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Le groupe CASINO attaque le journal Fakir.
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7 juillet 2010 23:15
Fakir, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un journal qui fait réellement son métier avec une équipe de vrais journalistes. Notamment le grand François Ruffin.

Pourquoi casino poursuit Fakir ?
Ce journal via son journaliste et fondateur Ruffin, a mené une enquête et réalisé des émissions radio sur les pratiques de casino. Pratique d'exploitation des gérants des petites supérettes de quartier. Mais aussi, ils ont acheté des actions de casino afin de pouvoir entrer à une assemblée générale des actionnaires, dans le cadre de leur enquête bien sûr. Naouri, le PDG, n'a pas apprécié cette enquête et pour punir les vilains journalistes il lance une attaque qu'il perdra.

On notera le silence de la presse aux ordres du pouvoir financier.

L'été sera calme mais on entendra parler de cette affaire qui mobilisera de nombreux lecteurs et militants. A la rentrée il y aura sans aucun doute des opérations de mobilisation.

Pour ceux qui veulent télécharger dans l'ordre les émissions c'est içi [www.la-bas.org]

Ci dessous l'article de Fakir annonçant cette plainte.


Fakir sort son numéro d’été, avec un reportage consacré à « Jean-Charles Naouri, l’économie casino ». Mais avant même la parution du dossier, nous avons reçu des assignations au tribunal : le Groupe Casino et son PDG réclament 75 000 € à notre multinationale…



« CASINO et son président, Monsieur Jean-Charles Naouri sont les victimes d’un véritable acharnement médiatique piloté par le journal FAKIR. »

Vous ignoriez, ça, vous. Nous aussi.

On se croyait un petit canard militant, brinquebalant, entièrement rédigé, dessiné, mis en page par des bénévoles, essaimant timidement depuis la Picardie, mais voilà qu’en dix minutes chez l’huissier, hier après-midi, mercredi 23 juin, d’un coup, il nous est poussé des ailes de géant. Mieux que l’Incroyable Hulk, hop, d’un coup, notre association se transformait en conglomérat médiatique, en super-lobby, capable de « piloter » un « véritable acharnement médiatique ». On est fortiches, non ?

On comprend qu’ils tremblent, en face. Ils sont si chétifs, si fragiles. Le pauvre Jean-Charles Naouri, seulement la 63ème fortune du pays, à la tête du petit Casino, 11 000 magasins dans le monde, 200 000 « collaborateurs », 26,8 milliards de chiffres d’affaires – et cette frêle société, contre l’énorme, la puissante, la gigantesque multinationale Fakir. Ce choc contre un titan de la presse doit leur donner des sueurs froides, la nuit.

On comprend, dès lors, que ces malheureux nous réclament plus de 75 000 €. C’est une paille, pour une holding comme la nôtre. 75 000 €, notre trésorière, Aline, elle va à peine s’en rendre compte : des chèques comme ça, avec plein de zéros, elle en signe deux trois chaque matin en prenant son café. Et au pire, en décembre, les dirigeants de la Fakirie diminueront un peu leurs stock-options…

On ne va pas pleurnicher. On le sait bien, en dix années d’enquête, que notre journalisme est un sport de combat. Que notre canard a frôlé la mort judiciaire, un paquet de fois, déjà. Et bizarrement, pourtant, de toutes ces batailles – dévoreuses de temps, d’énergie, d’argent – à chaque fois nous sommes sortis plus forts. Parce que vous étiez là, camarades lecteurs. Parce que vous serez là, on le devine déjà, enthousiastes, solidaires, combatifs. A la dernière Assemblée Générale de Casino, nous étions huit – et à huit seulement, nous avons perturbé le ronron. L’an prochain, prenons les paris : nous serons huit cents.

Pourquoi le cacher, enfin ? Il y a un soupçon de fierté. Jean-Charles Naouri, face à nous, c’est l’homme qui, dans les années 80, aux côtés de Pierre Bérégovoy, a libéré la Finance. Depuis, de fonds de pension en « private equity » (il a d’ailleurs fondé le sien), de rentabilité à 15 % en super-dividendes, la dictature des actionnaires dévaste l’économie comme un nuage de sauterelles : la crise, c’est un peu, beaucoup, sa crise. Dans une démocratie normale, Jean-Charles Naouri devrait s’expliquer, en pleine lumière, au journal de 20 heures, devant des commissions parlementaires, sur les choix qu’il a opérés, dans l’ombre, il y a un quart de siècle. Mais il n’a pas à s’expliquer. Il trône tranquillement sur sa fortune, qu’il a bâtie depuis – grâce à la Finance. Alors, il y aura un espace public, maintenant, où cette histoire sera évoquée : ce ne sera pas son procès, ce sera le nôtre.

Bon voilà.

Maintenant, c’est l’été. On va réfléchir à comment on se défend, comme on contre-attaque avec une gigantesque campagne nationale. Si vous avez des idées, si vous souhaitez nous soutenir, envoyez un courriel à laurent (at) fakirpresse.info

Et puis, on vous souhaite de bonnes vacances. Qui seront quand même plus belles avec un Fakir sur la plage…

Sans vous, on ne peut rien. Avec vous, on peut tout.
Et c’est pour ça qu’à la fin c’est nous qu’on va gagner…

L’équipe de Fakir.

Dans le numéro d’été de Fakir, vous trouverez surtout :

- Gros pognon et ballon : 50 ans de capitalisme racontés par le football

- Petits budgets : Bricolez votre sex machine

- Vie de famille : Mes cousins sont des terroristes, comment réagir ?

- Ecologie : L’échec de la technique (la preuve par le chasse d’eau de BP)

- Décomplexé : La France fière de ses patrons

- Agences de notation : la Voix de la finance

[www.fakirpresse.info]
Ni radin ni pigeon, chacun paie sa part...
 
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