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Une frontière qui ne paie pas de mine
m
29 août 2007 18:40
Carnet de route mercredi 29 août 2007 par Lara Mace:

Entre la Mauritanie et le Maroc, un tronçon de quelques kilomètres de désert n’appartient à personne. On y trouve des voitures, des cigarettes, des clandestins et des mines.
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« À partir de là, tu peux faire ce que tu veux. » La voix goguenarde du chauffeur sort le voyageur de la torpeur dans laquelle il est plongé. Où sommes nous ? « À Kandahar. » Ici, il n’y a rien. À peine franchie la frontière marocaine, la route goudronnée s’arrête. Pour parvenir au poste-frontière mauritanien, il faut traverser un no man’s land du Sahara. Sans souveraineté aucune, ce bout de terre est totalement désert. Passé un kilomètre, l’horizon n’est plus qu’un intense aveuglement : deux parkings de voitures s’étalent sur plusieurs mètres. Les plaques d’immatriculation sont européennes. Grosses allemandes ou modestes tas de ferrailles, les voitures s’accumulent ici, attendant fausse carte grise et acheteur. À Nouadhibou, première ville que l’on atteint après avoir franchi cette improbable zone grise, plusieurs voitures circulent sans plaque : elles viennent de Kandahar. Surnommée ainsi, cette étendue ensablée est une véritable passoire pour le trafic de cigarettes et voitures – courant dans la région – mais pas seulement. « Ici, entreposer de la cocaïne ou même des armes n’effraye personne », affirme M., chauffeur de taxi, vaguement contrebandier. Aucun contrôle n’est effectué dans la zone.

C’est ici également qu’échouent parfois les clandestins refoulés par le Maroc et indésirables en Mauritanie. En août 2006, une cinquantaine de Subsahariens s’était retrouvée coincée dans cette bande. Sans eau, ni vivre, ils avaient finalement été secourus par des ONG. M. affirme qu’il n’est pas rare de croiser, à Kandahar, des Subsahariens qui tentent désespérement de rejoindre l’Europe.

Tentative risquée dans une zone totalement minée. Des panneaux préviennent dès que l’on traverse le minuscule baraquement qui sert de poste-frontière mauritanien : « Nos frontières nord sont minées ». Les estimations relatives aux mines présentes au Sahara varient de 200 000 à plusieurs millions.

Pour traverser Kandahar, des convois étaient mis en place il y a quelques années encore. Aujourd’hui, des guides se proposent d’accompagner les touristes moyennant quelques centaines de dirhams mais une piste existe. Quelques carcasses de voitures ici et là témoignent toutefois de la présence de mines antipersonnel. Sujet tabou au Maroc que celui des mines dont il a longtemps été dit qu’elles ne faisaient pas de victimes. Deux morts (dont un ancien parlementaire marocain) en février 2007 dans la région de Smara ont mis les autorités et médias marocains dans l’embarras. Ainsi, le Reporter affirmait en février dernier que « les mines qui faisaient le plus de victimes étaient celles posées de façon anarchique par le Polisario ». La responsabilité du Maroc est évidemment plus complexe. Maroc et Polisario ont miné toute la zone avant l’arrivée de la Minurso (Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental) en 1991.

Une quarantaine de minutes pour parvenir enfin à quitter les cinq kilomètres de piste rocailleuse et à rejoindre la confortable route goudronnée mauritanienne. Les portables fonctionnent à nouveau, les radios émettent et les douaniers s’attardent sur la provenance des véhicules
"Dans la plupart des pays, les citoyens possèdent la liberté de parole. Mais dans une démocratie, ils possèdent encore la liberté après avoir parlé" André Guillois
m
29 août 2007 18:52
j'ai traversé cette frontière, je trouve que la description donnée par Lara MACE est fidele a la réalité, sauf que je croit que le surnom de "Kandahar" est donnée a un village-bidonville qui se trouve en face du poste des douanes marocains et non pas a la bande. Et du coté de Nouhadibou (ville jumelle de lagouira) ça m’a frapper que la fameuse Laguira n’est que des ruines occupées par des soldats… mauritaniens, il y a aussi trois bombardiers marocains stationnés au large en face de cette dernière.

pourquoi au maroc on en parle jamais de cette bande (de 5 km quand meme)?

et elle est ou cette laguira qu'on a souvent chanté?!
"Dans la plupart des pays, les citoyens possèdent la liberté de parole. Mais dans une démocratie, ils possèdent encore la liberté après avoir parlé" André Guillois
29 août 2007 22:04
et elle est ou cette laguira qu'on a souvent chanté?!

-- En territoire MAURITANIEN, contrairement à la chanson usée ( min tanja ila laguira ).
S
29 août 2007 23:50
Citation
mazaganho a écrit:
j'ai traversé cette frontière, je trouve que la description donnée par Lara MACE est fidele a la réalité, sauf que je croit que le surnom de "Kandahar" est donnée a un village-bidonville qui se trouve en face du poste des douanes marocains et non pas a la bande. Et du coté de Nouhadibou (ville jumelle de lagouira) ça m’a frapper que la fameuse Laguira n’est que des ruines occupées par des soldats… mauritaniens, il y a aussi trois bombardiers marocains stationnés au large en face de cette dernière.

pourquoi au maroc on en parle jamais de cette bande (de 5 km quand meme)?

et elle est ou cette laguira qu'on a souvent chanté?!
Il y a bcp de marocains né laba mais ils sont tous allé profiter des bonnes conditions de vies offertes a laayoune et surtout a dakhla...aprés que sa soit parti a l'abandon les soldats mauritaniens et marocains se sont partagés la région mais bon elle sert pas a grand chose, si un jour on veut prendre le controle total les marocains l'auront sans probleme...
S
29 août 2007 23:51
Citation
mazaganho a écrit:
j'ai traversé cette frontière, je trouve que la description donnée par Lara MACE est fidele a la réalité, sauf que je croit que le surnom de "Kandahar" est donnée a un village-bidonville qui se trouve en face du poste des douanes marocains et non pas a la bande. Et du coté de Nouhadibou (ville jumelle de lagouira) ça m’a frapper que la fameuse Laguira n’est que des ruines occupées par des soldats… mauritaniens, il y a aussi trois bombardiers marocains stationnés au large en face de cette dernière.

pourquoi au maroc on en parle jamais de cette bande (de 5 km quand meme)?

et elle est ou cette laguira qu'on a souvent chanté?!
Stp cousin tu peux decrire la traversé a partir de Dakhla jusqu'a nouadhibou....smiling smiley

Merci d'avance !
 
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