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France2 : Infrarouge - Françafrique
14 octobre 2011 15:38
Françafrique

Documentaire. Réalisé par Patrick Benquet.
Scénario de Patrick Benquet.
Produit par Compagnie des Phares et Balises.
Avec la participation de France Télévisions.
Conseiller historique Antoine Glaser.

1/2 : La Raison d’Etat

Il y a 50 ans, en 1960, les 14 colonies françaises d’Afrique noire devenaient indépendantes. Mais, indépendance ne signifie pas liberté : le général de Gaulle confie à Jacques Foccart la mise en place d’un système qui vise à garder, par tous les moyens, légaux et illégaux, le contrôle de nos anciennes colonies dont les matières premières sont vitales pour la France.

Ce système va s’appeler la Françafrique. Pendant plus d’un an, Patrick Benquet a enquêté avec l’aide précieuse d’Antoine Glaser, spécialiste unanimement reconnu dans ce domaine. Il montre dans ce film qu’à travers les présidences successives qu’avait connues la France, de droite et de gauche, les bouleversement mondiaux entraînés par la chute du mur du Berlin et la mondialisation, il existe une étonnante cohérence dans la politique française à l’égard de ses anciennes colonies. Que tous les grands événements africains dont les Français gardaient le souvenir, le Biafra, les diamants de Giscard, l’action du mercenaire Bob Denard, les coups d’États à répétition, les assassinats politiques, l’affaire Elf et ses valises de billets, le licenciement de Jean-Marie Bockel…, étaient reliés par une logique implacable : la mise en oeuvre d’une politique occulte dont la motivation principale était l’approvisionnement énergétique de la France, en particulier en pétrole.

Françafrique révèle un monde secret où, en dehors de tout contrôle parlementaire ou gouvernemental, tous les coups sont permis pour maintenir au pouvoir des chefs d’État africains dévoués à la France. Un monde ou des sommes d’argent colossales irriguent clandestinement des réseaux d’enrichissement personnel et de financements de partis politiques.

Le film donne la parole aux hommes de l’ombre, chefs des services secrets français, hommes de main au service de la République, baroudeurs du continent noir et à des acteurs historiques français qui ne s’étaient jamais exprimés : "Messieurs Afrique" de l’Élysée, ambassadeurs, ministre de la coopération, etc. Avec, par ordre d’apparition : Maurice Delaunay Formé à la Coloniale, l’École Nationale de la France d’Outre-mer, Maurice Delaunay fut le prototype de ces serviteurs de l’État qui ont géré l’empire africain sans état d’âme, justifiant les opérations illégales au nom de la " raison d’État ".

Se définissant lui-même comme un homme de Foccart, il fut en charge de la grande répression des indépendantistes au Cameroun à la fin des années 50. Ambassadeur au Gabon à deux reprises, il organisa la montée au pouvoir d’Omar Bongo. Il géra depuis Libreville l’intervention française au Biafra. Il dirigea et protégea le mercenaire Bob Denard en particulier pour les opérations de déstabilisation au Bénin. Il fut le témoin des mouvements de fonds clandestins entre l’Afrique et les responsables français. Maurice Robert En tant que responsable du secteur Afrique, il fut l’homme de main de Jacques Foccart au sein du SDECE, les services secrets français.

De l’intervention de la France au Biafra à la déstabilisation de la Guinée ou du Bénin en passant par la mise au pouvoir de Bongo, il fut l’exécuteur en chef de la politique secrète de la France en Afrique. Débarqué des services secrets français, il fut immédiatement embauché dans les services de renseignements chez Elf et finira par être nommé ambassadeur au Gabon à la demande exprès d’Omar Bongo avant de terminer sa carrière de nouveau chez Elf. André Lewin Ambassadeur de France en Guinée de 1975 à 1979, il est la mémoire de la violente rupture entre le Général de Gaulle et Ahmed Sékou Touré et des tentatives de déstabilisation de ce pays par les services secrets français.

Bob Maloubier Ancien responsable du service Action des services secrets français c’est lui qui organisa, à la demande de Jacques Foccart, la garde présidentielle du président gabonais Léon M’Ba, victime d’une tentative de coup d’État. Il fut ensuite embauché par la compagnie Elf au Nigéria.
Jacques Pigot Jacques Pigot a fait partie de ces hauts fonctionnaires que la France nomma pour encadrer les nouveaux présidents africains. Il passa 50 ans dans l’entourage direct du premier président gabonais Léon M’ba puis d’Omar Bongo. Jacques Thiebaut Pilote d’avion, baroudeur au Gabon, il participa au ravitaillement en armes du Biafra en guerre contre le Nigéria, sous les ordres de Maurice Delaunay. Martin Kirsch Il fut le "Monsieur Afrique" de Valéry Giscard d’Estaing de 1980 à 1981. Symbole de la continuité de la politique africaine, sa nomination avait été recommandée par Jacques Foccart.

Albin Chalandon PDG d’Elf de 1977 à 1983, il conforta le rôle du Gabon comme premier fournisseur de pétrole de la France et entreprit de fructueuses négociations avec le Congo Brazzaville, pourtant dirigé par le procommuniste Denis Sassou Nguesso. Il distribua généreusement les enveloppes pour le financement des campagnes électorales de tous les grands partis politiques aussi bien de droite que de gauche. Jacques Salles Chefs des services secrets français au Zaïre puis au Gabon, il eut à connaître de la décision française de renverser le président Bokassa.

En poste à Libreville, il fut le témoin privilégié des manipulations électorales et des prodigalités financières corruptrices du président Bongo. Jean-Pierre Cot Vingt deux ans avant Jean-Marie Bockel, Jean-Pierre Cot connaîtra la même mésaventure. Nommé en mai 1981 ministre de la Coopération par François Mitterrand, il prônait la transparence dans les relations avec l’Afrique et la fin des réseaux secrets. Il sera démissionné au bout de 20 mois et remplacé par Christian Nucci. Pierre Marion Directeur de la DGSE de 1981 à 1982, il échoua dans sa tentative de nettoyer les services secrets français de l’influence des réseaux Foccart et des hommes de Elf. Désavoué par le président Mitterrand qui l’avait nommé, il démissionna.

Jean-Christophe Mitterrand "Monsieur Afrique" de son père à l’Élysée, de 1986 à 1992, il hérita du surnom de "Papa m’a dit" auprès des chefs d’État africains. Loïk Le Floch-Prigent Président-directeur général d’Elf, du 28 juin 1989 au 3 août 1993, il fut l’instrument consentant du président François Mitterrand qui poursuivit la pratique des financements occultes des partis politiques par l’argent secret du pétrole. Dans le scandale de l’affaire Elf, il fut la victime collatérale de la tentative balladurienne de prise du pouvoir présidentiel.

Au nom de la raison d’État, il justifia les pratiques occultes de la compagnie pétrolière et en particulier le financement par Elf des guerres civiles au Congo Brazzaville et en Angola dans le cadre de la stratégie pétrolière de sa compagnie. Eva Joly Juge d’instruction de l’affaire Elf, elle démonta les mécanismes de la corruption et des financements occultes générés par l’argent du pétrole. Robert Bourgi Avocat d’affaires, conseiller personnel de plusieurs présidents du continent noir, il travailla dans l’ombre des relations franco-africaine d’abord pour Jacques Chirac et Dominique de Villepin puis pour Nicolas Sarkozy qu’il initia aux réseaux africains.

Se définissant lui-même comme le fils spirituel de Jacques Foccart, il est considéré aujourd’hui comme l’homme de plus influent des réseaux françafricains. Michel de Bonnecorse Ambassadeur dans plusieurs pays africains, il fut le conseiller aux affaires africaines de Jacques Chirac de 2002 à 2007. Pourfendeur des réseaux il assista à leur remontée en puissance après l’élection de Nicolas Sarkozy. Dominique Pin Adjoint de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire de 2002 à 2005, il fut ensuite directeur d’Areva au Niger. François Stifani Il est le Grand-maître de la Grande Loge nationale française qui procéda à l’intronisation d’Ali Bongo, fils d’Omar Bongo, comme Grand-maître de la Grande Loge gabonaise.

Source : [programmes.france2.fr]



Une série de reportages très interessants...
C'est dommage que ça passe assez tardivement (22h50) et la deuxième partie à 00h10!

Reportage : [www.youtube.com]
c
14 octobre 2011 17:40
infrarouge c'est du reportage serieux. je l'ai regardé hier. complet et sans concessions. mais oui, ça passe trop tard. mais is ça passait plus tot, est ce que les gens regarderaient ou préféreraient ils une emission de télé réalité?
a
14 octobre 2011 19:35
Citation
boutrioult1 a écrit:
Françafrique

Documentaire. Réalisé par Patrick Benquet.
Scénario de Patrick Benquet.
Produit par Compagnie des Phares et Balises.
Avec la participation de France Télévisions.
Conseiller historique Antoine Glaser.

1/2 : La Raison d’Etat

Il y a 50 ans, en 1960, les 14 colonies françaises d’Afrique noire devenaient indépendantes. Mais, indépendance ne signifie pas liberté : le général de Gaulle confie à Jacques Foccart la mise en place d’un système qui vise à garder, par tous les moyens, légaux et illégaux, le contrôle de nos anciennes colonies dont les matières premières sont vitales pour la France.


Ce système va s’appeler la Françafrique. Pendant plus d’un an, Patrick Benquet a enquêté avec l’aide précieuse d’Antoine Glaser, spécialiste unanimement reconnu dans ce domaine. Il montre dans ce film qu’à travers les présidences successives qu’avait connues la France, de droite et de gauche, les bouleversement mondiaux entraînés par la chute du mur du Berlin et la mondialisation, il existe une étonnante cohérence dans la politique française à l’égard de ses anciennes colonies. Que tous les grands événements africains dont les Français gardaient le souvenir, le Biafra, les diamants de Giscard, l’action du mercenaire Bob Denard, les coups d’États à répétition, les assassinats politiques, l’affaire Elf et ses valises de billets, le licenciement de Jean-Marie Bockel…, étaient reliés par une logique implacable : la mise en oeuvre d’une politique occulte dont la motivation principale était l’approvisionnement énergétique de la France, en particulier en pétrole.

Françafrique révèle un monde secret où, en dehors de tout contrôle parlementaire ou gouvernemental, tous les coups sont permis pour maintenir au pouvoir des chefs d’État africains dévoués à la France. Un monde ou des sommes d’argent colossales irriguent clandestinement des réseaux d’enrichissement personnel et de financements de partis politiques.

Le film donne la parole aux hommes de l’ombre, chefs des services secrets français, hommes de main au service de la République, baroudeurs du continent noir et à des acteurs historiques français qui ne s’étaient jamais exprimés : "Messieurs Afrique" de l’Élysée, ambassadeurs, ministre de la coopération, etc. Avec, par ordre d’apparition : Maurice Delaunay Formé à la Coloniale, l’École Nationale de la France d’Outre-mer, Maurice Delaunay fut le prototype de ces serviteurs de l’État qui ont géré l’empire africain sans état d’âme, justifiant les opérations illégales au nom de la " raison d’État ".

Se définissant lui-même comme un homme de Foccart, il fut en charge de la grande répression des indépendantistes au Cameroun à la fin des années 50. Ambassadeur au Gabon à deux reprises, il organisa la montée au pouvoir d’Omar Bongo. Il géra depuis Libreville l’intervention française au Biafra. Il dirigea et protégea le mercenaire Bob Denard en particulier pour les opérations de déstabilisation au Bénin. Il fut le témoin des mouvements de fonds clandestins entre l’Afrique et les responsables français. Maurice Robert En tant que responsable du secteur Afrique, il fut l’homme de main de Jacques Foccart au sein du SDECE, les services secrets français.

De l’intervention de la France au Biafra à la déstabilisation de la Guinée ou du Bénin en passant par la mise au pouvoir de Bongo, il fut l’exécuteur en chef de la politique secrète de la France en Afrique. Débarqué des services secrets français, il fut immédiatement embauché dans les services de renseignements chez Elf et finira par être nommé ambassadeur au Gabon à la demande exprès d’Omar Bongo avant de terminer sa carrière de nouveau chez Elf. André Lewin Ambassadeur de France en Guinée de 1975 à 1979, il est la mémoire de la violente rupture entre le Général de Gaulle et Ahmed Sékou Touré et des tentatives de déstabilisation de ce pays par les services secrets français.

Bob Maloubier Ancien responsable du service Action des services secrets français c’est lui qui organisa, à la demande de Jacques Foccart, la garde présidentielle du président gabonais Léon M’Ba, victime d’une tentative de coup d’État. Il fut ensuite embauché par la compagnie Elf au Nigéria.
Jacques Pigot Jacques Pigot a fait partie de ces hauts fonctionnaires que la France nomma pour encadrer les nouveaux présidents africains. Il passa 50 ans dans l’entourage direct du premier président gabonais Léon M’ba puis d’Omar Bongo. Jacques Thiebaut Pilote d’avion, baroudeur au Gabon, il participa au ravitaillement en armes du Biafra en guerre contre le Nigéria, sous les ordres de Maurice Delaunay. Martin Kirsch Il fut le "Monsieur Afrique" de Valéry Giscard d’Estaing de 1980 à 1981. Symbole de la continuité de la politique africaine, sa nomination avait été recommandée par Jacques Foccart.

Albin Chalandon PDG d’Elf de 1977 à 1983, il conforta le rôle du Gabon comme premier fournisseur de pétrole de la France et entreprit de fructueuses négociations avec le Congo Brazzaville, pourtant dirigé par le procommuniste Denis Sassou Nguesso. Il distribua généreusement les enveloppes pour le financement des campagnes électorales de tous les grands partis politiques aussi bien de droite que de gauche. Jacques Salles Chefs des services secrets français au Zaïre puis au Gabon, il eut à connaître de la décision française de renverser le président Bokassa.

En poste à Libreville, il fut le témoin privilégié des manipulations électorales et des prodigalités financières corruptrices du président Bongo. Jean-Pierre Cot Vingt deux ans avant Jean-Marie Bockel, Jean-Pierre Cot connaîtra la même mésaventure. Nommé en mai 1981 ministre de la Coopération par François Mitterrand, il prônait la transparence dans les relations avec l’Afrique et la fin des réseaux secrets. Il sera démissionné au bout de 20 mois et remplacé par Christian Nucci. Pierre Marion Directeur de la DGSE de 1981 à 1982, il échoua dans sa tentative de nettoyer les services secrets français de l’influence des réseaux Foccart et des hommes de Elf. Désavoué par le président Mitterrand qui l’avait nommé, il démissionna.

Jean-Christophe Mitterrand "Monsieur Afrique" de son père à l’Élysée, de 1986 à 1992, il hérita du surnom de "Papa m’a dit" auprès des chefs d’État africains. Loïk Le Floch-Prigent Président-directeur général d’Elf, du 28 juin 1989 au 3 août 1993, il fut l’instrument consentant du président François Mitterrand qui poursuivit la pratique des financements occultes des partis politiques par l’argent secret du pétrole. Dans le scandale de l’affaire Elf, il fut la victime collatérale de la tentative balladurienne de prise du pouvoir présidentiel.

Au nom de la raison d’État, il justifia les pratiques occultes de la compagnie pétrolière et en particulier le financement par Elf des guerres civiles au Congo Brazzaville et en Angola dans le cadre de la stratégie pétrolière de sa compagnie. Eva Joly Juge d’instruction de l’affaire Elf, elle démonta les mécanismes de la corruption et des financements occultes générés par l’argent du pétrole. Robert Bourgi Avocat d’affaires, conseiller personnel de plusieurs présidents du continent noir, il travailla dans l’ombre des relations franco-africaine d’abord pour Jacques Chirac et Dominique de Villepin puis pour Nicolas Sarkozy qu’il initia aux réseaux africains.

Se définissant lui-même comme le fils spirituel de Jacques Foccart, il est considéré aujourd’hui comme l’homme de plus influent des réseaux françafricains. Michel de Bonnecorse Ambassadeur dans plusieurs pays africains, il fut le conseiller aux affaires africaines de Jacques Chirac de 2002 à 2007. Pourfendeur des réseaux il assista à leur remontée en puissance après l’élection de Nicolas Sarkozy. Dominique Pin Adjoint de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire de 2002 à 2005, il fut ensuite directeur d’Areva au Niger. François Stifani Il est le Grand-maître de la Grande Loge nationale française qui procéda à l’intronisation d’Ali Bongo, fils d’Omar Bongo, comme Grand-maître de la Grande Loge gabonaise.

Source : [programmes.france2.fr]



Une série de reportages très interessants...
C'est dommage que ça passe assez tardivement (22h50) et la deuxième partie à 00h10!

Reportage : [www.youtube.com]

Je n'ai pas vu l'émission, mais ça a du être très instructif.

De toute façon, on s'en doutait et on l'a toujours dit qu'il s'agissait d'une décolonisation de façade. C'est bien pour cela que ces pays on tant de mal à se sortir de l'ornière. Et l'état d'esprit est toujours le mm aujourd'hui, il ne faut pas se leurrer. Toutes les tentatives de saupoudrage par-ci par-là (prêts, oeuvres humanitaires, crédits au développement, immigration etc, etc) sont des leurs pour garder un semblant d'équilibre et d'illusions, afin que ça n'implose pas. Mais jusqu'à quand? Je le redis, mon leitmotiv : le seul moyen est d'éduquer les populations des pays "en développement" afin qu'ils ne soient plus dupes de ce qui se trame et prennent le destin de leur pays en main. Mais en l'état des choses mm avec une population éduquée, ce n'est pas pour demain, avec tous les accords internationaux qui ligotent tout : la porte leur est fermée.

La chine s'en sort parce qu'elle n'est pas ligotée et prise au piège justement dans ce système.




Modifié 1 fois. Dernière modification le 14/10/11 21:50 par azzzozza.
U
15 octobre 2011 09:29
Pour comparer, il faut prendre un contrexemple: L'Algérie ou le Bourkina.
Aller chercher un adversaire de la France, c'est un grand classique en Afrique. Pendant longtemps, c'était les Soviétiques qui tenaient ce rôle. Ça démontre surtout une incapacité à s'affirmer sur des bases objectives.

La Chine s'en sort surtout parce que l'éducation et l'instruction y sont est extrêmement valorisées, que les familles ont peu d'enfants, tous instruits, et que les Maoïstes ont détruit jusqu'au casseroles des familles (pendant le "Grand bond en avant"winking smiley.
L'élément "éducation et instruction" est donc bel et bien là.

Dans une telle société, il y a des centaines de millions de casseroles, et autres ustensiles de toutes natures, à produire.
Ça permet de faire tourner des usines pour produire à des couts minuscules, puis d'inonder le monde entier avec ces produits.

Pour l'Afrique, l'avenir chinois est très clair:
- Inonder le marché à des prix tellement bas, qu'il ne sera plus possible de produire localement.
- Fermer toutes les entreprises locales (exemple: Après une période euphorique, pendant laquelle les magasins africains s’approvisionnaient en Chine et faisaient d'énormes bénéfices, des commerçants chinois sont venus vendre eux-mêmes les produits et ont évincé les Africains)
- Acheter les terres arables et en virer les Africains.
- Engager les Africains pour cultiver les terres, avec les mêmes conditions de travail qu'en Chine.

Dans 20 ans, nous verrons peut-être des Africains travailler comme des Chinois, pour des patrons chinois, à des salaires chinois, dans des logements ouvriers à la chinoise

Au fond, c'est probablement une bonne chose que les Africains puissent comparer le modèle français, très socialiste, le capitalisme rhénan, respectueux des personnes, et le capitalisme étasunien & chinois, qui adorent le Dieu Dollar.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
a
15 octobre 2011 12:52
Mais qui parle de sortir d'une domination économique pour entrer dans une autre? Dominer par les européens ou par les chinois, c'est du pareil au mm. Il s'agit de reprendre son pays et son destin en main. Ton commentaire ne rime à rien. On dirait que tu compares la peste au choléra et que les pays africains ne peuvent vivre qu'à l'état d'exploités.moody smiley Et être réellement indépendant, c'est possible ça???
F
15 octobre 2011 14:54
Nan, c'est pas possible et après les chinois ce seront au tour des aborigènes d'Australie d'asservir l'Afrique. On se fait exploité que quand on accepte de l'être.
U
15 octobre 2011 16:44
Citation
azzzozza a écrit:
Mais qui parle de sortir d'une domination économique pour entrer dans une autre? Dominer par les européens ou par les chinois, c'est du pareil au mm. Il s'agit de reprendre son pays et son destin en main. Ton commentaire ne rime à rien. On dirait que tu compares la peste au choléra et que les pays africains ne peuvent vivre qu'à l'état d'exploités.moody smiley Et être réellement indépendant, c'est possible ça???

Bien au contraire, mon commentaire rime à quelque-chose: Il s'agit d'un état des lieux, l'intégralité des ingrédients sont déjà sur place et le processus est déjà en route. C'est comme ça, maintenant.
Il ne s'agit pas de comparer des Européens déjà partis à des Chinois pas encore arrivés: Les Chinois sont là et bien là.
Leur présence est applaudie par tout ce que l'Afrique compte de personnes qui cherchent à faire pression en faisant jouer la concurrence entre Européens et Chinois (et Étasuniens).

Eh bien, les choses ne se passent pas du tout comme l’imaginaient ceux qui escomptaient jouer les uns contre les autres.
Dans le contexte mondialisé actuel, les Européens n'ont absolument pas envie de jouer ce jeu et vont laisser ceux qui y jouent tester les Chinois.

Être réellement indépendant, c'est juste un fantasme sans fondement, à moins de vivre autosuffisance, sans contact avec l'extérieur. Un pays totalement fermé ne profite pas des avancées technologiques que le reste de la Planète développe en commun.
Encore faut-il être capable de produire à l'intérieur des frontières ce qu'on n'importe pas. Pour y arriver, il faut développer le tissus de petites entreprises et ça ne se fait pas d'un claquement de doigts.


Par contre, il est possible de développer l'éducation et l'instruction, puis de produire des objets pour l'usage national, puis de les exporter.
Ça implique que toute la population s'y mette, en créant des conditions-cadres qui permettent le développement économico-social.

De plus, si on veut que ça marche, il faut que l'instruction soit gratuite et obligatoire, que les femmes aient accès au Savoir, aux études techniques supérieures etc.
L’interdiction du travail des enfants est une excellent nouvelle, car c'est la condition sine qua non pour que leurs parents ne les empêchent pas d'aller à l'école.

Il va de soi que le cadre doit être propice et attrayant: De bonnes infrastructures, la Sécurité du Droit, pas ou peu de corruption, la sécurité civile, le respect des Droits de l'Homme, des employés bien formés et prêts à s'investir totalement pour faire aboutir des projets.

Pour résumer, il faut donner aux expatriés bien formés l'envie de retourner dans leur pays d'origine et assurer que ce qu'ils y investissent ne va pas être détruit pas une révolution, l'Administration ou des oukases d'un Pouvoir étatique.
En effet: Pour espérer attirer des gens compétents et quelques capitaux, il faut d'abord convaincre ceux qui connaissent déjà le pays. Si on ne les convainc pas, on voit mal comment et pourquoi d'autres viendraient dans ledit pays.

La Côte d'Ivoire est un bon exemple de la manière dont on peut détruire une économie et chasser ceux qui y ont investi.
Le Rouanda est un bon exemple de la manière dont on peut détruire tout un tissus économique.
Quand l'être humain montre la Lune, Bôfbôfbôf le chien regarde le doigt. Les chiens aboient, la caravane passe. ***********************************************************************
s
15 octobre 2011 17:09
Salam,

Dans ce système, on oublie de parler du Maroc, qui est bel et bien une chasse gardée de la France.
18 octobre 2011 15:57
Citation
salmones a écrit:
Salam,

Dans ce système, on oublie de parler du Maroc, qui est bel et bien une chasse gardée de la France.

Vaux mieux pas! ster master allah grinning smiley
a
19 octobre 2011 08:52
Citation
Unesuggestion a écrit:
Citation
azzzozza a écrit:
Mais qui parle de sortir d'une domination économique pour entrer dans une autre? Dominer par les européens ou par les chinois, c'est du pareil au mm. Il s'agit de reprendre son pays et son destin en main. Ton commentaire ne rime à rien. On dirait que tu compares la peste au choléra et que les pays africains ne peuvent vivre qu'à l'état d'exploités.moody smiley Et être réellement indépendant, c'est possible ça???

Bien au contraire, mon commentaire rime à quelque-chose: Il s'agit d'un état des lieux, l'intégralité des ingrédients sont déjà sur place et le processus est déjà en route. C'est comme ça, maintenant.
Il ne s'agit pas de comparer des Européens déjà partis à des Chinois pas encore arrivés: Les Chinois sont là et bien là.
Leur présence est applaudie par tout ce que l'Afrique compte de personnes qui cherchent à faire pression en faisant jouer la concurrence entre Européens et Chinois (et Étasuniens).

Eh bien, les choses ne se passent pas du tout comme l’imaginaient ceux qui escomptaient jouer les uns contre les autres.
Dans le contexte mondialisé actuel, les Européens n'ont absolument pas envie de jouer ce jeu et vont laisser ceux qui y jouent tester les Chinois.

Être réellement indépendant, c'est juste un fantasme sans fondement, à moins de vivre autosuffisance, sans contact avec l'extérieur. Un pays totalement fermé ne profite pas des avancées technologiques que le reste de la Planète développe en commun.
Encore faut-il être capable de produire à l'intérieur des frontières ce qu'on n'importe pas. Pour y arriver, il faut développer le tissus de petites entreprises et ça ne se fait pas d'un claquement de doigts.


Par contre, il est possible de développer l'éducation et l'instruction, puis de produire des objets pour l'usage national, puis de les exporter.
Ça implique que toute la population s'y mette, en créant des conditions-cadres qui permettent le développement économico-social.

De plus, si on veut que ça marche, il faut que l'instruction soit gratuite et obligatoire, que les femmes aient accès au Savoir, aux études techniques supérieures etc.
L’interdiction du travail des enfants est une excellent nouvelle, car c'est la condition sine qua non pour que leurs parents ne les empêchent pas d'aller à l'école.

Il va de soi que le cadre doit être propice et attrayant: De bonnes infrastructures, la Sécurité du Droit, pas ou peu de corruption, la sécurité civile, le respect des Droits de l'Homme, des employés bien formés et prêts à s'investir totalement pour faire aboutir des projets.

Pour résumer, il faut donner aux expatriés bien formés l'envie de retourner dans leur pays d'origine et assurer que ce qu'ils y investissent ne va pas être détruit pas une révolution, l'Administration ou des oukases d'un Pouvoir étatique.
En effet: Pour espérer attirer des gens compétents et quelques capitaux, il faut d'abord convaincre ceux qui connaissent déjà le pays. Si on ne les convainc pas, on voit mal comment et pourquoi d'autres viendraient dans ledit pays.

La Côte d'Ivoire est un bon exemple de la manière dont on peut détruire une économie et chasser ceux qui y ont investi.
Le Rouanda est un bon exemple de la manière dont on peut détruire tout un tissus économique.

Tu situes le débat sur un angle qui n'est pas celui du post et par là tu crées la confusion, les mélanges, le brouillard pour masquer une réalité. A dessein?? On n'est pas entrain de parler de la mondialisation, là. ???

Tu vas me dire que la France et la Suisse sont sous la domination d'une puissance étrangère aussi, c'est ça?

Je n'arrive pas encore à comprendre ton jeu, ici. Beaucoup de choses me dérangent dans ta position. En tout cas, pas nette et pas franche.
 
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