Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
Hausse des prix alimentaires en France?
f
26 septembre 2010 10:59
"L’envolée ces derniers mois des prix de plusieurs matières premières agricoles fait craindre une valse des étiquettes sur les produits alimentaires, alors qu’industriels et distributeurs ont débuté leurs négociations sur les tarifs de 2011. "Les industriels ne seront pas les seuls à assumer l’augmentation des matières premières", prévient Jean-René Buisson, président de l ?association nationale des industries alimentaires (Ania). M. Buisson s’attend à "un bras de fer avec les distributeurs", mais se veut aussi rassurant : "les conséquences sur le consommateur devraient être limitées". Depuis plusieurs mois, les prix du café, cacao, céréales, jus de fruit, lait se sont envolés avec les conséquences que cela induit sur les produits dérivés. De la baguette à la brique de lait, des pâtes aux plats cuisinés, ces aliments devraient être touchés par ces hausses. Les augmentations depuis un an (juillet 2009/2010) du blé (+23,1%), du maïs (+24,6%), du lait (+14%) auront des incidences variables sur les produits, explique Laurent Thoumine, consultant à Kurt Salmon. "Dans les produits élaborés, parfois la matière première ne pèse pas bien lourd, donc on ne peut pas prendre ces hausses et les répliquer", explique-t-il, "ce qui coûte cher c’est la main-d’oeuvre, les machines, le transport, l’emballage". La viande ne devrait pas être non plus être épargnée, le bétail étant en grande partie - surtout les élevages porcin et de volaille - nourri à partir de céréales. L’industriel du poulet Doux a déjà annoncé une hausse de 6 à 7%. "La distribution et le gouvernement doivent accepter des hausses des prix", a lancé récemment Jean-Michel Lemétayer, président de la Fédération nationale des exploitants agricoles (FNSEA), principal syndicat agricole. "La bataille du pouvoir d’achat des Français ne peut pas se faire sur le dos des producteurs", a martelé le responsable. "Les hausses ne sont jamais populaires mais sauver les paysans dans nos campagnes, c’est populaire", a-t-il poursuivi. "Quelques centimes de hausse payés au producteur de porc, c’est quasiment rien dans l’assiette du consommateur". Les agriculteurs ne cachent pas leur colère. D’autant qu’ils ont l’oreille du président Nicolas Sarkozy qui multiplie les visites dans les campagnes en crise pour défendre ce secteur "stratégique" et surtout tenter de reconquérir les suffrages du monde rural dans la perspective de 2012. Pour M. Thoumine, si "le rapport de force économique est en faveur des distributeurs, le rapport de force politique est désormais en faveur des agriculteurs". Analyse que partage M. Buisson, patron des industriels de l’alimentaire. "C ?est toute notre difficulté : on est pris dans un étau entre une filière agricole qui souffre et sur laquelle le gouvernement porte ses efforts et une grande distribution qui limite au maximum les hausses de prix". Le président de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) Jérôme Bédier, qui rassemble quelques unes des principales enseignes, se dit prêt "à dialoguer en accéléré avec certains opérateurs" qui ont "besoin de hausses de prix au plus vite", comme la viande, les produits à base de blé. Il s’agira toutefois, selon lui, de "bien flécher les hausses afin qu’elles correspondent à la rémunération des producteurs". "On ne veut pas avoir une hausse générale des tarifs sans rapport précis et démontré avec le revenu des producteurs". Il promet un point vers la mi-octobre sur l’évolution des prix"
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook