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garde a vue et abus de pouvoir
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6 avril 2010 18:01
MARSEILLE (AP) — Trois lycéens marseillais ont été placés en garde à vue à la suite d'une altercation verbale avec une autre élève de 1ère, dont la mère est commandant de police, a-t-on appris mardi auprès du Syndicat national des enseignements de second degré (SNES), qui dénonce "un abus de pouvoir policier".

Le 2 avril dernier, 12 fonctionnaires du commissariat de Plan-de-Cuques (Bouches-du-Rhône), une commune voisine de Marseille, se sont rendus au lycée Antonin-Artaud et ont demandé à être reçus par le proviseur qui ne les avait pourtant pas sollicités. Le commandant de police, qui se trouve être la mère de la présumée victime, a exigé que les trois lycéens de 1ère lui soient présentés. Les jeunes garçons ont été ensuite placés en garde à vue au commissariat de Plan-de-Cuques.

Là, ils ont subi "fouille au corps, interrogatoire, fichage, menottes aux poignets", accuse le SNES qui ajoute qu'ils ont également "eu droit à la prise d'empreintes, d'ADN, de photos anthropométriques, puis ont été transférés au commissariat marseillais de Bonneveine et de nouveau fouillés, fichés, interrogés, pour être relâchés le soir à 18h".

On indique de source proche de l'enquête que les parents des lycéens ont écrit au préfet, à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) et à la HALDE, et qu'ils ont été reçus par le directeur départemental de la sécurité publique, confirmant qu'une enquête interne va être menée.

De source judiciaire, on dit ne pas avoir été informé précisément sur le fond de l'affaire, tout en s'étonnant que le commissariat de Plan-de-Cuques ait pu intervenir dans un périmètre qui n'est pas de sa compétence, puisque le lycée Artaud se trouve sur la commune de Marseille, dans le XIIIe arrondissement de la ville.

Le SNES a condamné "de tels agissements pouvant entraîner de graves troubles psychologiques chez les adolescents, générant une image négative de la police et pouvant créer un trouble manifeste chez nos élèves". "Nous sommes en plein délire", fustige le syndicat enseignant en dénonçant "la dérive qui existe en France sur les questions sécuritaires, l'abus de gardes à vue, les abus de pouvoir". AP
assalam o alykoum
 
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