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Finkielkraut, les "noirs" et les "arabes"
S
23 novembre 2005 19:21
Finkielkraut, les "noirs" et les "arabes"

c/c : nouvel obs



Alain Finkielkraut. Interrogé dans le journal israélien Haaretz sur les violences urbaines en France, le philosophe affirme qu'il s'agit d'émeutes à caractère "ethnico-religieux", que la France n'a "fait que du bien" aux noirs mais qu'elle est la risée de l'Europe en raison de son équipe de foot "black-black-black".
S'exprimant sur les émeutes urbaines, l'écrivain Alain Finkielkraut a livré le samedi 19 novembre à l'édition hebdomadaire Haaretz, une interview pour le moins surprenante, digne, selon les journalistes, d'un dirigeant d'extrême droite, dans laquelle il s'en prend vivement aux "noirs", aux "Arabes" et à l'islam.
Ce propos pourtant "ne sortent pas de la bouche d'un membre du Front national de Jean-Marie Le Pen mais de l'un des plus éminents anciens porte-parole de la gauche française", tiennent même à préciser les journalistes israéliens en prélude à l'interview. Selon eux, l'essayiste aurait à plusieurs reprises précisé lors de leur entrevue, qui s'est déroulée à Paris, qu'"il est impossible, peut-être même dangereux de dire ces choses aujourd'hui en France".

"Black-black-black"

Car en effet, Alain Finkielkraut s'en prend vivement aux jeunes des banlieues qui, selon lui, sont avant tout des immigrés. "En France, on a tendance à réduire ces émeutes à leur dimension sociale, de les voir comme une révolte des jeunes des banlieues contre leur situation (…)", affirme l'éditorialiste. "Le problème, c'est que la plupart de ces jeunes sont des noirs ou des arabes avec une identité musulmane." Selon lui, la preuve en est que "en France, il y a également d'autres immigrants en situation difficile–Chinois, Vietnamiens, Portugais- et ils ne prennent pas part aux émeutes. Donc, il est clair qu'il s'agit d'une révolte avec un caractère ethnico-religieux".
"Serait-ce la réponse des Arabes et des noirs au racisme dont ils sont victimes ?", s'interroge-t-il tout de même, avant de se répondre : "Je ne le crois pas car cette violences a eu des signes précurseurs très inquiétants". L'écrivain en veut pour preuve le matche France Algérie d'octobre 2001 au cours duquel des jeunes avaient sifflé La Marseillaise. "Les gens disent que l'équipe nationale françaises est admirée par tous car elle est "black-blanc-beur". En réalité, l'équipe nationale est aujourd'hui "black-black-black", ce qui en fait la risée de toute l'Europe."

"Un progrom anti-républicain"

L'animateur de "Répliques", chaque semaine sur France-Culture, estime par ailleurs "sur ce sujet, il faut être clair". "On a tendance à avoir peur du langage de vérité, pour des raisons 'nobles'. On préfère dire 'les jeunes' que 'noirs' ou 'arabes'. Mais on ne peut sacrifier la vérité quelles que soient les nobles raisons. Il faut bien entendu éviter les généralisations: Il ne s’agit pas de tous les noirs et de tous les Arabes, mais d’une partie des noirs et des Arabes."
S'il précise ne pas avoir employé le terme "Intifada" pour désigner les violences urbaines, l'écrivain a "pourtant découvert qu’eux aussi envoyaient en première ligne de la lutte les plus jeunes, et vous en Israël vous connaissez çà, on envoie devant les plus jeunes parce qu’on ne peut pas les mettre en prison lorsqu’ils sont arrêtés. Quoiqu’il en soit ici il n’y a pas d’attentats et on se trouve à une autre étape: je pense qu’il s’agit de l’étape du pogrom antirépublicain. Il y a des gens en France qui haïssent la France comme République."
La formule du "pogrom anti-républicain" était déjà apparue dans un entretien d'Alain Finkielkraut au Figaro le 15 novembre. "La violence actuelle n'est pas une réaction à l'injustice de la République, mais un gigantesque pogrom antirépublicain", disait-il.

"Ce pays mérite notre haine"

Sur le racisme dont pourraient être victimes les étrangers en France, Alain Finkielraut porte également dans le Haaretz un regard singulier en commençant par rappeler son parcours personnel: "Je suis né à Paris, mais je suis le fils d'immigrants polonais. Mon père a été déporté de France. Ses parents ont été déportés et assassinés à Auschwitz. Mon père est revenu d'Auschwitz en France. Ce pays mérite notre haine: ce qu'il a fait à mes parents était beaucoup plus violent que ce qu'il a fait aux Africains. Qu'a-t-il fait aux Africains? Il ne lui a fait que du bien."
"Le problème est qu’il faut qu’ils se considèrent eux-mêmes comme Français. Si les immigrants disent: "les Français" quand ils parlent des blancs, alors on est perdus. Ils disent: 'Je ne suis pas Français, je vis en France, et en plus ma situation économique est difficile'. Personne ne les retient de force ici, et c’est précisément là que se trouve le début du mensonge. Parce que s’ils étaient victimes de l’exclusion et de la pauvreté ils iraient ailleurs. Mais ils savent très bien que partout ailleurs, et en particulier dans les pays d’où ils viennent, leur situation serait encore plus difficile pour tout ce qui concerne leurs droits et leurs chances.".
Selon Alain Finkelkraut, il existerait également un antisémitisme des noirs, incarné aux Etats-Unis par Luis Farrakhan, et en France par Dieudonné qui aujourd'hui aurait pris la place de Jean-Marie Le Pen en tant que "vrai patron de l'antisémitisme".
"Mais en France, au lieu de combattre ce genre de propos, ils font exactement ce qu'il demande: ils changent l'enseignement de l'histoire de la colonisation et l'histoire de l'esclavage dans les écoles. Maintenant, l'enseignement de l'histoire coloniale est exclusivement négative. Nous n'apprenons plus que le projet colonial a aussi apporté l'éducation, a apporté la civilisation aux sauvages.
L'écrivain s'en prend vivement à l'antiracisme en affirmant que "l’idée généreuse de guerre contre le racisme se transforme petit à petit monstrueusement en une idéologie mensongère. L’antiracisme sera au vingt et unième siècle ce qu’a été le communisme au vingtième."
a
23 novembre 2005 19:25
c un philosophe de caniveau il transpire la haine
S
23 novembre 2005 19:28
Le Monde c/c :

On voudrait réduire les émeutes des banlieues à leur dimension sociale, y voir une révolte de jeunes contre la discrimination et le chômage. Le problème est que la plupart sont noirs ou arabes, avec une identité musulmane. En France, il y a d'autres émigrants en situation difficile. Ils ne participent pas aux émeutes. Il est clair que nous avons affaire à une révolte à caractère ethnico-religieux." Tel est le point de vue du philosophe Alain Finkielkraut, qu'il développe dans une longue interview au quotidien israélien Haaretz du 18 novembre.
Le journal le présente comme "une voix très déviante, d'abord parce que ces propos ne sortent pas de la bouche de Jean-Marie Le Pen". La crise des cités est-elle une réaction au racisme dont sont victimes les Arabes et les Noirs ?, lui demande le quotidien. "Je ne le pense pas, répond le philosophe. (...) On nous dit que l'équipe de France est admirée parce qu'elle est black-blanc-beur. (...) En fait, aujourd'hui, elle est black-black-black, ce qui fait ricaner toute l'Europe." Voir dans les émeutes "une réponse au racisme français, c'est être aveugle à une haine plus large : celle de l'Occident" qui anime, selon lui, les jeunes banlieusards.
"On a peur du langage de vérité. Pour des raisons nobles, on préfère dire "jeunes" que "noirs" ou "arabes", dit-il. "Je n'ai pas parlé d'intifada des banlieues. J'ai pourtant découvert qu'eux aussi envoient en première ligne les plus jeunes. Vous, en Israël, connaissez cela : on envoie les jeunes devant parce qu'on ne peut pas les mettre en prison.(...) Il s'agit d'un pogrom antirépublicain : il y a en France des gens qui haïssent la République."
Pour quelle raison ? "Eux et ceux qui les justifient disent que cela provient de la fracture coloniale", répond M. Finkielkraut. "Le principal porte-parole de cette théologie, c'est Dieudonné, qui est le vrai patron de l'antisémitisme, et non le Front national. Mais au lieu de combattre son discours, on fait précisément ce qu'il demande : on change l'enseignement de l'histoire coloniale et de l'esclavage. Désormais, on enseigne qu'ils furent uniquement négatifs, et non que le projet colonial entendait éduquer et amener la culture aux sauvages." Rappelant que son père fut déporté de France à Auschwitz, il ajoute : " Qu'a fait ce pays aux Africains ? Que du bien. A mon père, il a fait subir cinq ans d'enfer. Pourtant, je n'ai jamais été éduqué dans la haine. Or celle des Noirs (contre la France) est pire encore que celle des Arabes."
Les journalistes notent que beaucoup d'enfants d'immigrés ne se sentent pas respectés comme français. Réponse : "Ils disent : "Je ne suis pas français, je vis en France et en plus ma situation économique est difficile." Mais personne ne les retient ici de force." Quant aux motivations des jeunes des cités, elles n'ont aucun lien avec l'emploi, selon lui. Que veulent-ils ? "C'est simple : l'argent, les marques et, parfois, les filles." Certes, reconnaît-il, "il existe des Français racistes, qui n'aiment pas les Arabes et les Noirs". "Ils les aimeront encore moins en prenant conscience de combien ceux-ci les haïssent (...) Imaginons que vous gérez un restaurant. Un jeune vous demande un emploi. Il a l'accent des banlieues. C'est simple : vous ne l'engagerez pas, c'est impossible." Voilà, se désole-t-il, "des propos de bon sens", mais, dans la France actuelle, "on leur préfère le mythe du "racisme français"". Et de conclure : "L'antiracisme sera au XXIe siècle ce que fut le communisme au XXe."



D
23 novembre 2005 19:31
A vomir !En effet !

Vivre sous occupation, c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie ... Résister à l'occupation, c'est vivre libre !Aujourd'hui Gaza, demain Al-Qods !
s
23 novembre 2005 19:46
comment une personne ayant des origines juives puisse se ranger du coté de la haine en ne pas admettant que nous les enfants d'immigrés nous subissont le racisme!!!
Ces personnes veulent chaque année nous faire rappeler chaque année par diverses manifestations toutes les exactions qui ont été commises par les nazis sur leur peuple et en meme temps nous crachent à la figure en nous faisant comprendre qu'on a pas notre place en europe pour des problemes culturels???????????????????????????????????,,,
S
23 novembre 2005 22:20
Ce type est une vraie ordure.
Lorsque Bruno Golnish avait fait des déclarations sur les juifs, il a été viré de l'Education Nationale, il n'est plus prof à Lyon. ce type mérite le même sort.
I
23 novembre 2005 22:23
Un "philosophe" à 2 balle,pfffffff...
S
23 novembre 2005 22:46
Le racisme est un délit et non une opinion. Ces philosophes à deux balles ignorent cela.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/11/05 23:13 par Salaheddine.
E
23 novembre 2005 23:36
Finkielkraut, Bernard Henry Levy, Couchener... Voici venue la philosophie des ténébres, ces individus contribuent depuis des décénnies au déclin des dogmes fondateurs des civilisations Chretiennes, et Musulmanes, ils vivent en France, ils se disent Français, mais leur coeur et leur regard est constamment tourné vers israel.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/11/05 23:37 par El Insan.
E
23 novembre 2005 23:45
Il est insurpotable a un intellectuel Juif de voir que certains Musulmans sont considérés comme des victimes par la masse populaire tout bonnement parceque la victimisation est la base meme de leur idéologie, alors pas touche à la propriété Juive.
Un exemple frappant, le terme de génocide n'était attribué qu'au peuple Juif depuis plus de 50 ans , il a fallut beaucoup de perseverence et d'obstination pour faire passer l'idée qu'un autre peuple pouvait etre victime d'atrocités tels que les Juifs l'ont vécu.
s
24 novembre 2005 00:15
Ils ne sont pas malheureux, ils sont musulmans
mercredi 23 novembre 2005

Extraits d’un reportage de 6 pages dans le supplément hebdomadaire de Haaretz daté du 18 novembre Pour contribution au débat : traduction de l’hébreu - extraits - Michel Warschawski - Michèle Sibony
N.B. Tous les passages en italiques sont des traducteurs
Titre :

Ils ne sont pas malheureux, ils sont musulmans
Chapeau : Le philosophe juif Alain Finkelkraut, l’un des plus célèbres intellectuels français et porte-drapeau de la guerre contre le nouvel antisémitisme ne peut pas entendre parler maintenant de racisme français, de pauvreté et d’exclusion. Qu’on le laisse tranquille avec ce discours mensonger. De son point de vue, tout est clair, malgré tout ce que la France a fait pour eux les fils d’immigrés islamiques la haïssent. C’est comme ça dans leur culture. Et les belles âmes bourgeoises et les écoles ramollies les encouragent. Et la France s’en va au diable.
Les réponses de Finkelkraut ont visiblement étonné les journalistes qui l’ont interrogé à Paris. Ils signalent que « pourtant, elles n’émanent pas du front national mais de la bouche d’un philosophe qu’on considérait autrefois comme l’un des porte-parole de la gauche française, et l’un des philosophes qui ont mûri dans la révolte des étudiants de mai 68 » Ils précisent d’entrée de jeu que AF, lors de ses réponses, insiste et revient régulièrement sur le fait que « il ne peut plus dire (cela ) en France », « on ne peut pas dire ça en France » « il est peut être dangereux de dire ça en France ».

Sur les émeutes en France
Question : Dans la presse française, les émeutes dans les banlieues sont perçues surtout comme un problème économique, une réaction violente à une situation de pauvreté dure et de discrimination, alors qu’en Israël, on a plutôt tendance à penser que l’origine de cette violence est religieuse ou du moins ethnique. C’est-à-dire, à voir en elle un élément du combat islamique. Comment vous situez vous par rapport à ces différentes positions ?
Réponse : En France, on voudrait bien réduire les émeutes à leur niveau social. Voir en elles une révolte de jeunes de banlieues contre leur situation, la discrimination dont ils souffrent et contre le chômage. Le problème est que la plupart de ces jeunes sont noirs ou arabes et s’identifient à l’Islam. Il y a en effet en France d’autres émigrants en situation difficile, chinois, vietnamiens portugais, et ils ne participent pas aux émeutes. Il est donc clair qu’il s’agit d’une révolte à caractère ethnico-religieux.

Q. Et d’où vient-elle ? Est ce une réponse des Arabes et des Noirs au racisme dont ils sont victimes ?
R. Je ne le pense pas, parce que cette violence a été précédée de signes annonciateurs très préoccupants que l’on ne peut réduire à une simple réaction au racisme français. Prenons par exemple les événements qui ont accompagné, il y a quelques années, le match de football France-Algérie, ce match s’est déroulé à Paris au stade de France, on nous dit que l’équipe de France est adorée par tous parce qu’elle est « black blanc beur », en fait, aujourd’hui, elle est black black black, ce qui fait ricaner toute l’Europe. Si on fait une telle remarque en France, on va en prison, mais c’est quand même intéressant que l’équipe de France de football soit composée presque uniquement de joueurs noirs. Quoiqu’il en soit, cette équipe est perçue comme le symbole d’une société multiethnique, ouverte, etcŠ Le public dans le stade, des jeunes d’origine algérienne ont hué pendant tout le match cette même équipe. Ils ont même hué la Marseillaise et le match a dû être interrompu quand les jeunes ont envahi le terrain avec des drapeaux algériens.
Et il y a aussi les paroles des chansons de rap, des paroles très préoccupantes, de véritables appels à la révolte, je crois qu’il y en a un qui s’appelle docteur R, qui chante « je pisse sur la France je pisse sur de Gaulle » etcŠ ce sont des déclarations très violentes de haine de la France. Toute cette haine et cette violence s’expriment maintenant dans les émeutes, y voir une réponse au racisme français c’est être aveugle à une haine plus large : La haine de l’Occident qui est responsable de tous les crimes. La France découvre cela aujourd’hui.

Q. Cela signifie, d’après vous, que ces émeutes ne sont pas orientées contre la France mais contre tout l’Occident ?
R. Non, elles sont orientées contre la France, comme ancienne puissance coloniale, contre la France, pays européen. Contre la France avec sa tradition chrétienne, ou judéo-chrétienne.

Q. Est-ce que vous pensez que la source de cette haine envers l’Occident parmi les français qui participent à ces émeutes est dans la religion, dans l’islam ?
R. Sur ce sujet il faut être clair, c’est une question très difficile et il faut essayer de garder un langage de vérité. On a tendance à avoir peur du langage de vérité, pour des raisons « nobles ». On préfère dire « les jeunes » que « noirs » ou « arabes ». Mais on ne peut sacrifier la vérité quelles que soient les nobles raisons. Il faut bien entendu éviter les généralisations : Il ne s’agit pas de tous les noirs et de tous les arabes, mais d’une partie des noirs et des arabes. Et évidemment la religion, non pas comme religion, mais comme ancre d’identité joue un rôle. La religion telle qu’elle apparaît sur internet et les chaînes de télévision arabes, sert d’ancre d’identification pour certains de ces jeunes. Contrairement à d’autres, moi je n’ai pas parlé d’Intifada des banlieues, et je ne pense pas qu’il faille utiliser ce terme. J’ai pourtant découvert qu’eux aussi envoyaient en première ligne de la lutte les plus jeunes, et vous en Israël vous connaissez ça, on envoie devant les plus jeunes parce qu’on ne peut pas les mettre en prison lorsqu’ils sont arrêtés. Quoiqu’il en soit, ici il n’y a pas d’attentats, et on se trouve à une autre étape : je pense qu’il s’agit de l’étape du pogrom antirépublicain. Il y a des gens en France qui haïssent la France comme république.

Q. Mais alors pourquoi ? Pour quelle raison ?
R Pourquoi est ce que le monde arabo-musulman, en partie du moins, a déclaré la guerre à l’Occident ? La république est la version française de l’Europe. Eux et ceux qui les justifient disent que cela provient de la fracture coloniale. D’accord, mais il ne faut pas oublier que l’intégration des travailleurs arabes en France à l’époque du pouvoir colonial était beaucoup plus simple. C’est-à-dire que c’est une haine à retardement, une haine a posteriori. Nous sommes témoins d’une radicalisation islamique qu’il faut expliquer dans sa totalité avant d’arriver au cas français, d’une culture qui, au lieu de s’occuper de ses propres problèmes, recherche un coupable extérieur. Il est plus simple de trouver un coupable extérieur. Il est séduisant de se dire qu’en France, tu es exclu et « donnez-moi ! donnez-moi ! »
Ca n’a jamais marché comme cela pour personne et ça ne peut pas marcher.

De l’école en France et des bienfaits du colonialisme
Aux Etats unis également nous sommes témoins de l’islamisation des noirs. C’est Lewis Farkhan en Amérique qui le premier a dit que les juifs ont joué un rôle central dans l’esclavagisme. Et le principal porte-parole de cette théologie en France aujourd’hui, c’est Dieudonné, c’est lui qui est aujourd’hui le vrai patron de l’antisémitisme en France, et non le Front national. Mais en France, au lieu de combattre son discours, on fait précisément ce qu’il demande : on change l’enseignement de l’histoire coloniale et de l’histoire de l’esclavage dans les écoles. On y enseigne aujourd’hui l’histoire coloniale comme une histoire uniquement négative. On n’enseigne plus que le projet colonial voulait aussi éduquer, apporter la civilisation aux sauvages. On ne parle que des tentatives d’exploitation, de domination, et de pillage. Mais en fait qu’est ce que veut Dieudonné ? Il exige une « shoah » et pour les arabes et pour les noirs, mais si l’on met la shoah et l’esclavage sur le même plan, alors on est obligé de mentir, car ce n’était pas une shoah. Et ce n’était pas un crime contre l’humanité parce que ce n’était pas seulement un crime. C’était quelque chose d’ambivalent. Ainsi en est-il également de l’esclavage. Il a commencé bien avant l’Occident. En fait, la spécificité de l’Occident pour tout ce qui concerne l’esclavage, c’est justement tout ce qui concerne son abolition. L’abolition de l’esclavage est une question européenne et américaine. Cette vérité-là sur l’esclavage, il est maintenant interdit de l’enseigner dans les écoles. C’est pourquoi tous ces événements-là m’attristent beaucoup : non pas parce qu’ils se sont produits, après tout il fallait être aveugle et sourd pour ne pas voir qu’ils auraient lieu, mais à cause des explications qui les accompagnent. Elles sont un coup mortel à la France que j’ai aimée, et j’ai toujours dit que la vie deviendrait impossible pour les juifs de France quand la francophobie vaincrait, et c’est ce qui va se passer. Ce que j’ai dit maintenant, les juifs le comprennent. Tout d’un coup, ils regardent autour d’eux et voient tous les « bobos » qui chantent des louanges aux nouveaux « damnés de la terre » et se disent : qu’est-ce que c’est que ce pays, que lui est-il arrivé ?

Q. Puisqu’il s’agit, selon vous, d’une offensive islamique, comment expliquez-vous que lors des derniers événements les juifs n’ont pas été attaqués ?
R. Premièrement, on dit qu’une synagogue a été attaquée. Mais je pense que ce qu’on a vécu, c’est un pogrom antirépublicain. On nous dit que ces quartiers sont délaissés et que les gens sont dans la misère. Quel lien y a-t-il entre la misère et le désespoir et brûler des écoles ? Je pense qu’aucun juif ne ferait jamais ça. Ce qui unit les juifs ­ laïques, religieux, de la Paix Maintenant ou partisans du grand Israël ­ c’est un mot, le mot schlule (lieu d’étude)* c’est ce qui nous unit tous comme juifs. Et j’ai été tout simplement scandalisé de ces actes qui se sont répétés, et encore plus scandalisé par la compréhension qu’ils ont rencontrée en France. On les a traités comme des révoltés, comme des révolutionnaires. C’est la pire des choses qui pouvaient arriver à mon pays et je suis très malheureux. Pourquoi ? Parce que le seul moyen de surmonter, c’est de les obliger à avoir honte. La honte, c’est le début de la morale. Mais au lieu de les pousser à avoir honte, on leur a donné une légitimité : ils sont « intéressants ». Ils sont « les damnés de la terre ». Imaginez un instant qu’ils soient blancs comme à Rostock en Allemagne, on dirait immédiatement : le fascisme ne passera pas. Un arabe qui incendie une école c’est une révolte, un blanc c’est du fascisme. Je suis daltonien : le mal est le mal, peu importe sa couleur. Et ce mal-là, pour le juif que je suis, est totalement inacceptable.
Pire, il y a là une contradiction, car si effectivement ces banlieues étaient dans une situation de délaissement total, il n’y aurait pas de salles de sport à incendier, il n’y aurait pas d’écoles et d’autobus. S’il y a des gymnases, des écoles et des autobus, c’est que quelqu’un a fait un effort. Peut-être insuffisant, mais un effort quand même.

Q. Mais pourtant le taux de chômage dans les banlieues est insupportable, près de 40% des jeunes entre 15 et 25 ans n’ont aucune chance de trouver un travail ? R. Revenons un moment à la schule. Lorsque les parents t’envoient à l’école, est-ce que c’est pour trouver un travail ? Moi, on m’a envoyé à l’école pour apprendre. La culture et l’éducation ont une justification en elles-mêmes. Tu vas à l’école pour apprendre, c’est ça le but de l’école. Et ces gens qui détruisent des écoles, que disent-ils en fait ? leur message n’est pas un appel à l’aide ou une exigence de plus d’écoles ou de meilleures écoles, c’est la volonté de liquider les intermédiaires entre eux et les objets de leurs désirs. Et quels sont les objets de leurs désirs ? c’est simple : l’argent, les marques, et parfois, des filles. C’est pourquoi il est certain que notre société a sa responsabilité, parce qu’ils veulent tout maintenant et ce qu’ils veulent, c’est l’idéal de la société de consommation. C’est ce qu’ils voient à la télévision.

Racisme et antisémitisme
Non à l’antiracisme

Mais justement, le philosophe juif qui lutte contre l’antisémitisme pour entrer en guerre contre « la guerre antiraciste ». (Fin des commentaires des journalistes)

« Je suis né à Paris et suis le fils d’immigrants polonais, mon père a été déporté de France, ses parents ont été déportés et assassinés à Auschwitz, mon père est rentré d’Auschwitz en France. Ce pays mérite notre haine. Ce qu’il a fait à mes parents était beaucoup plus brutal que ce qu’il a fait aux Africains. Qu’a-t-il fait aux Africains ? Il n’a fait que du bien. A mon père, il lui a fait vivre l’enfer pendant 5 ans. Et on ne m’a jamais enseigné la haine. Aujourd’hui la haine des noirs est encore plus forte que celle des arabes.

Q. Mais justement, vous qui combattez le racisme antijuif affirmez que la discrimination et le racisme dont parlent ces jeunes n’existent pas en réalité? R. Bien sûr qu’il y a une discrimination. Et il y a certainement des Français racistes. Des Français qui n’aiment pas les arabes et les noirs. Et ils les aimeront encore moins maintenant quand ils prendront conscience de combien eux-même les haïssent. C’est pourquoi cette discrimination va s’approfondir pour tout ce qui concerne le logement et aussi le travail.
Imaginez que vous gérez tous deux un restaurant et vous êtes antiracistes, vous pensez que tous les hommes sont égaux et en plus, vous êtes juifs, c’est-à-dire que pour vous, parler d’inégalité entre les race pose problème, et imaginez qu’un jeune des banlieues vienne demander un emploi de serveur, il a l’accent des banlieues, vous ne l’engagerez pas, c’est très simple. Vous ne l’engagerez pas parce que c’est impossible. Il doit vous représenter, et ceci exige de la discipline, de la politesse et une manière de parler. Et moi je peux vous dire que même des Français blancs qui copient aujourd’hui les codes de conduite des banlieues, et cela existe, se heurteront au même problème exactement. La seule manière de lutter conte la discrimination est de revenir aux exigences, une éducation sévère, c’est le seul moyen. Mais cela aussi il est interdit de le dire. Je ne le peux pas. Ce sont des choses du bon sens auxquelles on préfère le mythe du « racisme français ». Ce n’est pas juste. Nous vivons aujourd’hui dans un environnement de « guerre permanente contre le racisme », et il faut étudier la nature de cet antiracisme. Tout à l’heure, j’ai entendu à la radio quelqu’un qui s’opposait à la décision du ministre de l’Intérieur, Sarkozi, d’expulser quiconque, n’ayant pas la citoyenneté française, a participé aux émeutes et a été arrêté. Et qu’a-t-il dit ? Qu’il s’agissait d’une « épuration ethnique ». J’ai combattu pendant la guerre de Yougoslavie contre l’épuration ethnique des musulmans en Bosnie. Aucune organisation musulmane française ne s’est jointe à nous, ils ne se sont réveillés que pour soutenir les Palestiniens. Et maintenant, on parle d’épuration ethnique ? Il n’y a pas eu un seul mort pendant ces émeutes, en fait si, il y en a eu deux, mais c’était un accident. On ne les poursuivait pas, mais ils se sont enfuis et cachés dans un transformateur électrique malgré les panneaux d’avertissement qui étaient énormes.
Mais je pense que l’idée généreuse de guerre contre le racisme se transforme petit à petit monstrueusement en une idéologie mensongère. L’antiracisme sera au vingt-et-unième siècle ce qu’a été le communisme au vingtième. Aujourd’hui les juifs sont attaqués au nom du discours antiraciste : la barrière de séparation, « sionisme égal racisme », la même chose en France. Il faut se garder de l’idéologie de l’antiracisme. Bien sûr, il y a un problème de discrimination, il y a un réflexe xénophobe c’est vrai, mais présenter les événements comme une réaction au racisme est tout à fait mensonger, tout à fait mensonger.

Q. Que pensez-vous des moyens qu’utilise le gouvernement français pour mettre fin à la violence, l’état d’urgence, le couvre-feu ? R. Mais c’est tellement normal ! Ce que nous avons vécu est terrible. Il faut comprendre que ceux qui ont le moins de pouvoir dans la société sont les autorités, les gouvernants. C’est vrai, ils sont responsables du maintien de l’ordre, et c’est important, parce que sans eux il y aurait eu une autodéfense, et les gens auraient tiré. Alors, ils maintiennent l’ordre et font cela avec une prudence extraordinaire, il faut les saluer pour cela. En mai 68, il y avait un mouvement tout à fait innocent comparé à celui d’aujourd’hui et il y a eu une violence policière. Ici on jette des cocktails Molotov et on tire à balles réelles. Et il n’y a eu aucun cas de violence policière. (Note des journalistes : depuis l’interview, plusieurs policiers ont été arrêtés suspectés de violence) Il n’y a aucun précédent. Comment maintenir l’ordre ? Par des moyens dictés par le bon sens que, soit dit en passant, 73% des Français soutiennent d’après une enquête du journal Le Parisien. Mais je pense qu’il est trop tard pour provoquer chez eux la honte, parce que à la télévision, à la radio et dans les journaux, ou du moins dans la plupart d’entre eux, on présente aux émeutiers un miroir embellissant. Ce sont des gens « intéressants », on flatte leur souffrance et on comprend leur désespoir. En plus il y a la grande perversion du spectacle. On brûle des voitures pour qu’on puisse le voir à la télévision, cela leur permet de se sentir « importants », de sentir qu’ils vivent dans un quartier important, cette course après le spectacle doit être analysée, elle produit des effets tout à fait pervers. Et la perversion du spectacle est accompagnée de commentaires tout à fait pervers.

Si cela ne leur plaît pas qu’ils rentrent chez eux
AF. On dit que le modèle républicain s’est effondré dans ces émeutes. Mais le modèle multiculturel ne va pas mieux. Ni en Hollande ni en Angleterre. A Bradford et à Birmingham aussi, ont eu lieu des émeutes sur fond racial. Deuxièmement, l’école républicaine, symbole du modèle républicain, n’existe plus depuis longtemps. Je connais l’école républicaine, j’y ai étudié. C’était une institution avec des exigences sévères, austère, assez antipathique, qui avait construit de hautes murailles pour se protéger du bruit de l’extérieur.
Trente années de réformes stupides ont changé ce paysage. L’école républicaine a été remplacée par « la communauté éducative », horizontale et non verticale, on a révisé à la baisse les programmes scolaires, le bruit de l’extérieur est entré, la société est rentrée dans l’école. Ce qui signifie que ce que nous voyons aujourd’hui, c’est en fait l’échec du modèle postrépublicain « sympa ». Le problème avec ce modèle, c’est qu’il se nourrit de ses propres échecs : chaque fiasco est une raison pour le rendre encore plus extrême. L’école sera encore plus « sympa ». En fait, face à ce que nous voyons, le minimum de ce que nous devons exiger, c’est la sévérité et plus d’exigence. Sinon, on aura bientôt des « cours de délinquance ».
Ceci est une évolution caractéristique de la démocratie. La démocratie comme processus ainsi que l’a bien montré Tocqueville, ne supporte pas l’horizontalité. En démocratie, il est difficile de supporter des espaces non démocratiques. Tout doit être démocratique dans la démocratie. Mais l’école ne peut pas être ainsi. Elle ne le peut pas. L’asymétrie saute pourtant aux yeux : entre celui qui sait et celui qui ne sait pas, entre celui qui apporte avec lui un monde, et celui qui est nouveau dans ce monde. Le processus démocratique a provoqué une délégitimité de cette asymétrie. C’est un phénomène général dans le monde occidental, mais en France, il prend une forme plus pathétique, parce que l’une des caractéristiques de la France était son éducation sévère. La France a été construite autour de son école.

Q. Beaucoup de jeunes disent que le problème est qu’ils ne se sentent pas Français, que la France ne les traite pas comme des Français.
R. Le problème est qu’il faut qu’ils se considèrent eux même comme Français. Si les immigrants disent : « les Français » quand ils partent des blancs, alors on est perdu. Si leur identité se trouve ailleurs et s’ils sont en France par intérêt, alors on est perdu. Je dois reconnaître que les juifs aussi commencent à utiliser cette expression, je les entends dire « les Français » et je ne peux pas supporter ça. Je leur dis : « si pour vous, la France n’est qu’une question d’intérêt et votre identité est le judaïsme, alors soyez cohérents avec vous-même, vous avez Israël ». C’est effectivement un grand problème : nous vivons dans une société post-nationale dans laquelle pour tout le monde l’Etat n’est qu’une question d’intérêt, une grande compagnie d’assurance, il s’agit-là d’une évolution très grave.
Mais s’ils ont une carte d’identité française, ils sont Français, et s’ils n’en ont pas, ils ont le droit de s’en aller. Ils disent « je ne suis pas Français, je vis en France, et en plus ma situation économique est difficile. » Personne ne les retient de force ici, et c’est précisément là que se trouve le début du mensonge. Parce que s’ils étaient victimes de l’exclusion et de la pauvreté, ils iraient ailleurs. Mais ils savent très bien que partout ailleurs, et en particulier dans les pays d’où ils viennent, leur situation serait encore plus difficile pour tout ce qui concerne leurs droits et leurs chances.

Q. Mais le problème aujourd’hui est l’intégration dans la société française de jeunes gens et de jeunes filles de la troisième génération, et non d’une vague de nouveaux immigrants. Ils sont nés en France et ils n’ont nulle part ailleurs où aller.
R. Ce sentiment qu’ils ne sont pas Français, ce n’est pas l’école qui le leur donne ; il y a ici des écoles partout. En France, comme vous le savez peut-être, on inscrit les enfants dans les écoles, même s’ils se trouvent illégalement dans le pays. Il y a ici quelque chose de surprenant de paradoxal. L’école pourrait très bien appeler la police puisque l’enfant se trouve en France illégalement, et malgré tout, l’école ne prend pas en considération leur illégalité.
Il y a des écoles là-bas, et il y a des ordinateurs partout. C’est là que vient le moment où il faut faire un effort, et ceux qui font les émeutes ne sont pas prêts à faire cet effort. Jamais. Prenez par exemple la langue, vous dites qu’ils sont d’une troisième génération, alors pourquoi est-ce qu’ils parlent le français comme ils le parlent. C’est un français égorgé, l’accent, les mots, la grammaire. C’est à cause de l’école ? A cause des profs ?

Q. Puisque les arabes et les noirs, apparemment, n’ont pas l’intention de quitter la France, comment pensez-vous traiter le problème ?
R. Ce problème est le problème de tous les pays européens. En Hollande, on est confronté à ce problème depuis l’assassinat de Théo Van Gogh. La question n’est pas « quel est le meilleur modèle d’intégration ? », mais la possibilité même d’une intégration pour des gens qui vous haïssent.

Q. Et que va-t-il se passer en France ?
R. Je ne sais pas, je suis désespéré. A cause des émeutes et à cause de leur accompagnement médiatique. Ils vont se calmer, mais qu’est-ce que ça veut dire ? Ce ne sera pas un retour au calme. Ce sera un retour à la violence habituelle. Alors, ils vont arrêter parce qu’il y a tout de même un couvre-feu, et les étrangers ont peur, et les dealers veulent reprendre les affaires. Mais ils jouiront du soutien et de l’encouragement à leur violence antirépublicaine, par le biais du discours repoussant de l’autocritique sur leur esclavage et le colonialisme. C’est cela, ce n’est pas un retour au calme, mais à la violence de routine.

Q. Alors, votre conception du monde n’a aucune chance ?
R. Non. J’ai perdu. Pour tout ce qui concerne la lutte sur l’école, j’ai perdu. C’est intéressant, parce que quand je parle, comme je parle, beaucoup de gens sont d’accord avec moi. Beaucoup. Mais il y a quelque chose en France, une espèce de déni qui provient des « bobos » des sociologues et des assistants sociaux, et personne n’a le courage de dire autre chose. Ce combat est perdu, je suis resté en arrière.

Dror Mishani et Aurélia Samothraiz

* schule : mot yiddish qui signifie école , désigne plutôt chez les juifs ashkénaze de France la synagogue (ndlt)

Traduction de toutes les questions et réponses du philosophe. La parties non traduites sont des passages de commentaires des journalistes qui semblent plutôt surpris de ce qu’ils entendent.
Titre sur la couverture du supplément sous la photo de A. Finkielkraut : « Vous les Israéliens, vous me comprenez. »

(ndlt)
siryne
M
24 novembre 2005 01:53
mercredi 23 novembre 2005
Qui a dit... ?
La révolte des banlieues a suscité beaucoup de commentaires. Dont ceux-ci :

« En France, on voudrait bien réduire les émeutes à leur niveau social. Voir en elles une révolte de jeunes de banlieues contre leur situation, la discrimination dont ils souffrent et contre le chômage. Le problème est que la plupart de ces jeunes sont noirs ou arabes et s’identifient à l’islam. Il y a en effet en France d’autres immigrants en situation difficile, chinois, vietnamiens, portugais, et ils ne participent pas aux émeutes. Il est donc clair qu’il s’agit d’une révolte à caractère ethnico-religieux. »

(…)

« On nous dit que l’équipe de France est adorée par tous parce qu’elle est “black blanc beur”, en fait aujourd’hui elle est “black black black”, ce qui fait ricaner toute l’Europe. Si on fait une telle remarque en France, on va en prison, mais c’est quand même intéressant que l’équipe de France de football soit composée presque uniquement de joueurs noirs. »

(…)

« Il y a aussi les paroles des chansons de rap, des paroles très préoccuppantes, de véritables appels à la révolte, je crois qu’il y en a un, il s’appelle docteur R., qui chante “Je pisse sur la France je pisse sur de Gaulle”, etc. Ce sont des déclarations très violentes de haine de la France. Toute cette haine et cette violence s’expriment maintenant dans les émeutes. Y voir une réponse au racisme français, c’est être aveugle à une haine plus large : la haine de l’Occident qui est responsable de tous les crimes. »

(…)

« Moi, je n’ai pas parlé d’Intifada des banlieues, et je ne pense pas qu’il faille utiliser ce terme. J’ai pourtant découvert qu’eux aussi envoyaient en première ligne de la lutte les plus jeunes, et vous en Israël vous connaissez ça : on envoie devant les plus jeunes parce qu’on ne peut pas les mettre en prison lorsqu’ils sont arrêtés. Quoi qu’il en soit, ici, il n’y a pas d’attentats et on se trouve à une autre étape : je pense qu’il s’agit de l’étape du pogrom anti-républicain. Il y a des gens en France qui haïssent la France comme République. »

(…)

« On change l’enseignement de l’histoire coloniale et de l’histoire de l’esclavage dans les écoles. On y enseigne aujourd’hui l’histoire coloniale comme une histoire uniquement négative. On n’enseigne plus que le projet colonial voulait aussi éduquer, apporter la civilisation aux sauvages. On ne parle que des tentatives d’exploitation, de domination et de pillage. Mais en fait qu’est-ce que veut Dieudonné ? Il exige une Shoah et pour les Arabes et pour les Noirs. Mais, si l’on met la Shoah et l’esclavage sur le même plan, alors on est obligé de mentir, car ce n’était pas une Shoah. Et ce n’était pas un crime contre l’humanité parce que ce n’était pas seulement un crime. C’était quelque chose d’ambivalent. »

(…)

« On les a traités comme des révoltés, comme des révolutionnaires. C’est la pire des choses qui pouvaient arriver à mon pays et je suis très malheureux. Pourquoi ? Parce que le seul moyen de surmonter c’est de les obliger à avoir honte. La honte, c’est le début de la morale. Mais au lieu de les pousser à avoir honte, on leur a donné une légitimité : ils sont “intéressants”. Ils sont “les damnés de la terre”. Imaginez un instant qu’ils soient blancs comme à Rostock en Allemagne ; on dirait immédiatement : le fascisme ne passera pas. Un Arabe qui incendie une école, c’est une révolte ; un Blanc, c’est du fascisme. Je suis daltonien : le mal est le mal, peu importe sa couleur. »

(…)

« Moi, on m’a envoyé à l’école pour apprendre. La culture et l’éducation ont une justification en elles-mêmes. Tu vas à l’école pour apprendre, c’est ça, le but de l’école. Et ces gens qui détruisent des écoles, que disent-ils en fait ? Leur message n’est pas un appel à l’aide ou une exigence de plus d’écoles ou de meilleures écoles, c’est la volonté de liquider les intermédiaires entre eux et les objets de leurs désirs. Et quels sont les objets de leurs désirs ? C’est simple : l’argent, les marques et parfois des filles. »

(…)

« Imaginez que vous gérez (…) un restaurant, que vous êtes antiracistes, vous pensez que tous les hommes sont égaux, et en plus, vous êtes juifs, c’est-à-dire que pour vous, parler d’inégalité entre les race pose problème, et imaginez qu’un jeune des banlieues vienne demander un emploi de serveur, il a l’accent des banlieues, vous ne l’engagerez pas, c’est très simple. Vous ne l’engagerez pas parce que c’est impossible. Il doit vous représenter, et ceci exige de la discipline, de la politesse et une manière de parler. »

(…)

« Je pense que l’idée généreuse de guerre contre le racisme se transforme petit à petit monstrueusement en une idéologie mensongère. L’antiracisme sera au vingt et unième siècle ce qu’a été le communisme au vingtième. »

(…)

« Mais s’ils ont une carte d’identité française, ils sont français et, s’ils n’en ont pas, ils ont le droit de s’en aller. Ils disent : “Je ne suis pas français, je vis en France, et en plus ma situation économique est difficile.” Personne ne les retient de force ici, et c’est précisément là que se trouve le début du mensonge. Parce que s’ils étaient victimes de l’exclusion et de la pauvreté, ils iraient ailleurs. Mais ils savent très bien que partout ailleurs, et en particulier dans les pays d’où ils viennent, leur situation serait encore plus difficile pour tout ce qui concerne leurs droits et leurs chances. »

(…)

De qui sont ces propos ? De Jean-Marie Le Pen ? De Bruno Mégret ? Non : d’Alain Finkielkraut, dans un entretien au quotidien israélien Haaretz publié le 18 novembre 2005 (lire la version intégrale en anglais). Et les journalistes qui ont réalisé l’interview jugent utile de préciser que ces déclarations « n’émanent pourtant pas d’un membre du Front national, mais de la bouche d’un philosophe qu’on considérait autrefois comme l’un des porte-parole de la gauche française, et l’un des philosophes qui ont mûri dans la révolte des étudiants de mai 68 »…



[www.monde-diplomatique.fr]
M
24 novembre 2005 02:14
"Le primate ou le gorille, on l'aura reconnu, c'est l'apprenti
dictateur du Venezuela, Chavez ; et l'éruption volcanique, c'est évidemment pour
la première fois dans son histoire un affrontement généralisé à tout le
continent, dont l'une des conséquences possibles sera une nouvelle tension sur
les marchés pétroliers et de matières premières, et l'autre, la préparation la
plus complète à une tension géopolitique sans précédent entre la Chine et les
Etats-Unis."


----


Qui selon vous à pu écrire ce genre de phrases?...La réponse Alexandre Adler, dans un article du figaro daté du 11 mai 2005...voir le lien qui suit...


[fr.groups.yahoo.com]
m
24 novembre 2005 12:24
El Insan a écrit:
-------------------------------------------------------
> Finkielkraut, Bernard Henry Levy, Couchener...
> Voici venue la philosophie des ténébres, ces
> individus contribuent depuis des décénnies au
> déclin des dogmes fondateurs des civilisations
> Chretiennes, et Musulmanes, ils vivent en France,
> ils se disent Français, mais leur coeur et leur
> regard est constamment tourné vers israel.
>
>
>


ce qui fait mal EL Insan c'est que ces gens-là sont accueillis comme des rois quand ils viennet au Maroc surtout BHL, mais aussi la star Enrico Macias et les islamophobes du genre Sfeir et Basbous
s
24 novembre 2005 12:38
Ces "grands philioqophes" comme ils sont considerés dans leur milieu sont là pour essayer de diviser la comunauté musulamne et pire la detruire!!!
vous avez tous lu precedement ce que fielkenkraut pense des enfants d'immigrés venus d'afrique!!! moi j'ai le souvenir que BHL pendant la guerre de yougoslavie disait aux medias épourquoi les musulmans de france et du monde ne soutiennent pas le peuple bosniaque qui subissent un genocide sans precedent a srebrenica : ne sont ils pas leurs freres?". Et "pourquoi toujours ces musulmans du monde et de france soutiennent la palestine alors que des musulmans en bosnie meurent par milliers aux portes de l'europe?"." Sont ils de categorie inferieur pour que les musulmans d'en soucient?".
Quand je l'ai entendu dire cà, j'en suis restée bouche-bée!!!!!!!!!!!!!!
En gros,lui, juif de confession alarme l'opinion publique de ce qu'il se passe a srebrenica alors que c'est aux musulmans de le faire!!!!!!!!!!!!!
Il a voulu prouver aux francais que les musulmans ne sont pas solidaires bien au contraire!!!!!!!!!!!!!
J'etais trop remontée contre lui car à l'epoque j'avais contribué à des collectes alimentaires (je ne sais pas si vous en souvenez) afin de les envoyer directement aux bosniaques. Tous ce qui a été fait par les mosquées de ma ville et de la region et de la france toute entiere dans les collectes de fonds aussi envoyer en bosnie..........et parlons meme pas des hommes qui sont aller sur place pour les aider.................bref, tout ca pour vous dire que ces philosophes à deux balles nous veulent du mal et surtout notre destruction!!!!!!!!!!!!!!!!
s
24 novembre 2005 15:01
Elle est où Souad SIFAOUI ? Elle n'arrete pas de verser son venin sur les arabo-musulmans... Quand il s'agit de ses maîtres sionistes, elle disparait..
s
24 novembre 2005 15:04
swalid a écrit:
-------------------------------------------------------
> Elle est où Souad SIFAOUI ? Elle n'arrete pas de
> verser son venin sur les arabo-musulmans... Quand
> il s'agit de ses maîtres sionistes, elle
> disparait..
>
mdddddddrrrrrrrrrrr face à la verité que veux tu qu'elle fasse?

S
24 novembre 2005 15:07
swalid a écrit:
-------------------------------------------------------
> Elle est où Souad SIFAOUI ? Elle n'arrete pas de
> verser son venin sur les arabo-musulmans... Quand
> il s'agit de ses maîtres sionistes, elle
> disparait..
>

Alain Finkielkraut est un communautariste comme toi. A mon avis, vous auriez beaucoup de choses à vous dire. Moi, je n'ai rien à lui dire, si ce n'est d'aller faire soigner sa neurasthénie et sa paranoïna galopante (conseil valable pour beaucoup d'autres).
s
24 novembre 2005 15:10
Souad Sifaoui a écrit:
-------------------------------------------------------
> swalid a écrit:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Elle est où Souad SIFAOUI ? Elle n'arrete pas
> de
> > verser son venin sur les arabo-musulmans...
> Quand
> > il s'agit de ses maîtres sionistes, elle
> > disparait..
> >
>
> Alain Finkielkraut est un communautariste comme
> toi. A mon avis, vous auriez beaucoup de choses à
> vous dire. Moi, je n'ai rien à lui dire, si ce
> n'est d'aller faire soigner sa neurasthénie et sa
> paranoïna galopante (conseil valable pour beaucoup
> d'autres).

donne nous ton avis vis a vis de ces philosophes.....bon a part que ce finkielkraut est un communautariste qui doit se faire soigner

S
24 novembre 2005 15:22
Alain Fienkielkraut est un réactionnaire néo-nationaliste. Il n'en est pas encore à vanter directement les propos de Le Pen, mais cela ne va pas tarder.

Son cas n'est pas très intéressant, car à mon avis, il s'agit là d'un véritable malade mental. Même la presse israélienne (enfin une part) le présente comme un déviant.

La misère culturelle de l'Internet et la pauvreté de la réflexion à coup de copier-coller a présenté ce personnage comme un soutien de Ariel Sharon. C'est absolument faux. Tout en défendant les idée du Sionisme, Finkielkraut n'a jamais approuvé Sharon et son gouvernement. Il était même persuadé que Sharon n'allait jamais se retirer de Gaza et que c'était juste du bluff.

Cela étant dit, peut-être qu'aujourd'hui Alain Finkielkraut a passé encore un stade dans sa maladie, et que demain il va soutenir le Kux Kux Klan. Avec les fous, on ne sait jamais.



Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/11/05 15:24 par Souad Sifaoui.
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