Le secrétaire à la Défense étasunien Robert Gates a reçu un accueil froid à Moscou, lundi 23 avril, au début d'une série de rencontres visant à calmer les craintes exprimées par les Russes au sujet d'un bouclier étasunien défensif de missiles basé en Europe. Les projets étasuniens de stationner 10 missiles d'interception en Pologne et d'installer des radars dans la République tchèque ont plongé les relations étasuniennes avec la Russie à leur plus bas niveau depuis la Guerre froide.
Gates, qui prévoit de rencontrer le Président russe, Vladimir Poutine lus tard dans la journée, est n train d'évaluer la réaction du Kremlin à une proposition conciliatoire présentée aux dirigeants russes la semaine dernière.
Selon ce schéma, les États-Unis seraient tenus de partager les données de pré-alerte, la coopération dans les recherches dans le domaine des missiles défensifs et des essais conjoints des barricades du système de défense antimissiles. Mais il est apparu, après la rencontre de Gates avec le ministre russe de la Défense, Anatoly Serdyukov, que des divergences significatives existent entre les deux parties.
"Le système de missiles de défense stratégique est un sérieux facteur déstabilisant qui pourrait avoir un énorme impact sur la sécurité régionale et internationale," a déclaré Serdyukov à l'agence d'information à l'issue de son entrevue avec Gates.
Le bouclier de défense est supposé assurer une protection contre des missiles nucléaires lancés par des 'États vouyoux', une menace dont les responsables américains disent qu'elle approche à grands pas, alors que les Russes disent qu'elle est exagérée.
Les experts de la défense de Russie insistent surtout sur le fait que le système antimissile est pointé vers les installations nucléaires russes.
Le Pentagone est déterminé à aller de l'avant, quelle que soit la réponse russe, a déclaré à Reuters un responsable de haut niveau voyageant avec Gates. "Nous allons continuer de faire cet effort avec la Russie, mais aussi nous sommes très clairs: que la Russie coopère avec nous ou non ne dépend vraiment que de la Russie."
Plus tard cette semaine, la secrétaire d'État, Condoleezza Rice, est attendue à a réunion de l'OTAN en Norvège ou il est prévu qu'elle ait une session sur les missiles de défense.
La Russie a toujours protesté contre la présence de missiles américains dans son pré-carré. La Pologne et la République tchèque ayant fait partie du défunt Pacte de Varsovie.
Le porte-parole en chef du Kremlin, Dmitry Peskov, avait déclaré au Guardian plus tot Guardian ce mois, que Moscou se sentait trahi par l'initiative du Pentagone et qu'elle considérait de construire un système de défense rival.
"Nous sommes extrêmement préoccupés et déçus. Nous n'avons jamais été informés d'avance sur ces projets. Cela apporte des changements énormes à l'équilibre stratégique en Europe, et à la stabilité stratégique mondiale," a dit Peskov.
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