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Génocides
D
19 mai 2006 09:57
Proposition d'une loi
sur le "génocide" français en Algérie


NOUVELOBS.COM | 18.05.06 | 17:46

Au moment du débat à l'Assemblée sur le génocide arménien, un député turc a déposé une proposition de loi visant à punir la négation du "génocide" français en Algérie.

R ipostant à l'examen à l'Assemblée française d'une proposition de loi socialiste d'interdire la négation du génocide des Arméniens par les Turcs, un député turc a proposé jeudi 18 avril une loi interdisant la négation du "génocide" perpétré selon lui par la France en Algérie durant la colonisation.
Mahmut Kocak, du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, suggère de faire du 8 mai la journée de commémoration du "génocide commis contre les Algériens". Le texte qu'il a déposé prévoit une peine d'emprisonnement et une amende pouvant atteindre les 100.000 lires turques (52.000 euros) pour quiconque affirmerait que la France n'a pas commis de génocide en Algérie.
Alors qu'Ankara, après avoir refusé d'examiner la question, estime désormais qu'il revient aux historiens et non aux parlements de décider si un génocide a été commis. Plusieurs pays, dont la France, ont officiellement reconnu que les Arméniens avaient été victimes de génocide en Turquie en 1915.

L'examen à Paris de la proposition de loi controversée interdisant le négationisme, qui s'appuie sur la loi du 29 janvier 2001 reconnaissant le génocide de 1,5 million d'Arméniens, a été suspendu jeudi, et le vote a été reporté à une date indéterminée, au soulagement du gouvernement et de la présidence.

Un "génocide" d'identité

Le 17 avril dernier, le président algérien Abdelaziz Bouteflika avait fustigé la colonisation française de l'Algérie, de 1830 à 1962, la qualifiant de "génocide de notre identité, de notre histoire, de notre langue, de nos traditions". Le ministre français des Affaires étrangère Philippe Douste-Blazy a mis en garde contre le risque de "galvauder" le terme de génocide et a essayé d'apaiser les tensions en se rendant en Algérie début avril.
La polémique, née d'un article de loi "reconnaissant" les "aspects positifs" de la colonisation française en Algérie, adopté en février 2005 et abrogé le 16 février dernier, empêche la conclusion d'un traité d'amitié entre Paris et Alger. (AP)
 
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