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Ce forum corrompu comme tant d'autres...
V
23 mai 2005 17:44
Je mis des textes en copier-coller pour contrecarrer les tentatives d'étouffement émanant des milieux salafis mais on me prévint par message privé d'une possibilité d'être mis à la porte.
Je vous laisse donc poursuivre avec vos groupes salafistes qui en cet espace comme dans la plupart étouffent toute conscience de s'exprimer.
La mienne étant libre , je me retire vous laissant dans les eaux ô combien saumâtres de ces groupes fallacieux !
p
23 mai 2005 17:51
t'as une vision bien manichéene du monde. On aurait dit Bush...
V
23 mai 2005 17:53
Ben voyons caches toi derrière bush comme tant et tant...
A
23 mai 2005 17:53
Assalamo 3alikom,

J'aimerais que tu reponde a mes questions svp.

C'est quoi un salafistes celon toi ?

Est ce que celui qui demande a ce que on n'innove pas en matiere de religion et a ce que on s'attache a l'islam et a ces valeurs en prenant exemple sur notre cher Prophete SWS les Califs et les sahaba (ridwano allahi 3alihim) est un salafi ?

Salam
V
23 mai 2005 18:22
C'est quoi un salafistes celon toi ?

Est ce que celui qui demande a ce que on n'innove pas en matiere de religion et a ce que on s'attache a l'islam et a ces valeurs en prenant exemple sur notre cher Prophete SWS les Califs et les sahaba (ridwano allahi 3alihim) est un salafi ?

Salam



walaykum salam

Il y a une immense différence à faire entre un salafi tel qu'il se nomme de nos jours et ceux auxquels ils prétendent se référer à savoir les salaf as salahs ( ridwânûllahi 'alayhim ).
Mais les salafis depuis leur groupusculation au cours des 19ème et 20ème siècle font tout pour se dissocier du reste des musulmans et ainsi en sont arrivés à proclamer la sainte vérité qu'ils étaient les seuls à détenir les réalités de la religion sous tous ses aspects. Ainsi prirent-ils la résolution de noyauter les mosquées et les madrassas et phénomène évidemment beaucoup plus récent , les espaces d'échanges islamiques sur internet. Il n'est qu'à pour s'en rendre compte se rendre dans TOUS les forums pour les y voir et y déceler leur ferme participation afin de toujours contrer ceux qui ne leurs ressemblent pas ( dont j'ose être ) et ainsi verrouiller toute possibilité de débat réel.
Leur méthologie , leur terminologie n'a strictement rien à voir avec ce qui était connu que ce soit à l'aube de l'islam ou ultérieurement. Leur message est extrêmement sournois car il vise selon eux à débusquer toute bida'a.
Le problème est qu'ils ne se rendent pas compte que la véritable bida' est celle qui touche à l'esprit de la religion et en cela le hadith est très clair " celui qui touche à l'esprit de la religion ..."
Là est véritablement le phénomène ô combien subtil et d'une extrême gravité qui caractérise tous ces groupuscules.
Là où ils se trouvent de par le monde nous ne pouvons que constater le danger extrême qu'ils font courir aux populations. Lorsqu'ils s'engagèrent dans une lutte impitoyable en algérie , ce ne fut que terreur et massacres absolument abominables et d'une gravité que l'on ne peut mesurer. Est-ce là l'islam tel que celui prôné par le prophète-sws- qui pourtant disait " celui qui n'use pas de douceur n'est pas des nôtre " ( muslim )
Le problème vient du fait que ces groupuscules anarchistes utilisent une terminologie bien ficelée est d'une extrême finesse ( peut-on tenter de dire ) mais leur perspective est des plus sombres. Ils rabaissent l'islam à une idéologie qui ressemble à s'y méprendre aux idéologie révolutionnaires connues de ces dernières décennies. Le discours est absolument identique sauf évidemment qu'il utilise le langage religieux propre à l'islam.
Des termes comme celui utilisé en algérie dès les années 80 ( dawla islamiyya ) est totalement étranger car cela signifie république islamique alors que le concept de république est absent en islam.
Le Coran parle de dar al islam - dar al harb et dar as salam pour décrire les sphères.
Rappelons que le prophète-sws- mit douze années pour fonder l'état de médine qui comprenait seulement 12 000 habitants parmis lesquels entre autres étaient protégés les ahl al kitab moyennant une sorte d'impôt ( dhimmi ).
Cela encore n'a strictement rien à voir avec les sombres et fallacieuses perspectives de ces groupes dits salafistes qui n'entendeant pas du tout être fondateurs de sociétés multi-culturelles et religieuses.
Qu'il suffise par exemple de lire la fameuse constitution de médine élaborée par le prophète-sws- pour y lire par exemple l'absolu droit des gens du libre dans cet état et que tout musulman y habitant se devait impérieusement protéger les chrétiens et les juifs voire d'autres communautés. Par exemple aussi il est connu que le prophète-sws-avait nommé des ambassadeurs parmis les chrétiens !

Voila une infime partie des explications qui pourraient être apportées pour dire ici toute la négativité de ces groupuscules qui n'ont de salafi que le nom et doit-il être rappelé le terme salafi même est étranger à l'époque de Muhammad-sws- puisque le terme connu alors était comme je l'écrivais plus haut as salafs as salah.
p
23 mai 2005 18:51
salamo aleykoum

akhi tu parle trop sans rien dire.akhi les soufis ceux sont les pires ==="adorateur de tombes".


qu'ils sont les salafs:




Le Minhaj as Salafi repose sur le Coran et la Sounnah authentique. C’est la religion de l’Islam pure, libérée de tout ajout, diminution ou altération. C’est adhérer à la voie du Messager (Paix et bénédiction d'Allah sur lui)et des vrais croyants, les pieux prédécesseurs (As-Salaf us-Salih).

As-Salaf est un terme général se référant aux pieux prédécesseurs de l’Islam et à tous ceux qui suivent leurs pas dans leur croyance, actes et morale. Allah a dit :


Traduction relative et approchée : "Et quiconque fait scission d’avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un sentier autre que celui des croyants, alors nous le laisserons comme il s’est détourné, et le brûlerons dans l’enfer. Et quelle mauvaise destination." S4V115

Cheikh al Islam ibn Taymiya (Qu’Allah Lui fasse miséricorde) commente ce verset : « Tous ceux qui contredisent et s’opposent au Messager (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) , après que le droit chemin leur ait été clairement indiqué, et qui ont suivi un autre chemin que celui des croyants, et tous ceux qui suivent une autre voie que celle des croyants, contredisent et s’opposent au Messager (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) . Si certains pensent que c’est une erreur de suivre la voie des croyants fidèles, alors c’est comme s’ils pensaient que c’est une erreur de suivre le Messager (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) ».

Qui sont les Salafs ?

As-Salaf us-Salih (ou brièvement : les Salaf) fait allusion aux trois meilleures générations de musulmans qui sont :
- Le Prophète(Paix et bénédiction d'Allah sur lui) qui a dit à sa fille Fatima : « Quel bon Salaf je suis pour toi. »,
- les compagnons du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) ( Sahabas ),
- ceux qui les suivent immédiatement (Tabi’in : suivants)
- et ceux qui suivent les Tabi’in.(Tabi’Tabi’ines)

En effet tous ceux-ci ont été loués par le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) quand il a dit :
« Les meilleures de ma communauté sont ma génération, celle qui vient après et celle qui vient après »[1]

Le terme Salaf s’applique également aux savants de Ahl us-Sounnah wal Jama’a, après les trois premières générations bénies, qui suivent leur chemin dans leur croyance et leur pratique. Le Très Haut a dit :



Traduction relative et approchée : "Les tous premiers croyants parmi les émigrés (Les Mecquois qui ont suivis le Prophète ) et les auxiliaires (Les Médinois musulmans qui accueillirent bien volontiers les réfugiés Mecquois) et ceux qui les ont suivis dans un beau comportement, Allah les agrée, et ils l’agréent." S9V100

Parmi les savants on compte : (le nombre suivant le nom est l’année hégirienne de leur mort) :
ABOU HANIFA (150), AL AWZA’I (157), ATH-THAWRI (161), AL-LAITH BIN SAD (175), MALIK IBN ANAS (179), ‘ABDOULLAH BIN AL MOUBARAK (181), SOUFYANE BIN ‘UYAINAH (198), ACH-CHAFI’I (204), ISHAQ (238), AHMAD BIN HANBAL (241), AL BOUKHARI (256), MOUSLIM (261), ABOU DAOUD (275), IBN TAYMIYA (728), ADH-DHAHABI (748), IBNOUL QAYIM (751), IBN KATHIR (774), MOUHAMMAD IBN ‘ABDEL WAHHAB (1206), et ses nombreux élèves, et de nos jours : ‘ABDOUL ‘AZIZ IBN BAZ, MOUHAMMAD NACIROU-DINE AL-ALBANI et bien d’autres.

Qui sont les Salafi ?

La description de « Salafi » s’applique à toute personne qui se cramponne vraiment aux Salafs. Ce n’est pas l’attachement à une personne singulière ou à un groupe de personnes, c’est l’attachement à une voie qui ne se détournera jamais du chemin du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) , de ses compagnons et de ceux qui les suivent vraiment. De plus la Salafia ne repose pas sur le fait de suivre un Cheikh en particulier ou un imam, c’est une adhésion au Coran et à la Sounnah authentique comme l’ont compris et pratiqués l’ensemble des pieux prédécesseurs (as-Salaf us-Salih). Le véritable Salafi met en valeur le TAWHID qui est le fait de vouer tous nos actes d’adoration à Allah exclusivement : dans l’invocation, dans la demande du secours, dans l’appel au refuge dans la facilité et la difficulté, dans l’immolation, dans le serment, dans la crainte, dans l’espoir, dans la confiance totale en Lui ...

Le véritable Salafi cherche activement à réprouver le CHIRK (polythéisme) par tous les moyens. Il sait que la victoire est impossible sans le Tawhid et que le Chirk ne peut se combattre par lui même (c’est-à-dire : ce n’est pas avec une forme de Chirk que l’on peut combattre le Chirk). Le véritable Salafi adhère à la Sounnah du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) et de ses compagnons après lui.

Le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit : « Cramponnez vous à ma Sounnah et à la Sounnah des califes biens guidés après moi. Mordez-y à pleine dent et méfiez vous des choses forgées car toute chose forgée est une innovation, et toute innovation est un égarement, et toute égarement est dans le feu » [2]

A chaque fois qu’il y a une divergence d’opinion, le véritable Salafi s’en remet à Allah et à Son Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui), en conformité avec le verset :



Traduction relative et approchée : "Ô les croyants ! Obéissez à Allah et obéissez au Messager et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez le à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au jour dernier. Ce sera bien mieux et d’interprétation meilleure" S4V59

Il donne la prédominance à la parole d’Allah et de Son Messager sur toute opinion autre que celle-ci, en conformité avec le verset :



Traduction relative et approchée : "Ô vous qui avez cru ! Ne devancez pas Allah et Son Messager (dans vos initiatives et vos décisions ) et craignez Allah. Allah est Audient et Omniscient " S49 V1

Le véritable Salafi fait revivre la Sounnah du Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) dans son adoration et dans son comportement, ce qui fait de lui un étranger parmi les gens comme le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) a dit :
« l’Islam a commencé étranger, et il redeviendra étranger comme il a été auparavant, et « Touba » pour ces étrangers »[3]

Et dans une autre version : « Touba pour ceux qui purifient et corrigent ce que les gens ont corrompu de ma Sounnah. »[4]

Le véritable Salafi ordonne le convenable et interdit le blâmable. Il met en garde contre le Chirk, l’innovation, les chemins imprudents (qui manquent de preuves) et contre la déviation en désapprouvant les groupes. Allah a dit :



Traduction relative et approchée : "Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable, et interdit le blâmable. Car ce sont eux qui réussiront." S3V104

Mais avant tout, le véritable Salafi les étudie d’abord, comme a dit l’imam el Boukhari :
« La science précède la parole et l’action. »

Comme Allah a dit :



Traduction relative et approchée : "Sache donc qu’en vérité, il n’y a point de divinité [qui mérite l’adoration] à part Allah, et implore le pardon pour tes péchés" S47 V19

Le véritable Salafi recherche constamment la satisfaction d’Allah, avec un repentir sincère en se remémorant Allah abondamment et il court vers les bonnes actions, dans le but de purifier son âme, il s’efforce donc de suivre le verset suivant :



Traduction relative et approchée : "A réussi, certes, celui qui la purifie (c’est-à-dire son âme)" S91V9

Le véritable Salafi adore Allah sans Lui associer dans la crainte, dans l’espoir ou dans l’amour. Allah a dit :


Traduction relative et approchée : "Et invoquez Le avec crainte et espoir" S7V56

Et Il a dit aussi :



Traduction relative et approchée : "Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors d’Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah. Or les croyants sont plus ardents dans l’amour d’Allah. " S2V165

Le véritable Salafi ne fait pas partie de ces gens, comme les Khawarij, qui considèrent la plupart des musulmans comme des Koufars (mécréants).
Il n’est pas comme les Chiites qui insultent les Sahabas, qui prétendent que le Coran a été altéré, qui rejettent la Sounnah authentique et qui vouent une adoration à la famille du Prophète(Paix et bénédiction d'Allah sur lui).
Il ne fait pas partie des Qadariya qui renient le décret d’Allah (Qadar).
Il ne fait pas partie des Mourjiah qui prétendent que la foi consiste en des paroles uniquement et non en des actes.
Il ne fait pas partie des Mou’tazila qui renient les attributs d’Allah.
Il ne fait pas partie des Soufis qui adorent les tombes et revendiquent l’incarnation divine et qui disent : « Dieu nous ne t’adorons pas pour Ton Paradis ni par crainte de l’Enfer, car c’est l’adoration des commerçants ».
Il ne fait pas partie des Mouqallidoun ( ceux qui suivent quelqu’un aveuglement )qui insistent sur le fait que chaque musulman doit obligatoirement adhérer au Madh’hab (école juridique) d’un Cheikh ou d’un imam en particulier, même quand ce Madh’hab est en contradiction avec les textes clairs du Coran et de la Sounnah authentique.
Les véritables Salafis sont Ahl us Sounnah wal Jama’a, et ils sont le groupe victorieux (Ta-ifat ul Mansura) et la faction sauvée (Firqat un-Najiya) qui a été décrite dans le Hadith suivant :
« Un groupe (Ta-ifat) de ma communauté (Oumma) sera toujours assisté par la victoire, sans se soucier de ceux qui lui nuisent jusqu’à la dernière heure »[5]
Et « Ma communauté se séparera en 73 factions (Firqat) : toutes sont au feu, sauf une d’entre elles : ce que moi-même et mes compagnons suivons » [6]

Avec ce que l’on vient de citer comme arguments authentiques et comme bonne compréhension, le musulman n’a pas d’autre choix que celui d’être Salafi (c’est à dire suivre convenablement et respectueusement les pieux prédécesseurs). En faisant cela il s’engage dans un chemin qui est garanti par le succès, la victoire, la sécurité et le salut contre le feu de l’enfer...


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[1] Hadith rapporté par al Boukhari et Mouslim
[2] Hadith sahih rapporté par abou Dawoud et at-Tirmidhi.
[3] Rapporté par Mouslim et dans un autre Hadith le Prophète (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) dit du mot «touba » que c’est un arbre du Paradis.
[4] Hadith sahih, as silsilat us sahiha du Cheïkh Al Albani n°1273 .
[5] Sahih, rapporté par Ahmad.
[6] Sahih, rapporté par at-Tirmidhi, sahih al jami’ du Cheïkh al Albani n°5219.





p
23 mai 2005 18:52
idée fauuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuussssssssssssssssse sur ce minhaj:




1 – Dire que la Salafia est un mouvement ou un parti (Hizb). Il doit être clair que le Manhaj as Salafi n’est ni plus ni moins que : l’Islam. C’est le véritable Islam avec tous ses enseignements et tout ce que cela implique. Toute personne qui parle de cela sans en faire partie, c’est comme s’il parlait de l’Islam sans en faire partie ! Car c’est l’enseignement du Coran et de la Sounnah authentique à la lumière de la compréhension et de la pratique des Salafs : un mouvement sous-entend quelque chose de temporaire ou bien réactionnaire, alors que le Manhaj as Salafi est seulement le chemin véritable, constant et béni de tous les prophètes.

2 – Penser ou revendiquer que la Salafia est un cinquième Madh-hab attribué à Cheikh Al Islam Ibn Taymiya, Cheikh Al Islam Mouhammad ibnou ‘Abdil Wahhab, Cheikh ibnou Bâz ou cheikh al Albani est une grave erreur. Comme il a déjà été cité précédemment, les sources des Salafis sont le Coran, La Sounnah authentique et la méthodologie des Salafs : Si ces savants s’appuient sur ces sources dans leurs Ijtihads (effort de réflexion) alors nous prenons ce qu’ils disent, non pas parce qu’ils l’ont dit mais parce qu’Allah ou Son Messager l’ont dit ou ont appelé à cela, directement ou indirectement. Cette règle s’applique à tous les savants, à toutes les époques. Nous prenons d’eux tout ce qui est conforme au Coran et à la Sounnah et nous rejetons tout ce qui n’en fait pas partie. La Da’wa as Salafia est contre toute forme de Hizbiya (allégeance sans fondement à un partie, une secte, une race, une nationalité, etc…). La seule allégeance permise est l’allégeance à Allah et à Son Messager et tous ceux qui le suivent. Le leader de tous les Salafis est le Prophète Mouhammad (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) . Nul ne doit être respecté, obéit et suivit autant qu’Allah et Son Messager.

3 - Prétendre que la Da’wa as Salafia appelle les musulmans à ne pas être organisés dans leur comportement et dans leur méthode de travail est une autre erreur. Travaillons de façon à être organisés et ordonnés, comme nous l’a enseigné le Messager (Paix et bénédiction d'Allah sur lui) à maintes reprises mais nous devons éviter toute forme de Hizbiya qui sont des maladies destructrices comme on l’a décrit plus haut.

4 – La Da’wa as Salafia accorde une grande importance à Tarbiya (éducation et culture). Mais ce n’est pas un simple processus d’éducation intellectuelle, c’est plutôt un processus complet qui a pour but de former des musulmans qui comprennent leur religion et qui la pratique de la meilleure manière.

Nous demandons à Allah de nous guider vers la vérité, de raffermir nos pas et de nous pardonner nos fautes.

V
23 mai 2005 19:28
Je m'attendais évidemment à ce genre de réponse si bien structurée que l'on se croirait dans un meeting que vous affectionnez tant.
Manque de pot je ne mange pas de ce fruit empoisonné...
je reviends.
J
JD
24 mai 2005 11:41
Voie_Soufie a écrit:
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> Je mis des textes en copier-coller pour
> contrecarrer les tentatives d'étouffement émanant
> des milieux salafis mais on me prévint par message
> privé d'une possibilité d'être mis à la porte.
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bonjour Voie_Soufie

En ce qui me concerne, j'ai le plus grand respect pour le soufisme que je considère comme la forme la plus haute et la plus noble de l'Islam, mais le ton de tes posts n'est pas celui qui convient à un soufi. Tu laisses la colère dominer ton esprit. Aussi je te suggère de faire quelques respirations profondes et conscientes pour ramener le calme dans tes pensées.

La nuit est nécessaire pour faire resplendir la lumière du jour
les salafistes sont nécesaires pour faire resplendir la noblesse des soufistes.

je t'adresse mes meileurs voeux de paix profonde

cordialement




'
24 mai 2005 12:12
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...



Chers frères et soeurs,

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh... smiling smiley






Arabi77 a écrit:
-------------------------------------------------------
> Assalamo 3alikom,
>
> J'aimerais que tu reponde a mes questions svp.
>
> C'est quoi un salafistes celon toi ?






Copie (quelque peu modifiée) d'un message que j'avais posté sur "islamie.com":


Un "salafi" véritable (c'est-à-dire digne de ce nom) est un musulman qui s'efforce de suivre la voie de nos pieux prédécesseurs, en essayant de rester attaché le plus possible aux enseignements du Qour'aane et à la Sounnah, suivant la compréhension qu'ont eu de ces références les pieux savants des trois premières générations de musulmans. En principe, le "salafi" ne se réclame ni ne se rattache à aucune école précise: Il adopte l'opinion du savant dont l'argumentaire est le plus probant à ses yeux.


Dans la pratique cependant, on peut dire que:




- au niveau des aqâïd (croyances) et des osoûl oul fiqh (fondements du droit), les salafis adoptent la plupart du temps la méthodologie de l'Imâm Ahmad ibn Hambal.




- au niveau du fiqh (règlements dérivés), leurs avis vont souvent dans le sens de ceux adoptés par les oulémas hambalites (naturellement) -plus particulièrement celles de Cheikh Ibnou Taymiyah r.a. et Ibnou al Qayyim r.a. , mais aussi de ceux des grands savants du Hadith, comme Ach Chawkâni r.a. ou Al Amîr As san'âni r.a.; par ailleurs, étant donné que la méthodologie des hambalites consiste souvent à une approche littérale des Textes de la Révélation, on retrouve certaines similitude entre les positions défendues par des oulémas salafis et celles de ibnou hazm r.a. (ainsi que les autres savants dhâhérites).





Wa Allâhou A'lam !


Wassalâmoualaïkoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh



PS:

Un faux salafi (appelé aussi "pseudo salafi"winking smiley est quelqu'un qui prétend être un "vrai salafi"... sans aller plus loin que ses prétentions, se bornant à un suivi aveugle de certaines références "contemporaines" et pratiquant un sport très lucratif: Cracher sur tous ceux qui ne pensent pas comme lui ou qui ne se réclament par de "son" groupe, ou de "ses" savants (dans le meilleur des cas)... ou (dans le pire des cas) carrément destiner à l'enfer ceux qui n'ont pas d'affinités pour son "minhâdj" (voie) comportemental sectaire mais autoproclamé comme étant le seul valable ...


Source: [www.madressa-online.com]




A lire en complément:


[www.madressa-online.com] (Article très enrichissant et instructif, concernant les bonnes manières lors des divergences des savants)


[www.muslimfr.com] (différentes voies pour la réussite ?)








Que penser des Salafis ?



Question :

J'aimerais savoir ce que sont les salafis ? Existe-t-il plusieurs groupes ? Est-il vrai qu'ils rejettent les avis de nos quatre imams Abou Hanifa, Shafei, Malik et Ahmad ibn Hanbal (que Dieu leur accorde sa miséricorde) ?


Réponse :

Avant de lire ma réponse, il est nécessaire de comprendre trois points :

1) Rendre quelque chose permis, interdit ou obligatoire revient à Dieu. Et Dieu nous a dit d'obéir à ce qu'Il dit et à ce que Son Messager dit (Coran). Ce qui revient à dire que les textes du Coran et des Hadîths sont les références suprêmes.

2) Ce qui est également certain, c'est qu'il faut également, en plus de prendre comme sources le Coran et la Sunna, se référer à la Jamâ'ah (groupe des savants – ulémas) ; je vous prie de cliquer ici pour lire mon article concernant l'attachement à la Jamâ'ah. Nos sources ne sont que le Coran et la Sunna. S'il faut se référer aux avis de ceux qui nous ont précédés, ce n'est pas en tant qu'autre source de législation mais seulement afin que nous puissions nous orienter dans notre compréhension des deux sources que sont le Coran et la Sunna, afin que nous ne nous trompions pas dans ce qui peut être équivoque (al-mutashâbihât). Ceci d'autant plus que nous considérons sincèrement les Compagnons du Prophète et les deux générations qui les ont suivis dans le bien comme étant d'une part "la meilleure partie de cette Communauté", selon les termes mêmes du Prophète, d'autre part les plus proches de la compréhension correcte des sources.

3) Il y a des points sur lesquels les savants sont unanimes, d'autres sur lesquels ils ont eu des divergences d'avis depuis les premiers temps de l'Islam. Il y a ainsi les Usûl ad-dîn (la catégorie A) et il y a les Furû' ad-dîn (catégories B1, B2, B3 et B4) ; je vous prie de cliquer ici pour lire mon article concernant les niveaux des divergences d'avis entre les savants musulmans et prendre connaissance de ces catégories ; cela facilitera s'il plaît à Dieu la compréhension de ce qui suit.


1) "Salafis" et "Mutamadh'hib" :

C'est à propos de la façon de s'attacher à la Jamâ'ah que les Mutamadh'hib et les Salafis empruntent des voies différentes :


Les Salafis se réfèrent aux avis de tous les savants sunnites (surtout ceux des premières générations : Salaf Sâlih, d'où le terme "Salafi"winking smiley. Attention à ne pas confondre "Salaf" et "Salafi" : Les Salaf sont les savants des premières générations, bien sûr morts aujourd'hui ; les Salafis sont ceux qui se réfèrent aux avis de tous ces Salafs. Parmi ces Salafs, il y a les Compagnons du Prophète, plus les savants tels que Aboû Hanîfa, Mâlik, Ash-Shâfi'î, Ahmad ibn Hanbal, Al-Hassan al-basrî, Tâ'oûs, Atâ, Omar ibn Abd il-'Azîz, Ibn ul-Mubârak, Ath-thawrî, Al-Awzâ'î, et bien d'autres. Remarque importante : Aboû Hanîfa, Mâlik, Ash-Shâfi'î et Ahmad ibn Hanbal font partie des "Salaf Sâlih", c'est-à-dire des "Pieux Anciens". Si les Salafis ne se cantonnent donc pas à pratiquer les avis de seulement une école dont le référant est un de ces savants (d'où aussi leur nom de "Ghayr Mutamadh'hib" et de "Ghayr Muqallid"winking smiley, cela ne veut pas dire qu'ils "rejettent" Abû Hanîfa, Ash-Shâfi'î, Mâlik ou Ahmad comme on vous l'a dit. Non pas, ils se réfèrent aux avis de ces référants d'écoles aussi ; cependant ils ne se cantonnent pas aux avis d'une école donnée parmi ces quatre écoles, mais se fondent aussi sur les avis des autres savants des premières générations. (Il est vrai que certains Salafis se permettent de dénigrer Abû Hanîfa ; mais il s'agit d'une minorité seulement parmi eux et tous ne sont pas ainsi ; je vais y revenir plus bas.)


Les Mutamadh'hib se réfèrent eux aussi aux avis de tous les Salaf Sâlih, qu'ils respectent tous en tant que savants ; mais c'est sur le plan de leur mise en pratique qu'ils divergent des Salafis : les Mutamadh'hib, eux, mettent en pratique seulement les avis des savants formant une "école juridique" ("Madh'hab", d'où le terme " Mutamadh'hib "winking smiley particulière : soit l'école hanafite (dont le référant est Abû Hanîfa), soit l'école shafi'ite (dont le référant est Ash-Shâfi'î), soit l'école malikite (dont le référant est Mâlik), soit l'école hanbalite (dont le référant est Ahmad ibn Hanbal). Ce faisant, ils étudient et respectent aussi les avis des autres "Salafs sâlih", et il arrive même qu'ils donnent la fatwa sur un autre avis que celui présent dans leur école. Ce qu'ils font c'est que, pensant ne pas posséder suffisamment de connaissances pour distinguer, à propos de chaque point faisant l'objet d'une divergence d'avis entre les Salafs sâlih, quel avis repose sur une argumentation plus solide et craignant donc de se mettre à recherche systématiquement l'avis le plus facile et tomber ainsi dans le laxisme, ils se réfèrent sur le plan de la pratique au cadre d'une école juridique donnée. Répétons-le : ce faisant, ils étudient et respectent aussi les avis des autres "Salafs sâlih", et il arrive même qu'ils donnent la fatwa sur un autre avis que celui présent dans leur école.

Un problème surgit justement ici : c'est qu'on s'est mis, dans l'usage, à nommer une tendance particulière "as-Salafiyyûn", ce qui a amené certains frères manquant d'approfondissement dans les sciences musulmanes à croire que seulement les musulmans affiliés à cette tendance se fondent sur les avis de Salafs sâlih, à l'exclusion des autres musulmans. Or c'est faux : le savant saoudien Ibn al-Uthaymeen l'a bien expliqué : "Ce qui est nécessaire pour tous les musulmans c'est que leur école soit celle des Salafs sâlih, pas qu'il appartiennent à un groupe précis nommé "Salafî". Ce qui est nécessaire c'est que la voie de la umma soit celle des Salafs sâlih, pas que l'on appartienne à un groupe précis nommé "Salafîs". Comprenez bien la différence : il y a la voie des Salafs, et il y a le groupe nommé "Salafîs"" (cliquez ici pour lire la source de ce qui est rapporté de ce savant).

Hanafites, shâfi'ites, mâlikites, hanbalites, et "ghayr mutamadh'hibs" / "salafîs" se réfèrent tous aux avis des Pieux prédécesseurs (en arabe : "salaf sâlih"winking smiley et sont tous sunnites (an arabe : "ahl as-sunna wal-jamâ'ah" : ceux qui ont comme sources le Coran et la Sunna et se réfèrent à la Jamâ'ah).


2) Généralisations et simplifications ?

Pour ma part je reprend les propos de Shâh Waliyyullâh, disant que rester dans le cadre d'une école juridique précise renferme "des bienfaits qui sont clairs, spécialement aujourd'hui où les ardeurs à l'effort ont diminué, où les âmes s'adonnent abondamment à la recherche du plaisir, et où chacun se complaît dans son avis personnel" (c'est ce que j'ai écrit depuis longtemps dans un autre article). Cependant, je ne peux pas me laisser aller à des simplifications vis-à-vis de ceux qui ne pensent pas comme moi. Car ce que je ne comprends pas avec certains de mes frères – aussi bien des frères Mutamadh'hib que des frères Salafis –, c'est que dès qu'un non-musulman met tous les musulmans dans le même sac et dit : "Tous les musulmans sont des dangereux en puissance", ils dénoncent "les généralisations et les simplifications que font certaines personnes qui n'analysent pas assez". C'est vrai : les généralisations et les simplifications témoignent d'un manque de recherche et d'ouverture à l'autre. Mais ce que je ne comprends pas c'est que ces mêmes frères font les mêmes généralisations et simplifications vis-à-vis de… leurs propres coreligionnaires : en effet, certains Salafis mettent dans le même sac l'ensemble des Mutamadh'hib, et certains Mutamadh'hib font de même avec l'ensemble des Salafis ! Quand, à propos de nos coreligionnaires, nous n'arrivons pas à analyser, à faire des différences, bref à être impartiaux, comment pouvons-nous attendre que des non-musulmans parviennent à faire des différences et des analyses et à ne pas mettre tous les musulmans dans le même sac ? Thème de réflexion...

Aussi bien chez les Mutamadh'hib (les hanafites, les malikites, les shafi'ites et les hanbalites) que chez les Ghayr Mutamadh'hib (ou Salafis), il existe différentes tendances :

il y en a qui sont intolérants car dotés d'un esprit partisan (muta'assib) : pour eux, la seule opinion possible et qui doit être diffusée partout dans le monde est celle qu'ils possèdent ; tous ceux qui ne pensent pas exactement comme eux sont critiqués de façon virulente ;

il y en a qui ne sont pas intolérants mais sont conservateurs : pour eux, si quelque chose a été écrit d'une certaine façon dans un livre, c'est ainsi et ce ne peut pas être autrement ; cependant ils ne dénigrent pas les autres ;

et il y en a enfin qui sont souples : la prise en compte du contexte (urf) est possible tant que cela ne contredit pas un principe établi.


3) Quelques grandes tendances chez les Salafis et chez les Mutamadh'hib :

Voici quelques grandes tendances :

S5) les Salafis violents (tayyâr al-'unf) ;
S4) les Salafis politisés à l'extrême (tayyâr al-istigh'râq fis-siyyâssa) ;
S3) les Salafis intolérants (tayyâr at-ta'assub adh-dhayyiq) ;
S2) les Salafis traditionalistes ou ultra-conservateurs ;
S1) les Salafis réformistes (tayyâr al-wasatiyya) ;

M5) les Mutamadh'hib violents ;
M3) les Mutamadh'hib intolérants ;
M2) les Mutamadh'hib traditionalistes ou ultra-conservateurs ;
M1) les Mutamadh'hib "souples".

(Tout autres encore sont les Modernistes, avec :
D2) les Modernistes en connaissance de cause (tayyâr al-juhûd) ;
D1) les Modernistes par ignorance (tayyâr al-mutagharribîn bi sabab il-jahl).
Les Modernistes veulent tenir compte du contexte même si cela contredit un principe établi ou une règle qui relève des Usûl ad-dîn, ce qui est autrement différent que les divergences portant uniquement sur les Furû' ! Attention : ne pas confondre "Modernistes" et "Modernes" : il ne s'agit pas de la même chose.)

L'énumération de ces tendances s'inspire de lignes écrites dans l'ouvrage Mustaqbal al-usûliyya al-islâmiyya.


4) Malentendus entre les Mutamadh'hib et les Salafis :

Les Salafis intolérants (S3) ne font pas dans la nuance : pour eux, être Mutamadh'hib, c'est faire… de l'associationnisme (shirk) [alors qu'il n'en est rien] ! Il passent ainsi une bonne partie de leur temps à critiquer de façon virulente tous les Mutamadh'hib. Ils disputent souvent avec eux pour prouver de façon prioritaire, à propos de points juridiques classiques, la supériorité de tel avis sur tel autre : l'endroit où il faut croiser les mains pendant la posture debout de la prière ('ala-s-sad'r aw tahta-s-surra), le fait de prononcer "Ameen" à voix haute ou à voix basse, le fait de lever ses mains avant et après la génuflexion, le fait de savoir s'il faut s'asseoir avant de se relever de la prosternation (jalsat ul-istirâha), etc. (lire Awalawiyyât al-haraka al-islâmiyya, p. 104). Il y en a même qui, par manque d'approfondissement des connaissances, se permettent de dénigrer Abû Hanîfa (qui est un grand représentant de l'école interprétative ahl ar-ra'y), à cause de ses interprétations où la raison possède une certaine autonomie (attention : j'ai bien dit "autonomie", et non pas "indépendance", de même que rationnel n'est pas rationnaliste).

Résultat : échaudés, de nombreux Mutamadh'hib (surtout les catégories M2 et M3) simplifient eux aussi et croient que tous ceux qui sont Salafis sont intolérants (c'est-à-dire sont comme les S3). Alors qu'en fait, chez les Salafis, les deux autres catégories, S2 et S1, ne sont pas intolérantes vis-vis des Mutamadh'hib.

Un autre malentendu existe chez certains Mutamadh'hib, qui, ayant avalé le discours médiatique, croient que tous les Salafis sont pour la violence (tuant des innocents). Alors que seule une petite partie d'entre eux, la catégorie S5, est ainsi. Et puis il ne faudrait pas oublier qu'il y a, chez les Mutamadh'hib aussi, certaines gens qui sont pour la violence.

Un autre malentendu existe également chez certains Mutamadh'hib : ils croient que "tous les Salafis se permettent de choisir n'importe quel avis – en général l'avis le plus laxiste – et jouent donc ainsi avec les règles de l'islam". La justice demande de reconnaître que ce n'est pas vrai à propos de tout le monde : même les Salafis réformistes (S1, qui, de tous les Salafis, sont les plus souples) refusent d'agir ainsi. Ces Salafis réformistes disent : "Nous ne nous permettons pas de prendre n'importe quel avis, pourvu qu'un savant l'ait dit au cours des siècles : certains savants se sont parfois trompés parce que le texte d'un Hadîth ne leur était pas parvenu [c'est la catégorie B1 des divergences]. Ce que nous faisons c'est que nous considérons de façon prioritaire les textes (Coran et Hadîths), puis, à l'intérieur de leur cadre, nous considérons les différents avis des savants" (d'après Sharî'at ul-islâm, p. 79). "Ensuite, à propos de chaque point donné, nous étudions soigneusement ces différents avis, avec les argumentations textuelles sur lesquelles chacun d'eux se base, et ce n'est qu'ensuite que nous donnons préférence à l'un d'entre eux selon la validité de l'argumentation sur laquelle il repose, la correspondance avec les objectifs généraux de l'islam et avec la nécessité du contexte" (Al-ijtihâd al-mu'âsir, p. 24). Ceci permet de se préserver de ce contre quoi At-Taymî (entre autres) mettait en garde (c'est-à-dire la tatabbu' ar-rukhas ; cf. Sifatu salât in-nabî, p. 42).

De leur côté, les Mutamadh'hib intolérants (M3) ne font pas non plus dans le détail : ainsi, certains se permettent de dire à ceux qui ne sont pas de la même école qu'eux : "Notre imam est supérieur aux autres" ou : "Notre rôle est de prouver la supériorité des avis de notre école sur tous les autres avis, et également de diffuser l'école partout dans le monde ; en effet, c'est l'école juridique qui compte le plus d'adeptes dans le monde ; or le Prophète (sur lui la paix) a dit : "Ittabi'u-s-sawâd al-a'zam"." Ainsi s'expriment-ils. Ils semblent oublier que ce Hadîth concerne les Usûl ud-dîn et non les Furû', comme l'a écrit le savant hanafite Mullâ Alî Qarî (cf. Mirqât ul-mafâtîh).

Cependant, tous les Mutamadh'hib ne sont pas intolérants vis-à-vis de ceux qui ne sont pas de la même école qu'eux. D'autres Mutamadh'hib sont traditionalistes (M2) : eux suivent traditionnellement ce qui est écrit dans les anciens livres de jurisprudence de leur école, sans y distinguer ce qui y est lié au contexte de l'époque et ce qui ne l'est pas. D'autres encore sont "souples" (M1), suivent un autre avis que celui de leur école s'il leur apparaît que celui-ci est basé sur une argumentation plus solide ou si le changement de contexte le demande. Mais ni ces M1 ni ces M2 sont intolérants vis-vis de ceux qui ne sont pas comme eux.

Au sujet des Salafis intolérants et des Mutamadh'hib intolérants, lire As-sahwa al-islâmiyya bayn al-ikhtilâf al-mahmûd wat-tafarruq al-madhmûm, pp. 131-142.


5) Malentendus à l'intérieur des Mutamadh'hib et à l'intérieur des Salafis

Les Salafis conservateurs (S2) et a fortiori les Salafis intolérants (S3) comprennent mal les Salafis réformistes (S1) et disent être les seuls vrais Salafis. Ceci est cependant erroné : lire Awlawiyyât al-haraka al-islâmiyya, pp. 103-113.

De même, les Mutamadh'hib conservateurs (M2) et a fortiori les Mutamadh'hib intolérants (M3) disent être les seuls vrais Mutamadh'hib : selon eux, les Mutamadh'hib "souples" (M1) auraient cessé d'être Mutamadh'hib. En ce qui concerne ainsi certains Hanafites conservateurs ou intolérants, non seulement ils rangent tous les Salafis dans le même sac, mais en plus ils disent des Hanafites "souples" (M1) qu'ils sont des… Salafis (!). Or rien n'est plus faux. Cliquez ici pour découvrir pourquoi.


Mon message aux uns et aux autres :

Les musulmans gagneraient beaucoup à s'unir. A s'unir dans leur diversité. Une meilleure compréhension est possible entre Mutamadh'hibs d'une part et Salafis modérés d'autre part. C'est ce que je propose dans mon article Pour une meilleure compréhension entre les Mutamadh'hib et les Salafis.

Wallâhu A'lam (Dieu sait mieux).


Source: [www.maison-islam.com]



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Qu'Allâh nous accorde une bonne compréhension de l'Islâm, la sinçérité dans les paroles et les actes, et suffisamment de piété pour ne pas se rejetter et se dénigrer mutuellement, et qu'Il unisse tous les musulmans autour de la foi et de la fraternité.
Qu'Allâh nous protège de l'esprit partisan et fanatique, du sectarisme, de l'intolérance et de la division.

Amîne. Amîne. Amîne.




Chers frères et soeurs, je vous souhaite une agréable journée. smiling smiley


Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...


















 
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