Débrayage des chauffeurs de transport routier) La grève prolongée de 72 heures Souffrance des voyageurs avec pression sur le transport ferroviaire et les taxis Le projet du nouveau code de la route a mauvaise presse côté chauffeurs de transport routier tenus parmi les artisans de l’hécatombe des routes après les séries d’accidents très graves d’autocars faisant des dizaines de morts parmi les voyageurs. Ce nouveau code qui prévoit des mesures coercitives est rejeté par les chauffeurs. A preuve, la grève des autocars de transport de voyageurs et camions transport de marchandises qui en est à ses débuts pour un bras de fer avec le ministère des Transports. Elle est enclenchée par des chauffeurs affiliés au Conseil syndical commun des travailleurs de transports routier de voyageurs et au Syndicat de l’union des fédérations professionnelles, depuis dimanche 11 mars et s’est poursuivie le lundi 12 mars. Elle vient d’être prolongée de 72 heures supplémentaires, apprend-on des syndicats précités. Dans le premier communiqué publié, les syndicats des chauffeurs parlaient d’une grève ouverte du 11 au 18 mars renouvelable. C’est donc l’escalade.
L’objectif c’est d’appeler le ministère du Transport au dialogue pour un cahier revendicatif qui carrément l’annulation du projet de loi N°52.05 relatif au nouveau code de la route jugé copié des lois en vigueur en Europe sans prendre en compte la spécificité marocaine et les différences de niveau.
Autres points du cahier revendicatif : la révision de la procédure du retrait de permis de conduire, la baisse des montants des amendes, la prise en considération de la situation générale des chauffeurs et l’ouverture du dialogue avec eux.
La grève doit donc se poursuivre et elle est apparemment très suivie vu ses répercussions sur le terrain. Elle est suivie pas seulement par les adhérents des syndicats mais par des chauffeurs qui se seraient retrouvés dans le cahier revendicatif brandi. Ce dernier constitue un écho du mécontentement face aux mesures coercitives suite à l’application de la loi en réponse aux infractions aux code de la route.
Les répercussions de la grève des chauffeurs sur le transport en général sont jugées assez visibles. Cela a commencé le dimanche 11 mars où de nombreuses familles n’ont pas trouvé de moyens de transport sinon les grands taxis et les trains pour revenir au travail après le week-end. Les trains durant la journée du dimanche et surtout l’après-midi furent pris d’assaut par des voyageurs dont le plus grand nombre sont restés debout n’ayant pas trouvé de places assises. Même jeu lundi et mardi. Ceux qui ne font pas grève, les grands taxis, semblent avoir trouvé le moyen d’augmenter substantiellement leurs revenus en pratiquant des hausses dans les tarifs pour des voyageurs prêts à débourser la somme demandée pour arriver à la destination escomptée.
Les chauffeurs estiment que le ministère, pour régler le problème des accidents de la circulation, choisit de faire porter le chapeau au maillon le plus faible de la chaîne du transport.
« Si les causes des accidents peuvent être attribuées à une cause humaine, il y a lieu de relever qu’il y a aussi les conditions de travail des chauffeurs sans droits, ce qui porte préjudice à leur morale et anéantit toute motivation », déclare un chauffeur de car. Il ajoute qu’il y a aussi « le manque de formation et formation continue du chauffeur pour en faire une compétence dans le domaine de la conduite, et il y a surtout l’état mécanique des véhicules car toute défaillance du véhicule est attribuée au chauffeur ce qui est aberrant et relève de l’arbitraire(source lopinion) quels sont vos sentiments sur cette greve
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