Les soldats du Hezbollah sont les véritables héros du Proche Orient. Non pas pour leur puissance, mais pour leur compassion. Ce sont les seuls qui ont ressenti de la compassion pour le martyre des Palestiniens. Ils ne sont pas restés à observer le viol de Gaza dans l’indifférence, ils ont essayé d’arrêter le violeur avec leurs moyens modestes, exactement comme l’Angleterre jadis avait exprimé sa protestation face à la conquête allemande de la Pologne. La compassion et la solidarité sont plus importantes que la souveraineté. C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas condamner les combattants du Hezbollah ni même « les deux côtés ». Un philosophe russe du nom d’Ivan Ilyin (1883-1954) faisait une distinction claire entre le violeur et le résistant (dans La résistance au mal par la force) : « Le violeur dit à sa victime : « tu es en mon pouvoir », tandis que le résistant répond au violeur : « tu détruis et tu seras détruit, renonce donc ! Car je mets ici fin à ta tyrannie ». En fait, les Juifs ont tenté de dominer les Palestiniens si complètement, ils les ont torturés si librement sans l’ombre d’un remords, qu’un résistant devait apparaître un jour.
Face à l’obéissance honteuse du reste des Arabes, les combattants du cheikh Hassan Nasrallah méritent toute notre ferveur. Ils ont été les premiers opposants qui ont bousculé les règles du jeu israéliennes et qui ont amené la guerre sur le territoire juif, -jusqu’à ce jour, les ennemis d’Israël acceptaient tacitement d’en faire un sanctuaire...