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Frotti frotta c'est h'ram ou pas?
N
14 mars 2012 00:56
Le titre était évidement mensonger, je vous ai bien eu, hein?

Ce qui suit est un extrait de "le problème des idées dans le monde musulman" de Bennabi repris du site jijjel.info que j'ai trouvé pertinent. En espérant que ça génère une participation interessée.

"C'est l'idée morte qui appelle, qui attire, l'idée mortelle dans la société musulmane". Malek Bennabi

Une circonstance de son passage à Paris avait inspiré au plus grand génie poétique moderne Arabe un hommage lyrique à la "Ville Lumière".
L'immortel Chawki ne se doutait pas qu'il livrait à la postérité en même temps qu'un nouveau chef-d’œuvre, un argument qui sera exploité à titre posthume contre lui par certains amateurs d'intégrisme de mauvais aloi.
Pour ces gens, soucieux parait-il de l'intégrité de notre univers culturel, il s'agirait d'en boucher tout les soupiraux pour nous mettre à l'abri des contaminations.
D'après eux, nous devons aussi surveiller, voire suspendre - quand il le faut - notre respiration intellectuelle, mettre en somme à notre esprit des masques à gaz pour parer à d'éventuelles contaminations.
J'écoutais un Zitounite. Je savais que son opinion sur Chawki n'était pas la sienne mais celle qui se forme dans un univers culturel dans lequel des idées, privées de leurs racines, par conséquent mortes sur place, côtoient d'autres idées devenues mortelles d'avoir laissé sur place leurs racines dans un autre univers culturel d'où elles ont été importées. Quel tord avait le grand Chawki aux yeux de ce colonisé et colonisable de marque ?
C'est parce qu'il y a, explique le Zitounite, dans l'hommage de Chawki l'effet pernicieux de cette culture occidentale qui attache 90% de l'élite musulmane plus moins consciemment au service du colonialisme.Le danger de cette affirmation était d'autant plus grave que les apparences étaient pour elle.
Mais ce qui importe derrière cette affirmation, et ces apparences, c'est le fait pathologique des " idées mortes" issues de notre hérédité sociologique voisinant avec des " idées mortelles " empruntées à l'Occident.
On pourrait voir là - sur un autre plan, celui des idées - les deux aspects du drame colonial: la colonisabilité et le colonialisme traduits en terme de culture.
Mais s'il fallait de toute façon faire une discrimination, les " idées mortes" - que nous a léguées la société post-almohadienne - nous paraîtrait certainement plus mortelle. Pour s'en convaincre, il faut juter un regard sur le bilan historique des idées qui ont tuées la société post-almohadienne et qui constituent encore le "passif " de la renaissance de la société musulmane qui ne semble pas encore s'en être débarrassé.

Il est évident que ces idées n'ont pas vu le jour à Paris ou à Londres, dans les hémicycles de la Sorbonne ou d'Oxford mais à Fès, à Alger, à Tunis et au Caire. Elles sont nées aux pieds des minarets de Karawiyine, de la Zitouna, et d'Al Azhar, durant les siècles post-almohadiens. Elles constituent - tant qu’elles n’auront pas été liquidées par un effort systématique - les virus héréditaires qui minent l'organisme musulmans du dedans, en trompant sa réaction de défense.
Il faudrait transporter l'esprit de Pasteur et ses méthodes sur le plan pédagogique pour saisir cet aspect pathologique de la culture moderne du monde musulman. Sans quoi, les idées mortes constitueront leur travail sur le plan social et politique comme au temps du vaillant Mossadegh dont le régime fut liquidé par ce travail destructeur.
Kachani a été une idée morte, le virus interne qui a détruit l'expérience qui s'était levée un moment à l'horizon du peuple iranien. Il est significatif que Mossadegh n'a pas été finalement vaincu par le colonialisme, tel qu'on le désigne habituellement par ce mot - incarné par le puissant trust du pétrole - mais par la colonisabilité gesticulant en la personne de Kachani au nom de Dieu.

Mais dès qu'on aborde le problème des idées mortes qui n'ont plus de racines dans le plasma culturel originel du monde musulman, on bute sur celui des idées mortelles qui ont laissé leurs racines dans leurs univers culturel d'origine.
Parfois, ce sont les mêmes individus qui incarnent les deux aspects du problème: le virus héréditaire "aspire" en quelques sortes le microbe extérieur.

Pour parler autrement, c'est l'idée morte qui appelle, qui attire, l'idée mortelle dans la société musulmane.
Il était difficile de convaincre l'honorable critique de Chawki de la raison ontologique entre les deux aspects pathologiques, à savoir que c'est l'esprit post-almohadien qui, secrétant des idées mortes d'un coté, aspire des idées mortelles de l'autre.
Ce double phénomène de capillarité pose, par son second aspect, un phénomène qu'il faut se garder de poser à l'envers. Il ne s'agit pas en effet de se demander pourquoi il y a des éléments mortels dans la culture occidentale; mais pourquoi l'élite musulmane va précisément chercher ces éléments là ?
C'est cela le problème convenablement posé. Ce n'est pas en effet le contenu de la culture occidentale, mais le contenu de la conscience post-almohadienne qui détermine le "choix", en effet, étant donné que dans l'univers culturel occidental tout n'est pas mortel. Il s'en faut puisqu'il souffle la vie dans une civilisation qui règle pour le moment les destinées humaines.
L'élément mortel qu'on rencontre dans ce contexte culturel, n'est qu'une sorte de déchet, la partie morte de cette civilisation. Si la conscience post-almohadienne va précisément recueillir dans les capitales d'Occident ces déchets, il ne faut incriminer qu'elle.
Mais il faut se rendre compte du résultat de ces déchets, de leur synthèse dans le métabolisme culturel de la société qui les aborde. Le résultat est évidemment une pourriture que les esprits superficiels confondent, dans nos pays, avec la culture occidentale. La confusion sur ce point vient de notre position à l'égard du problème de la culture en général, et par voie de conséquence à l'égard de la culture de l'Europe en particulier.
Il est clair cependant que si les idées que nous importons étaient aussi mortelles dans leur milieu d'origine, elles y joueraient le même rôle, et leur résultat sur le plan social serait le même, c'est à dire une simple pourriture. Or, il faut convenir qu'il y a tout de même autre chose dans la Civilisation: des parties saines et fortes qui font malgré tout sa puissance.
Ce paradoxe apparait d'autant plus quant on se livre à certaines comparaisons. Sur le plan individuel on trouve, par exemple un Iqbal qui fait de sa culture une passion, qui mérite le respect au moins pour son désintéressement, et de l'autre une caravane d'intellectuels qui constituent, plus ou moins consciemment, dans leur pays, les cinquièmes colonnes d'une culture voire d'une politique étrangère...
Cette différence individuelle tient essentiellement au fait qu'Iqbal a pu - par un effort personnel ou grâce à un hasard exceptionnel - liquider le stock d'idées mortes qu'il a trouvées en naissant dans son milieu. Il est d'ailleurs significatif à cet égard de trouver dans son œuvre le souci de refaire les idées de son milieu dans ce travail dont il laissé à la postérité le fruit sous le nom de Reconstruction de la pensée musulmane.
Mais ce qui est plus concluant, c'est la comparaison entre deux catégories distinctes d'élèves de la culture occidentale.

La société musulmane a pris son essor moderne en même temps qu'une autre société, le Japon.
Les deux sociétés se sont mises en même temps, vers 1860, à l'école de la civilisation occidentale. Or, aujourd'hui, le Japon est la 3eme puissance économique du monde. Les " idées mortelles " de l'Occident ne l'ont pas dévié de sa voie: il est demeuré fidele à sa culture, à ses traditions, à son passé.

En 1945, dans l'épisode le plus malheureux et le plus glorieux de la Seconde Guerre Mondial, l'aviateur Kamikaze a montré au monde que l'esprit Samouraï n'était pas mort.
Par ailleurs, la société musulmane - malgré ses louables efforts que l'Histoire à consacrés sous le nom de " Renaissance " - n'en est pas moins aujourd'hui, après un siècle, une société de type sous-développé. Il est clair par conséquent que le problème qui se pose ne concerne pas la nature de la culture occidentale mais la nature particulière de notre rapport avec elle.
L'étudiant musulman qui s'était mis à son école étant de deux types, l'étudiant sérieux et l'étudiant " touriste ". L'un et l'autre ne sont pas allés aux sources d'une civilisation, mais à son alambic ou à sa poubelle. C'est à dire là où elle n'a plus sa vie, sa chaleur, sa réalité incarnée par le laboureur, l'artisan, l'artiste, par le savant, par ces multitudes d'hommes et de femmes qui font chaque jour dans ces villes et ses compagnons son "grand œuvre" quotidien.
Cet aspect essentiel nous a échappé durant des générations parce que les " idées mortes " et l'ère post-almohadienne nous ont mis des œillères qui nous ont empêché de voir, de discerner autre chose que ce qui est futile ou abstrait ou même mortel.
On peut maintenant voir plus clair dans le débat entre Chawki et ses antagonistes. Selon que l'hommage du grand poète se soit inspiré des idées mortelles, ou que l'opinion de ses adversaires de leur idées mortes, on comprend qui a tord ou raison.
De toute façon, dans l'entretien qui avait ranimé ce débat il y a 20 ans entre un Zitounite et moi-même, ce fut un simple travailleur algérien à Paris qui apporta, avec une modestie qui honore l'homme du peuple, le mot qui tranchait péremptoirement le problème:
- Je crois, dit-il, que c'est la même histoire que dans la greffe: le greffon ne porte pas (s’il doit en porter) les fruits de la souche sur laquelle on l'a reporté mais les fruits de la souche-mère.
On ne peut pas mieux souligner le problème de l'hérédité dans le domaine des idées.
s
14 mars 2012 01:07
"Frotti frotta c'est h'ram ou pas?"

si on le fait par désire et par plaisir , où le mal? si on le fait pour plaire si harame
jamais on fera du mal en faisant du bien je pense !
je hais l'hypocrisie
N
14 mars 2012 01:10
Ok, merci d'être passé.
L
14 mars 2012 14:32
Salam,

On vient sur le post en esperant une histoire bien sordide, et au lieu de ca on se prend un pave assomant sur la culture.

Nous, la culture ne nous interesse que si elle s ecrit en deux mots.
2
14 mars 2012 14:37
khayro lkalami ma 9ala wa dalasmoking smiley
 
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