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Finkielkraut, les "noirs" et les "arabes"
s
24 novembre 2005 15:30
Souad Sifaoui a écrit:
-------------------------------------------------------
> Alain Fienkielkraut est un réactionnaire
> néo-nationaliste. Il n'en est pas encore à vanter
> directement les propos de Le Pen, mais cela ne va
> pas tarder.
>
> Son cas n'est pas très intéressant, car à mon
> avis, il s'agit là d'un véritable malade mental.
> Même la presse israélienne (enfin une part) le
> présente comme un déviant.
>
> La misère culturelle de l'Internet et la pauvreté
> de la réflexion à coup de copier-coller a présenté
> ce personnage comme un soutien de Ariel Sharon.
> C'est absolument faux. Tout en défendant les idée
> du Sionisme, Finkielkraut n'a jamais approuvé
> Sharon et son gouvernement. Il était même persuadé
> que Sharon n'allait jamais se retirer de Gaza et
> que c'était juste du bluff.
>
> Cela étant dit, peut-être qu'aujourd'hui Alain
> Finkielkraut a passé encore un stade dans sa
> maladie, et que demain il va soutenir le Kux Kux
> Klan. Avec les fous, on ne sait jamais.
>
>
>
> Edité 1 fois. Dernière modification le
> 24-11-05 15h24.

s'il etait reellement un reactionnaire néo-nationaliste pourquoi est il dans tous les plateaux qui traitent de pres ou de loin tous les sujets en rappport avec israel?


S
24 novembre 2005 15:34
Souad Sifaoui dit :

"Tout en défendant les idée du Sionisme, Finkielkraut n'a jamais approuvé Sharon et son gouvernement."

C'est faux et archi-faux, renseigne-toi au lieu de dire n'importe quoi;
j
24 novembre 2005 15:45
Souad ya Souad!
Je ne sais pas si tu as recu Alain Finkelfraut en consultation dans ton cabinet de psychoterapeute, mais comment as-tu pu diagnostiquer sa "neurasthenie et sa paranoia"?...

Il y a un passage de son interview que personne n'a releve: sa famille a souffert du racisme pro-nazi de la France de Vichy. Mais il n'en veut pas a la France, car il sait que la Republique possede des ressources d'auto-critique qui lui permettent d'aller au dela de cette periode sombre, de cette "nuit et brouillard" qui a pollue son Histoire.

La conclusion de Finkelfraut est que seul le respect des lois de la Republique pourra instaurer un climat de lutte contre les discriminations.

En cela, il s'oppose aux fondamentalistes (de tous bords!) pour lesquels la notion meme de Republique, et les regles de l'action democratique sont totalement etrangeres.


a
24 novembre 2005 15:46

> Souad Sifaoui a écrit:
> --------------------------------------------------
> -----
> > Alain Fienkielkraut est un réactionnaire
> > néo-nationaliste. Il n'en est pas encore à
> vanter
> > directement les propos de Le Pen, mais cela
> ne va
> > pas tarder.
> >
> > Son cas n'est pas très intéressant, car à
> mon
> > avis, il s'agit là d'un véritable malade
> mental.
> > Même la presse israélienne (enfin une part)
> le
> > présente comme un déviant.
> >
> > La misère culturelle de l'Internet et la
> pauvreté
> > de la réflexion à coup de copier-coller a
> présenté
> > ce personnage comme un soutien de Ariel
> Sharon.
> > C'est absolument faux. Tout en défendant les
> idée
> > du Sionisme, Finkielkraut n'a jamais
> approuvé
> > Sharon et son gouvernement. Il était même
> persuadé
> > que Sharon n'allait jamais se retirer de Gaza
> et
> > que c'était juste du bluff.
> >
> > Cela étant dit, peut-être qu'aujourd'hui
> Alain
> > Finkielkraut a passé encore un stade dans sa
> > maladie, et que demain il va soutenir le Kux
> Kux
> > Klan. Avec les fous, on ne sait jamais.


tu me laisses sans voix , fienklkraur n'as jamais soutenu sharon??????

S
24 novembre 2005 15:50
Salaheddine a écrit:
-------------------------------------------------------
> Souad Sifaoui dit :
>
> "Tout en défendant les idée du Sionisme,
> Finkielkraut n'a jamais approuvé Sharon et son
> gouvernement."
>
> C'est faux et archi-faux, renseigne-toi au lieu de
> dire n'importe quoi;

Oui, et bien prouve le. Sort de ta manche un copier-coller qui faire dire à Finkielkraut : "Je suis à fond derrière Sharon et son gouvernement". Chiche!

Fienkielkraut a signé et soutenu la proposition de Genève, que Sharon et son gouvernement ont condamné, lui préférant la "feuille de route".
s
24 novembre 2005 15:51
juifarabe a écrit:
-------------------------------------------------------
> Souad ya Souad!
> Je ne sais pas si tu as recu Alain Finkelfraut en
> consultation dans ton cabinet de psychoterapeute,
> mais comment as-tu pu diagnostiquer sa
> "neurasthenie et sa paranoia"?...
>
> Il y a un passage de son interview que personne
> n'a releve: sa famille a souffert du racisme
> pro-nazi de la France de Vichy. Mais il n'en veut
> pas a la France, car il sait que la Republique
> possede des ressources d'auto-critique qui lui
> permettent d'aller au dela de cette periode
> sombre, de cette "nuit et brouillard" qui a pollue
> son Histoire.
>
> La conclusion de Finkelfraut est que seul le
> respect des lois de la Republique pourra instaurer
> un climat de lutte contre les discriminations.
>
> En cela, il s'oppose aux fondamentalistes (de tous
> bords!) pour lesquels la notion meme de
> Republique, et les regles de l'action democratique
> sont totalement etrangeres.
>
>
>je t'assuse que fielkenkraut est aussi un extremiste qui generalise tout et qui a une haine envers les musulmans. pour quelqu'un qui prone la paix, en le defendant tu ne fais que te ranger du coté de la haine, renseigne toi sur lui avant de defendre une personne sous pretexte qu'elle est juive!!!!
tu sais on sait faire la part des choses entre un juif qui prone la paix comme gad (il n'a pas besoin d'aller faire des plateaux tele pour) et fielkenkraut le philosophe a deux balles


D
24 novembre 2005 15:52
Finkecrotte doit surement fumer de la coke ! J'ai jamais vu un philosophe s'exciter de la sorte ! L'autre jour sur France 5 il a failli clapser !
Ben mince alors ! Peut être une autre fois !
Vivre sous occupation, c'est l'humiliation à chaque instant de sa vie ... Résister à l'occupation, c'est vivre libre !Aujourd'hui Gaza, demain Al-Qods !
S
24 novembre 2005 15:55
juifarabe a écrit:
-------------------------------------------------------
> Souad ya Souad!
> Je ne sais pas si tu as recu Alain Finkelfraut en
> consultation dans ton cabinet de psychoterapeute,
> mais comment as-tu pu diagnostiquer sa
> "neurasthenie et sa paranoia"?...
>
> Il y a un passage de son interview que personne
> n'a releve: sa famille a souffert du racisme
> pro-nazi de la France de Vichy. Mais il n'en veut
> pas a la France, car il sait que la Republique
> possede des ressources d'auto-critique qui lui
> permettent d'aller au dela de cette periode
> sombre, de cette "nuit et brouillard" qui a pollue
> son Histoire.
>
> La conclusion de Finkelfraut est que seul le
> respect des lois de la Republique pourra instaurer
> un climat de lutte contre les discriminations.
>
> En cela, il s'oppose aux fondamentalistes (de tous
> bords!) pour lesquels la notion meme de
> Republique, et les regles de l'action democratique
> sont totalement etrangeres.
>
>
>

Tout cela est bien joli, mais je ne le crois pas. Finkielkraut est visiblement aujourd'hui sur la seule emprise de l'émotion et non de la raison. Je pense qu'il est vraiment atteint d'une maladie mentale... Laquelle? Peut-être une lepénisation fulgurante et cancéreuse... Je lui propose quelques mois de retraite au soleil du Sénégal...
s
24 novembre 2005 16:20
Finkielkraut et sa vision personelle de l’esclavage

10 juin 2005

par Paul Draszen

« Les victimes antillaises de l’esclavage qui vivent aujourd’hui de l’assistance de la Métropole, mais passons... »

Contrairement aux apparences, il ne s’agit pas d’une déclaration de Jean-Marie Le Pen, de Bruno Golnich ni de Bruno Maigret. Nous imaginerions pourtant sans peine ces propos sortir de leur bouche tout comme nous imaginerions les réactions qu’ils auraient suscité : indignation, condamnation, poursuites judiciaires...

Ces propos n’ont donc pas été tenus par l’un des ténors de l’extrême droite. Ils ont tout simplement été tenus par l’un de nos « donneurs de leçons médiatiques », le célèbre et incontournable Alain Finkielkraut. Ne soyons pourtant pas injustes avec lui. Ne faisons pas preuve de mauvaise foi en oubliant le contexte de ses propos comme Pierre-André Taguieff, BHL, Alexandre Adler ou Finkielkraut lui-même savent si bien le faire à l’égard de ceux qu’ils qualifient trop facilement d’antisémites.

Notons aussi que ces propos n’ont eu pour échos que l’indifférence des médias traditionnels. Visiblement, ces derniers se soucient bien plus de savoir si un Noir peut librement se déhancher et absorber des boissons alcoolisés comme tout un chacun dans une boîte de nuit que de dénoncer des actes et des propos racistes pourtant intolérables même et surtout s’ils sont tenus par des personnalités supposées respectables.

Revenons à notre philosophe qui a tenu ces propos sur la Radio de la Communauté Juive (RCJ), qui comme son nom l’indique est à destination de la communauté Juive. Ce contexte est si important que Finkielkraut lui-même a tenu à le préciser a posteriori et suite au tollé que son intervention a suscité au sein de la communauté Noire et sur Internet.

« Quand je vais sur une radio juive, je me dis : « je vais sur une radio juive ». Aujourd’hui, on ne peut plus se dire ça. Quand je vais n’importe où, je suis potentiellement suivi par le monde entier. »

Une telle déclaration n’est-elle pas tout simplement la reconnaissance explicite d’un double discours ?

Même si RCJ est une radio communautaire, comme il en existe beaucoup d’autres, toute personne juive et non juive disposant d’un poste de radio est en mesure de l’écouter et d’enregistrer ses programmes. Une personnalité aussi médiatisée qu’Alain Finkielkraut connaît suffisamment bien le fonctionnement de la radio et des médias en général pour ne pas être surpris par la vitesse à laquelle une information ou des propos peuvent circuler et dépasser l’auditoire d’origine.

Pourtant, Alain Finkielkraut paraît être gêné par ce phénomène qui semble nuire au double discours qu’il reconnaît tenir. Le premier semble destiné à l’ensemble de la communauté française tandis que le second serait réservé à la communauté juive. Ceci est bien étrange car il n’y a pas si longtemps, un intellectuel basané de confession musulmane, Tariq Ramadan pour ne pas le nommer, a subi et continue à subir un formidable lynchage médiatique au motif qu’un double discours lui était reproché : le premier pour l’ensemble de la communauté française et le second pour la communauté arabo-musulmane.

Ajoutons à ceci que ce double discours, reconnu par Alain Finkielkraut, est empreint d’un communautarisme habituellement combattu et condamné avec vigueur par tous les grands défenseurs de la laïcité et pourfendeurs du communautarisme. Cette fois-ci, ceux-ci sont restés désespérément muets. Ne devraient-il pas pourtant le condamner comme le fut l’islamologue suisse ? Visiblement il y a une subtilité qui nous échappe et qui pourtant est suffisamment importante pour justifier cette différence de traitement.

Mais comment donc Finkielkraut en est-il arrivé à tenir de tels propos ? C’est une fois de plus la faute de Dieudonné saurait-on tenté de dire. Notre philosophe réagit à l’agression, étrangement passée inaperçue dans les médias, dont l’humoriste a été victime en Martinique et surtout au soutien que les martiniquais lui ont apporté.

« Et en plus, Dieudonné évidemment, en a profité en Martinique mais peut-être n’aurait-il pas eu besoin de cela pour jouer 2 soirs de suite à guichet fermé devant une foule surexcitée. »

Notre donneur de leçon est visiblement agacé par cette publicité dont bénéficie Dieudonné en Martinique. Et c’est ainsi que Finkielkraut en arrive à cette fameuse phrase :

« Les victimes antillaises de l’esclavage qui vivent aujourd’hui de l’assistance de la Métropole... »

À écouter notre philosophe et humaniste, ce n’est pas normal que Dieudonné puisse avoir du succès. Non seulement Finkielkraut ne peut accepter que les martiniquais lui aient permis de faire salle comble deux soirs de suite, mais il n’accepte pas plus le fait qu’ils lui aient manifesté massivement leurs soutiens notamment après l’agression dont Dieudonné a été l’objet. Comment expliquer cela ?

C’est un peu comme le succès de Dieudonné au Zénith à Paris, il surprend et exaspère ses adversaires. Pour la métropole, Finkielkraut et consorts ont trouvé comme explication que les spectateurs du Zénith étaient des antisémites. C’est à cette occasion que le grand BHL nous a gratifié d’un article sur Dieudonné en fils de Le Pen.

Mais pour la Martinique, Finkielkraut n’a pas pu ou pas osé traiter les martiniquais d’antisémites comme les spectateurs du Zénith. Il a préféré choisir un autre type d’attaque qui reprend d’ailleurs des arguments appartenants aux mouvements racistes et à l’extrême droite.

Ainsi les martiniquais soutiendraient Dieudonné et lui feraient un énorme succès car ils seraient des assistés. On retrouve ici l’image du noir (et plus généralement du non occidental) qui serait oisif et qui passerait le plus clair de son temps à profiter du soleil, de la plage et de la nourriture voir de la boisson. De ce fait le martiniquais n’aurait rien de mieux à faire que soutenir un personnage comme Dieudonné.

Mais le « festival Finkielkraut » ne s’arrête pas là. Il lui faut aller au bout de son raisonnement et exprimer pleinement ses idées.

Il poursuit donc en donnant une analyse, assez rapide d’ailleurs, de la traite négrière en rappelant les trois axes qui l’ont constitué, et qui nous sont d’ailleurs souvent rappelés en ce moment, à savoir l’axe occidental, l’axe arabe et l’axe africain.

Les précisions qu’il nous donne sont très importantes car ce qui ressort de son « analyse » c’est que « l’homme blanc » a certes été un esclavagiste mais a fini par se laisser gagner par l’esprit des lumières, expression qu’il serait d’ailleurs fort intéressant de définir, en devenant abolitionniste. Notre philosophe insiste sur le fait que l’homme blanc n’a pas été le seul à pratiquer l’esclavage, il y a eu les Arabes, « méchants Arabes » devrait-on dire pour suivre le courant de notre philosophe et de ses amis et enfin il y a également eu les Africains.

Les Africains, cette précision sur laquelle certains historiens reviennent aujourd’hui avec beaucoup d’insistance pour nous expliquer que des noirs ont participé à l’esclavage comme si cela permettait de minimiser l’importance de ce crime contre l’humanité qu’est l’esclavage. Que penserait Finkielkraut si un intellectuel noir ou arabe insistait pour rappeler qu’il y a eu des juifs qui ont collaboré et participé à l’extermination des juifs pendant la deuxième guerre mondial ? Ce type d’information permet-il de minimiser l’importance de ce crime contre l’humanité ? Bien sûr que non ! Alors pourquoi le faire quand il s’agit des noirs ?

Que penser donc de ces propos et de ces idées exprimés par Finkielkraut ? Un regrettable dérapage ? Un malentendu ? Ou simplement l’expression du fond de sa pensée ?

Notre philosophe nous propose sa propre explication. Par ses propos, ce qu’il dénonce c’est le fait d’avoir une aide, d’en dépendre mais dans le même temps de critiquer celui qui fournit cette aide :

« Mais ce que je n’aime pas, c’est que l’on puisse...méconnaître cette réalité et jouer sur les deux tableaux de la subversion, de la colère, de la révolte, et de la subvention, si vous voulez. Et ça, cette dualité subversion/subvention, c’est un phénomène très contemporain, qui est le lot de nombreuses révoltes aujourd’hui, eh bien, je le dénonce partout où je le reconnais, aux Antilles comme ailleurs. »

« Donc, je ...ne veux pas dire que les Antillais sont des assistés, il y a une aide, cette aide existe, elle est légitime, mais que ceux qui en bénéficient, que ces bénéficiaires fassent le procès délirant d’une France toujours esclavagiste et toujours coloniale : non. Ils se mentent à eux-mêmes. »

Il ne faut donc pas critiquer la main qui te nourri serait-on tenté de dire. Voici un discours pour le moins colonialiste ! Alors peut-être n’était ce qu’un regrettable dérapage de la part de notre philosophe, après tout cela peut arriver à tout le monde même à un intellectuel de sa pointure. Pourtant un événement postérieur à ce « dérapage » vient semer le doute dans nos esprits. Il s’agit de la fameuse pétition contre « le racisme anti-blanc ».

Il est évidemment important de dénoncer toutes les formes de racisme. Mais la formulation de cette pétition est pour le moins étrange. Il y est question de racisme anti-blanc et anti-français. Il est donc sous-entendu que les français sont des blancs. Par extension les noirs (et les beurs) ne peuvent donc pas être des français. Ce raisonnement est non seulement très inquiétant mais parfaitement raciste !

Il ne fait pas de doute qu’un racisme anti-blanc existe, tout comme il existe un racisme anti-noir, anti-juif, anti-musulman, anti-asiatique et malheureusement tant d’autres.

Tout comme il ne fait pas de doute que ceux qui subissent le plus de discrimination notamment à l’embauche, dans la recherche d’un logement, dans les rapports avec l’administration sont ceux qui n’ont pas la peau blanche, qui ont un patronyme typé, parle avec un accent et ont des origines étrangères.

La question que nous devons nous poser c’est pourquoi ce racisme anti-blanc et anti-français est-il dénoncé maintenant ?

Est-ce un hasard s’il intervient à la suite de la dernière affaire Dieudonné ? Est-ce un hasard s’il fait suite au soutien qu’une part importante de la communauté noire a apporté à Dieudonné après son agression en Martinique et ses lynchages médiatiques à répétition ? Est-ce un hasard s’il intervient à un moment où la communauté noire réclame que l’esclavage soit considéré et traité au même titre que la shoa ?

On ne peut s’empêcher de se poser toutes ces questions et bien d’autres. Tout comme nous aimerions savoir ce que Finkielkraut et ses amis pétitionnaires, dont Bernard Kouchner, avaient en tête quand ils ont eu l’idée de cette pétition. Quel est leur objectif avoué ou non avoué ? Pour revenir sur Bernard Kouchner, on ne peut constater qu’il ne cesse de nous décevoir depuis qu’il a soutenu la guerre en Irak et qu’il a fait un rapport pour le moins complaisant sur les activités de la société TOTAL en Birmanie.

Les propos de Finkielkraut et cette pétition sont réellement troublants et s’apparentent à une dérive des plus ignobles et détestables. Comment et pourquoi des personnes telles que Finkielkraut et Kouchner, pour ne citer qu’elles, qui étaient connues pour leur humanisme et leur ouverture d’esprit, ont pu se retrouver dans une telle situation qu’ils semblent parfaitement assumer ?

Est-ce un choix politique ? Est-ce un choix communautariste ? Est-ce un choix raisonné ou passionnel ?

Bien sûr nous ne pouvons donner de réponses certaines à ces questions mais nous pouvons exprimer une grande inquiétude quand des personnalités connues qui disposent d’une image et d’une renommée comme celle de Bernard Kouchner et d’Alain Finkielkraut soutiennent des idées et des propos qui n’ont rien à envier à l’extrême droite.

Ce que l’on n’accepte pas d’un Megret, d’un Gollnish ou Le Pen nous ne devons pas l’accepter d’un Kouchner ou d’un Finkielkraut. Ce que tout citoyen qui se dit tolérant, démocrate et respectueux des valeurs républicaines se doit de combattre ce n’est pas un Le Pen mais les idées d’un Le Pen.

siryne
S
24 novembre 2005 16:21
Israël

La querelle Finkielkraut-Brauman

Après la seconde Intifada, le conflit israélo-palestinien s'est exporté en France. Un affrontement idéologique a vu le jour entre ceux, comme Rony Brauman, qui pensent qu'il n'est pas permis de critiquer l'Etat hébreu sans être taxé d'antisémite et les autres, tel Alain Finkielkraut, qui sont convaincus de l'émergence, dans notre pays, d'un antisémitisme nouveau paré du visage de la bonne conscience. Nous avons tenté de les faire dialoguer.

Débat animé par Marie-Françoise Leclère et Elisabeth Lévy

Depuis le début de la seconde Intifada en septembre 2000, le conflit israélo-palestinien est un « marqueur » idéologique en France. Les hostilités entre « pro-palestiniens » et « pro-israéliens » se conjuguent aux empoignades sur islamophobie et judéophobie. Des camps se sont formés, dont Rony Brauman et Alain Finkielkraut peuvent apparaître comme les porte-étendards. Simultanément praticien et analyste lucide de l'humanitaire, ex-gauchiste nourri au lait antitotalitaire, « extrémiste de la démocratie », Brauman, qui vient de participer à un ouvrage collectif publié par La Découverte (1), ne cache pas sa réserve à l'égard du projet sioniste. Pour ce juif de l'exil choisi, la nécessaire dénonciation de l'antisémitisme en France ne saurait empêcher la critique radicale de la politique israélienne. Quant à Finkielkraut, défenseur passionné de l'universalisme principiel qui a fait de lui un Français emblématique, il est aujourd'hui l'avocat inquiet de la singularité juive. Dans « Au nom de l'Autre », il s'interroge sur l'innovation que constitue un « antisémitisme qui s'exprime dans la langue de l'antiracisme » (2). Sur ce champ de bataille que sont les médias, les coups échangés ont presque fermé toute possibilité d'échanges d'arguments. On peut se féliciter qu'ils aient accepté de se parler. La rencontre est difficile. Elle tourne souvent à la confrontation. Le fait qu'elle a eu lieu témoigne pourtant de la persistance d'un monde commun -


LE POINT : Vous étiez en phase durant la guerre en Yougoslavie. Depuis que le conflit du Proche-Orient et ses retombées en France ont enflammé le champ des idées, vous ne vous êtes guère parlé, sauf pour vous affronter devant les caméras ou les micros. Pourriez-vous, chacun à votre tour, exposer vos griefs envers l'autre ?

RONY BRAUMAN : Le principal reproche que je ferai à Alain Finkielkraut, concernant la politique israélienne, est de s'intéresser plus à la critique de la critique qu'aux faits eux-mêmes. Vous élaborez savamment sur les usages idéologiques des mots tels qu'occupation, ou colon, et vous renvoyez toute critique d'Israël à un mouvement général de bannissement des juifs. Résultat, vous passez par pertes et profits la situation réelle, concrète du terrain, l'occupation elle-même, pour focaliser l'attention sur les discours plus ou moins pertinents et la terminologie parfois malsaine. Mais la réalité de l'oppression est cruellement absente de votre propos.

ALAIN FINKIELKRAUT : Il se déverse aujourd'hui, dans le monde arabo-musulman, des flots de haine antijuive. Du Maroc au Pakistan, on accuse ceux qu'on n'appelle plus les sionistes, mais les juifs, d'écraser la Palestine et de dominer le monde. Cette vague n'épargne pas la France où des synagogues sont incendiées pour la première fois depuis 1945 et où l'injure « sale juif » sévit dans les cours d'école. Ce que je reprocherai à Rony Brauman, devant un tel phénomène, c'est de contribuer à la délivrance d'un permis de haïr, en retraduisant systématiquement le conflit israélo-palestinien dans la langue de l'antiracisme et en accusant d'islamophobie les rares personnes qui dénoncent publiquement ce phénomène. Votre discours est à la fois celui de la dénégation et celui de l'autorisation de ce qu'il dénie. Si les Israéliens, et les juifs qui les soutiennent, sont des nazis ou des racistes, la haine des juifs s'impose. Quand Etienne Balibar affirme que la « barrière de sécurité » sépare un peuple de détenus d'un peuple de gardiens de camp, il nous invite à ne jamais pleurer la mort d'aucun gardien de camp. Qui va verser des larmes sur ce qui arrive à un Mengele ? Le mur est un problème, son tracé est un scandale, mais ce n'est pas un mur de l'Apartheid. L'Apartheid, c'est une idéologie de l'inégalité des races. Il n'y a pas d'idéologie de ce type en Israël.

R. B. : Vous voyez bien ! Nous avons à peine commencé la discussion que déjà vous renvoyez l'ensemble du propos dans ces grandes généralités : le monde islamique, le racisme, l'antisémitisme sans équivalent depuis 1945. Quant au mur de l'Apartheid, cette expression n'est pas de moi, mais je ne la trouve pas scandaleuse. Oui, il y a un racisme institutionnalisé en Israël, d'ailleurs la commission ORR elle-même a parlé de discrimination instituée. Peut-être qu'Etienne Balibar manifeste une outrance inacceptable lorsqu'il parle du mur de l'Apartheid. Mais ce qui m'intéresse, c'est le mur. Et je voudrais savoir si c'est là l'idée d'Israël que vous avez défendue dans vos livres. Cette citadelle surarmée continue à déposséder de manière quotidienne la population palestinienne, de plus en plus poussée vers le nihilisme : je rappelle que près de 50 % de la Cisjordanie et 15 % de la bande de Gaza sont aujourd'hui sous contrôle israélien. Si ce n'est pas l'idée que vous vous faites d'Israël, peut-être pouvons-nous nous accorder sur une critique minimale.

L. P. : Considérez-vous, Rony Brauman, qu'Israël est fondé sur une idéologie raciste ?

R. B. : Historiquement, le sionisme est à la fois un mouvement de libération nationale et un mouvement colonial. La démarche coloniale se traduit notamment par la transparence des sujets de tout territoire colonial. On dirait que les fondateurs d'Israël n'ont pas vu qu'il y avait des Palestiniens en Palestine. Comme le disait l'un des premiers dirigeants du Mapam (gauche socialiste), de retour d'un voyage en Galilée : « C'est une terre aride. Je n'ai vu que des cactus, des rochers et des Bédouins. » Aujourd'hui, les conséquences de cette cécité apparaissent de façon éclatante et sanglante. Si la Palestine avait été une terre vide, le projet sioniste aurait correspondu au rêve des pionniers travaillistes. Seulement, ce n'était pas le cas. Et pourtant, jusqu'à la première Intifada, les Palestiniens n'avaient aucune existence politique. Aujourd'hui, en Israël, nombre de modérés reconnaissent que le sionisme est dans une impasse. Je ne vous provoquerai pas en citant Michel Warschawski (3), mais c'est aussi le point de vue du travailliste Avraham Burg ou de Meron Benvenisti, qui, lorsqu'il était adjoint au maire de Jérusalem, a organisé le grignotage des quartiers arabes.

A. F. : En 1947, lorsque le plan de partage de la Palestine mandataire a été voté par l'Onu, on a dansé de joie dans les rues de Tel-Aviv pendant que du côté arabe on se préparait à la guerre. Reste qu'il s'agissait bien d'un partage avec les Palestiniens, pas avec les Esquimaux ! Je vous rappelle également qu'en 1948 la Palestine a finalement été annexée : par la Jordanie. Et tout le monde s'en fichait, à commencer par les Arabes. Faut-il en conclure que c'est la haine d'Israël qui constitue les Palestiniens comme Palestiniens ?

R. B. : Mais le nationalisme juif aussi a été réactif !

A. F. : « Si je t'oublie Jérusalem », c'est bien plus ancien que la création d'Israël.

R. B. : D'accord, mais il faut se demander pourquoi les juifs de Damas ou de Beyrouth qui vivaient à une journée de marche de Jérusalem se contentaient d'invoquer Jérusalem sans jamais y mettre les pieds.

A. F. : La liturgie, ça compte dans la vie des hommes. Si l'Etat juif est une monstruosité et si, de surcroît, la liturgie juive suscite l'ironie, cela veut dire que les juifs n'ont pas de place dans l'ordre du monde.

R. B. : Mais de quoi parlez-vous ? Et à qui ?

A. F. : On ne peut pas discuter d'Israël en oubliant la situation faite aux juifs dans le monde et en France. Celle-ci est très inquiétante et ceux qui s'expriment dans l'espace public doivent avoir à coeur de ne pas l'aggraver.

R. B. : Mais ne l'aggravez-vous pas vous-même en faisant de tous les juifs qui ne sont pas d'accord avec vous des « caniches des goys » ? A vous entendre, tous les juifs aujourd'hui seraient considérés comme des chiens, sauf Rony Brauman...

A. F. : Ne déformez pas mon propos. J'ai dit que, pour Le Monde diplomatique et pour Télérama, tous les sionistes sont des chiens, presque tous les juifs sont sionistes et donc des chiens, sauf Rony Brauman, ce juif qui sauve l'honneur.

R. B. : Le « négationniste new look », c'est cela ?

A. F. : J'ai employé cette formule dans un débat sur France Culture lorsque vous avez postfacé « L'industrie de l'Holocauste », ce livre terrifiant publié par l'éditeur Eric Hazan à La Fabrique. La thèse de son auteur, Norman Finkelstein, est que la singularité de la Shoah a été montée de toutes pièces par les juifs pour justifier la politique répressive d'Israël et pour escroquer les autres peuples. Au cours de ce débat où j'étais seul contre tous, je vous ai montré une version de cet ouvrage publiée par les faurissoniens de La Vieille Taupe. Ce livre a été une providence pour les négationnistes. Alors, bien sûr, cela ne fait pas de vous un des leurs, mais vous auriez dû être ébranlé par cette publication.

R. B. : Qu'un texte auquel mon nom est associé soit utilisé par ces gens monstrueux me révolte forcément. Mais n'importe quel écrit peut être instrumentalisé par n'importe qui. La véhémence, le radicalisme de Finkelstein, qui sont à mon sens les principales faiblesses de son livre, peuvent se prêter à une telle récupération, mais cela n'a rien à voir avec ce qu'il dit sur le fond. Finkelstein est un rescapé, ses deux parents aussi. A partir d'une telle histoire personnelle, on peut difficilement prêter le flanc à l'accusation de complaisance pour la secte faurissonienne. Et puis votre argument est stalinien. Quand on dénonce avec la véhémence qui est la vôtre le manichéisme et le simplisme - et sur ce point, je suis prêt à vous rejoindre pour critiquer le « camp » dans lequel je suis bien obligé de me situer -, on ferait bien de s'abstenir de telles méthodes.

A. F. : Précisément, la tentation totalitaire, c'était la réduction de la politique à la morale et la réduction de la morale à l'affrontement de deux forces : l'humanité partagée entre la souffrance des opprimés et la cruauté des oppresseurs. La politique, disait Robespierre, c'est la guerre de l'humanité contre ses ennemis. Nous étions sortis de là et je pensais que c'était pour de bon. Et cela recommence à propos d'Israël. Or il n'y a pas dans le monde de situation qui devrait mieux éveiller, s'il en restait quelque chose, notre sensibilité tragique. Deux droits, deux nations s'affrontent, prises dans un engrenage infernal. Dire cela, ce n'est pas diluer les responsabilités, mais c'est au moins accepter la complexité du problème. Michael Walzer dit qu'il y a quatre guerres, et c'est cela, le tragique, quatre guerres : celle que des Palestiniens livrent pour fonder leur Etat, celle que des Palestiniens mènent pour faire disparaître Israël, celle que des Israéliens font pour défendre leur pays et celle que d'autres Israéliens poursuivent pour le Grand Israël. Voilà la situation : quatre guerres auxquelles s'ajoutent les conflits intérieurs qui minent les deux sociétés. Mais en France, particulièrement au sein de l'extrême gauche qui donne le « la », on ne veut pas entendre parler de ces quatre guerres. Israël est l'unique coupable, point. Eh bien, moi, je ne parlerai de la situation que quand on acceptera de parler avec moi des quatre guerres. Si nous nous entendions sur cette base minimale, nos deux sensibilités pourraient se rencontrer. Oui, la mienne est plus soucieuse d'Israël et la vôtre plus soucieuse des Palestiniens. Mais je plaide aussi pour un Etat palestinien.

L. P. : Mais il ne s'agit pas du même ! Rony Brauman est justement favorable à un Etat binational dans lequel Juifs et Arabes vivraient ensemble, ce qui, pour vous, Alain Finkielkraut, marquerait la fin du sionisme.

A. F. : Un Etat binational reviendrait à faire disparaître Israël comme Etat juif. C'est bien le sens de la revendication du droit au retour en Israël pour les réfugiés palestiniens de 1948. Si telle est votre ambition, s'il s'agit de mettre fin au mal du sionisme dans un Etat binational, alors, effectivement, nous ne nous rencontrerons jamais.

R. B. : Je défends cette idée dans le livre de La Découverte, mais d'une certaine façon je trouve cela déplacé. Après tout, je ne suis ni israélien ni palestinien. Surtout, cette discussion est très théorique : la solution binationale est aujourd'hui parfaitement irréaliste et le seul objectif raisonnable est le retrait d'Israël dans ses frontières d'avant 1967. Maintenant, à terme, on peut espérer la création d'un Etat binational avec une citoyenneté partagée par deux peuples qui ont le goût, le désir, l'histoire de cette terre. En attendant, l'Etat actuellement réservé aux Palestiniens, ce sont quatre bouts de terre séparés les uns des autres. Ce n'est pas un Etat.

A. F. : Vous acceptez, vous l'avez écrit, le « fait national israélien », mais pour vous un Etat juif est une aberration et l'Etat binational lui serait moralement supérieur. Il faut un singulier aveuglement devant la réalité politique du monde arabe pour parler en ces termes. Il faut avoir oublié qu'il n'y a pratiquement plus de juifs dans le monde arabe et que ceux qui restent, comme à Casablanca, risquent le poignard ou la bombe. Mais, au-delà de nos divergences idéologiques, je crois qu'un Etat juif est de moins en moins acceptable dans un monde où l'on dit sur tous les tons que la plus belle réalisation de l'humanité, c'est le métissage. Pour être les contemporains de leur temps, Palestiniens et Israéliens devraient, à l'image des Européens, se mélanger les uns aux autres. Et voilà ces juifs qui veulent rester juifs et former un Etat juif. Il y a quelque chose d'incompréhensible dans cette insistance millénaire d'un peuple qui veut continuer à exister en tant que peuple.

R. B. : L'Etat juif tel qu'il se joue aujourd'hui, c'est simplement un Etat non arabe. J'en veux pour preuve la dernière loi raciste votée à 80 % au Parlement israélien et interdisant aux conjoints d'Arabes israéliens et à leurs enfants d'obtenir la nationalité israélienne. Et elle ne s'applique pas aux immigrés non arabes. Je ne parle pas de philosophie, je ne suis pas dans le ciel des idées où aime se promener Alain Finkielkraut, mais dans la glaise, dans la routine du quotidien, dans les mesures législatives, dans les discours politiques qui sont tenus là-bas.

L. P. : Mais vous êtes d'accord avec Alain Finkielkraut pour récuser, s'agissant du conflit israélo-palestinien, la comparaison avec le nazisme ?

R. B. : Je trouve cette analogie, que je n'emploie jamais, absurde, trompeuse, fallacieuse. On ne peut raisonner sans comparer, mais la comparaison doit avoir un minimum de capacité heuristique. Cela dit, vous le savez comme moi, l'insulte « nazi » est devenue une espèce de métaphore du mal. J'ai crié CRS, SS, comme vous, d'ailleurs...

A. F. : Oui, mais j'apprends de mes erreurs.

R. B. : Moi aussi, et je ne pourrais plus proférer aujourd'hui une telle insanité. Mais nous savions parfaitement à l'époque que nous n'avions pas face à nous des gardiens d'Auschwitz. On se traite de nazi ou de collabo à la Knesset, le Parlement israélien, et le Likoud, le parti d'Ariel Sharon, a autrefois travesti Yitzhak Rabin en officier SS. Et moi, j'ai grandi avec le slogan « Arafat = Hitler », beaucoup de juifs l'ont entendu à la table de Yom Kippour. Ce type de référence est inutilement ignoble, mais on ne peut pas en inférer un bannissement radical et universel d'Israël.

A. F. : Notre monde est obsédé par la mémoire du nazisme et il faudrait faire un bilan de cette obsession. Ne nous a-t-elle pas conduits à dépeupler l'univers pour n'y voir, dans toutes les situations, que l'affrontement du bourreau et de sa victime ? On ne parle plus d'Israël autrement que dans les termes de l'antinazisme. De ce point de vue, il ne faudrait pas oublier des événements récents comme la conférence de Durban. Ce n'est pas rien, Durban, ce n'est pas un repas de Yom Kippour ! Tous les pays du monde se réunissent pour discuter du racisme et trouvent un double bouc émissaire, Israël et l'Occident. Des pays esclavagistes en toute impunité dénoncent la traite des Noirs, ou le racisme aux Etats-Unis. Le Soudan, la Libye, Cuba stigmatisent Israël, régime d'apartheid. Qu'est-il arrivé à la religion de l'humanité pour qu'elle se déchaîne ainsi sur Israël exclusivement ? Et ne m'objectez pas qu'il s'agit de mots en l'air. Il s'est cristallisé à Durban un immense mouvement contre le racisme et pour l'antisémitisme des peuples. Et j'aimerais que notre MRAP ne devienne pas une succursale de ce MRAP-là. Face à ce déchaînement, il faut prendre position. Pour la vérité, pour le salut des juifs, et aussi pour le salut des Palestiniens. En effet, si Arafat n'a même pas voulu émettre de contre-proposition à Camp David, c'est parce qu'il est à la tête du mouvement national le plus choyé, le plus dorloté de l'Histoire et que cela lui plaisait davantage que de gérer prosaïquement un petit Etat à côté d'Israël. C'est la radicalité dorée de leurs dirigeants et de leurs partisans qui a fait le plus de mal aux Palestiniens.

R. B. : Vous ne manquez pas de culot ! Comme si les souffrances des Palestiniens n'étaient pas le fait de l'armée israélienne ! La conférence de Durban a cristallisé un ensemble de problèmes qui minent actuellement les pays du tiers-monde, en particulier le monde arabo-musulman. On ne peut pas échapper à cette réalité-là - et je ne l'ai pas découverte à Durban. Mais sur les 160 résolutions adoptées à Durban, 7 ou 8 concernent Israël. Que ce vacarme indécent ait couvert le reste n'autorise pas à réduire Durban à cela. Si on veut envisager les choses dans leur complexité, comme vous ne cessez de m'y inviter, faisons-le partout où c'est nécessaire, et pas seulement quand cela permet de diluer la critique.

L. P. : Revenons au front secondaire : la France. Pour vous, Alain Finkielkraut, un certain type de critique d'Israël est le masque de l'antisémitisme. De façon symétrique, vous estimez, Rony Brauman, que l'accusation d'antisémitisme, aussi réel soit celui-ci, vise souvent à faire taire les critiques d'Israël.

R. B. : Je suis tout à fait prêt à convenir que la montée d'un antisémitisme nouveau a été négligée parce qu'il était source d'embarras et de gêne. Il n'en est pas moins vrai également que, avec un certain retard à l'allumage mais avec une ardeur et une clarté qui sont au-delà de tout soupçon, l'antisémitisme de certains jeunes Beurs comme celui de l'islamisme radical sont régulièrement dénoncés. Au risque de me répéter, nous devrions nous concentrer sur ce qui se passe entre Méditerranée et Jourdain plutôt que sur les banlieues de Grenoble ou Paris.

A. F. : Mais les deux sont liés. Sinon, pourquoi un militant israélien comme Michel Warshawski viendrait-il en France dénoncer « les camelots de la judéophobie » ? Et comment jugez-vous les propos d'Eric Hazan lorsque celui-ci écrit, dans « votre » livre, que moi et d'autres formons « la Star Academy du sionisme français » ? Et vous signez avec lui ! Si vous savez ce qu'antisémitisme veut dire, vous devez retirer votre nom de cet ouvrage.

R. B. : Vous savez ce qu'est la polémique, non ? Il n'y a pas dans ce livre la moindre marque de complaisance vis-à-vis de l'antisémitisme.

A. F. : De la polémique ? Pourquoi, en ce cas, avoir hurlé au retour de la bête immonde à chaque écart de langage de Le Pen ? S'il parlait de « la Star Academy sioniste française », on programmerait immédiatement « Nuit et brouillard » à la télévision ! A travers vous, Rony Brauman, je voudrais m'adresser à tous les gens d'extrême gauche qui font assaut de vigilance antifasciste. Le grand malheur de la gauche, disait Orwell, est qu'elle est antifasciste et qu'elle n'est pas antitotalitaire. Cela n'a jamais été aussi vrai. Et c'est Israël qui paie les pots cassés. Ce sont les juifs qui paient.

R. B. : Le grand malheur des intellectuels, ou leur grande faiblesse, disait également Orwell, c'est d'être beaucoup plus fascinés par le pouvoir que par la justice. Vous êtes effectivement fasciné par la puissance, au point de dire que les Palestiniens souffrent d'abord des insanités proférées à Durban et d'un discours antiraciste complètement dévoyé. Sur le dévoiement de l'antiracisme et pas mal d'autres terrains, je suis prêt à vous suivre. Mais vous oubliez qu'on continue à pourrir la vie des Palestiniens, que la colonisation se poursuit...

A. F. : Et vous, vous oubliez les coups terribles portés au camp de la paix en Israël par le lynchage de deux soldats israéliens dans un commissariat de Ramallah et par les bombes humaines. Ces attentats ne disent pas non à la colonisation, mais à la présence juive en terre d'islam.

L. P. : Il semble impossible de faire coïncider vos analyses. N'est-ce pas parce que chacun appréhende une partie de la réalité et souffre plus pour certaines victimes que pour d'autres ? Ne devez-vous pas dénoncer simultanément les attentats suicides et la souffrance infligée aux Palestiniens, être solidaires des juifs de France quand ils sont attaqués et critiquer Israël quand c'est légitime ? Pour employer la formule un peu naïve mais réconfortante de l'Union des étudiants juifs de France, est-il possible d'être à la fois sioniste et pro-palestinien ?

R. B. : Mais oui, l'antisémitisme en France, les attentats suicides en Israël, l'occupation, tout cela peut être traité de manière décente sur les plans intellectuel et moral. Si on défend deux Etats pleinement souverains, le sionisme et le nationalisme palestinien peuvent trouver leur place côte à côte. Le jeu de la politique, ce sont les slogans. A nous, qui avons la chance de pouvoir nous exprimer dans l'espace public, de réintroduire de la complexité.

A. F. : J'ai participé à la réunion de l'UEJF organisée sous ce titre : « Sioniste et pro-palestinien ». Et je n'ai pas été cité dans le compte rendu du Monde parce que ça ne collait pas avec l'image à laquelle on veut m'assigner. Il fallait d'autant plus me cantonner à l'islamophobie que l'antisémitisme que je dénonce sévit dans le monde arabe et musulman. C'est un détail, mais il est révélateur. Je suis pour deux Etats, mais on ne veut pas m'entendre. Et puisque je me refuse à mettre sur le même plan les terroristes et les « colons », on refuse d'entendre ma condamnation de la colonisation. La nuance est devenue intolérable à l'antisionisme dominant. Alors, oui, on doit pouvoir simultanément critiquer ce qu'on dit d'Israël et ce que fait Israël. Encore faut-il qu'il reste quelques oreilles pour entendre cela
a
24 novembre 2005 16:29



« c’est une simple clôture de sécurité, exigée par la gauche israélienne pour des motifs de protection contre les attentats, et acceptée à contre-cœur par la droite, ». c fienklkraut qui le dit dans son dernier livre si ce n'est pas un soutien camouflé a sharon c koi a ton avis ????????????????
e Finkielkraut excelle de propagande pro-sioniste, pro-sharon, anti-arabe, anti-musulman et anti-palestinien. d'ailleurs il a apporté ouvertement son soutien au livre d’Oriana Fallaci, « La rage et l’orgueil ».
a
24 novembre 2005 16:37
Les prédications d’Alain Finkielkraut (3) : « Mes meilleures pensées et mes meilleurs ennemis »
Mathias Reymond

Publié le lundi 24 janvier 2005


Omniprésent dans les médias, adulé par des journalistes flatteurs, le « fast-thinker » Alain Finkielkraut excelle régulièrement dans les propos péremptoires, les falsifications éclairées et les amalgames fulgurants.

Le plus grave est sans doute le crédit que les journalistes attribuent à ses verdicts (dans L’Express, Le Figaro, Le Point, L’Arche, à « Campus » et « Tout le monde en parle » sur France 2, à « Cultures et dépendance » sur France 3 et sur France Culture...). La place qu’ils occupent, quoi qu’on en pense, est-elle proportionnée à leur valeur et à leur contenu ? Un florilège permet de se faire une idée...



« Mes meilleures pensées »

Régulièrement convié, toujours encensé, jamais désavoué, excessivement reconnu, Finkielkraut bénéficie également des flagorneries de Bernard-Henri Lévy (Le Point, 30 septembre 2004) : « Souvent, j’entends : « Finkielkraut est très bien ; mais, dès qu’il s’agit d’Israël, il perd la tête. » Et si c’était l’inverse ? Et si c’était là, sur ce terrain de la défense intransigeante, courageuse, quoique sans concession, d’Israël que l’auteur de « L’avenir d’une négation » était, au contraire, à son meilleur ? » Finkielkraut « à son meilleur » lorsqu’il s’agit d’Israël ? Et pourquoi pas aussi quand pour combattre l’antisémitisme réel, il invente un antisémitisme imaginaire ?

Démonstration à partir de quelques exemples de ses élucubrations.

Premier exemple. Sur un ton hargneux, au cours de l’émission « Tout le monde en parle » sur France 2, le 30 mars 2003, il reproche à l’actrice Juliette Binoche de manifester pour la paix entre israéliens et palestiniens en soutenant qu’une « politique du cœur ne mène à rien ». Et sur un ton imprécateur, l’assène : « Ceux qui comme vous sont attachés à la cause palestinienne devraient tirer les leçons du XXème siècle ». On devine que la « politique de l’intelligence », dont Finkielkraut est sans doute le plus remarquable représentant, consiste à ... « nuancer » l’occupation israélienne des territoires palestiniens, au nom du combat contre l’antisémitisme.

Le 30 août 2004, dans L’Express, complaisamment assisté de Dominique Siomonnet dans le rôle du journaliste, Finkielkraut expose sa nouvelle théorie sur l’antisémitisme : « L’antisémite actuel, en revanche, est démocrate jusqu’au bout des ongles. Il professe la religion de l’humanité, qui ne connaît d’autre sacrilège que la remise en question de l’égale dignité de tous les hommes. Cette religion a longtemps protégé les juifs. Elle se retourne maintenant contre eux. Les voici en effet accusés, par Israël interposé, de traiter les Arabes comme des êtres inférieurs. »

Le prédicateur, c’est son rôle, pourfend le Mal d’où qu’il vienne. Il ne nous dira donc pas immédiatement qui est cet « antisémite démocrate » qui accuse les juifs dans leur ensemble de « traiter les Arabes comme des êtres inférieurs ». La sentence s’abat : « Ce que je constate, c’est l’incapacité à critiquer Israël en termes politiques. Le seul schéma qui soit désormais à la disposition de la critique, c’est l’antiracisme. Car l’antiracisme est devenu l’idéologie de notre temps. »

L’enchaînement des propos péremptoires, que rien - pas même un exemple - ne vient appuyer sur « l’incapacité à critiquer Israël en termes politiques » (sic) et sur « l’antiracisme l’idéologie de notre temps » est un exercice raffiné d’argumentation rationnelle. Reste la question : est-ce un mal d’être antiraciste ? Oui car « c’est l’incitation à la haine antiraciste qui caractérise la judéophobie contemporaine. » Pitoyable.

Explications : « Hier, l’idéologie marxiste réduisait la réalité à la lutte des classes : tout était ramené à l’exploitation. Aujourd’hui, l’idéologie antiraciste réduit la réalité à la grande antithèse de la discrimination et des droits de l’homme : tout est ramené à l’exclusion. De la pluralité humaine et de la complexité du monde, il ne reste que deux camps : les oppresseurs et les opprimés. Dans l’idéologie communiste, l’oppresseur avait le visage du bourgeois. Dans l’idéologie antiraciste, l’oppresseur a le visage du nazi. Les juifs n’étant plus les opprimés, il faut donc qu’ils soient des nazis . »[souligné par nous]. Grand analyste de la « pluralité humaine » et de la « complexité du monde », mais fabricant en gros de moulins à vent, Alain Finkielkraut a restitué la complexité du marxisme et de l’antiracisme ! De généralisations abusives en généralisations outrancières, Alain Finkielkraut en arrive à cette simplification irrationnelle et démesurée : pour tous les antiracistes, tous les juifs sont des nazis. Et pour les antiracistes juifs ?

Fait surprenant, le journaliste-acolyte de Finkielkraut remarque que les « antisémites démocrates et antiracistes » n’ont toujours pas été énumérés. C’est pourquoi, il le devance : « L’idéologie que vous dénoncez est portée en France par une galaxie qui se dit effectivement humaniste, antiraciste, universaliste, et qui compte, parmi d’autres, les amis de José Bové, Le Monde diplomatique, Attac, les Verts, l’extrême gauche... Une certaine gauche, en somme. »

Pour l’intellectuel à gage, cette galaxie est tourmentée par une interrogation : « L’Etat juif est-il une province de l’empire américain ou bien est-ce, en fin de compte, l’Amérique qui est le bras armé de l’Etat juif, comme il est dit dans le film de William Karel « Le Monde selon Bush ? » » Ce qui lui permet d’affirmer, sur le ton de la prophétie que : « le jour est proche où les deux extrémismes, de gauche et de droite, se retrouveront dans ce cri du cœur lu sur les murs du centre social israélite qui vient d’être incendié à Paris : « Sans les juifs, le monde serait heureux. » ».

On retrouve ainsi la singularité récurrente du jargon vindicatif employé par les intellectuels médiatiques accolant systématiquement un mouvement qu’ils dénigrent (« les amis de José Bové, Le Monde diplomatique, Attac, les Verts, l’extrême gauche... ») à un courant violent ou criminel (en général, l’extrême droite, les terroristes islamistes, Hitler...).

« Mes meilleurs ennemis »

Dans sa guerre des étoiles contre la « galaxie » à laquelle il impute un antisémitisme potentiellement génocidaire, Alain Finkielkraut est évidemment en guerre contre tous et contre chacun. Rapide passage en revue.

Les Verts, fervents complices du Front National

Après le premier tour des élections d’avril 2002, marqué par le succès de Jean-Marie le Pen, Alain Finkielkraut, électeur de Jean-Pierre Chevènement, se dédouane, dans Le Point du 25 avril 2002, en déversant un torrent d’absurdités que nous avions déjà partiellement relevée [1] : « je le dis donc avec solennité, les agents électoraux du Front National sont aujourd’hui les Verts ». Pourquoi ? Parce que « C’est un trait inhérent à notre tradition philosophique que l’incapacité à concevoir un mal radical, mais les Verts poussent cette incapacité à son paroxysme. Ils sont atteints d’une sorte de rousseauisme échevelé : l’idée de la bonté naturelle de l’homme, que seules les institutions sont coupables, seuls les oppresseurs sont criminels, puisque tout le mal sur la terre découle de l’oppression. Aussi reportent-ils la culpabilité des attentats du 11 septembre sur l’Amérique et son hyperpuissance, l’horreur des bombes humaines en Israël sur la politique de Sharon et la violence dans les cités sur une société cruelle et elle-même violente. » CQFD.

Les altermondialistes qui, « tôt ou tard » produiront un équivalent du « Protocole des Sages de Sion »

Dans Le Figaro du 11 septembre 2003 une envolée lyrique catastrophique dans laquelle, et comme beaucoup d’anciens soixante-huitards reconvertis, Finkielkraut en vient à assimiler les intellectuels de gauche à l’Union Soviétique stalinienne : « On assiste depuis la fin du communisme, à la stalinisation stupéfiante d’une partie de l’intelligentsia et du mouvement social. (...) C’est ainsi que la pensée du complot s’empare à nouveau des esprits faibles, et qui dit conspiration dit tôt ou tard Sages de Sion. »

Pierre Bourdieu et Dieudonné, héritiers de Mao Ze Dung et alliés de Ben Laden

Dans une démonstration fulgurante, à l’occasion d’un entretien accordé à Alexis Lacroix dans Le Figaro du 16 mars 2002, l’intellectuel des médias rapproche les « progressistes » de Ben Laden, et Ben Laden de Dieudonné et de Pierre Bourdieu : « Il y a une incapacité à voir, à distinguer et même à penser l’ennemi. Si, comme le répète le progressisme, l’Occident est l’ennemi, l’ennemi de l’Occident, aussi erratiques et pathologiques que soient ses comportements, est du bon côté de la barricade. Tout cela finit en Dieudonné. De Bourdieu à Dieudonné, la conséquence est bonne. Nous vivons sous le poids de la pensée « Bourdieudonné ». »

Que vient faire Pierre Bourdieu dans cette démonstration ? On ne le saura pas. Quel rapport entre Dieudonné et Ben Laden ? Mao Ze Dong : « D’une pensée qui, entre Bush et Ben Laden, choisit quand même Ben Laden, parce que celui-ci a le charisme du révolté. « On a toujours raison de se révolter » a commencé en tragédie avec Mao Zedong. Cela finit avec Dieudonné en farce minable. »

« Tous avec Ben Laden » : on est prié de ne pas appliquer à Finkielkraut ces recettes de la Haute Culture dont il s’est proclamé le défenseur.


Noam Chomsky, idéologue et négationniste

Dominant toute la vie intellectuelle de toute la hauteur de ses essais et tribunes libres, Alain Finkielkraut assène (« et moi je vous le dis ! ») n’importe quoi, mais pas sur n’importe qui : il faut des adversaires à sa démesure. Quand ils sont trop importants pour lui, il les invente.

Ainsi de son Pierre Bourdieu - nous y reviendrons - et de son Noam Chomsky [2]

Parlant de ce dernier, au cours de l’émission « Campus » sur France 2 le 12 octobre 2003, Alain Finkielkraut s’étrangle dans ses mensonges : « Quel est aujourd’hui l’intellectuel planétaire le plus populaire, celui en tout cas dont les livres se publient, prolifèrent partout, c’est à ma... à ma grande surprise Noam Chomsky ? On ne voit que Noam Chomsky. Or qu’a dit Noam Chomsky au moment du génocide Cambodgien ? Là il n’y avait pas d’image, mais il a dit il ne s’est rien passé au Cambodge , parce que pour Noam Chomsky, rien ne peut avoir lieu... si vous voulez, aucun, aucun... aucune oppression n’est possible, sinon l’oppression américano-sioniste. Donc tous les autres événements n’existent pas, et ça c’est très très grave. »

Dans un entretien accordé à Bernardo Zacka, en décembre 2003 [3], le prêt à penser digéré de Finkielkraut ressort : « Et Chomsky lui...Chomsky a une idéologie, et précisément, une idéologie comme dirait Popper infalsifiable. Chomsky, quand un fait dérange sa croyance, ce fait n’existe plus. Chomsky, c’est la perpétuelle victoire de l’idéologie sur les faits. » Et encore une fois, Finkielkraut réitère la même contrevérité : « Le Cambodge a été le théâtre d’un génocide. Ce génocide a été accompli par des cambodgiens au nom du communisme. Y insister, c’était récuser l’idée que tout le mal vient de l’Amérique, donc il a dit que c’était rien, des petites exactions, des petites vengeances. Donc Chomsky réduit les évènements a cette idéologie préalable : les américains sont coupables de tout. »

Au comble de la finesse, Finkielkraut recommence sur un autre thème : « Il [Chomsky] n’a pas dit que c’était le Mossad qui avait organisé les attentats du onze septembre. Mais enfin, il a dit qu’au bout du compte la faute en revenait aux américains. Nous sommes, avec Chomsky, dans ce que la vision idéologique de l’histoire peut avoir de plus caricatural. ». Une petite merveille de rhétorique de la calomnie : « il n’a pas dit ce qu’il n’a pas dit (mais il aurait pu le dire ?) ; en revanche, il a dit (ce qui revient au même ?) ce que, moi Finkielkraut , je vous dis qu’il a dit » ... mais qu’il n’a pas dit non plus !


Ainsi fulmine un prescripteur d’opinion qui passe pour un grand penseur auprès de la plupart des médias où il occupe une place qui n’a guère d’équivalent (si l’on excepte un Alexandre Adler ou un BHL) et où il y est accueilli comme un défenseur de la culture, lui qui a si brillamment prophétisé, mais sans l’appliquer à lui-même, ... « La défaite de la pensée ».

Mathias Reymond

s
24 novembre 2005 17:11
Finkielkraut est une sorte d'activiste juif dans les médias qui tente d'excercer une influence sur l'opinion publique française sous sa casquette d'intellectuel, afin de diminuer la sympathie de la France pour le droit du peuple palestinien, et au profit d'Isael et des intérêts juifs en France.

Finkie essaie cette diabolisation des palestiniens par tous les moyens. Il veut par ses articles récents créer l'amalgame entre banlieue et palestine en utilisant l'image négative des émeutes et voitures brulées et l'associer à la résistance palestienne. Vous voyez sa stratégie, tous ses articles ont un seul but dans sa tête, c'est banlieue=palestine=danger, donc occupation israel=acceptable

Finkie sous sa casquette d'intelectuels, exprime des opinions non-fondées et loins de la réalité, pour amener l'opinion française à croire que la cause des émeutes est dans l'islam, et par suite, rendre l'occupation israelienne acceptable vis-à-vis de cette même opinion.

Finkie s'est attaqué à Dieudoné parce qu'il critiquait ouvertement Israel et amenait les français à une prise de conscience des droits des palestiniens.

Finkie n'est rien autre qu'une sorte de lobbyiste dans les médias français pour le profit d'israel.
s
24 novembre 2005 17:19
bravo shouf, tu portes bien ton pseudo!!!!!!
je pense comme toi finkielkraut essaie d'amener à une confusion de l'opinion publique francais à l'egard de ce qu'il se passe au moyen orient...
s
24 novembre 2005 17:36
merci sawsen winking smiley
S
24 novembre 2005 17:37
shouf a écrit:
-------------------------------------------------------
> Finkielkraut est une sorte d'activiste juif dans
> les médias qui tente d'excercer une influence sur
> l'opinion publique française sous sa casquette
> d'intellectuel, afin de diminuer la sympathie de
> la France pour le droit du peuple palestinien, et
> au profit d'Isael et des intérêts juifs en
> France.
>
> Finkie essaie cette diabolisation des palestiniens
> par tous les moyens. Il veut par ses articles
> récents créer l'amalgame entre banlieue et
> palestine en utilisant l'image négative des
> émeutes et voitures brulées et l'associer à la
> résistance palestienne. Vous voyez sa stratégie,
> tous ses articles ont un seul but dans sa tête,
> c'est banlieue=palestine=danger, donc occupation
> israel=acceptable
>
> Finkie sous sa casquette d'intelectuels, exprime
> des opinions non-fondées et loins de la réalité,
> pour amener l'opinion française à croire que la
> cause des émeutes est dans l'islam, et par suite,
> rendre l'occupation israelienne acceptable
> vis-à-vis de cette même opinion.
>
> Finkie s'est attaqué à Dieudoné parce qu'il
> critiquait ouvertement Israel et amenait les
> français à une prise de conscience des droits des
> palestiniens.
>
> Finkie n'est rien autre qu'une sorte de lobbyiste
> dans les médias français pour le profit d'israel.

Ton analyse pourrait tenir la route, sauf que plus personne (dans les médias) ne prend désormais au sérieux Finkielkraut, même pas la presse israélienne. C'est également la posture actuelle de Dieudonné. Qui le prend au sérieux? Je veux bien sûr dire dans les médias.

Dieudonné et Finkielkraut, voilà un couple des temps post-modernes, Ebony and Ivory. Deux communautaristes fous qui jouent avec le feu et la haine. Je les vois bien tous les deux finir dans la même chambre capitonnée, se hurlant à longeur de journée des "sale nègre" et des "sale youpin". Jusqu'à ce que j'arrive et leur fasse leur piqure (de l'ecstasy hyper-concentrée). Et là, ils tombent dans les bras l'un de l'autre, et découvre le communautarisme gay. Pour enfin, sortir de l'hopital psychiatrique convaincus des bienfaits du métissage et courant adopter un enfant chinois. Quel couple d'enfer!
s
24 novembre 2005 17:42
detrompes toi finkielkraut est toujours courtisé par les medias malgré ces propos haineux alors que dieudo a suffit une fois de critiquer les sionnistes pour qu'il soit banni des plateaux tele, il est devenu persona non-grata....
S
24 novembre 2005 18:32
"Auteur: Souad Sifaoui (IP enregistrée)
Date: le 24 novembre 2005 à 16h50


Oui, et bien prouve le. Sort de ta manche un copier-coller qui faire dire à Finkielkraut : "Je suis à fond derrière Sharon et son gouvernement". Chiche!

Fienkielkraut a signé et soutenu la proposition de Genève, que Sharon et son gouvernement ont condamné, lui préférant la "feuille de route". "

Voici un lien où tu pourras lire le contraire de ce que tu avances.


[www.oulala.net]

tu pourras taper sur un moteur de recherche Fienkelkraut et soutien à sharon et là tu trouveras des preuves de son soutien indéfectible à Sharon et à sa politique d'apartheid.

Ce type est dangereux.
s
24 novembre 2005 21:44
LE MRAP PORTE PLAINTE, A JUSTE TITRE, CONTRE FINKIELKRAUT

Par l’Association CAPJPO-EuroPalestine

Le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) a annoncé, par la voix de son secrétaire général Mouloud Aounit, qu’il portait plainte contre Alain Finkielkraut, à la suite des derniers propos racistes de ce dernier. L’initiative du MRAP est salutaire, car on ne dialogue pas avec les racistes, on les combat. par CAPJPO-EuroPalestine.

Rappelons qu’Alain Finkielkraut, qui se pavane à longueur de temps à la télé et sur les ondes, est déjà visé par une plainte du cinéaste israélien Eyal Sivan, calomnié par le même Finkielkraut parce qu’il ose critiquer la politique criminelle d’Israël à l’encontre du peuple palestinien.

A lire, ci-dessous, la dépêche de l’AFP annonçant la plainte du MRAP. Cette dépêche contient quelques unes des déclarations d’incitation à la haine raciale de Finkielkraut. La longue interview de Finkielkraut publiée dans le quotidien israélien Haaretz recèle en fait un nombre incalculable de propos odieux dont nous espérons que l’auteur aura à rendre compte devant la justice pénale.

Racisme-immigration. Le Mrap porte plainte contre Finkielkraut pour incitation à la haine raciale PARIS, 23 nov 2005 (AFP) - Le Mrap a décidé de porter plainte contre le philosophe Alain Finkielkraut pour incitation et provocation à la haine raciale après des propos sur la crise des banlieues publiés dans le quotidien israélien Haaretz, a déclaré mercredi son secrétaire général Mouloud Aounit. "Nous allons saisir la justice pour incitation et provocation à la haine raciale et demander au Conseil supérieur de l’audiovisuel son retrait de France Culture, chaîne publique", a dit M. Aounit.

Selon le responsable du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples, l’entretien publié le 18 novembre par Haaretz est "un texte d’une violence raciste inouïe, qui se fait le porte-voix des clichés du Front national et participe à mettre sur le terrain ethnique et religieux cette insurrection sociale de Français qu’il nomme noirs ou arabes". "C’est l’aboutissement d’une bascule idéologique", a ajouté M.Aounit,rappelant que M. Finkielkraut avait notamment participé à l’appel contre des "ratonnades anti-blancs" en mars après les violences en marge de manifestations lycéennes.

Dans cet entretien, M. Finkielkraut avait estimé que la crise des banlieues était "une révolte à caractère ethnico-religieux". "En France, on voudrait bien réduire les émeutes à leur niveau social. Voir en elles une révolte de jeunes de banlieues contre leur situation, la discrimination dont ils souffrent et contre le chômage. Le problème est que la plupart de ces jeunes sont noirs ou arabes et s’identifient à l’islam", avait-il ajouté, soulignant qu’il y a d’autres "émigrants en situation difficile, chinois, vietnamiens, portugais, qui eux ne participent pas aux émeutes". "On nous dit que l’équipe de France est adorée par tous parce qu’elle est +black blancbeur+, en fait aujourd’hui elle est +black, black, black+ ce qui fait ricaner toute l’Europe", avait-il encore dit. "Un arabe qui incendie une école, c’est une révolte, un blanc c’est du fascisme", ajoutait-il. " Bien sûr qu’il y a une discrimination, et il y a certainement des français racistes, des français qui n’aiment pas les arabes et les noirs et ils les aimeront encore moins maintenant quand ils prendront conscience de la haine qu’ils leur vouent (...) L’idée généreuse de guerre contre le racisme se transforme petit à petit monstrueusement en une idéologie mensongère. L’antiracisme sera au 21ème siècle ce qu’a été le communisme au 20e". lch/et/ms/ab/DS

[www.paixjusteauprocheorient.com] ?id_article=1907
siryne
2
24 novembre 2005 21:48
Sont-ce les méfaits du Livre noir de la psychanalyse ? Il semble en tout cas que certains se méprennent sur le sens d’un mot qui est central dans le glossaire du docteur Freud. De tous côtés, on entend dire aujourd’hui qu’il faut « briser les tabous », « en finir avec les tabous ». Comme s’il n’existait pas aussi de bons tabous. Comme si plus rien ne devait être tu. Toute réprobation sociale serait-elle devenue entrave insupportable à la liberté de dire ? Nous voilà donc condamnés à tout entendre. Et nous avons tout entendu ces jours-ci à propos de la crise des banlieues. L’indicible d’hier est devenu le banal d’aujourd’hui. Interrogé sur le sujet par un journal israélien, Alain Finkielkraut, sans doute désireux d’expliquer le malaise dont souffre la France, a cru devoir faire un détour ironique par l’équipe de France de football. Elle n’est plus « black-blanc-beur », dit-il, mais « black-black-black ». Et, a-t-il ajouté, « cela fait ricaner l’Europe entière » (1). On devine que le philosophe en éprouve de la honte pour son pays. Deux jours auparavant, à la télévision russe, un autre grand personnage public, Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuelle de l’Académie française, avait trouvé la cause profonde et première des violences urbaines : la polygamie. « Ces gens, avait-elle commenté, viennent directement de leurs villages africains. Or, la ville de Paris et les autres villes d’Europe ne sont pas des villages africains. » Étonnamment, l’académicienne comme le philosophe ont justifié leur liberté de ton de la même manière : ils s’exprimaient dans un média étranger. « Si l’on dit ça en France, on va en prison », note même Finkielkraut, qui donne soudain de son pays une image encore moins flatteuse que celle que renvoie l’équipe de France de football avec son trop plein de têtes brunes. Quant à Mme Carrère d’Encausse, dans les médias de Vladimir Poutine, bourreau des Tchétchènes, elle compare notre télévision à la télévision de Staline (mais l’actuel maître du Kremlin ne risque-t-il pas de tenir cette comparaison pour un éloge de la télévision française ?).

Visiblement, nos intellectuels libérés de tous les tabous croient que leurs paroles ne franchiront pas les frontières. Ils ignorent tout d’Internet, et n’ont même jamais entendu parler de satellite ni d’agence de presse. Sans doute sont-ils convaincus que le pigeon voyageur qui portera leur message n’est pas près d’atteindre nos contrées. En soi, cette vision du monde jette d’ailleurs un sérieux doute sur la légitimité de leur analyse, et leur compréhension du monde d’aujourd’hui. Mais l’essentiel n’est évidemment pas là. L’essentiel, c’est que ces mots puissent être dits, et envisagés comme une explication plausible de la plus grave crise sociale que la France ait connue depuis longtemps. Car Alain Finkielkraut peut se rassurer : il n’ira pas en prison. Il ne risque d’ailleurs pas grand-chose, pas même l’opprobre médiatique réservé à un Dieudonné, car son discours est bien dans l’air du temps. C’est celui de MM. Bush et Cheney. C’est le discours de Nicolas Sarkozy. C’est la grande philosophie du Kärcher. Le côté du manche. Et de la matraque.

Jusqu’ici, on pouvait imaginer que ce genre d’idées ne rôdait pas seulement dans la tête de M. Le Pen. Mais ce qui était pensé n’était pas nécessairement énoncé, car dans une communauté humaine les tabous ont parfois des vertus. Grand pourfendeur de Mai 68, Finkielkraut s’est placé dans la situation de celui pour qui il est interdit d’interdire. Ou, à tout le moins, de s’interdire à soi-même.

L’affaire est révélatrice d’un climat. On ne mesure pas assez à quel point le monde a changé depuis les attentats du 11 septembre 2001 et le début de l’ère Bush. La sociologie est devenue signe de faiblesse. Il n’y a pas philosophe plus honteux que Rousseau. La psychologie est honnie. Et toute tentative d’explication par des causes économiques et sociales vous assimile au mieux à un incendiaire de bagnole, au pire à un terroriste. Quelques jours après la fin des émeutes de banlieues, on assiste à une véritable guerre des interprétations. Mais que l’on y prenne garde, car il n’y a pas trente-six grilles de lecture possibles. Il n’y en a que deux. L’une se situe dans le champ politique. Elle s’adresse à des partis et à des institutions, et leur propose des changements et une autre répartition des richesses. L’autre demande à des hommes et à des femmes pris individuellement d’abjurer ce qu’ils sont. Celle-ci est condamnée à flirter avec le racisme. Elle recèle une charge de violence illimitée. Elle est aussi la deuxième mâchoire du libéralisme. L’organisation inégalitaire du monde n’étant pas négociable, il ne reste plus qu’a réprimer les indociles et à chercher en eux la cause de leur indiscipline et de nos désordres.






Modifié 1 fois. Dernière modification le 24/11/05 22:05 par 2loubna.
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