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Halimi : la lettre qui fait scandale
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11 octobre 2006 15:22
HALIMI : LA LETTRE QUI FAIT SCANDALE



Interpellé par courrier par Patrick Lecroq sur le projet de la mairie d'ouvrir un musée de la présence française en Algérie, Maurice Halimi, maire-adjoint de Perpignan, a répondu par une lettre au contenu tellement insensé que nous avons tenu à en vérifier l'authenticité avant de la publier. Certes, Maurice Halimi, n'est jamais passé ni pour un progressiste, ni pour une colombe mais les grotesques amalgames qu'il emploie afin de tenter de discréditer des contradicteurs et en particulier l'envoi des statuts du mouvement Hamas, est un comportement méprisant, insultant, qui n'est pas vraiment compatible avec l'esprit d'ouverture et de dialogue qui doit être celui d'un élu responsable de la politique culturelle.



Monsieur Patrick LECROQ
Fédération MRAP des PO
3. avenue de Belfort
66000 PERPIGNAN



Monsieur,

Je suis particulièrement étonné des termes de votre envoi en date du 22 juillet dernier.

Permettez moi de rappeler à votre attention :

- que la ville de Perpignan n'a jamais eu pour projet de procéder à la création d'un musée dédié « à la gloire de la colonisation ».

Je prends acte néanmoins de la constitution d'un collectif « de défense » d'autant plus inutile qu'incantatoire, s'agissant visiblement de désinformer ostensiblement vos adhérents ainsi que nos concitoyens.

Lors d'un entretien que je vous ai accordé au 26 juin dernier, je vous ai rappelé les engagements pris par l'équipe municipale d'avoir à consacrer le site de l'ancien Couvent des Clarisses rue Derroja à la création d'un centre de documentation de la « présence française en Algérie ».

Cette création dépend de l'autorité souveraine du Conseil municipal pour laquelle j'ai reçu délégation de Monsieur Jean-Paul Alduy, Sénateur-maire.

Différentes propositions reçues du milieu associatif ont été clairement exposées dans l'ensemble des documents édités par la ville mais également dans le cadre des travaux de l'ensemble des commissions consultatives.

Aucun point de vue ne s'est, à ma connaissance, exprimé en vue de voir procéder à la création d'un monument à la gloire d'une quelconque colonisation…

Le fait que vous soyez ulcéré d'un projet lié à la mémoire des disparus de toutes confessions durant la terrible guerre d'Algérie reste pour ma part incompréhensible.

Je vous ai indiqué que cette proposition avait été formulée par l'Association du Cercle algérianiste et qu'à mon sens le respect de la mémoire des disparus (pour la plupart harkis) devrait être scindé d'un espace dédié à l'Algérie vivante d'hier, d'aujourd'hui et de demain.

Votre mise en demeure, voire votre injonction apparaît d'autant plus déplacée qu'elle semble devoir constituer votre Association en véritable « Bloc de la morale universelle ».

Permettez-moi de vous rappeler qu'à mon sens, le MRAP ne s'est pas à ce jour ému :

- des persécutions religieuses à l'encontre des communautés juives et chrétiennes en Egypte, Syrie, Pakistan, Iran, Nigeria, Soudan.

Je n'ai pas encore été rendu destinataire de protestations à l'encontre des statuts du mouvement HAMAS, reprenant à son compte les principes immémoriaux d'antisémitisme de haine et de tentative de destruction du peuple juif à commencer par l'Etat d'Israël.

Au cas de défaillance de votre service de documentation, je vous adresse les « statuts » pour information.

Je n'ai pas non plus vu votre Association mobilisée devant la mémoire des morts et des blessés juifs et arabes, aveuglément massacrés par les missiles du Hezbollah. (plus de 1500 ) ce jour).

Je serai donc particulièrement attentif à toutes vos actions en ce sens,

Vous priant de croire, Monsieur, à l'expression de mes salutations.


M. HALIMI,
Maire adjoint

PJ 1 (NDLR : statuts du Hamas).



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Lundi 4 Septembre 2006

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