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Où est le Gandhi palestinien ?
s
9 mars 2006 18:38
De John Petrovato

9 mars 2006

par Gélinotte

Yuhal Rabin, fils d’Itzhak Rabin : " Nous ne pouvons pas attendre 300 ou 400 décennies qu’un Gandhi palestinien ne se montre. Il n’y a pas de Gandhi palestinien, il n’y a même pas de Palestiniens enclins à la paix et à la non violence..."

Lors d’une récente conférence à l’université de l’Oregon, il fut demandé à Yuval Rabin, le fils de l’ex-Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin, s’il croyait qu’une personnalité palestinienne pourrait se révéler pour promouvoir la paix avec Israël.

Rabin a répondu, sceptique : « Nous ne pouvons pas attendre 300 ou 400 décennies qu’un Gandhi palestinien ne se montre ». En faisant cette déclaration, Yuval Rabin reprenait l’affirmation serinée : « Il n’y a pas de Gandhi palestinien », il n’y a même pas de Palestiniens enclins à la paix et à la non violence pour exposer leurs griefs. Les Palestiniens, selon lui, ont préféré la violence et la terreur pour atteindre leurs objectifs.

Mais les Palestiniens ont-ils vraiment abandonné la non violence ? Les commentateurs dans le monde auraient-ils oublié le soulèvement populaire non violent de la première Intifada ? Et l’occupation israélienne de la Palestine ? Pourquoi cette occupation n’est-elle pas considérée comme une forme de violence ?

Les Palestiniens ont employé des formes innombrables de résistance non violente : des grèves, des boycotts, une révolte des contribuables, des manifestations pacifiques. Même si la seconde Intifada a été marquée par plus de violence, la non violence reste toujours à un niveau élevé. En effet, pas une semaine ne s’écoule sans que les Palestiniens n’organisent de manifestations importantes non violentes.

Rien que cette semaine, par exemple, il y a eu des manifestations non violentes à Bil’in, Beit Sira et Aaboud, des villages à l’ouest de Ramallah. Tous ces villages, et des dizaines d’autres, ont organisé des manifestations pacifiques régulièrement durant l’année passée. Mais comme les autres, les manifestants de cette semaine (contre la saisie des terres palestiniennes pour ériger le « mur de séparation ») se sont trouvés confrontés à la violence de l’armée israélienne. L’armée a tiré des balles enrobées de caoutchouc (des vraies balles avec un film de caoutchouc très mince) qui ont blessé une demi-douzaine de personnes, lancé des grenades à gaz lacrymogène et se sont emparés de 15 hommes qu’ils ont arrêtés.

Naturellement, les Américains n’ont jamais entendu parler de ces manifestations pacifiques qui ont été brutalement réprimées. Non seulement des protestataires ont été visés par des tirs à balles en caoutchouc et ont subi le gaz lacrymogène, mais ils ont été frappés à coups de matraque, traînés au sol, enchaînés à leurs véhicules, et arrêtés. L’ignorance de l’opinion américaine, à la fois de l’existence de ces manifestants non violents et de la violence en réponse du gouvernement israélien, en incombe grandement aux médias.

Comment et pourquoi des pratiques non violentes d’une telle ampleur restent-elles non connues ? L’une des raisons c’est que peu de journalistes occidentaux se rendent actuellement dans les Territoires palestiniens. Pendant mon dernier séjour de 6 semaines en Cisjordanie, ayant été présent dans beaucoup de ces manifestations non violentes, je suis tombé une fois seulement sur des journalistes « occidentaux » (une équipe de radiodiffusion canadienne faisant un documentaire sur les check points). Ainsi, les actes de l’armée israélienne lors des manifestations non violentes ne sont publiés en dehors de la presse de langue arabe. Comme pour les reportages en Iraq, la plupart des reporters restent dans des secteurs « sécurisés », à Jérusalem ou à Tel Aviv, ils ne sont témoins d’aucun évènement de première source. De cette façon, ils se reposent sur les rapports des autorités israéliennes et sur les déclarations des représentants palestiniens.

Une autre raison de la méconnaissance des évènements, c’est que lorsque les journalistes sont présents et écrivent leurs articles, leurs récits sont rarement publiés. Par exemple, j’ai participé à une grande manifestation non violente, organisée par les Palestiniens du village de Yasuf, il y a quelques années, où des centaines d’habitants du village ont tenté de faire une récolte sur une zone déclarée « zone militaire fermée ». Cette « zone » était une terre palestinienne où les colons israéliens cherchaient à empêcher la récolte (pendant qu’ils s’efforçaient d’annexer la terre illégalement à leur seul avantage).

Plutôt que de dissuader les colons d’utiliser la violence contre les fermiers palestiniens, l’armée a simplement interdit aux Palestiniens d’accéder aux vergers. En réponse à cette frustration croissante ressentie dans les tractations avec les autorités civiles israéliennes (lesquelles, contrairement à ce que l’on croit actuellement, contrôlent la plus grande partie des communes palestiniennes), les villageois de Yasuf ont décidé d’organiser une manifestation non violente et de se rendre sur lesdites terres. Plus de 300 personnes sont venues, dont des militants israéliens et internationaux pour les droits humains. Les médias ont été invités, et à la surprise du village, des reporters de CBS sont venus. En moins de quelques minutes après notre arrivée sur la terre, des dizaines de colons armés ont attaqué, tirant à l’arme à feu, frappant les gens, lançant des pierres, etc. L’armée israélienne présente sur les lieux regardait simplement sans bouger. Quand les colons remarquèrent que la presse filmait leur comportement violent, ils se retournèrent contre elle. Un colon a pris une caméra vidéo des mains d’un reporter de CBS après l’avoir bousculé et l’a brisée sur le sol. Les Palestiniens, engagés dans cette manifestation non violente, ont poursuivi en s’asseyant tranquillement sur le sol et en refusant de partir. L’armée alors a demandé aux colons de quitter les lieux.

Est-ce que cette violence de la part des colons israéliens armés contre des Palestiniens pacifiques, désarmés, a été publiée par CBS ? Ont-ils fait connaître cet attachement de Palestiniens ordinaires à la non violence, même lorsque les colons les ont agressés physiquement ? Il n’y a eu absolument aucune couverture, aucune évocation de ce qui s’était passé, dans les médias US. On a pu trouver une information sur ces faits seulement dans la presse d’information arabophone.

Ainsi la non violence est pratiquée communément, mais Rabin a cependant raison sur un point : il n’y a aucun Gandhi palestinien. En réalité, il y des centaines de Gandhis palestiniens. Au lieu d’une seule personnalité, centrale, il s’est levé de nombreux partisans de la non violence. Je vous soumets deux exemples de ces Gandhis inconnus que j’ai personnellement rencontrés : Ghassan Andoni et Sherif Omar.

Ghassan Andoni est physicien à Beit Sahour et co-fondateur du Centre palestinien pour le Rapprochement. Il n’est pas seulement un écrivain très lu sur la question, il a organisé des mouvements et des actions. Il est aussi à l’origine de l’aide apportée par des militants internationaux pour les droits humains dans les Territoires occupés pour témoigner, informer sur les atrocités et participer aux actions non violentes à l’initiative des groupes palestiniens. Son travail promouvant la non violence dans les Territoires a conduit à ce qu’il soit nominé pour le prix Nobel pour la Paix cette année. (*)

Sherif Omar, comme des dizaines de militants non violents, est un fermier qui habite un petit village de Cisjordanie. Il travaille inlassablement pour faire connaître les conséquences négatives du « mur » sur les villages palestiniens, comme à organiser la résistance non violente. Ses écrits, son organisation, et son engagement pour la non violence ont amené des dirigeants et des hommes d’Etat de l’extérieur à le solliciter pour mieux s’informer du conflit. Comme beaucoup d’autres militants, il a perdu personnellement pour des milliers de dollars de terres (plus de 50 acres - un acre vaut 50 ares environ - de bonnes terres de culture) saisies pour le mur. Plutôt que de recourir à la violence, il soutient que la résistance à une politique si injuste doit être non violente. Il dit « Nous étions en paix avec les Israéliens et un jour, nous le serons encore ; la violence ne nous aide pas à y parvenir ». (Les terres du village allaient jusqu’à la Ligne verte et sont maintenant traversées par le mur - NDLP)

Bien que la non violence soit grandement pratiquée dans les Territoires palestiniens et bien que de nombreuses conférences se soient tenues sur ce thème, il n’émerge pourtant pas de grand mouvement non violent comme ce fut le cas en Inde. Il y a de nombreuses raisons qui peuvent à aider à le comprendre.

Tout d’abord, comme dit précédemment, les réactions israéliennes aux actions non violentes ont atteint un degré élevé dans la répression violente. Les initiateurs de la non violence sont arrêtés et mis en prison pour des années. Les manifestants non violents sont confrontés au gaz lacrymogène, aux arrestations, aux balles enrobées de caoutchouc qui provoquent blessures et décès. Un village qui tente une action non violente est puni collectivement par les autorités israéliennes en vidant les réservoirs d’eau (comme je l’ai vu à Jayous), en interdisant aux gens du village d’en sortir, en les empêchant de faire leurs récoltes, en lançant quotidiennement l’armée israélienne sur le village. Le fait est qu’Israël a la main beaucoup plus lourde que les Britanniques aux Indes pour écraser la non violence (ce qui ne veut pas dire que les Britanniques n’ont pas sauvagement supprimé des citoyens indiens).

Une autre raison se trouve dans le fait démographique, l’Inde comptait beaucoup plus de citoyens pour une petite troupe d’occupation britannique, comparé à une population israélienne plus importante que la population palestinienne. Aussi, quand quelques individualités se dégagent comme partisans de la résistance non violente, ils sont arrêtés, expulsés, ou tués. Et enfin, et c’est peut-être le plus important, beaucoup d’Israéliens voient la Cisjordanie comme « partie intégrante d’Israël ». Ils ont depuis longtemps renommé la Cisjordanie (un terme qui n’existe pas sur les cartes israéliennes ou dans les manuels) Judée et Samarie, des noms qui ont existé il y a plus de 2000 ans dans l’ancien Israël. L’Inde n’a jamais été considérée comme un héritage historique de la Grande-Bretagne comme Israël considère les Territoires palestiniens.

Ce qui ne cesse de me surprendre lors de mes discussions sur la violence et la non violence à propos du conflit israélo-palestinien, c’est cet a priori faisant d’Israël seulement la victime de la violence employant la force uniquement quand il le doit. Il ressort régulièrement dans la plupart des commentaires, comme un élément de fond, que l’occupation est en elle-même une expression puissante de la violence. Cette occupation vise à contrôler les Palestiniens en restreignant leurs mouvements, en contrôlant leur économie, en saisissant leur terre pour le développement des colonies des seuls juifs, en les soumettant à des lois spéciales pour eux. Elle est mise en œuvre par une force armée écrasante qui est jugée systématiquement coupable de violations des droits des l’homme par les organisations internationales, qui s’est emparé des terres palestiniennes et y a installé une population israélienne (plus de 400 000 colons ont aménagé dans les Territoires en violation de la loi internationale).

On doit se demander pourquoi ce silence sur le fait qu’Israël viole les résolutions internationales et occupe illégalement et s’installe sur ce sol étranger. Des centaines d’articles d’organisations pour les droits humains informent de ces abus. Par exemple, dans un rapport d’Amnesty international, Israël et les Territoires occupés : à l’abri d’un examen sérieux, l’organisation décrit « la nature soutenue et systématique des abus, en ce qui concerne les droits humains, par l’armée israélienne ». Les abus sont répertoriés dans le rapport mais ne se limitent pas aux assassinats illégaux, à la torture des détenus et des prisonniers, à la destruction illégale de maisons (quelquefois avec leurs habitants à l’intérieur), à l’interdiction d’accès aux soins avec les barrages et à l’éducation pour les enfants, au déni d’assistance humanitaire, à l’emploi de Palestiniens comme « boucliers humains » pendant les opérations militaires, et plus encore. Sans connaissance de l’ampleur de cette violence - cachée ou bien peu révélée - qui est infligée journellement au peuple palestinien, il est impossible de comprendre le conflit israélo-palestinien dans général et la résistance à une telle politique en particulier.

Plutôt que de faire connaître la violence contre les Palestiniens vivant sous une occupation sévère et la foule de réponses non violentes que les Palestiniens y opposent, les médias « occidentaux » ne voient que les réponses violentes d’une poignée de personnes. Se concentrant sur la violence des Palestiniens et sur les « réponses » d’Israël, la plupart des sources d’informations montrent le conflit d’une manière qui en élude le fond. Ils le représentent comme un conflit entre religions, comme une sorte de « querelle ethnique primitive » qui affecterait le Moyen-Orient, ou, pire que tout, comme « un clash de civilisations ». Cette fausse information, apparemment consensuelle et unanime, contribue indirectement à la poursuite du conflit en détournant l’attention loin des racines de l’occupation et de la colonisation des Territoires palestiniens.

L’absence apparente des actions et mouvements non violents favorisent Israël et ceux en Occident qui défendent l’idée d’un « clash de civilisations ». Si l’existence de la non violence était révélée, elle montrerait à l’opinion occidentale les Palestiniens dans toute leur humanité.

Malheureusement, beaucoup de Palestiniens m’ont dit que leur engagement pour la non violence s’avérait être un échec. Ils ne peuvent comprendre pourquoi avec tant d’organisations pour la non violence, les médias en Occident les présentent toujours comme des terroristes. Même des dirigeants comme Abbas, qui ont recherché une solution juste et pacifique, ne sont pas épargnés. C’est ce désespoir, et cette frustration d’une situation qui empire pour les populations, durant le « processus de paix », qui en a conduit beaucoup à voter pour le Hamas aux dernières élections. Ayant criminalisé et réprimé sévèrement la non violence comme ayant refusé de travailler avec les dirigeants qui oeuvraient à la paix, les autorités israéliennes ont aidé le Hamas à les gagner.

En réponse à la question : « Pourquoi n’y a-t-il pas un Gandhi palestinien ? » nous devons, au bout du compte, blâmer les médias occidentaux pour leur déformation de la réalité sur le terrain, leur refus d’indiquer le réel contexte dans lequel ils font leurs articles, et leur façon irresponsable de tromper l’opinion. Ce sont des questions graves, de vie et de mort, et la carence de la presse à décrire justement la situation doit être considérée comme un acte criminel.

Plutôt que la question « Pourquoi n’y a-t-il pas un Gandhi palestinien ? », nous devrions poser celle du militant palestinien pour les droits de l’homme, Arjan el Fassed : « Pourquoi n’y a-t-il pas un De Klerk israélien ? ».

(*) Voir l’article "Un Palestinien et un Israélien nominés pour le prix Nobel de la Paix 2006" de Georges Rishmawi, publié le dimanche 12 février 2006.

John Petrovato PalestineChronicle.com [www.imemc.org] Traduction : JPP
siryne
q
9 mars 2006 18:52
Salam

Un "Gandhi" face à ses vautours sionistes aurait autant d'efficacité que face aux nazis.50 ans qu'ils tuent les palestiniens et ils veulent qu'ils restent passibles sans se défendre.Non pour régler leur compte à ces sionistes on a besoin d'un Salaheddine,et les dirigeants du Hamas pourraient trés bien jouer ce role.
H
9 mars 2006 19:16
Merci siryne.
C'est vraiment insupportable le traitement mediatique des palestiniens. Ils ont le culot de demander à un peuple opprimé depuis 50 ans d'agir sans violence. Ce qui est miraculeux c'est qu'il y a encore des palestiniens qui essayent la non-violence. Personnellement, je ne crois pas que ça mennerait à quelque chose avec les sionistes.
s
9 mars 2006 22:54
La question palestinienne ou la question israélienne ?

Par Dr. Abdel Sattar Qassem

Dr. Abdel Sattar Qassem, militant politique et professeur de sciences politiques à l'université nationale d'al-Najah - Nablus

La puissance a ses propres lois et s'impose souvent comme si elle était le droit en soi.
C'est la situation vécue dans le monde en ce qui concerne la question palestinienne, lorsque les regards se tournent vers Hamas et non vers l'entité sioniste usurpatrice.
De nombreux Etats, arabes et non arabes, et des médias innombrables abordent la question de la reconnaissance d'Israël par le Hamas et le lui demandent.

Personne n'aborde ou ne parle de la détresse ni de la tristesse du peuple palestinien, tout le monde est préoccupé par l'attitude du Hamas envers la reconnaissance d'Israël et le démantèlement de la résistance palestinienne.

Le témoin extérieur à la région ne peut que conclure que Hamas est l'agresseur et qu'Israël est le gentil petit Etat victime.


Le monde puissant, à la tête duquel se trouvent les Etats-Unis, tente de supprimer la question palestinienne de la réflexion humaine pour la remplacer par la question israélienne.

Il essaie, en permanence, de montrer Israël comme un Etat pacifiste, mûr, qui comprend les exigences de la paix et de la sécurité, tout en montrant les Palestiniens comme un peuple arriéré, qui fait exploser ses fils avec sauvagerie au milieu de civils civilisés, poussé par la haine et l'amour des ténèbres. Israël, pour ce monde, est l'Etat du dieu qui exprime l'amour divin éternel et la créativité humaine, et c'est le paradis de liberté qui fait face au mal et à l'agression.


Le monde actuellement ne parle pas des réfugiés palestiniens qui se comptent par millions et qui vivent dans des conditions sociales, économiques, psychologiques extrêmement pénibles, depuis des dizaines d'années.

Il ne parle pas de l'occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza depuis environ 40 ans, ni de la confiscation des terres, ni de la colonisation, ni du mur, des assassinats et des arrestations.

Le discours politique actuel s'appuie sur la supposition que le peuple palestinien est le criminel qui commet tous les actes barbares envers les pauvres pacifistes sionistes. Selon cette supposition, Israël est l'Etat qui cherche la paix, qui veut négocier et régler la situation calmement. Mais le peuple palestinien, extrémiste, ne veut que l'écoulement du sang et les problèmes.

Est-il possible que des dirigeants arabes accueillent des responsables israéliens après les élections palestiniennes tout en refusant d'accueillir des dirigeants du Hamas ?

La ministre israélienne des affaires étrangères et des dirigeants politiques israéliens sont chaleureusement accueillis dans des pays arabes alors que ces derniers refusent la présence de dirigeants du Hamas dont la vision politique concernant le règlement de la question palestinienne est sortie du cadre défini dans lequel se sont engagés la plupart des régimes arabes ?

Le peuple palestinien est-il devenu criminel parce qu'il affirme s'attacher à ses droits ou parce qu'il choisit la direction qu'il considère appropriée ?

Les dernières élections palestiniennes ne doivent-elles pas être, au contraire, l'exemple à suivre pour procéder à des changements politiques et sociaux dans le monde arabe ?

N'est-! il pas plus profitable, pour les régimes arabes, de mieux se servir de la leçon pour permettre aux peuples de s'exprimer librement ?


Cette tendance à innocenter Israël et à accabler le peuple palestinien est celle des journalistes, arabes ou étrangers, que l'on pressent à travers les questions posées et les affaires mises en avant.

Par exemple, les médias insistent beaucoup sur ce qu'ils appellent les positions extrémistes de Hamas et des conséquences néfastes pour le peuple palestinien qui peuvent en découler, ils posent les questions sur les attitudes européennes concernant le blocus financier et la famine envisagée, ils ne cessent de soulever la question de la modération dans la scène palestinienne, et la supposition qui sous-tend toutes les questions est claire : l'extrémisme est le seul fait du peuple palestinien.

Mais concernant la poursuite de la politique agressive israélienne, elle n'est plus perçue comme une accusation.

Tenir à ses droits est devenu un extrémisme, le peuple palestinien devrait les abandonner pour prouver au monde qu'il est modéré, sinon il mérite de rester sous l'occupation financière exercée par les Etats occidentaux.


J'ai essayé d'expliquer à une journaliste arabe que la modération signifie précisément l'attachement à ses droits, et que le fait de les abandonner n'est que de l'extrémisme pouvant conduire au déchirement de l'âme humaine, et même à la mort, mais elle a poursuivi la discussion affirmant que la modération est ce que connaissent les Occidentaux.

Je lui ai expliqué que les Arabes font beaucoup de concessions parce qu'ils sont faibles, et qu'ils ne veulent pas être puissants, mais elle m'a répondu que la sagesse consiste à obéir à la puissance, si les Arabes souhaitent assurer leur morceau de pain.

Ce sont les discours de la défaite, de l'hésitation, de la soumission à autrui, les discours de la négligence, la nonchalance, la paresse et la dépendance des richesses souterraines, des discours que beaucoup d'Arabes souhaitent faire adopter par le peuple palestinien.

Finalement, cela signifie que le droit est ce que le puissant définit comme droit. Quant à la tentative du faible de sortir de l'impasse, elle n'est qu'une forme de folie.


La question palestinienne s'est transformée actuellement en question israélienne : il faut constamment rechercher les solutions aux problèmes sécuritaires israéliens, aux problèmes suscités par le refus de certains Arabes de normaliser leurs relations avec Israël et de leur insistance sur les droits palestiniens.

Beaucoup voient dans le Palestinien une entrave à la paix, car chez les Palestiniens il y a des extrémistes qui empêchent une réflexion rationnelle qui pourrait les conduire au calme et au morceau de pain. Par leurs pratiques, beaucoup nient le droit au peuple palestinien de retourner! à son pays, de vivre libre et de s'autodéterminer.

Beaucoup voient dans la Palestine un poids lourd dont il faut se débarrasser.

Mais est-ce que cela pourra conduire à la solution et la stabilité ?

Je considère que ces attitudes compliquent, au contraire, la situation et éloignent toute possibilité de solution dans la région. Ce qui signifie que ceux qui veulent se débarrasser de la question palestinienne sont en réalité en train de se créer leurs propres démons.


Source : www.amin.org/views/uncat/2006
Traduction : Centre d'Information sur la Résistance en Palestine
siryne
a
10 mars 2006 18:33
le Hamas, création d'Israel, va jouer le role de Salah Dine?
i
10 mars 2006 18:38
le ghandi palestinien a bel et bien existé

mais on l'a fait disparaitre avant qu'on puisse le connaitre


Il ne suffit pas d'avoir l'âme, le courage, les convictions et l'amour de ghandi
Il faut encore qu'on ne vous assassine pas trop tôt



Modifié 1 fois. Dernière modification le 10/03/06 18:39 par impulsion.
imad
S
10 mars 2006 18:42
Citation
assulil a écrit:
le Hamas, création d'Israel, va jouer le role de Salah Dine?

Bien dit! Déjà que le Hamas, rampant comme pas deux, s'est désolidarisé de la cause tchétchène (cause noble s'il en est!!!) en affirmant avant sa visite à Poutine le nazillon qu'il s'agit là juste d'une affaire interne à la Russie.

Bizarrement, cette information n'a eu aucun écho sur ce forum.
I
10 mars 2006 18:48
Citation
Souad Sifaoui a écrit:
Citation
assulil a écrit:
le Hamas, création d'Israel, va jouer le role de Salah Dine?

Bien dit! Déjà que le Hamas, rampant comme pas deux, s'est désolidarisé de la cause tchétchène (cause noble s'il en est!!!) en affirmant avant sa visite à Poutine le nazillon qu'il s'agit là juste d'une affaire interne à la Russie.

Bizarrement, cette information n'a eu aucun écho sur ce forum.



moody smiley



Source???
S
10 mars 2006 18:50
Monde

Invité à Moscou, le parti islamiste refuse de reconnaître l'Etat hébreu et de négocier.
En Russie, les deux niet du Hamas à Israël

Par Lorraine MILLOT
samedi 04 mars 2006



Moscou de notre correspondante


l'aune de la bousculade médiatique, la première visite officielle du Hamas hors Proche-Orient est un succès : l'affluence était telle, vendredi soir, au centre de presse du ministère russe des Affaires étrangères, et les contrôles de sécurité si mal organisés que les journalistes s'agglutinaient encore dans l'escalier tandis que les dirigeants islamistes palestiniens entamaient leur conférence.

«Etat agresseur». Ceux qui espéraient que cette visite pourrait débloquer le conflit et amener le Hamas à des positions plus modérées ont en revanche été déçus. Reconnaître Israël ? «Israël est l'Etat agresseur et occupant, le peuple palestinien est la victime. Qui doit reconnaître qui ?» a répondu, vendredi encore, Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas, qui dirige la délégation venue passer trois jours à Moscou. Négocier avec Israël ? «Yasser Arafat et Israël sont restés assis à une table de négociations pendant plus de dix ans. Le résultat a été qu'Israël a tué Arafat. Eh bien, voulez-vous tuer le Hamas ?» a-t-il rétorqué.

«Affaire intérieure russe». Entouré de ses gardes du corps et savourant visiblement cette occasion de faire passer au monde son «message de Moscou», Khaled Mechaal a maintes fois répété vendredi encore que le problème n'est pas le Hamas mais Israël. Le Hamas ne pourra faire des «pas importants» que si Israël se retire de tous les territoires occupés depuis 1967, permet le retour des réfugiés palestiniens, détruit le mur de séparation et libère tous les prisonniers, a-t-il énuméré. Il n'y a guère que sur la Tchétchénie que Khaled Mechaal a fait la réponse qu'attendaient ses hôtes russes : interrogé sur son soutien supposé aux indépendantistes tchétchènes, il a assuré que la Tchétchénie est une «affaire intérieure russe» dont il ne se mêle pas.

Pour la Russie, la visite d'une organisation inscrite sur la liste des groupes terroristes des Etats-Unis et de l'Union européenne est tout de même à haut risque et l'intransigeance du Hamas, vendredi soir, n'est pas de bon aloi. Vladimir Poutine, qui avait lui-même lancé l'invitation au Hamas, a d'ailleurs pris soin vendredi de ne pas recevoir personnellement ses hôtes, laissant cette tâche à son ministre des Affaires étrangères, Serguei Lavrov. Lequel a rappelé la «nécessité de respecter tous les accords existants, de reconnaître le droit à l'existence d'Israël comme partenaire aux négociations et de refuser des méthodes armées pour régler des questions politiques».

Acteur important. Cette invitation était une «erreur», juge Fiodor Loukianov, rédacteur en chef de la revue La Russie dans la politique globale : «La Russie voudrait reprendre sa position d'acteur important au Proche-Orient qu'elle a perdu depuis quinze ans, estime ce chercheur. Mais le résultat risque d'être le même qu'avec la visite de Vladimir Poutine en Corée du Nord, en 2000 : la Russie avait fait sensation, mais, une fois la porte ouverte, on n'a plus besoin d'elle. C'est avec les Etats-Unis que les gens veulent parler car ils savent bien que là est la force réelle. De plus, dans le cas du Hamas, on a sous-estimé la réaction négative d'Israël, qui était jusqu'à présent l'Etat à avoir toujours soutenu la position russe en Tchétchénie».

[www.liberation.fr]
i
10 mars 2006 18:51
la souad

il y a un proverbe arabe qui dit que quand on oarle des gens bien intentionnés en mal c'est comme si on mangeai eur chere

la taakoul min lahmi akhik

les pauvres ils ont le monde entier sur le dos

au moins nous, soyons justes

respectueusement
imad
I
10 mars 2006 18:58
Citation
Souad Sifaoui a écrit:
, il a assuré que la Tchétchénie est une «affaire intérieure russe» dont il ne se mêle pas.




Il a raison,ce n est pas une affaire palestinienne!
S
10 mars 2006 19:09
Oui, je sais ça fait mal... Bah oui, islamiste rime avec opportuniste...
I
10 mars 2006 19:14
Citation
Souad Sifaoui a écrit:
Oui, je sais ça fait mal... Bah oui, islamiste rime avec opportuniste...




Tu a oublié de dire que ce sont des "terroristes islamistes",bravo souad tu a bien retenu la leçon de


tonton bush et tonton sharon,je te met 15 sur 20,ca va tu progresse bien;
b
10 mars 2006 19:24
Souad sifaoui, moi jai souligné ces propos du représentant du hamas à moscou, en disant qu'il ne fallait surtout pas que le hamas rentre ds ce jeu et qu'il adopte une attitude neutre.
S
10 mars 2006 19:24
La question n'est pas là. La cause palestienne est surmédiatisée, et le Hamas le sait et en profite. Tandis que dans l'indifférence générale, les tchétchènes subissent une répression féroce, le Hamas fait dans l'entrisme et la carpette. Bref, ça fait mal à entendre, mais les barbus sont comme tous les autres, des opportunistes prêts à tout pour obtenir un soutien à leur ambition de pouvoir.

Est-ce un muslman qui peut dire:" Les tchétchènes que vous massacrez ce sont là vos affaires internes. Bravo continuez la Tchétchènie n'est pas géographiquement située en Palestine". Tiens donc...

(Je réponds là à Nylon-Man).



Modifié 1 fois. Dernière modification le 10/03/06 19:26 par Souad Sifaoui.
s
10 mars 2006 20:29
Investir la démocratie palestinienne, en vue de la réalisation de la victoire populaire

Par Abdal-Jawwad Salih

article de Abdal-Jawwad Salih (homme politique palestinien) paru dans Al-Quds al-Arabiyy le 17 février 2006.

L’écrivain et penseur palestinien Mâjid Kayyâlî a écrit un article intitulé "Quand Israël se sert de la démocratie comme prétexte à son occupation", dans lequel on lit ceci :
"Une chose attire notre attention : le régime israélien, avec ses structures, ses contradictions, ses complexités et son modus operandi, a joué un rôle non négligeable dans la facilité avec laquelle Israël élude tous les engagements découlant pour lui du processus de règlement, jusqu’à s’en délier définitivement."

Précisément, ce sont les forces au pouvoir en Israël qui ont utilisé la nature démocratique de ce régime pour justifier ces échappatoires.

On peut retracer ce phénomène dans les domaines suivants : tant le Likoud que le parti travailliste ont eu recours à des élections anticipées aux moments les plus critiques, au motif de leur incapacité à faire admettre les préconisations d’Oslo par l’opinion publique israélienne.

Ainsi, en 1999, Benjamin Netanyahou a eu recours à des élections anticipées pour éviter l’application de l’accord de Wye River, qu’il avait pourtant lui-même signé avec les Palestiniens en 1998.

Ensuite, Barak, chef du parti travailliste, recourut lui aussi à des élections anticipées, au début de l’année 2001, soit après deux années, seulement, passées à la tête du gouvernement.

Au début de son mandat, Barak avait manœuvré en procédant au redéploiement des forces d’occupation prévu par la mise en application de la 3ème phase des retraits, après quoi, à force d’insistance, il a convaincu le président américain Clinton d’ajourner la réalisation de cette 3ème phase afin qu’elle s’intègre dans une solution globale et définitive qui "aurait dû" être obtenue à Camp David en 2000, et que Barak a tout fait afin de la faire capoter.

Au prétexte de la démocratie, Barak – qui avait approuvé Oslo à contrecœur, à seule fin de faire plaisir à son maître à penser Rabin – a adopté l’idée de tenir des élections générales anticipées, élections que précéda la violation par Sharon de la Mosquée Al-Aqça, ce qui déclencha la seconde Intifada, enterrant le processus politique et couronnant Sharon en Roi d’Israël.

L’un comme l’autre, ces deux hommes – Netanyahu et Barak – se vantèrent par la suite de n’avoir fait aucune concession aux Palestiniens…



Ensuite, toujours dans le but d’éluder leurs engagements en vue de "la paix", les Israéliens ont eu recours au mensonge éhonté de "l’absence de partenaire palestinien".

Ils ont isolé le président palestinien aujourd’hui disparu (Yasser Arafat), qui était le seul, dans l’arène politique palestinienne, à pouvoir entériner Oslo.

En dépit de l’élection d’Abu Mazen par le peuple palestinien, au moyen d’élections démocratiques et régulières – président Abu Mazen dont le monde entier, y compris Bush junior, a attesté qu’il était un homme de paix – et qui a déclaré (en s’engageant, lui, par cette déclaration) que les négociations étaient la seule voie permettant de faire des droits des Palestiniens une réalité, et qui a réussi à faire accepter une trêve par les autres formations de la résistance palestinienne – trêve que la partie israélienne n’a pas respectée : les Israéliens ont continué à refuser de voir en Abu Mazen un partenaire…



Ne vous souvenez-vous pas, comme moi, de quelle façon le parti travailliste israélien, dirigé alors par Pérès, est entré dans un gouvernement d’"Union Nationale" dirigé par Sharon, afin de blanchir ses crimes de guerre contre notre peuple ?

Qui parmi nous pourrait oublier de quelle manière Amram Mitzna’ fut mis à l’écart de la direction du parti travailliste israélien, simplement parce qu’il s’était déclaré prêt à se retirer des territoires occupés s’il ne trouvait pas de partenaire palestinien ?

Il est clair que la durée de son mandat écourté n’a servi qu’à une seule et unique chose : préparer son éviction…


Devons-nous oublier les derniers développements de ce feuilleton ?

A peine Amir Peretz venait d’être élu à la présidence du parti travailliste et avait-il annoncé sa volonté de se consacrer à la question sociale et au règlement des problèmes qu’il considérait menaçants pour l’existence même de l’entité sioniste – des problèmes "plus menaçants que les Palestiniens" - et avait-il signifié qu’il était prêt à démanteler les colonies et à se retirer des territoires palestiniens, que le mouvement sioniste entrait en action.

Shimon Pérès et ses partisans ont quitté le parti travailliste, et Sharon a entrepris de son côté la scission du Likoud et la création du parti "Kadima", dont le nom signifiant "En avant !" n’est pas autre chose que le cri de guerre lancé par les généraux sionistes à leurs troupes lancées à l’assaut : "En avant ! Suivez-moi !"…



C’est cette même démocratie raciste, qui tua Rabin quand la cuisine sioniste eut pris conscience qu’il avait pris la décision de réaliser un règlement allant dans le sens de la pérennisation d’une entité juive à l’abri du danger d’une majorité démographique arabe.

La décision de Rabin allait, en effet, à l’encontre de la décision de l’expansionnisme et de l’annexionnisme, et donc à l’encontre du projet de Grand Israël.

Car Rabin était expert en matière d’épuration ethnique, et il avait compris que ce qui avait été réalisé en 1948-1949 – sous sa supervision – n’était désormais plus possible… Telle est cette démocratie de la jungle, cette démocratie garante de l’expansion coloniale sioniste ! !


Au sport de la démocratie, on le constate, le joueur palestinien n’a pas exploité, dans le passé, ni il n’exploite, aujourd’hui, la démocratie palestinienne de la manière dont le joueur israélien a exploité sa démocratie raciste et continue à le faire.

Comment d’aucuns osent-ils exiger du Hamas qu’il reconnaisse Israël, alors que le Hamas n’appartient même pas – jusqu’à ce jour – à l’Organisation de Libération de la Palestine, cette OLP qui a reconnu Israël bien que son territoire n’ait pas cessé d’être occupé (par lui), qui a condamné la lutte palestinienne en la qualifiant de "terrorisme", alors même que l’occupation israélienne continue à perpétrer ses crimes, et qui a même considéré "caduque" sa charte fondamentale, tandis que le sionisme persistait à ne pas reconnaître le droit du peuple palestinien à l’autodétermination ?



On eût aimé que l’équipe de démocratie palestinienne, en excipant des résultats des dernières élections qui, après tout, pourraient contribuer à sauver son peuple, améliorât quelque peu son jeu, afin d’en finir avec cette période durant laquelle l’entité sioniste n’a cessé de perpétrer ses crimes de guerre : assassinats ciblés, destructions de maisons, désertification de parcelles agricoles, sièges, politique de la famine, bouclages par des centaines de barrages routiers et autres check points, en restant assise sur nos poitrines, sans satisfaire à aucun de ses engagements découlant pourtant d’accords fondamentalement injustes envers les Palestiniens.

Le président palestinien aurait dû annoncer au monde entier que les élections [calamiteuses pour lui] étaient le prix à payer pour sa mise en échec par Sharon et son gouvernement, échec à réaliser le programme de paix pour lequel le peuple palestinien l’avait élu, lui Abu Mazen.

Mais cet entêtement sioniste, encouragé par les Américains, à refuser la paix et à faire disparaître le partenaire palestinien, c’est le Fatah qui en a payé le prix. Et qui était visé, au départ ?

Le président palestinien, ce non-partenaire absent de la scène politique, bien qu’Abu Mazen, à lui seul, ait réussi à obtenir une trêve que ni Sharon, ni son successeur Olmert n’ont respectée.

Tous les gouvernements israéliens qui ont succédé au gouvernement Rabin ont renouvelé la reconnaissance obscure et dénuée de sens en droit international du "peuple palestinien" et de "son droit à l’autodétermination".


L’accord d’Oslo est un des cinq grands accords internationaux signés dans le monde depuis 1987 ; parmi ceux-ci, nous citerons : les accords sur la Bosnie – Herzégovine ; l’Irlande ; l’Afrique du Sud, le Cambodge, le Mozambique et la Namibie.

Tous ces accords se sont fondés sur le droit international, en ce qui concerne les droits de l’homme, au premier chef, le droit à l’autodétermination et le droit au retour des réfugiés, la libération des prisonniers de guerre, le droit de réclamer le jugement des criminels de guerre…

Tous ces accords – tous, sauf… Oslo, qui n’a pas pris en considération le droit international.



Quel Israël veut-on voir reconnaître par le Hamas ?
Un Israël occupant la totalité de la Palestine ?
Ou bien un Israël à l’est et à l’ouest de la muraille de séparation, de pillage, d’annexion et d’expulsion collective ?
A moins qu’il ne s’agisse de l’Israël exclusivement juif s’étendant de la méditerranée au Jourdain ?
Quant aux Palestiniens, il leur restera la caillasse des déserts arabes…



J’ACCUSE M. Kofi Annan, pour qui, apparemment, le peuple palestinien doit payer non seulement le prix de l’Holocauste, mais aussi le prix de la corruption de son propre fils, englué dans le scandale irakien des accords "pétrole contre nourriture" !

N’est-il pas absolument honteux que le gardien de la légalité internationale fasse ainsi semblant d’ignorer que l’Etat qu’il demande aux gens de reconnaître a jeté aux poubelles de l’histoire des dizaines de résolutions du Conseil de sécurité et des centaines de décisions de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies ?



Pourquoi ferions-nous pression les uns sur les autres, au moment même où Israël fait obstruction au processus de négociation, et au moment même où sa stratégie affichée consiste à imposer une solution unilatérale, décidée par Israël seul et, si cela ne convient pas au leadership palestinien, eh bien, qu’il aille boire l’eau saumâtre de la Mer morte ! !


Si nous n’étions qu’à un pas d’une solution – et étant donné la promesse de feu le président Arafat au cours du dernier conseil central réuni à Tunis, si ma mémoire ne me trahit pas – à savoir qu’à la fin de l’étape transitoire, l’Autorité palestinienne s’exercerait sur 90 % du territoire national, alors, au cas où le Hamas aurait remporté le succès que l’on connaît, et que l’Autorité ait effectivement contrôlé un tel pourcentage du territoire, nous aurions pu nous opposer au Hamas, et nous lui aurions demandé de rester dans les marges.


Mais la situation, nous le savons bien, n’est pas du tout celle-là.


Non seulement la situation n’est pas celle-là, mais nous sommes confrontés à des gouvernements israéliens qui ne sont absolument pas prêts – ni idéologiquement, ni politiquement – à nous accorder une entité autonome géographiquement ininterrompue.

Ces gouvernements planifient, sur le terrain, et même à l’intérieur d’eux-mêmes, l’imposition de faits accomplis, non seulement afin de modifier l’issue des négociations futures, mais aussi dans l’attente de circonstances qui leur permettent de déclencher une campagne d’épuration ethnique, comme l’a indiqué Sharon lors de son élection, en remplacement de Barak : "Aujourd’hui, c’est la guerre de 1948 qui reprend…"

Quelqu’un aurait-il l’amabilité de m’expliquer ce que cela signifie, si ce n’est la reprise de l’épuration ethnique des Palestiniens ?


L’unique leçon que l’on puisse retirer de l’investissement dans la démocratie palestinienne, c’est la nécessité que tout le monde soutienne [désormais] le Hamas, au moyen d’une cuisine palestinienne qui prenne la forme d’un congrès périodique, animé par un centre de recherches, afin de mener la barque palestinienne en fonction de la légitimité populaire, sans ces concessions gratuites aux exigences sionistes, que nous avons vu se répéter durant toutes les années 1990, et qui n’ont pas apporté ce que les missionnaires de la politique américaine nous promettaient, au cas où nous ferions ces concessions, AVANT MEME de nous installer à la table des négociations !…



Notre soutien au Hamas, tel que je viens de l’évoquer, est conditionné par le refus de tout silence, de la part du gouvernement Hamas, sur ce qui ne manquera pas de continuer à se produire en matière de faits accomplis de l’annexion et de l’expansion sionistes aux dépens de l’avenir palestinien.

Ce gouvernement devra s’employer à faire appliquer les recommandations de la Cour Internationale de Justice de La Haye : c’est là sa première tâche, la plus urgente. Ensuite, il devra veiller à la mise en application des Conventions de Genève aux territoires palestiniens, comme quelque chose d’absolument naturel, et ceci, afin de régler la question des prisonniers palestiniens.

En même temps, ce gouvernement [Hamas] devra s’occuper du développement économique et humain, afin que se constitue un environnement favorable à la résilience d’une société dont le tissu social sera renforcé, grâce à la liquidation de la corruption et à la liberté rendue à la presse et à l’expression des citoyens palestiniens.

Nous avons besoin de la guidance d’un mouvement capable de tenir le gouvernail, pour nous extraire de ce gros temps.

Tout seul, à défaut d’un équipage réunissant toutes les forces [palestiniennes], avec notre soutien total, dans l’attente du moment du danger, qui verra [de toutes les manières] toutes les composantes se rassembler, dans le cadre de cette cuisine [palestinienne].

Ce gouvernement devra poursuivre la partie, d’une façon ou d’une autre, de manière à alléger les souffrances du peuple palestinien et de le rapprocher de l’obtention de ses droits perdus, entre un ennemi qui veut nous épurer ethniquement, et des camarades de tranchée qui se bercent de l’illusion qu’ils jouent sur un terrain indépendant, dès lors qu’ils ont l’occasion de jouer.

Mais qui, hélas, jouent essentiellement les uns contre les autres…


Source : Al-Quds al-Arabiyy
Traduction : Marcel Charbonnier
siryne
s
10 mars 2006 20:38
Souad ,


Tu devrais avoir honte de toi , car les vrais integristes ce sont ceux qui ont voler une terre au nom d'une idiologie raciste et criminel "la terre promise pour le peule elu" !!!

Ils colonisent , emprisonnent , tuent et ils ont le culot de crier encore à l'injustice !!!
siryne
w
11 mars 2006 11:34
Bonjour,

Si les sujets sensible sne peuvent pas être débattus avec serenité ils seront tout simplement vérouillés -ce qui serait dommage pour ceux qui veulent en débattre avec calme-.
Le forum n'est pas un ring mais un lieu de débat. Certains intervenants ont pris l'habitude de tout de suite prendre à parti les personnes en tombant très vite dans l'invective au lieu de débattre sur le sujet en question.

Nous rappelons pour la dernière fois à l'ordre certains d'entre eux, d'autres se sentiront concernés également même si ils ne sont pas intervenus sur ce sujet.
Donc pour la dernière fois avant bannissement définitif nous rappelons la charte à 4 intervenants :
- Qutuz
- IronMan
- Assulil
- Souad Sifaoui

Et ne venez pas me dire c'est pas moi c'est l'autre. Nous avons du supprimer certains de vos messages contraire à la charte.

Il n'y aura pas d'autres avertissements.
"Marocainement vôtre"Le Webmaster http://www.yabiladi.com
S
11 mars 2006 11:49
Pour répondre au vrai sujet, le Hamas n'est certainement pas un agent de la paix dans ce conflit. Le Hamas va conduire cette région dans une dégradation encore plus importante et pousser les Palestiniens un peu plus près de l'abîme.

C'est mon avis, j'ai le droit de l'exprimer.
s
11 mars 2006 12:27
Tu es malhonnête , la sifaoui !

Tu viens faire ta propagande sioniste , et tu diffame à tout va !

Le hamas c'est des resistants qui ont pour but de defendre les droits des PALESTINIENS qui jusqu'à là on leurs a fait et continu à faire subire le pire genocide .

Tu devrais nous citer plutot ce que le gouvernement sioniste propose , plus de colonisation , plus des crimes , plus d'emprisonement , affamer le peuple palestiniens en bloquant toutes les aides possibles , menaces de mort sur Ismaïl Haniyeh , tout comme le charogne menaçait Mr Arafat ?

C'est qui les vrais terroristes , les criminels , sifaoui ?
siryne
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