit. Il se cache des gens à cause du malheur qu’on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou l’enfouira-t-il dans la terre ? Combien est mauvais leur jugement ! » ( Coran ; XVI, 58-59 ). Si on inscrit la prescription du port du voile dans ce contexte de perceptions dépréciative et humiliante du statut de la femme, on ne peut que souligner l’évolution considérable initiée par le Coran au sein d’une société patriarcale. Le texte coranique doit toujours être lu à la lumière du présent, puisque la révélation n’a pas transcendé la mentalité de l’époque. Une lecture finalisée du texte est donc exigée.


Justement, quelle lecture peut-on faire de ce verset aujourd’hui ?


Une lecture qui nous appelle à suivre le mouvement du texte. Ce qui va à contre sens d’une lecture littérale qui figerait toute interprétation du texte Coranique. Les jurisconsultes musulmans de l’époque classique ont toujours étudié ce qu’ils appelaient (‘Illat al-tashrî‘), c’est-à-dire, la finalité de la législation. Si on suit la même démarche concernant le port du voile, on parvient à la conclusion suivante que la finalité essentielle de ce verset repose sur un appel à la pudeur et au respect d’autrui. Cet objectif n’implique pas obligatoirement le port du voile. Une attitude convenable, conjuguée à une bonne instruction suffiront à respecter l’esprit de ce verset. Nous pouvons aisément affirmer que les filles non voilées sont autant pudiques que les autres et que l’islam n’a jamais exigé une tenue vestimentaire particulière pour les musulmans. A ceux qui continuent de considérer que le port du voile contribue à protéger la femme du regard concupiscent de l’homme, je propose d’inverser les rôles. En effet, l’homme lui-même peut susciter le désir chez une femme. Il n’est pas pour autant tenu de revêtir un vêtement spécial qui le protègerait du regard de la femme.


Vous évoquez la préservation de la femme, comment réagissez-vous à certaines pratiques en France, telle que l’excision qu’on tente de justifier religieusement ?


L’Islam est une religion qui impose aux hommes et aux femmes de veiller à leur santé, ainsi qu’à l’intégrité de leur corps et de leur personne. L’excision ( l’ablation du clitoris) est une atteinte à la dignité de la femme. Aucun verset coranique, aucun propos prophétique ne recommandent cette pratique barbare. Il s’agit plutôt d’une tradition ancienne qui rendait la femme responsable de toutes les manquements à la morale et aux bonnes mœurs. La littérature juridique ancienne qui parle de cette pratique, sans la recommander formellement, l’évoque sous le vocable « khafdh » ou « khifâdh » qui signifie l’affaiblissement du plaisir sexuel. Cette signification est connotée d’un raisonnement qui confère à la femme un statut inférieur à celui de l’homme. Dans le contexte actuel, cette pratique tribale est doublement condamnable tant au niveau de la religion que des lois civiles.


En parlant de pratique tribale, le mariage forcé a encore cours dans certaines banlieues en France, que dit L’islam à ce sujet ?


L’islam rappelle au prophète qu ‘on ne peut en aucune manière imposer aux individus de croire en Dieu sous la contrainte. C’est un des fondements de la religion que d’avoir cette liberté de croire ou de ne pas croire. A ce titre, comment peut-on contraindre deux êtres à vivre ensemble, parce qu’il en a été décidé ainsi par les parents à la suite d’un arrangement entre deux familles ? Le mariage forcé est combattu par toutes les écoles juridiques, car on ne doit en aucun cas créer une union vouée à l’échec dès le départ. Par ailleurs, la tradition prophétique exige que les deux futurs mariés se connaissent et s’apprécient avant de conclure un contrat de mariage.


La pratique du mariage forcé occulte une autre pratique, celle de la répudiation dont certaines femmes sont encore malheureusement victimes ?


Ce terme n’a pas d’équivalent dans la tradition musulmane, car le mot Talâq, qui veut dire la séparation entre les deux époux, nécessite la présence des deux parties devant le juge qui ordonne ce divorce après que les familles des mariés aient tout entrepris en vue de les réconcilier. Le Talâq est donc considéré comme un ultime recours. Le Talâq impose que l’un des deux membres du couple invoque des arguments sérieux qui puissent justifier une séparation. Un divorce est souvent vécu comme un drame. le Prophète affirme à ce sujet que « le plus haïssable des actes licites aux yeux de Dieu est le Talâq ». L’islam ne contraint pas deux époux à demeurer unis toute la vie, si cette union n’est plus viable !


Le savoir n’est-il pas le meilleur remède contre toutes ces pratiques d’un autre âge qui relèvent plus de la tradition que d’une réalité coranique ?


Tout à fait, la quête du savoir est une démarche qui revêt un caractère obligatoire pour tout musulman, homme ou femme. Le Coran est suffisamment explicite à ce sujet. Il rappelle l’importance accordée au savoir « Dis : « sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? » ; seuls les doués d’intelligence se rappellent ». Il suffit pour souligner l’importance de l’acquisition du savoir dans la tradition islamique, de rappeler que le premier mot révélé du Coran est cette injonction : « lis ! » Les textes coraniques présentent le savoir comme étant inséparable aussi bien de la foi en Dieu, que d’une confiance en l’homme et en sa capacité à maîtriser le monde. Étant lui-même la source et la finalité, l’être humain ( homme et femme) est appelé à valoriser sa foi en Dieu par la quête des sciences, car le Coran décrit l’ignorance comme étant synonyme de la non-croyance en Dieu. L’islam ne fait aucune distinction entre femme et homme concernant la quête du savoir. Rappelons également, qu’au moment du rassemblement des propos prophétiques, les Hadîths rapportés par ‘Â’icha, l’épouse du Prophète, sont considérés comme une référence en la matière au niveau de leur véracité. D’autre part, aucun Hadîth et aucun verset coranique ne mentionnent des spécialités scientifiques exclusivement réservées aux femmes ou aux hommes. Ils sont tous concernés par l’appel à l’acquisition du savoir sans distinction entre ses différentes branches.


Coran ; XXIX, 9.


Coran ; LXXXXVI, 1-5.


Saïd Branine

SOURCE: Oumma.com
s
31 janvier 2006 14:53
Salam Souad,

Article très intéressant, merci !

Je suis en désaccord principalement avec cette partie :

***** Citation :
"Justement, quelle lecture peut-on faire de ce verset aujourd’hui ?


Une lecture qui nous appelle à suivre le mouvement du texte. Ce qui va à contre sens d’une lecture littérale qui figerait toute interprétation du texte Coranique. Les jurisconsultes musulmans de l’époque classique ont toujours étudié ce qu’ils appelaient (‘Illat al-tashrî‘), c’est-à-dire, la finalité de la législation. Si on suit la même démarche concernant le port du voile, on parvient à la conclusion suivante que la finalité essentielle de ce verset repose sur un appel à la pudeur et au respect d’autrui. Cet objectif n’implique pas obligatoirement le port du voile. Une attitude convenable, conjuguée à une bonne instruction suffiront à respecter l’esprit de ce verset. Nous pouvons aisément affirmer que les filles non voilées sont autant pudiques que les autres et que l’islam n’a jamais exigé une tenue vestimentaire particulière pour les musulmans. A ceux qui continuent de considérer que le port du voile contribue à protéger la femme du regard concupiscent de l’homme, je propose d’inverser les rôles. En effet, l’homme lui-même peut susciter le désir chez une femme. Il n’est pas pour autant tenu de revêtir un vêtement spécial qui le protègerait du regard de la femme."
**** Fin de citation

L'auteur mélange son opinion personnelle et l'avis reposant sur les sources religieuses.
D'un point de vue religieux, il n'y a aucune ambiguité, le hijab est une obligation pour la femme pubère. Dire que la finalité de ce verset repose sur un appel à la pudeur et au respect d'autrui c'est faux. La finalité de tout acte est l'obéissance à Dieu, le hijab est un moyen de montrer sa soumission à Dieu et de Lui montrer notre amour. Sans soumission, il n'y a pas d'adoration et sans amour il n'y a pas de relation avec Dieu. L'adoration est ce dosage équilibré entre la soumission au Créateur et l'amour qu'on lui porte plus qu'à tout autre, ainsi quand Il ordonne, on exécute Sa volonté le coeur léger et non le coeur contraint. Il existe bien sûr des degrés de foi dans ce domaine.
Le limiter à un moyen d'être pudique et de respecter autrui, c'est oublier que l'habit ne fait pas le moine et comme de nombreuses personnes le signalent, une femme voilée peut avoir une attitude séductrice d'où la notion fondamentale de cette pudeur vis à vis de Dieu avant la pudeur vis à vis des hommes et de cette amour du Trés haut qui nous pousse à lui obéir dans ce qu'il nous ordonne.
Sur sa remarque, le fait que l'homme suscite du désir chez une femme, c'est vrai mais encore une fois incomplet et tiré de son expérience/opinion personnelle. L'attirance d'un point de vue physique est différente d'un sens à l'autre, c'est d'ailleurs ce que révèle des études que l'on retrouve dans des revues qui n'ont aucune connotation religieuse tel que Science et Vie. Doit on rappeler que ce qui fait vendre bon nombre de produits en France n'est autre que la femme ?

Cependant, sur le reste de l'article, je trouve qu'il dit des choses vraiment intéressantes sur le respect de l'intégrité physique d'une personne, le divorce et la quête du savoir.
h
31 janvier 2006 15:20
Bonjour,
Si je suis ton raisonnement sur la soumission et l'adoration de Dieu, je ne comprendrai pas dans ce cas pourquoi Omar Ibn Al khattab avait interdit aux esclaves musulmanes de mettre le hijab! il y a plusieurs histoires qui racontent comment il avait même frappé des esclaves qui le mettaient! Boukhari disait explicitement qu'Omar interdisait le voile aux esclaves pour préeserver l'habit des femmes libres!!! on est loins, tu conviendras, de la soumission et l'adoration dont tu parles! une autre catégorie de femmes étaient interdites du port du voiles, c'était les prostituées.
h
31 janvier 2006 15:24
pardon, je m'adressais a Srnit!
mes excuses!
s
31 janvier 2006 15:56
Citation
hux02 a écrit:
Bonjour,
Si je suis ton raisonnement sur la soumission et l'adoration de Dieu, je ne comprendrai pas dans ce cas pourquoi Omar Ibn Al khattab avait interdit aux esclaves musulmanes de mettre le hijab! il y a plusieurs histoires qui racontent comment il avait même frappé des esclaves qui le mettaient! Boukhari disait explicitement qu'Omar interdisait le voile aux esclaves pour préeserver l'habit des femmes libres!!! on est loins, tu conviendras, de la soumission et l'adoration dont tu parles! une autre catégorie de femmes étaient interdites du port du voiles, c'était les prostituées.

Bonjour hux02,

Je ne connais pas ce fait, peux tu apporter des sources ou donner des références qui me permettent de me renseigner.
Merci
h
31 janvier 2006 15:59
je te les fournirai ce soir ou demain car je n'ai pas les bouquins sur moi (je suis au boulot). Ceci dit, on en avait discuté sur yabiladi là-dessus. Je vais essayer de trouver le post.
s
31 janvier 2006 16:04
Citation
hux02 a écrit:
je te les fournirai ce soir ou demain car je n'ai pas les bouquins sur moi (je suis au boulot). Ceci dit, on en avait discuté sur yabiladi là-dessus. Je vais essayer de trouver le post.

Pas de pb
Merci
h
31 janvier 2006 16:10
Le voile

“Dis aux croyantes de baisser les yeux et de contenir leur sexe ; de ne pas faire montre de leurs agréments, sauf ce qui en émerge, de rabattre leur fichu sur les échancrures de leur vêtement. Elles ne laisseront voir leurs agréments qu’à leur mari…” Ennour, 31
“Prophète, dis à tes épouses, à tes filles, aux femmes des croyants de revêtir leurs mantes : sûr moyen d’être reconnues (pour des dames) et d’échapper à toute offense”. Al Ahzab, 59
Le premier sens du mot "voile" ne renvoie pas à un habit, mais à une tenture destinée à voiler la vue. Historiquement, ce "voile"-là était fait pour protéger les femmes du prophète. Contre quoi ? Pendant la Jahiliyya, expliquent Boukhari et Tabari, les mâles, surtout les impies, avaient très peu de respect pour l’autre sexe. Il s’agissait donc de soustraire les femmes à leur regard. Le verset 59 de la sourate Al Ahzab appelle les "femmes des croyants", en général, à se prémunir aussi par le même type de "voile". Mais les commentateurs précisent que seules les femmes libres étaient concernées – autrement dit, pas les esclaves. Ayant une valeur marchande, ces femmes là devaient être visibles pour être valorisées. Il est même arrivé à Omar Ibn Khattab de gifler une esclave qui a imité sa maîtresse (Sahih al Boukhari, tome 3, p.99). Concernant le verset 31 de la sourate Ennour, les commentateurs ont divergé sur le sens du mot "zina" (agréments). Quant à l’expression, "rabattre leur fichu sur les échancrures", les exégètes divergent sur son explication. En plus, il y a cet autre verset (Ennour, 60) qui dispense les femmes ménopausées de se couvrir. Autrement dit, il faut être apte à la procréation pour devoir se préserver visuellement des hommes. Bref, on est loin du voile d’aujourd’hui que l’interprétation fondamentaliste veut imposer comme sixième pilier de l’islam.

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